mercredi 28 mars 2012

Anna and the French kiss - Stephanie Perkins


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé : Anna n'est pas du tout heureuse de débarquer à Paris à l'école américaine pour sa nouvelle année. Bon d'accord elle est à Paris, la plus belle ville du monde et repère des amoureux mais tout d'abord elle ne connait rien à la France et elle ne parle pas français.
Et puis, elle laisse un petit frère qu'elle adore, sa maman, sa meilleure amie Bridgette et ce garçon...Toph. Pour couronner le tout ce pensionnat est le choix de son père, un auteur a succès bidon qui les a abandonnés il y a des années.
Mais quand elle rentre malencontreusement dans le magnifique Etienne St Clair, elle se dit que peut-être Paris a du bon! St. Clair est parfait, beau, intelligent, sympa et déjà pris...

J'ai eu ce livre grâce à Cess qui l'a tellement aimé qu'elle en a fait son livre-voyageur pour le faire découvrir aux copines! Le principe du livre-voyageur est simple: C'est un livre qu'on s'échange de boîtes aux lettres en boîtes aux lettres et lorsque tout le monde l'a lu, il revient bien gentiment à son propriétaire. C'est une super façon de faire partager son coup de coeur et ça donne un roman qui a vécu et voyagé, chargé d'histoire.

J'ai adoré l'introduction! Je ne résiste pas à la recopier:

"Here is everything I know about France: Madeline and Amélie and Moulin Rouge. The Eiffel Tower and the Arc de Triomphe, although I have no idea what function of either actually is. Napoleon, Marie-Antoinette, and a lot of kings names Louis. I'm not sure what they did either, but I think it has something to do with the French Revolution, which has something to do with Bastille Day. The art museum is called the Louvres and it's shaped like a pyramid and the Mona Lisa lives there along with that statue of the woman missing her arms. And there are cafés or bistros or whatever they call them on every street corner. And mimes. The food is supposed to be good, and the people drink a lot of wine and smoke a lot of cigarettes. I've heard they don't like Americans and they don't like white sneakers."

Ca semble extrêmement cliché, le genre de commentaires tout prêt des américains que je déteste sur Paris et la France en général mais ici on sent que le point de vue d'Anna va évoluer et effectivement c'est le cas. Ce qui est vraiment bien dans le roman c'est que Paris est un personnage à part entière. Grâce à Paris les personnages se rapprochent mais surtout nous sommes loin des clichés qui énervent un lecteur français. Si Anna arrive avec ses préjugés sa bande d'amis: St. Clair, Meredith, Rashmi et Josh qui vivent à Paris depuis plusieurs années, vont lui montrer qu'elle se trompe. Au final nous avons le regard de parisiens sur leur ville mais aussi le point de vue d'étrangers sur la ville ce qui offre une image complète de Paris (à mi-chemin entre ce qu'une parisienne comme moi remarque et ce que des étrangers nous montre de nous-même). Au final on se sent hyper à l'aise dans ce monde là.
Pour une parisienne comme moi j'ai adoré parcourir la ville et retrouver des endroits où je vais, comme le cinéma le Champo qui est juste à côté de la Sorbonne (ou je passe ma vie quand même). C'était assez génial. Pour quelqu'un qui ne connait pas Paris c'est cool de découvrir des endroits mythiques à travers les yeux d'Anna. On sent que Stephanie Perkins connait très bien Paris et c'est vraiment vraiment agréable!

Maintenant que j'ai bien blablaté sur Paris et la vision américaine/française de Paris, passons aux personnages.
J'ai beaucoup aimé Anna, je trouve qu'il est ultra facile de s'identifier à elle, parce qu'on a tous été déracinés au moins une fois et parce qu'on a sûrement toutes déjà craqué pour un ami proche déjà en couple...En plus c'est un personnage agréable dont on suit facilement la pensée. Je n'ai pas eu trop envie de la secouer en fait du coup pas d'énervement intempestif. J'ai vraiment vécu son histoire de l'intérieur. Papillons garantis!!!

