vendredi 29 mars 2013

L'oeil du golem - Bartiméus #2 - Jonathan Stroud


Présentation de l'éditeur: "Je pensais bien que tôt ou tard je me ferais à nouveau invoquer par un crétin à chapeau pointu, mais le même imbécile que la dernière fois, ça, j'étais loin de m'en douter !" Londres, ville des magiciens et des sorciers, au XXIe siècle. Le jeune Nathaniel connaît une ascension fulgurante au sein du gouvernement des magiciens. Sa mission la plus urgente consiste à mettre un terme aux activités de la mystérieuse Résistance, menée par Kitty et ses amis qui ne cessent de lui échapper. Alors que la pression monte, Londres se voit soudain menacée par une série d'attentats terrifiants. Est-ce la Résistance ou un danger encore plus grand ? Chargé de cette enquête périlleuse, Nathaniel est contraint de s'envoler pour Prague et d'invoquer une nouvelle fois l'énigmatique et malicieux djinn Bartiméus.


L'année dernière je vous parlais de ma rencontre avec le Djinn Bartiméus que j'avais trouvé attachant et très drôle. J'ai poursuivi ma rencontre avec l'individu en lisant le deuxième tome de la série, L'oeil du golem. L'intrigue reprend deux ans après les faits relatés dans le premier tome. Nathaniel, ado de quatorze ans, est maintenant sous secrétaire au ministère des affaires internes, responsable de la traque de la Résistance plébéienne contre les magiciens. Bartiméus est, de son côté, retourné dans l'Autre monde pour prendre un peu de repos et se refaire l'Essence. Quant à Kitty, elle est plus que jamais au coeur des évènements de la rebellion. 

Cette fois-ci le lecteur alterne entre trois points de vues: celui de Nathaniel, celui de Bartiméus et celui de Kitty. L'alternance des points de vues est une excellente idée, cela permet à la fois de mieux connaître les personnages mais aussi de déplacer l'intrigue dans différents cercles. C'est un procédé difficile, mais s'il est réussi (comme dans Game of Throne par exemple), l'effet rendu est particulièrement bon. Jonathan Stroud s'en sort très bien! 
Bartiméus reste incontestablement le meilleur personnage de la série avec ses notes de bas de page et son égo surdimentionné. Il se veut cynique alors qu'en fait c'est un tendre. C'est un personnage passionnant parce qu'il est un peu des deux côtés de la barrière. Il connait bien le monde des magiciens, les méprise mais en même temps il en comprend certains. Il se rend compte de ce qui ne va pas dans le monde qui l'entoure et pourtant on sent qu'il apprécie Nathaniel. 
J'ai aussi beaucoup aimé les parties concernant Nathaniel, qui se fait désormais appeler John Mandrake. C'est à mon avis la partie la plus difficile à rendre. Bartiméus est très vite sympathique alors que ce n'est pas le cas de Nathaniel. Il faut arriver à faire comprendre au lecteur dans quel univers assez pourri vit le jeune magicien sans occulter la personnalité parfois peu ragoûtante du jeune garçon. Il n'a que quatorze ans et se retrouve à la tête d'un vrai ministère, alors que ses collègues sont envieux, sa patronne carrément hostile. D'un autre côté, il est vaniteux et orgueilleux. C'est intéressant de se rendre compte que le garçon balance entre quelqu'un de bien, qui accorde une très grande place à l'honnêteté et l'intégrité, et quelqu'un de beaucoup plus proche des mauvais sorciers qu'il ne veut bien l'admettre. Avec son récit on sent que Bartiméus peut avoir de l'influence et faire en sorte que Nathaniel ne bascule pas du côté obscur de la force, ce qui ne va pas être aisé. J'attends donc beaucoup de son personnage pour la suite.
Quant à Kitty, si on sent qu'elle a du potentiel, je me suis pas mal ennuyée avec son récit. Ce n'est pas elle-même que je remets en cause, je comprends bien pourquoi elle agit et pourquoi elle en veut aux magiciens - elle a d'ailleurs beaucoup de lucidité et de discernement - mais je trouve qu'il y avait moins d'actions et d'intérêt à ses développements si ce n'est que cela participe de l'intrigue générale.

Cette intrigue se déploie d'ailleurs au-delà de nos espérances puisque les évènements du tome 1 sont amplifiés de façon colossale dans ce tome. La suite des aventures va être un plaisir à découvrir je pense car nous sommes loin du compte je dirais. J'ai personnellement ma petite idée sur qui complote en sous-mains, je vous dirais si j'avais raison ou tord. 

On retrouve dans L'oeil du golem ce que j'avais aimé dans le précédent volume c'est-à-dire un monde extrêmement dense et parfaitement maîtrisé, complexe, jamais ridicule où l'on retrouve à la fois de l'histoire et de la politique. Cet univers fait penser à celui de Chrestomanci de Diana Wynne Jones où la magie fait partie intégrante de la société sans besoin de passer par des sortilèges ou des tours abracadabrantesques. L'écriture quant à elle est admirable: complexe, riche, jamais facile, Jonathan Stroud écrit des romans pour enfants comme s'il parlait à des adultes. J'ai lu la traduction française et je dois admettre que le traducteur a fait un travail de folie pour retranscrire l'écriture riche de Jonathan Stroud. Les descriptions sont toujours bien illustrées, imagées comme il faut, c'est un réel plaisir. 

Vous l'aurez compris à la longueur de cet article je n'ai pas été déçue une seule seconde par L'oeil du golem que j'ai d'ailleurs préféré au premier et je vous encourage vivement - si ce n'est pas déjà fait - à découvrir cette série! 

mercredi 27 mars 2013

Que ma joie demeure - Alexandre Astier


Pour le mangeur de muffins qui me manque un peu plus chaque jour. 

COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé: Noir sur scène, en voix off le spectateur entend le Cantor Johannes Sebastian Bach lire sa lettre au Prince électeur lui expliquant que d'un il n'a pas envie d'assurer la leçon de musique de la journée porte ouverte de l'université Saint Thomas, de deux, qu'il doit aussi assurer la vérification d'un orgue et qu'enfin, il rappèle que les journées portes ouvertes sont le temple de la chourre. Réponse du Prince électeur: Merci beaucoup Cantor Bach mais les journées portes ouvertes sont une tradition donc que vous le vouliez ou non vous la ferez, sinon ce sera trois jours de cachot et si des objets de valeurs disparaissent de l'université Saint Thomas, leur prix sera retenu sur le salaire du cantor. Johannes Sebastian arrive alors sur scène, froisse la lettre du prince et pousse un grand "Chiotte" qui ouvre la pièce. 