Parlons peu mais parlons bien: St. Clair....comment dire? On l'aime non? Oui oui j'avoue je l'aime aussi. Il est vraiment parfait, drôle, taquin, sexy et en même temps très adolescent mais le tout est tellement bien dosé que s'en est parfait. Si par moment on ne comprend pas trop ce qu'il se passe et qu'on pousse des soupires genre "ah les hommes", au final lorsque l'on entend ses justifications, on se retrouve un peu bête, comme Anna : "ah oui je n'avais pas vu ça comme ça..."
St. Clair est de mère américaine, de père français et il a été élevé à Londres. Mélange pour le moins détonnant et tellement sexy (il ne lui manque qu'une goutte de sang Irlandais et écossais pour compléter le tableau). Il est bilingue et parfait sans l'être, le meilleur quoi. Je m'explique: il est petit mais au final il le porte bien donc ça devient une force, il a les cheveux en pagaille mais ils sont cool (élevé à Londres, c'est un sexy du cheveux, CQFD). Ses imperfections deviennent ce qu'on préfère en lui.

J'ai beaucoup aimé les personnages secondaires: Meredith qui est un personnage complexe, comme Rashmi, Josh le dessinateur, ils complètent bien la petite bande d'amis. Ils sont très différents les un les autres mais très sympathiques. Il y même les habituelles pestes et crétins, très bien rendus je dois dire.

Quant à l'histoire et bien elle est géniale parce qu'elle fait très crédible. Je n'ai jamais eu l'impression qu'elle forçait les rebondissements, cela ressemble bien à une vie d'ado un peu mouvementé. Du coup c'est aussi pour ça que je n'ai jamais eu envie de les secouer parce que même si on sent tout de suite qu'Anna est amoureuse de St. Clair et que St. Clair lui-même n'est pas très "raccord" avec ses propres sentiments, rien ne fait trop cliché et on sent que si l'histoire prend son temps c'est parce qu'elle en a besoin.
A côté de ce chassé-croisé nous avons aussi des histoires d'amitié, des incompréhensions, des discordes et des retrouvailles. La famille est aussi un point important du roman, entre le père d'Anna et celui de St. Clair il y a de quoi faire.

Beaucoup de papillons, un gros coup de coeur et j'ai très envie de lire l'autre roman du même auteur: Lola and the boy next door.

merci à Cess et Mlle Pointillée pour le logo (je vais beaucoup l'utiliser)

mardi 27 mars 2012

Indiana Jones and The temple of Doom


L'archéologue aventurier Indiana Jones est de retour. Il poursuit une terrible secte qui a dérobé un joyau sacré doté de pouvoirs fabuleux. Une chanteuse de cabaret et un époustouflant gamin l'aideront a affronter les dangers les plus insensés.

CASTING

Harrison Ford ............................................................ Indiana Jones
Kate Capshaw ........................................................... Willie Scott
Jonathan Ke Quan ..................................................... Demi Lune
Amrish Puri ............................................................... Mola Ram
Roshan Seth .............................................................. Chattar Lal
Philip Stone ............................................................... Captain Blumburtt
Roy Chiao ................................................................. Lao Che
David Yip .................................................................. Wu Han
Ric Young ................................................................. Kao Kan
Chua Kah Joo ............................................................ Chen
Dan Aykroyd ............................................................ Weber


Je poursuis mon exploration du challenge perdu avec le (re-re-re) visionnage d'Indiana Jones 2: Indiana Jones et le temple maudit.
Après cet énième revisionnage je peux dire une chose: Cet Indiana Jones est celui que j'aime le moins. Je n'ai même pas réussi à le finir cette fois.

Qu'est-ce qui cloche? :
- Willy Scott. Non seulement cette blonde ne sert à rien mais en plus elle est hystérique et ridicule. Au moins Marion et Elsa avaient une utilité. Marion est non seulement drôle et dégourdie (elle n'a pas les deux pieds dans le même sabot) et Elsa porte l'intrigue quand même mais Willy Scott ne sert à rien...elle n'est même pas drôle et son côté hystérique me fatigue très vite.