Johannes Sebastian Bach: Alexandre Astier

Une pièce de: Alexandre Astier
Mise en scène: Jean-Christophe Hembert
Musique: Jean Sebastien Bach




Je ne pourrais jamais cesser de dire à quel point j'aime Alexandre Astier. Fan absolue de Kaamelott que je connais par coeur, je suis admirative devant ce personnage hors-norme. Je n'avais pas pu voir la pièce à Paris avant mon départ pour Cambridge car elle était complète mais heureusement on a eu l'excellente idée de m'offrir le DVD de la pièce pour mon anniversaire! (ce n'est pas Cheshire qui y aurait pensé d'ailleurs...) Je me suis donc installée, mon quart de siècle en poche, devant ma télé et roule ma poule, j'ai assisté à une master class du cantor Bach.

On n'oublie souvent qu'Alexandre Astier, avant d'être comédien, auteur et metteur en scène, a fait le conservatoire et qu'il est aussi et surtout un musicien accompli et un passionné de musique et de Bach en particulier. A l'origine de Que ma joie demeure, on retrouve un sketch de onze minutes au festival de Montreux où le spectateur assiste déjà à un cours de contrepoint du Cantor. Le sketch reprend des thèmes chers à Astier que l'on retrouve dans Que ma joie demeure. Il arrive à créer par un langage décalé et l'utilisation d'un téléphone en 1730, des effets comiques tout en ménageant des accents extrêmement tragiques, la mort de 10 des 20 enfants de Bach.  


On avait donc déjà pu apprécier le talent musical, comique et tragique d'Astier dans ce sketch, Que ma joie demeure le met en scène pendant 2h à notre plus grande joie. 

Que ma joie demeure est un enchaînement de master class avec des morceaux choisis de la vie de Bach ou des petits moments sur sa personnalité au delà de la musique. Le décor est coupé en deux, un côté salle de classe très bien éclairée qui donne un côté chaleureux au cours et la seconde partie de la scène, plongée dans le noir et faiblement éclairée quand Astier s'y déplace. Cette alternance de lumière est vraiment un choix de mise en scène très pertinent car cela permet de faire comprendre au spectateur que l'on passe de la salle de classe à d'autres moments de la vie de Bach, d'autres lieux ou à des interludes. J'ai vraiment aimé cette mise en scène car elle évite beaucoup d'explications lourdes et laisse le spectateur faire son chemin tout seul. Alexandre Astier et Jean-Christophe Hembert ne nous prennent jamais pour des imbéciles à qui on doit fournir des explications. 

Si la partie se déroulant dans la salle de classe est très drôle, elle permet aussi d'en apprendre énormément sur la musique. Le clavecin au centre de la scène n'est pas juste là pour décorer: Astier s'en sert très souvent. De façon toujours très drôle, il nous offre un vrai cours de musique et on sent que sous couvert de rire, le monsieur est en réalité très bon. Il nous explique ce qu'est la musique baroque, le contrepoint, le rythme, les notes, le tout de façon très légère et détendue. Je suis particulièrement admirative devant l'épisode des miettes de pain. Alexandre Astier arrive à nous montrer comment, grâce à quelques miettes de pain, un compositeur de la trempe de Bach arrive à écrire de sublimes mélodies. 

A côté de ces moments en salle de classe, on assiste à une vérification d'un orgue, un épisode à mourir de rire, à de petits passages où Bach nous parle de sa maladie ou de son enfance, à une répétition mais le passage que je retiendrais est surtout celui qui se passe dans l'église. La scène (fractionnée en plusieurs interludes) se passe environs deux ans avant la master class et met en scène un Bach moralement brisé par la mort de son nouveau-né. On aborde là un des thèmes majeurs de la pièce et qui montre comment Alexandre Astier peut mêler avec brio le comique et le tragique. Le thème des enfants, qu'on retrouve dans la saison 5 de Kaamelott, y est ici particulièrement développé. On sent que c'est un thème qui touche particulièrement Astier, lui-même papa de quatre enfants (si je ne me trompe pas). Ici, tout est particulièrement bien montré, le décalage entre la peine que ressent Bach et les statistiques de son époque, son attachement à ses enfants et à sa famille en général. Ces scènes alternes entre rires francs et grande tristesse. Cela nous rapproche du génie qu'est Bach, nous montre les côtés humains d'un homme qui semble hors de portée, un peu comme le comédien lui-même d'ailleurs. C'est une mise en abime que j'ai apprécié. Le choix du sujet n'est pas anodin je pense. 

Les morceaux de musique, au clavecin et à la viole de gambe sont vraiment sublimes et la pièce est truffée d'extraits d'oeuvres de Bach, connues ou moins d'ailleurs. La pièce se termine sur une note assez fantastique, Bach avec ses enfants, la famille et la musique en un seul univers. 

Pour les amoureux de Kaamelott, on reconnait l'écriture d'Astier dans le ton très naturel utilisé. Comme dans le sketch de Montreux, il utilise un langage contemporain, souvent populaire, en décalé par rapport à l'époque. L'écriture est toujours aussi excellente et le spectateur est embarqué dès le début dans le tourbillon de la musique et des mots. 

Vous l'aurez compris, Que ma joie demeure est un petit bijoux de théâtre qu'il ne faut pas louper que vous aimiez ou non Kaamelott, elle est à voir.

mardi 26 mars 2013

Second grave on the left - Charley Davidson #2 - Darynda Jones


SPOILERS POSSIBLES

Présentation de l'éditeur: Charley, détective privée et faucheuse, et Cookie, sa meilleure amie/réceptionniste, se lancent à la recherche d’une jeune femme, disparue depuis le meurtre d’une camarade de lycée. Pendant ce temps, Reyes est sorti de son corps physique pour hanter Charley afin d’empêcher des démons de s’emparer de la jeune femme et d’accéder au ciel par son biais. Mais Charley pourra-t-elle supporter ses nuits ardentes avec Reyes et ses journées à cent à l’heure sur la piste d’une femme disparue ?

Après avoir lu avec beaucoup de plaisir le premier tome de la série en janvier j'ai enchaîné avec la suite (je sais nous sommes presque en avril mais comme on me reproche d'être une vile tentatrice, j'essaye de vous épargner au maximum). 

Nous retrouvons donc Charley Davidson, détective privée et faucheuse de son état, et son amie Cookie moins d'une semaine après les évènements du premier tome (pour ceux qui auraient la mémoire courte: le meurtre de trois avocats et une course pour sauver Alexander Reyes Farrow du coma et accessoirement de la mort, le tout sur fond de révélations personnelles pour Charley qui ne sait plus où donner de la tête). Cette fois-ci, c'est Cookie qui vient la réveiller en pleine nuit parce qu'une de ses amies de lycée a disparu. Charley se met alors en quête de la jeune femme et tombe sur un mystère et des morts remontant à près de quinze ans. A côté de ça, la faucheuse recherche toujours désespérément le corps de Reyes qui a disparu. Elle s'engage alors dans une course contre la montre car Reyes veut laisser mourir son corps pour empêcher les démons d'utiliser Charley comme portail.  