- L'histoire: contrairement au premier et au troisième où on suit l'intrigue facilement, je trouve cette histoire embrouillée entre les chinois et la secte indienne. Si j'arrive relativement à me passionner pour ce qu'il se passe à Shangaï, j'ai complètement décroché la partie qui se passe en Inde. La secte indienne ne m'a pas passionnée du tout, ça manque de rebondissements en fait et puis c'est trop trash pour moi pour le coup.
Il y a trop de sang et dans cette deuxième partie du film il n'y a plus l'humour d'Indiana. On se retrouve pour moi dans un film d'action simple mais pas de ce qui fait un bon Indiana Jones.

- La musique: autant j'adore cette musique caractéristique qui fait que l'on remarque immédiatement qu'on est dans un Indiana Jones, autant dans ce second opus j'aurai aimé un peu de répit! La musique est omniprésente et au bout d'un moment je sature. Elle est lancinante et au bout d'un moment je trouve qu'elle donne mal à la tête.

Ce que j'aime quand même (parce qu'on parle d'Indiana hein):

- INDIANA: Parce que quand même on parle d'Indiana donc je ne peux pas ne pas aimer. Il est toujours aussi drôle, intelligent, impertinent et bourré d'humour. J'aime toujours autant le personnage même si je le préfère dans les autres films, je trouve qu'il relève le tout, heureusement d'ailleurs pour un héros ça vaut mieux.

- Demi-Lune: c'est un personnage que j'adore. Ca change de voir un enfant dans ce genre de film. Demi-lune est drôle, débrouillard et agile. J'aime beaucoup son interaction avec Indiana. La partie de carte est extrêmement drôle et la façon que Demi-lune a de rappeler à tout le monde d'appeler Indiana: Doctor Jones! C'est le point positif de cet opus à mon sens.

Bon cela dit je râle mais j'aime toujours autant Indiana Jones hein, soyons clair. Je continuerai donc à re-re-re-re-re-re-regarder les films et je poursuis mon exploration de la série et des romans!
Voici le trailer du film.


C'était donc ma participation au Challenge Perdu Indiana Jones




lundi 26 mars 2012

Résultats du Concours The Golden Ladies


Vous les attendiez, les voici! Les résultats du Concours The Golden Ladies!

Il y a eu 33 participations! Je vous remercie beaucoup pour ça je ne m'attendais pas à autant de monde!

Voici ce qu'il fallait répondre:

1) Citez 1 film ou série ou téléfilm dans lequel deux des actrices du Challenge Golden Ladies ont tourné ensemble. (titre du film/téléfilm/série + nom des actrices)

Indian Palace (Maggie Smith et Judi Dench) ou A room with a view (Maggie Smith et Judi Dench) ou Cranford (Eileen Atkins et Judi Dench) (liste non exhaustive)
Toutes les réponses possibles se trouvaient ICI

2) Dans Call the Midwife qui incarne la sage-femme Jennifer Lee âgée?

C'est Vanessa Redgrave qui prête sa voix à Jennifer Lee âgée.

3) Quels acteurs incarnent Sherlock Holmes et John Watson dans la série Sherlock diffusée par la BBC ?

Benedict Cumberbatch interprète Sherlock Holmes et Martin Freeman, John Watson

Et les résultats:


5 DVD de Call The Midwife

- Aurélie Méchineau
- Karine Minier
- Judith Finelle
- Elodie Boutillon
- Julitte Drugeon



5 DVD de Upstairs Downstairs (saison 1)

- Aurélie Bezault
- Jeanne Beyrand
- Laura de Coulon
- Stéphanie Merceron
- Marion Coustenoble


5 DVD de Cranford

- Alice Liddell
- Claire Broussaud
- Josselin Garnier
- Anne Blondet
- Elsa Robert


5 DVD de Titus Andronicus (version française)

- Sarah Hochner
- Régine Gross
- Marie-Bénédicte Rault
- Ophélie Klein
- Nathalie Fourez

Bravo aux gagnant(e)s et j'espère que ceux qui n'ont pas gagné cette fois-ci gagneront plus tard dans l'année. J'aurai voulu avoir des lots pour tous le monde mais malheureusement ce n'est pas possible.