La double intrigue menée en parallèle est un des éléments que j'aime beaucoup dans cette série. Les deux s'entremêlent assez bien ce qui fait que d'une façon toute personnelle je ne suis jamais blasée ni de l'une ni de l'autre. La romance ne prend pas trop de pas sur l'intrigue policière et vice-versa. Cela permet de voir Charley dans différentes situations et d'avoir un aperçu plus large de sa personnalité.

L'humour est toujours autant présent, ce qui en fait la véritable marque de fabrique de la série et un des éléments que je préfère. L'auteur a le don pour manier les petites piques et les anecdotes marrantes. Charley joue à la fille décomplexée mais sa vie étant un peu plus complexe que la normale, elle compense par une bonne dose de cynisme. L'écriture fluide et drôle rend la série particulièrement agréable à lire.

Cookie, Swopes et la famille Davidson sont toujours au rendez-vous et complètent bien la forte présente de Reyes et Charley. Ce deuxième tome permet de leur donner une bonne place. J'ai apprécier retrouver les fantômes du premier tome, que ce soit la petite soeur de l'inspecteur, le partenaire de Charley ou encore le fantôme qui note le nom de tous les morts. Reyes quant à lui est toujours aussi charmant et son personnage prend en épaisseur. L'intrigue qui le concerne prend de plus en plus d'ampleur et je sens que nous ne sommes pas au bout de nos surprises!

Le roman se termine sur une sorte de cliffhanger qui me fait dire que les tomes suivants vont être assez passionnants! 

dimanche 24 mars 2013

De la romance et du grand n'importe quoi...mais vous avouerez que nous ne sommes plus à ça près...

Oui je sais ça n'a rien à voir avec le chmilblick mais ce sont mes tags je fais ce que je veux, non mais ho! (et puis c'est The Vicar of Dibley et c'est le bien!) 

La grande mode des tags revient! Et de façon fort sympathique j'ai été doublement tagguée! La grande prêtresse de la romance Tam-Tam m'a concocté un questionnaire 100% romance (avouez que vous êtes surpris...) et Pandora de son côté, un questionnaire assez délirant (là aussi vous êtes surpris je le sais!). 

Questions de Tam-Tam

1) Quelle est votre comédie romantique préférée, et pourquoi?



Alors je sais que ça ne se fait pas du tout, surtout pour une Dark Princess in training mais je ne suis pas fan des comédies romantiques. Ce n'est pas la peine de me lyncher, les princesses s'en sont déjà occupées lorsqu'elles ont appris l'horrible vérité. Et oui mes amis, la puissance de la romcom ne m'avait pas atteint. Si vous avez de bons titres à me conseiller...je prends. 



J'en regarde quand même....Je ne suis pas SI irrécupérable. Si je dois choisir une parmi d'autres, je crois que je choisi Dirty Dancing (si je connais, vous connaissez) parce que Patrick Swayze a marqué mon adolescence. Sinon Love Actually est un film doudou que je prends toujours du plaisir à regarder (mais Patrick Swayze quoi....) et je rajoute mes deux coups de coeur du moment: Silver Linings (oui Bradley Cooper est un argument de choix) et 20 ans d'écart (parce que Pierre Niney...). 

2) Quel héros est resté avec vous si souvent, que vous vous surprenez à comparer les hommes à ce héros sans même vous en rendre compte?
Je ne compare pas les hommes IRL avec les héros (de romances ou autres) parce qu'on est déçue à 100% et qu'un trait de caractère qui peut nous plaire sur papier peut vite se révéler insupportable en vrai. Cela dit, il y a des héros que j'ai l'impression de bien connaître: Lagardère et Arsène Lupin qui ont marqué le début de mon adolescence, Aramis, ça c'est quand j'ai commencé à comprendre la puissance du bad boy, le Roi Arthur (l'historienne en moi...). Sinon mon héros absolu sans hésiter: Edward Fairfax Rochester (comment ça beast, rough, tough? Je suis si prévisible que ça?). 

3) Plutôt historique ou contemporain? Et pourquoi, quand comment?
Seriously? Historique évidemment. Je suis bizarrement assez cool avec les romances historiques, c'est sûrement dû au fait qu'elles ne tentent jamais de se mêler d'Histoire proprement dite. Je trouve que c'est plus plaisant à lire et moins dangereux pour le moral. Au moins les bals ça fait rêver mais on est sûr que ça ne peut arriver dans la vraie vie. Je fais une exception pour l'urban fantasy et autre Dark Hunters bien entendu. 

4) Quel morceau de musique vous amène immanquablement le sourire aux lèvres? (pourquoi celui là d'ailleurs?)
Oula....tout un tas et pour tout un tas de raison! Les chansons de Naheulbeuk parce que c'est mon adolescence, Le Crépi, un hymne bien répandu chez les Princesses, Jumping in the line parce que je garde des souvenirs de danses endiablées devant Beetlejuice etc etc. Je n'arriverai pas à faire la liste! 

5) En romance, quel est l'importance du physique du héros dans votre lecture? (oui, je sais, je pose des questions hyper profondes)
Je mets une photo de Bradley si je veux...
C'est romance ou bien?
Ils ne sont pas tous magnifiques? Je suis comme beaucoup de lectrices je comble par mon imaginaire. Vous me dites grand et brun, je vois Richard, châtain je vois Bradley, vif et félin c'est Tom, un peu skinny nerdy et c'est encore quelqu'un d'autre blond et je remplace par un brun de toute façon... Ca dépend de mes humeurs et mes fixettes du moment. Je suis finalement plus sensible à des détails, cicatrices (GIDEONNNNNN), tatouages, marques et au caractère qu'au physique proprement dit. Exemple? Julian des Dark Hunter je le vois bien comme Stephen Amell. Why? I have absolutely no idea! 

6) Que-ce qui vous rend chèvre en romance? Quels éléments vous font pester et presque reposer le livre?
Je ne suis pas assez experte encore mais pas mal de clichés que Cess a déjà soulevé. D'une façon générale je n'aime pas du tout quand c'est complètement invraisemblable (sauf fantasy/sc-fiction ou là je suis prête à croire à beaucoup de choses). Le pire étant pour moi des héros/héroïnes trop beaux, trop gentils, trop lisses, trop parfaits ça m'ennuient et/ou ça me bloque. 

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Comme s'identifier à une fille parfaite? Je préfère les petits défauts ou les marottes rigolotes, les petits détails cute comme la passion d'Harriet pour les fossiles, les lunettes de Sara, la cicatrice de Gideon, le passif de Simon et Derek etc.

7) Qu'est ce qui dans un synopsis vous fait sauter sur le livre quasi systématiquement?
Si le héros s'appelle Gideon, Arthur ou Richard, je me laisse grandement fléchir. Si le terme Beast se glisse par là, je commence à devenir incontrôlable. En règle générale je suis très bon public et particulièrement curieuse donc tous les univers me branchent. Après si le résumé arrive à piquer ma curiosité c'est plus dur de résister. 