Comme les frais d'envoi sont à ma charge, les DVD vous seront envoyés dans les 3 semaines. Un mail vous sera envoyé dès que le courrier sera posté!

Encore félicitations à tous et à toutes et à très bientôt! Et n'oubliez pas! Si jamais ce concours vous a plu, le challenge Golden Ladies est fait pour vous!


MERCI

Je remercie BBC France ( bbcfrance.fr ) pour sa collaboration.

samedi 24 mars 2012

Joe Millionnaire - David Walliams (et Tony Ross)


Présentation de l'éditeur: Un billion d'euros et pas un seul ami! La vie de Joe est bien triste. Jusqu'au jour où il rencontre Bob, un garçon vraiment désintéressé. Mais Joe comprend vite que rien n'est simple quand il y a de l'argent en jeu...

Joe Millionnaire est un roman complexe parce qu'il aborde de nombreux sujets pour les enfants. Le plus évident est bien sûr l'argent. Ce que l'argent peut faire et ce qu'il ne peut pas, les bons côtés d'avoir de l'argent et les mauvais. Ce sujet est traité de façon intéressante par l'auteur car le petit héros Joe n'est pas né avec tout cet argent, il l'a eu au cours de sa vie, la considéré comme acquis et a en même temps sur l'argent un point de vu plutôt lucide.
Tout d'abord, l'argent lui a fait perdre sa famille. Sa mère est partie naviguer sur son yacht avec un homme plus jeune abandonnant son fils et son père compense son absence par des cadeaux hors de prix mais sans réel valeur. De plus, le papa a dorénavant décidé qu'ils devaient agir comme des riches ce qui entraîne tout un tas de cliché et de mauvaises habitudes.
Pour couronner le tout, le papa de Joe a fait fortune avec du papier toilette ce qui vaut à Joe le surnom de l'Héritier Torchecul dans son école...agréable.
Pas étonnant à ce que Joe veuille changer d'école et faire "comme s'il était pauvre".

Tout au long du roman, Joe va apprendre ce qu'est vraiment l'argent et à faire le tri entre les gens intéressés et les vrais amis. C'est une excellente leçon pour montrer que l'argent et le superficiel n'est pas toujours le plus essentiel dans la vie et qu'on peut très bien être très riche et très malheureux. Dit comme ça ça a l'air moralisateur mais en fait c'est traité avec beaucoup de nuance par l'auteur puisque c'est comme un fil rouge qui parcours l'intrigue et que le héros ne passe pas d'accro à l'argent à désintéressé. Le cheminement est très naturel.

Ce roman parle aussi beaucoup de famille et d'amitié. Qu'est-ce qui compte vraiment? A quoi reconnait-on de vrais amis et que doit-on faire pour les garder? A travers Bob un petit garçon sympathique, Joe va apprendre à bien se comporter et surtout apprendre que l'amitié ne s'achète pas, quoique l'on puisse penser.

Ce que j'a aimé de ces deux intrigues principales, c'est que le héros fait des erreurs, qu'il ne s'en rend pas compte et qu'il apprend à les voir et à s'excuser. Il n'est pas borné, il veut juste être normal. Il reproche certains comportements à son père qu'il a lui-même et arrive à évoluer. Malgré tout ce n'est pas un enfant pourri gâter qui va changer du tout au tout. Joe est né pauvre et il garde un souvenir fort de cette époque ce qui fait qu'il a vraiment envie de quelque chose d'autre que l'argent et les cadeaux de son père. C'est un petit héros très normal finalement et ce côté là m'a beaucoup plu. Au final on en vient à plaindre Joe qui tout petit garçon gâté qu'il est aurait préféré rester pauvre avec une famille unie que riche et délaissé.

Joe Millionnaire est aussi un livre sur la différence et l'acceptation de l'autre. Joe et Bob sont rondouillets et les têtes de turcs des autres de l'école, ils se rapprochent grâce à ça.
Les personnages secondaires sont assez bien campés surtout Raj et Bob qui sont vraiment deux personnages très intéressants. Ruby est très drôle et pathétique à la fois comme le père de Joe finalement.