8) Quelle est l'importance de la romance dans votre vie?
Grâce aux princesses: ça a prit une très grande place. Ca met du baume au coeur, ça fait glousser et ça met des paillettes dans la vie! 

9) Comment êtes vous tombée du côté rose de la force?
Grâce aux princesses et à mon ancêtre Zou qui m'ont convaincue que non la romance ce n'est pas stupide et qu'on peut être a smart bitch who reads trashy books and proud of it!

10) Quel genre d’héroïne êtes vous?
Je ne suis pas une héroïne du tout malheureusement. Sincèrement ça ne doit pas être à moi de répondre, on se voit toujours différemment de ce qu'on est. Si vous avez une idée je serai curieuse de la lire d'ailleurs! J'adorerai être River Song, Alexia Tarabotti, Evelyn O'Connell....mais je ne suis que Perséphone Tressalian. 

11) Quel est votre genre de héros? (alpha, beta, oméga 3?)
* Alpha option beast (je l'ai déjà dit non?)...plus c'est Alpha mieux je me porte. Le genre rough, tough mais avec un petit coeur tout mou. Si l'option écosse/guerrier est enclenchée je ne dis pas non non plus (Conall Maccon si tu passes par là). 
Oui je sais...apparemment moi et les "Noses" c'est une histoire
d'amour. Bagatelle, tu te rappelles notre discussion? :D
Bon cela dit, en vrai le mâle alpha sexy, supportable et intelligent (oui les trois sont impératifs, soyons exigeantes mes soeurs) c'est quand même TRES dur à trouver et du coup c'est plutôt réservé au héros de romance (si vous savez où il y a un élevage en vrai dites-le moi surtout). Comme on a plus de chance de tomber sur les beta, j'adhère complètement au charme du beta skinny man option geek (ma dernière lubie en date dans le style beta: Pierre Niney!) parce que plus réaliste. Et grâce à Gail Carriger je sais à présent que le gamma a la classe. 
Je suis une fille facile en fait: intelligent, de la répartie et un amour sans borne pour l'héroïne et je suis conquise! 

Questions de Pandora:

1) Le classique que tu aimerais bien lire un jour dans l'absolu mais qui te fait peur rien que d'y penser
J'en ai deux et c'est mon défi de l'année: Anna Karénine et Belle du seigneur. J'ai commencé Belle du seigneur....on se dit rendez-vous dans dix ans? 
2) Question sérieuse : les ebooks sont-ils l'instrument du démon?
Arthur et moi c'est une grande histoire d'amour, je ne sais pas ce que je ferai sans lui...donc si c'est l'instrument du démon...c'est trop tard pour moi, je suis possédée. 
3) Question sérieuse bis : qui a les plus beaux cheveux, Thor ou Loki?
Pando...vraiment? C'est Loki sans hésiter! Loki c'est le plus beau, le meilleur, le plus fou et je pourrai continuer comme ça pendant un long moment. Thor d'une pichnette il te l'éjecte...Ils ont du s'y mettre à 4 super héros et 2 andouilles pour en venir à bout! 
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Avouez que c'est quand même plus subtil que l'autre et son gros marteau! 
4) Une chanson qui te fait penser au printemps
Les chansons de Simon and Garfunkel qui me font penser à une promenade dans la campagne anglaise un dimanche après midi. (Oui je sais je réponds à côté et alors?)
5) Est-ce que c'est vraiment indispensable d'assortir son sac à main à ses chaussures?
42.
6) Le couple que tu shipperas jusqu'à la fin du monde
My My mais il y en a plein!!! Emerson et Peabody, Tarabotti/Maccon, Evelyn et Rick O'Connell, Jane Eyre et Rochester, Darcy et Lizzie, Mister Tilney et Catherine, Elinor et Edward, Rose/Ten, River/Eleven (oui c'est contradictoire et alors?) et sûrement 1000 autres que j'oublie.

7) Le film que "tout le monde aime" mais que tu n'as jamais compris et/ou à l'inverse celui que "tout le monde" déteste mais que toi tu trouves très bien merci beaucoup
Dans la catégorie "tout le monde aime et je me suis ennuyée devant" sont nomminés: Brokeback Mountain et Vol au dessus d'un nid de coucou. Dans l'autre catégorie rien ne me vient à l'esprit mais je suis capable d'aimer de grosses daubes comme tout le monde je vous rassure! 
8) Si il fallait vraiment que ce soit la fin du monde, dans l'idéal, ça se passerait comment? 
Sans m'en rendre compte? Pas de stress, pas d'angoisse, just the end. 
9) (je rame tellement que je suis à deux doigts de demander officiellement si c'est pas beaucoup 11 questions, ça ferait un truc un peu méta ça pourrait être cool) (mais du coup en pensant je ne sais pas pourquoi que mieux vaut allumer une chandelle que maudire l'obscurité - ouais c'est beau - je me dis que je peux demander) Ton proverbe ou expression préférée
Dans le genre expression idiote: "tapé de la citrouille"/"tapé du bulbe" (je remercie mon binôme pour m'avoir ouvert des horizons nouveaux de l'expression idiote) et d'une façon générale toutes les expressions sorties de Kaamelott parce qu'elles déchirent. 
10) Le livre que tu voudrais faire lire à tout le monde tellement il est trop génial ♥
Pourquoi se limiter à un seul voyons? C'est presque vulgaire! Il faut du Austen, du Brontë, du Dickens, du Fforde, du Peters, du Carriger, du Schmitt, du Shakespeare, du Wyatt et j'en passe et des meilleures! Allez donc voir mes coups de coeur plutôt.
11) Et sinon il neige? 
Si tu poses la question à Cheshire, vu qu'il est dans Oliver Twist en ce moment, il y a de grandes chances. Maintenant si je regarde par ma fenêtre, je dois bien admettre que non. Sinon 42. 

Alors comme la plupart des copines sont déjà je vais m'empresser d'embêter la seule qui ne l'est pas: Bagatelle my dear, c'est à toi! Tu réponds à ce que tu veux! Maintenant je suis sûre que vous êtes passionnés par ma vie, promis plus de tag. 

vendredi 22 mars 2013

Maïté Coiffure - Marie Aude Murail



Présentation de l'éditeur: Louis Feyrières doit faire un stage d'une semaine, comme tous les élèves de troisième. Où ? Il n'en sait rien. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'aime pas l'école et qu'il ne se sent bon à rien. " J'ai ma coiffeuse qui prend des apprentis, dit Bonne-Maman, lors d'un repas de famille. Stagiaire, c'est presque pareil. " Coiffeur ? C'est pour les ratés, les analphabètes, décrète M. Feyrières qui, lui, est chirurgien. Louis se tait. Souvent. Mais il observe. Tout le temps. Comme il n'a rien trouvé d'autre, il entre comme stagiaire chez Maïté Coiffure. Et le voilà qui se découvre ponctuel, travailleur, entreprenant, doué! L'atmosphère de fièvre joyeuse, les conversations avec les clientes, les odeurs des laques et des colorants, le carillon de la porte, les petits soucis et les grands drames de Mme Maité, Fifi, Clara et Garance, tout l'attire au salon. Il s'y sent bien, chez lui. Dès le deuxième jour, Louis sait qu'il aura envie de rester plus d'une semaine chez Maïté Coiffure. Même si son père s'y oppose.



Marie-Aude Murail a le don pour aborder des sujets délicats avec tact, finesse et drôlerie. On se souvient de Oh Boy, roman foisonnant sur la mort, les familles recomposées, l'homosexualité ou la maladie. Maité coiffure n'échappe pas à la règle. Ici il s'agit surtout du choix courageux d'un métier, de l'émancipation d'un adolescent face à un père un peu tyrannique et borné. 


Louis est un garçon tranquille, élevé moyen qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire dans la vie jusqu'au jour où il passe la porte de Maïté coiffure, un salon de la ville d'Orléans. Et c'est la révélation! Non seulement Louis adore l'ambiance du salon mais en plus il se révèle doué d'un incroyable coup de ciseaux. Le salon devient alors son univers, un cocon au sein duquel il tient à protéger ses occupants.

Je dois cette très jolie découverte à ma baby sister Frans, qui m'a offert Maïté coiffure pour Noël. Comme nous partageons toutes les deux une passion pour Marie-Aude Murail, c'était le cadeau idéal. Comme toujours l'auteure trouve les mots pour faire passer tout un tas de sentiments et d'émotions, jouer avec les angoisses des parents et des ados.

Ce roman est avant tout un plaidoyer pour l'épanouissement des enfants. Le père de Louis est médecin et à décidé que son fils ne ferait pas un métier d'idiot, parce que c'est bien connu, tout ce qui ne demande pas bac+6 c'est pour les andouilles. J'ai aimé la passion de Louis, sa volonté de poursuivre sa vocation malgré les menaces paternelles et les amis qui ne comprennent pas. Il se bat aussi pour Clara, la coiffeuse dont le petit ami est plus qu'agressif, Fifi, le coiffeur gay et mentor de Louis. Si l'adolescent se bat contre les préjugés sur le métier qu'il veut exercer, il se bat aussi contre les préjugés en général. 

Comme toujours, Marie-Aude Murail écrit son histoire avec beaucoup de finesse. Si on rit beaucoup, il y a aussi beaucoup de gravité dans les rebondissements qu'elle met en place. Tout n'est pas rose et tout ne finit pas parfaitement bien mais il y a beaucoup d'optimisme. J'ai beaucoup aimé le parallèle entre Louis et sa maman, qui s'émancipent tous les deux de l'emprise paternelle. 

C'est le genre le livre qu'il faudrait faire lire aux ados et à leurs parents pour que plus de jeunes puissent faire le métier qu'ils veulent sans que les préjugés les en empêchent. Les personnages ne sont pas tous aimables, loin s'en faut mais ils ont tous quelque chose d'intéressant. 

Un roman jeunesse que je recommande sans hésiter.

mercredi 20 mars 2013

Royal Wedding (1951) - Mariage Royal

Résumé: Tom et Ellen Bowen sont frère et sœur et parmi les vedettes les plus populaires de Broadway. Ellen enchaîne les conquêtes qu'elle n'aime pas et Tom est un célibataire endurci. L'un comme l'autre éprouvent une sainte horreur à l'égard du mariage. Mais lors du voyage sur le bateau qui les emmène pour jouer à Londres, Ellen rencontre le playboy Lord John Brindale avec qui elle commence une romance qui devient rapidement plus sérieuse qu'ils ne l'avaient prévu. De son côté Tom tombe amoureux d'Anne Ashmond une danseuse anglaise qui auditionne pour le spectacle.





CASTING

Fred Astaire ..................................... Tom Bowen
Jane Powell ..................................... Ellen Bowen
Peter Lawford .................................. Lord John Brindale
Sarah Churchill ................................ Anne Ashmond
Keenan Wynn ................................... Irvin Klinger/Edgar Klinger
Albert Sharpe ................................... James Ashmond
Henri Letondal .................................. Purser
Titre : Mariage royal
Titre original : Royal Wedding
Réalisation : Stanley Donen
Scénario et histoire : Alan Jay Lerner



Si j'éprouve depuis longtemps une passion pour Gêne Kelly et Chantons sous la pluie (my favourite musical ever, il y a Donald O'Connor que diable!) j'ai découvert Fred Astaire grâce à ma chère baby sister Frans il y a quelques années. Oui je sais c'est une honte d'avoir attendu si longtemps pour découvrir Freddie d'amour mais je répare mes torts depuis je vous rassure puisque le gentleman à détrôné Gêne Kelly dans mon cœur.
Je sais, il a l'air vieux, il n'est pas vraiment beau mais mon cœur de midinette en sucre fond littéralement dès qu'il esquisse un pas de deux l'animal. On me souffle dans l'oreillette que je suis facilement conquise. Oui et alors?

Du coup, lorsque Frans m'a proposé de regarder Mariage Royal en sa compagnie, le tout accompagné de madeleines faites maisons (par nos blanches mains) et d'un thé parfumé, je n'ai pas pu résister (que celui ou celle qui pensait que j'allais dire non sorte d'ici...faut pas déconner non plus!). Bref...nous nous sommes confortablement installées, le plat de madeleine entre nous et c'était parti pour 1h30 d'over swoon! (retenez cette vérité universelle...quand il y a Fred, il y a du Swoon, épicétou). 

Le vrai élément sympa du film tient dans le fait que le couple principal n'est justement pas un couple. En effet la plupart du temps, le héros de la comédie musicale rencontre l'héroïne, ils tombent amoureux l'un de l'autre et nous offre un petit pas de danse fort sympathique (si c'est bien fait tu n'as plus qu'une envie après, c'est de chausser les claquettes et partir à Broadway). Ici que nenni. Le couple principal se compose en fait d'un frère et d'une soeur et le duo passe merveilleusement bien à l'écran car pour une fois il y a plusieurs jeux d'interprétations. C'est assez drôle de les voir jouer des couples pendant la danse alors qu'ils sont frères et soeurs, cela donne aussi un décalage lorsque le rideau retombe et que Tom Bowen reprend sa soeur sur son pas de danse ou la rapidité de la cadence, ils ne se courtisent pas. Cela laisse aussi la place à deux autres personnages pour s'immiscer ainsi entre eux et créer plusieurs dynamiques distinctes. 