David Walliams nous offre un roman très "Roal Dahl" dans l'esprit et le style et c'est très plaisant à lire. Malgré tout il manque la magie de cet auteur mythique et Joe Millionnaire reste un livre pour enfant qui risque de ne pas accrocher les adultes.

Les illustrations de Tony Ross sont excellentes! Vraiment très "Roal Dahl" elle aussi et elle apporte une touche très sympathique au roman. Il nous offre des caricatures très drôles et toujours à propos!

Un roman qui ravira les plus jeunes!

Merci à Anne et à la collection Witty d'Albin michel Jeunesse pour cette découverte! A noter que d'autres titres de David Walliams comme Monsieur Kipu sortiront en français prochainement dans la même collection.

mardi 20 mars 2012

Tobie Lolness - Tome 1 : la vie suspendue - Timothée de Fombelle


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Présentation de l'Editeur: Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens...Tobie Lolness ne mesure pas plus d'un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d'une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s'échapper. Mais pour combien de temps ?

Voila un coup de coeur que je ne suis pas prête d'oublier. Tobie Lolness est tout simplement un roman jeunesse magnifique que je conseille à tout le monde.
Je voulais commencer Tobie Lolness comme une mise en bouche pour Vango...quelle mise en bouche!!!

Tobie Lolness n'a que treize ans mais c'est un adolescent vif et éveillé, terriblement attachant que nous offre Timothée de Fombelle. Que l'on soit une fille ou un garçon il est très facile de s'identifier à Tobie. L'adolescent court pour échapper à la haine des siens. C'est un personnage très bien construit, qui a ses peines et ses joies, ses espoirs et ses déceptions. Il est mûr pour son âge et ne manque pas d'humour. S'il semble frêle et fragile au début du roman, son caractère et sa personnalité s'affirme peu à peu. Il est intelligent et sait déjouer les pièges qui l'entourent. Il est aussi aidé par des amis fidèles dans sa course.

J'ai adoré la structure du récit! C'est fluide et cela coule naturellement et pourtant l'histoire n'est que va et vient entre présent et passé plus ou moins loin. C'était un pari osé parce qu'il est facile de perdre un jeune lecteur entre présent et souvenir mais Timothée de Fombelle s'en sort à merveille. Peu à peu, on reconstitue l'histoire de Tobie et de ses parents, depuis son enfance jusqu'à sa fuite dans l'arbre.
Le récit est vraiment bien maîtrisé, c'est un bonheur de plonger dans l'histoire et de découvrir le fonctionnement de l'arbre.

L'arbre est d'ailleurs une trouvaille magnifique. C'est un personnage à part entière, que ce soit dans l'organisation de ce petit monde: entre les cimes, les basses-branches, la frontière et les pelés ou dans les interrogations de Sim Lolness. C'est un monde vivant, très intéressant que nous offre Timothée de Fombelle et même si la morale des Lolness est de préserver l'arbre parce qu'il en vive à la différence de Jo Mitch qui veut juste faire des trous peut sembler "faussement écologiste" et agaçante, il n'y a rien de moralisateur dans le discours, c'est avant tout l'histoire de la famille Lolness et de tout un écosystème que l'on suit.


J'aime énormément la famille Lolness. Sim est quelqu'un de passionnant qu'on rêverait de rencontrer et Maïa a assez de caractère pour tenir tête à son professeur de mari quand il faut. Leur couple est très harmonieux. Timothée de Fombelle a passé du temps à créer ces deux personnages, cela se sent. On sent qu'il existe un vrai couple entre eux et pas seulement une famille de trois. Ce sont des amoureux autant que des parents et j'ai vraiment aimé cette idée.
Ils forment un excellent trio également avec Tobie.

Cette histoire m'a fait penser dans l'idée aux petits Chapardeurs comme Arietty et comme j'adore ce type d'univers j'étais conquise d'avance.
L'environnement des basses-branches est très bien décrit et sécurisant même s'il représente la déchéance. Les Lee sont vraiment intéressantes et les Seldor une famille de rêve. Je trouve le monde de l'Arbre comme celui des Herbes (dans une moindre mesure) très bien construit. C'est une société complexe et mouvante que l'auteur met en place. Un monde qu'il est facile d'imaginer.