Pour être honnête Lord Brindale et Anne Ashmond ne m'ont pas transportée. Ils sont plutôt fades comparés aux personnalités flamboyantes des Bowen que j'ai, pour le coup, aimé. J'ai cependant apprécié les atermoiements des deux protagonistes qui songent de plus en plus à se marier alors que leurs principes le leur interdisent. En fait, il ne me manque pas grand chose peut être des personnages un chouilla plus étoffés, des relations qui semblent moins "simples" et une fin un peu moins téléphonée pour que j'adhère vraiment à l'histoire. 

En revanche les numéros de danse sont impeccables comme Fred Astaire lui-même, je pense notamment au solo au porte-manteaux. Il y a beaucoup d'humour et même si les chansons font très vieillottes avec le recul, j'ai passé un très agréable moment à regarder Fred et Jane Powell évoluer sur la piste. Les numéros de danse marient vraiment humour et virtuosité comme la danse dans un bateau en pleine tempête. 
L'humour tient aussi en la confrontation britanniques/américains, même si on regrette un peu un casting purement américain et des effets british complètement artificiels. 

Un des premiers numéros de danse s'appelle "Every Night at Seven"...je ne peux m'enpêcher de penser à Chaque soir à 11h de Malika Ferdjoukh et je me demande si elle ne l'a pas fait exprès, sachant l'importance déjà de Daddy Long-Legs dans l'histoire! 

Mariage Royal m'a un peu moins plu que Daddy-Long-Legs mais je ne peux que vous encourager à le voir! Il y a Fred...point. 

lundi 18 mars 2013

L'appel de la Lune - Mercy Thompson #1 - Patricia Briggs


Présentation de l'éditeur: "Les loups-garous peuvent être dangereux si vous vous mettez en travers de leur chemin. Ils ont un talent extraordinaire pour dissimuler leur véritable nature aux yeux des humains. Mais moi, je ne suis pas tout à fait humaine." En effet, Mercy Thompson n'est pas une fille des plus banales. Mécanicienne dans le Montana, c'est une dure à cuire qui n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à sortir les griffes quand le danger frappe à sa porte. Mais ce n'est pas tout : son voisin très sexy est le chef de meute d'une bande de loups-garous, le minibus qu'elle bricole en ce moment appartient à un vampire, et la vieille dame très digne qui lui rend visite vient jeter des sorts sur son garage. Au cœur de ce monde des créatures de la nuit, Mercy se trouve mêlée à une délicate affaire de meurtre et d'enlèvement...

Vous le savez, la bit-lit et moi ça ne fait pas vraiment bon ménage. La fantasy, la science-fiction, le fantastique et l'horreur je gère mais la bit-lit...moyennement. Je vous parlais il y a quelques temps de Charley Davidson, une série sur une faucheuse qui voit des fantômes que j'avais vraiment aimé, parce que c'était drôle et intéressant (les fantômes ne sont pas les être surnaturels les plus populaires), aujourd'hui j'aimerai vous parler d'une autre série que j'ai trouvé extrêmement sympa à lire: je veux parler de Mercy Thomspon. 

Il semblerait que la mode soit aux héroïnes qui portent des noms de voitures car Mercy s'appelle en fait Mercedes. Oui elle répare de grosses voitures et oui on lui a déjà fait la blague, ne cherchez pas...

Plusieurs éléments on fait que je suis passée de septique à vraiment accrochée en lisant ce premier tome (et les suivants j'admets). D'une part le monde dans lequel vit Mercy fait penser à celui du Parasol Protectorate de Gail Carriger, un univers ou certaines créatures ont fait leur "coming out" sur leur présence parmi les humains, ou les vampires et les loups-garous vivent en meutes organisées à leur sommet par un chef principal. On sent que Patricia Briggs a pris son temps pour construire son univers, le Marrok, les meutes avec leur Alpha, les nids de vampires organisés, les réserves de faes etc et ça me plait. Je n'ai pas l'impression de lire une énième série écrite à la va-vite.

Pour me plaire aussi, il y a l'utilisation du folklore déjà existant que ce soit sur les loups-garous (pas vraiment de gentils chiens-chiens), les vampires (qui ne brillent pas au soleil et qui ne sont d'ailleurs pas sympa), les faes de toutes sortes et le folklore amérindien dont est issu le personnage de Mercy.
Il faut ajouter à cela un travail vraiment minutieux sur les meutes de loups-garous, les comportements des loups entre eux, d'une meute par rapport à une autre, de l'importance d'un alpha qu'elle développe d'ailleurs sur l'ensemble de la série et pas uniquement sur le tome 1. Ce background essentiel aux différentes intrigues renforce l'intérêt pour l'histoire.

Le personnage de Mercy Thompson m'a énormément plu. Comme les romans sont écrits à la première personne, il était primordial que le personnage principal tienne la route, ce qui est le cas ici. Mercy n'est jamais larmoyante, jamais stupide même lorsqu'elle parle de ses histoires d'amour, ce que je trouve assez rare pour être noté dans les récits à la première personne. On la sent bien au courant de ce qui l'entoure même si elle note son impuissance dans plusieurs situations. Autour d'elle gravite des personnages aussi complexes qu'intéressants: son ami mécanicien, fae de son état, le Marrok personnage politique complexe, Samuel, fils du Marrok et à l'attention ambigu envers Mercy, Adam, le chef Alpha de la meute de loups-garous voisine, sa fille, et ses loups, Stephan le vampire qui conduit un van aux couleurs de Scooby Doo. Ils sont bien croqués, intéressants à suivre et jamais vraiment simples ou là où on les attend.
J'ai beaucoup aimé aussi le traitement des amours de Mercy jusqu'à présent, c'est délicatement fait, ça donne des papillons dans le ventre mais Patricia Briggs ne choisit jamais la facilité et ça me plait.

Quant à l'histoire policière sous-jacente, elle occupe bien sa place et donne envie de poursuivre sa lecture pour en savoir plus comme une bonne histoire policière mêlée de bit-lit.

J'ai lu le tome 1 d'une traite et le tome 2 a suivit peu après. Pour l'instant 6 tomes sont traduits en français et le tome 7 qui vient de sortir aux Etats-unis va être traduit d'ici la fin de l'année.

Connaissez-vous Mercy Thompson? Qu'en pensez-vous? 

vendredi 15 mars 2013

Les neuf vies du magicien (Chrestomanci #2) - Diana Wynne Jones



COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé: Christopher Chant est un petit garçon silencieux qui s'évade en rêve dans des mondes fantastiques. Si "Papa" est une figure floue qu'il ne connait, il reste très impressionné par "Maman". Aussi quand Maman lui présente son oncle et La Dernière Gouvernante, le petit garçon veut qu'ils soient fiers de lui et accepte de parler des mondes imaginaires qu'il visite en rêve. Christopher se voit alors confier des missions dans les Mondes imaginaires et fait la connaissance de Tacroy, un personnage étrange.