Les illustrations qui accompagne le roman sont tout simplement sublime, je les adore. Elles correspondent tout à fait à l'idée que l'on peut se faire du monde de Tobie Lolness. Elles sont simples mais belles.


Tobie Lolness est un tome extrêmement riche qui aborde de nombreux sujets que ce soit l'amour, l'amitié, l'entraide, la haine et la protection de son environnement quel qu'il soit.
Je ne suis pas sûre de lui rendre justice dans cette chronique, le mieux est encore de le lire! Quant à moi je vais de ce pas lire la suite Les yeux d'Elisha.

dimanche 18 mars 2012

Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices - Rupert Kingfisher


Madeleine, fabuleuse cuisinière en herbe est confinée à la vaisselle par son oncle jaloux. Un jour, alors qu'elle doit acheter du pâté pour le restaurant de son oncle, Madeleine pousse la porte de la boutique de Madame Pamplemousse et de son chat Camembert. Les fabuleux délices de Madame Pamplemousse vont changer sa vie.

Je ne connaissais pas Rupert Kingfisher mais je suis ravie de découvrir cet auteur jeunesse et le premier tome des aventures de Madeleine chez Madame Pamplemousse.

L'histoire fait délicieusement penser à Ratatouille. L'histoire se passe à Paris dans le milieu de la cuisine. Madeleine n'a pas l'occasion de cuisiner car son oncle est d'une jalousie maladive. Sa cuisine est immonde et plein de gras. Aux côtés de cet oncle détestable, la pauvre Madeleine est bloquée en cuisine à faire la vaisselle qui s'entasse dans l'évier du restaurant. Lorsque Madeleine rencontre par hasard Madame Pamplemousse et Camembert, sa vie et celle de son oncle vont être bouleversées.

Le personnage de Madeleine est touchant. C'est une petite fille intelligente et lucide et qui a du coeur, car elle se rend bien compte que son oncle est un voleur de recettes et de cuisine et qu'en plus il est méchant. Elle est terrorisée par Madame Pamplemousse mais son don pour la cuisine transcende tout!

Madame Pamplemousse quant à elle est très énigmatique. J'ai beaucoup aimé son personnage. Il y a un côté magie et sorcière qui m'a beaucoup plu dans cette lecture. Elle sait tout, elle apparait toujours au bon moment (ou au mauvais ça dépend) et elle cuisine des choses assez rigolotes qui changent de couleur. Je ne sais pas vous mais j'aurai plutôt peur de manger quelque chose qui change de couleur mais chez Madame Pamplemousse ça serait presque rassurant.

Le chat Camembert est une bonne trouvaille aussi! Un chat de gouttière malin et débrouillard qui surveille tous ceux qui pourrait vouloir du mal à sa maîtresse. Ajoutez à ça, une capacité de couper toute sorte de légume à une vitesse prodigieuse et vous avez le chat idéal!

L'histoire est vraiment sympathique, très Ratatouille dans l'idée et comme je suis une grande fan de ce dessin animé je ne pouvais que marcher!
Le livre est destiné aux 8-9 ans pour une lecture autonome et jusqu'à 77 ans bien sûr.

Le deuxième tome des aventures de Madame Pamplemousse sort aux éditions Albin Michel Jeunesse dans la nouvelle collection Witty au mois de mai! Je suis pressée de lire la suite!

Merci à Anne et à Witty pour cette très jolie découverte!

Concours : The Golden Ladies avec BBC France


Le voici enfin: le concours The Golden Ladies!

BBC France (bbcfrance.fr) et moi-même nous nous associons pour rendre hommage à ces quatre grandes actrices du cinéma britannique.

Pour vous inciter à regarder plus de films avec Judi Dench, Maggie Smith, Eileen Atkins et Vanessa Redgrave, nous vous proposons de gagner pas moins de 20 DVD!