Ce deuxième volume des Mondes de Chrestomanci se passe en réalité 25 ans avant les évènements relatés dans Ma soeur est une sorcière où le pauvre Cat se faisait martyriser par sa soeur Gwendoline. Le jeune Christopher Chant (qui est, je vous le rappelle, le fameux enchanteur Chrestomanci de Ma soeur est une sorcière) n'est qu'un petit garçon au début de notre histoire. Le Chrestomanci de ce volume s'appelle Gabriel de Witt.

Diana Wynne Jones sait comment charmer son public. Nous sommes toujours plongés dans ce monde où la magie existe, qui ressemble par bien des côtés au monde du Chateau de Hurle, même si l'univers de Hurle est imaginaire alors que les Mondes de Chrestomanci se place plus dans une Angleterre parallèle à la notre. Pour ceux qui connaissent, j'y vois beaucoup de ressemblance avec l'univers de la série des Bartiméus. Elle sait nous décrire un monde où la magie existe de façon crédible sans jamais tomber dans les travers stupides des formules magiques ridicules, de la bave de crapaud et autres sornettes. C'est ce qui rend l'univers de Chrestomanci vraiment attachant.

Elle a aussi un don pour croquer les personnages et on s'attache vite au petit garçon qu'est Christopher Chant. Il est loin d'être parfait, il peut se montrer colérique ou égoïste mais il reste toujours égal à lui-même. J'ai trouvé très ingénieux dans ce tome que Diana Wynne Jones offre aux lecteurs un personnage principal un peu perdu dans cet univers. Cela permet au lecteur de suivre les tribulations de Christopher et d'en apprendre plus sur les mondes de Chrestomanci sans long exposé sur comment fonctionne les mondes.
L'idée des mondes parallèles est vraiment sympathique et bien utilisée. C'est assez marrant de voir que Diana Wynne Jones place l'action de ses romans dans un XXe siècle semblable au notre et pourtant, à la lecture nous n'avons aucun mal à y voir une Angleterre victorienne.

J'ai beaucoup aimé les rebondissements de ce deuxième tome. Il m'a tenu en haleine et je n'ai pas réussi à le lâcher. On sent venir certains rebondissements et d'autres pas du tout. Les parents de Christopher Chant et son oncle ne sont pas des gens pour qui l'on peut éprouver de l'affection mais Tacroy, la Déesse ou le chat (il y a toujours des chats) sont agréables. Après avoir vu Christopher adulte en Chrestomanci, c'est très drôle de le découvrir en petit garçon et j'ai beaucoup aimé le décalage entre l'enchanteur intelligent et posé et le petit garçon qui peut avoir un regard dédaigneux sans le faire exprès.

L'écriture est élégante et efficace sans jamais prendre les jeunes lecteurs pour des imbéciles, qualité primordiale. On sent que Diana Wynne Jones ne se force pas à écrire pour les enfants. Les jeunes protagonistes ont un langage tout à fait courant sans éluder les mots difficiles. Son écriture est surtout captivante, envoutante car elle vous accroche. Je pense que Diana Wynne Jones était une sorcière.

J'ai enchaîné directement avec le tome 3, Les Magiciens de Caprona qui est différent des tomes précédents.
Une lecture que je recommande absolument pour les enfants et pour les plus grands!!!

mercredi 13 mars 2013

Little Dorrit - BBC 2008


Pour le mangeur de muffins....


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé: Amy Dorrit, dite "Little Dorrit" vit avec son père dans la Marshalsea, la prison pour dettes de Londres où son père est enfermé depuis plus de vingt ans. Lorsque la jeune fille entame son nouveau travail chez Mrs Clennam, elle assiste au retour d'Arthur le fils de la famille venu annoncer la mort de son père. Le jeune homme bien décidé à réparer une éventuelle faute de son père, se met en tête d'aider Little Dorrit mais Arthur et Amy sont entourés de secrets et de gens pleins de mauvaises intentions.






Claire Foy .................................................. Amy Dorrit
Matthew MacFayden.................................. Arthur Clennam
Tom Courtenay ......................................... Mr. Dorrit
Emma Pierson ........................................... Fanny Dorrit
Alun Armstrong ........................................ Jeremiah/ Ephraim Flintwinch
Judy Parfitt ................................................. Mrs. Clennam
Eddie Marsan ............................................. Mr Pancks
Andy Serkis ................................................ Rigaud
Rosie Cavaliero .......................................... Mrs. Plornish
Russell Tovey ............................................. John Chivery
Jason Thorpe ............................................... Cavalletto
Amanda Redman ........................................ Mrs. Merdle
Sebastian Armesto ...................................... Edmund Sparkler
James Fleet ................................................. Frederick Dorrit
Georgia King ............................................. Pet Gowan
Ron Cook .................................................. Mr Chivery
Alex Wyndham .......................................... Henry Gowan
Bill Paterson ............................................... Mr. Meagles
Freema Agyeman ....................................... Tattycoram
Zubin Varla ................................................. Daniel Doyce
Janine Duvitski ........................................... Mrs. Meagles
Anton Lesser ............................................... Mr. Merdle
Nicholas Jones ............................................ Merdles' Butler
Eve Myles ................................................... Maggy
Arthur Darvill ............................................. Edward/Tip Dorrit
Sue Johnston ............................................... Affery
Maxine Peake .............................................. Miss Wade
Ruth Jones ................................................... Flora Finching
Pam Ferris ................................................... Mrs General
Jason Watkins ............................................. Plornish
Annette Crosbie .......................................... Mr. F's Aunt


Il y a deux types de Dickens, le type franchement glauque qui même s'il finit bien (en général) vous laisse un arrière goût amer dans la bouche: par exemple Bleak House ou Great Expectations, et le type plutôt cool où même si l'histoire n'est pas toujours drôle on est assuré que cela va bien finir pour les héros (ouf): Oliver Twist et Nicholas Nickleby entre autres. Rassurez-vous mes agneaux, Little Dorrit appartient bien à la seconde catégorie. Je vous promets donc du cute, du swoon et du happy end, saupoudré d'un peu de glauque et de arghh comme seul Dickens peut le faire.

Nous devons cette somptueuse adaptation de Little Dorrit à Andrew Davies le créateur entre autre de: Pride and Prejudice (1995 avec Colin THE Firth), Emma (1996), le sublime Wives and Daughters, Bleak House, Northanger Abbey (avec JJ Feild!), Sense and Sensibility (2008) et le récent Mr Selfridge. Autant dire qu'il y avait peu de chance d'être déçu par son adaptation. 

Cette mini-série est composée de 15 épisodes, le premier et le dernier faisant une heure chacun alors que les épisodes 2 à 13 se tiennent sur une demie-heure. Tout comme Bleak House, ce format rend justice au roman et permet à l'histoire de s'étaler, de prendre son temps et surtout, surtout, de laisser s'exprimer la multitude de personnages. Ce que je préfère chez Dickens ce sont incontestablement ses personnages. Bien que très nombreux, il se débrouille toujours pour nous présenter non seulement des caractères variés mais aussi des personnalités tranchées, attachantes et/ou franchement ridicules. De ce fait c'est sûrement le plus difficile à représenter à l'écran l'humour que met Dickens dans ses descriptions et le soin qu'il apporte aux différents personnages. Pari réussi pour Andrew Davies. Les acteurs sont excellents et trouvent chacun leur marque pour apposer à leur personnage leurs caractéristiques propres.
 
Matthew MacFayden excelle en Arthur Clennam, un homme bon, un peu maladroit parfois mais profondément gentil qui se démène pour les gens qu'il aime. Arthur Clennam est un bon Samaritain et Matthew MacFayden lui apporte son regard de puppy et sa deep voice à point nommé. Matthew MacFayden est un acteur que j'aime beaucoup et je trouve qu'il a réussi à rendre Arthur Clennam touchant sans passer par la case "énervant" ou "mou".
Pour ceux qui auraient vu Claire Foy dans Upstairs Downstairs, on ne peut imaginer de rôle plus dissemblable avec celui d'Amy Dorrit ce qui montre l'étendu de son talent. On croit sans peine aux tremblements dans la voix d'Amy, à ces malheurs de petite souris et à sa bonté profonde. Amy est un personnage tellement attachant et Claire Foy lui rend justice. On sent beaucoup de douceur, d'abnégation et d'amour qui émanent de ce petit bout de femme qui supporte sa famille hautement disfonctionnelle, sans jamais se plaindre. 

Andy Serkis est admirable en Rigaud, français, assassin fou, recherché dans plusieurs pays. Son accent français est plus que crédible et je vous promets qu'il est flippant à souhait, il a réussit à me ruiner la chanson "compagnon de la marjolaine".

         Cheshire: Qu'est-ce qu'y passe ici si tard...
        Persie: je t'étrangle si tu poursuis dans cette voie Cheshire....
        Cheshire: compagnons de la marjolaineuhhhhh

La famille Dorrit est elle aussi très bien choisie. Le père, qu'on a déjà pu admirer dans Nicholas Nickleby, est parfait. On arrive tantôt à le plaindre, tantôt à le détester. On comprend les failles et les routines de cet homme, tout en lui pardonnant ses faiblesses. Fanny Dorrit est un personnage intéressant. Pour être honnête, je ne donnais pas cher d'elle au début mais je trouve que dans la seconde partie de l'histoire, on arrive à comprendre qui elle est vraiment. C'est le genre de personnage tellement réel que s'en est gênant, vous savez, ce genre qu'on ne peut pas classer dans les méchants mais qui n'a rien à faire chez les gentils non plus...qu'on rencontre tous les jours en fait....Quant à Tip Dorrit, on ne peut être plus éloigné de Rory Williams (oui Arthur Darvill, c'est bien lui, loin de la sexytude du Last Centurion). Il est odieux et j'ai bien eu envie de lui mettre la tête dans le crépi plusieurs fois, notamment à cause de son comportement envers Arthur Clennam. Quant à l'oncle Frederick, il est effacé juste comme il faut. On retrouve Judy Parfitt dans un rôle dur comme elle en a l'habitude en la personne de Mrs Clennam. On sent dès le tout premier épisode, qu'elle est le véritable noeud de l'intrigue mais qu'elle ne lâchera rien avant la fin...et quelle fin! 

Je pourrais parler d'absolument tout le casting tant je les ai aimé mais je ne m'attarderai que sur trois d'entre eux: Russell Tovey, Eddie Marsan et Alun Armstrong. Russell Tovey est un jeune acteur que j'apprécie beaucoup, que vous avez obligatoirement croisé si vous avez vu des productions de la BBC ou d'ITV de ces dix dernières années. Il nous offre ici un John Chivery qui m'a fait complètement fondre. Il est tellement cute que ça dégouline! Je suis vraiment une fan de son personnage même si je suis personnellement une membre de la team Arthur-Amy...il a su m'émouvoir comme peu de personnages y arrivent et c'est une très jolie prestation. 
Eddie Marsan est un habitué de ce genre d'adaptation (vous avez pu le voir en Inspecteur Lestrade dans le Sherlock de Guy Ritchie). Il est purement génial! Gros coup de coeur pour Pranks qui est un homme bon malgré son côté...hum...comment dire...awkward? C'est définitivement le personnage le plus Dickensien de l'adaptation avec celui d'Alun Armstrong. Alun Armstrong est un habitué de Dickens, il jouait déjà dans Bleak House. Il est tout aussi bon qu'Eddie Marsan dans la caractérisation d'un pur produit de l'imagination de Dickens. Jeremiah Flintwinch, homme à tout faire de Mrs Clennam et qui au fond n'est pas si mauvais qu'il n'en a l'air vous flanque la chair de poule quand même. Il est bossu, tordu comme seul un personnage de Dickens peut l'être et Alun Armstrong lui donne ici beaucoup de relief.

Vous l'aurez compris, le casting est à la hauteur du roman et tous sont parfaits dans leur rôle et parfaitement choisis.

A côté de ces choix de casting irréprochables, Andrew Davies fait preuve encore une fois de talent dans la conception des décors et des costumes. On retrouve à la fois le côté caricatural de chez Dickens, la maison branlante des Clennam en est une parfaite illustration, et le soin apporté à une adaptation d'époque. Les décors aident également à faire passer les émotions des personnages, on comprend mieux le lugubre ou au contraire la lumière qui émanent à la fois des pièces et des gens. Les costumes soutiennent les choix de décors. L'ostentation de la coiffure de Mrs Merdles renforce certains aspects de sa personne. Les infâmes robes roses de Flora Finching achève de la rendre ridicule. Quant au maquillage de Fanny Dorrit, il met en avant le contraste entre les deux sœurs. J'aime également beaucoup la musique et notamment le thème d'ouverture que je trouve tout à fait appropriée, elle a une sorte de mélancolie mais ne tourne jamais à la complainte désespérée.

Andrew Davies est rompu à l'exercice d'adaptation des classiques pour la BBC et on retrouve tout ce qu'on aimait dans Pride and Prejudice. Le sens du détail, le soin apporté aux multiples personnages, le choix de la longueur des épisodes font que Little Dorrit n'est jamais trahi, ni par ses interprètes ni par les choix de réalisation. On retrouve les excellents éléments qui font le génie de Bleak House dans Little Dorrit.

Une adaptation que j'aime énormément et que je vous conseille absolument si vous voulez découvrir le Dickens d'Oliver Twist avec une autre œuvre pleine d'humour et de charme.

Et juste pour vous amuser: spot the whovian....