Voici les lots:


5 DVD de Call The Midwife



5 DVD de Upstairs Downstairs (saison 1)



5 DVD de Cranford


5 DVD de Titus Andronicus (version française)

Avouez-que vous êtes gâtés n'est-ce pas?

Je tiens à préciser que les DVD de Call the Midwife, Upstairs Downstairs et Cranford sont les DVD ANGLAIS. Il n'y a donc pas de sous-titre français dans ces DVD. Seul Titus Andronicus est une Version Française.

Pour participer c'est très simple. Il vous suffit d'envoyer un mail à l'adresse suivante : persephone.downtherabbithole@gmail.com (vous pouvez aussi cliquer sur le doctor en haut à droite) avec Concours The Golden Ladies en objet. Il vous faudra me donner: votre nom, votre prénom, votre adresse postale et votre adresse mail, ainsi que les réponses aux trois questions suivantes:

1) Citez 1 film ou série ou téléfilm dans lequel deux des actrices du Challenge Golden Ladies ont tourné ensemble. (titre du film/téléfilm/série + nom des actrices)

2) Dans Call the Midwife qui incarne la sage-femme Jennifer Lee âgée?

3) Quels acteurs incarnent Sherlock Holmes et John Watson dans la série Sherlock diffusée par la BBC ?


Les réponses aux questions peuvent être trouvées sur ce blog (menu de droite: Golden Ladies) et sur BBC et bbcfrance.fr
Une seule participation par foyer est autorisée. Par soucis d'organisation, seuls les mails polis et comportant toutes les informations seront pris en compte! Je ne suis pas une machine, un petit bonjour, au revoir et/ou merci sont impératifs pour rester dans la joie et la bonne humeur =D

Le concours commence aujourd'hui dimanche 18 mars et se terminera le dimanche 25 mars à minuit. Les gagnants seront publiés le 26 mars dans la journée. Etant donné que le concours est à mes frais je me vois dans l'obligation de restreindre la participation à la France.

BONNE CHANCE A TOUS

Je remercie BBC France pour sa collaboration.

vendredi 16 mars 2012

Enola Holmes - Tome 3: Le mystère des pavots blancs - Nancy Springer


Présentation de l'éditeur: Se choisir un nom n'est pas chose facile. D'autant que mon prénom, Enola, qui à l'envers se lit : alone - en anglais : seule - me va comme un Je me vois pourtant condamnée aux pseudonymes, seul moyen d'échapper à mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui se sont mis en tête de m'expédier en pension pour faire de moi une lady. Peine perdue ! J'ai maintes fois réussi à tromper leur vigilance, allant même jusqu'à résoudre des enquêtes qui laissait perplexe mon détective de frère. Or, en ce frais matin de mars 1889, dans l'East End de Londres, alors que je m'inventais encore une nouvelle identité, mon attention fut captée par un titre du Daily Telegraph : : Mystérieuse disparitionde l'associé de Mr Sherlock Holmes - le Dr Watson introuvable ! Deux personnes déjà cherchaient à savoir où se trouvait le Dr Watson : sa femme, il va de soi; et son meilleur ami, mon frère Sherlock. On pouvait désormais eu ajouter une troisième : moi.

J'avais commencé cette série l'année dernière pour le challenge jeunesse de Whoopsy Daisy et puisque j'avais bien aimé et qu'il se trouve que le troisième tome m'est tombé entre les mains j'ai décidé de continuer la série.

J'aime bien le personnage d'Enola. Elle est drôle et assez fraiche même si pour le coup elle ne correspond pas du tout à l'image d'une jeune fille du XIXe siècle victorien. Après tout, on ne lit pas Enola Holmes pour le côté historique de la chose mais bien parce que l'auteur nous plonge dans le monde de Sherlock Holmes.
Je suis toujours étonnée de voir ses déguisements! Après la nonne, elle se demande en quoi elle pourrait bien se déguiser et quel nom prendre. C'est assez marrant de la voir réfléchir, "alors si je me déguise en ça, Sherlock va me repérer, si je prend tel nom on va me repérer aussi". Personnellement au niveau du nom j'aurai tendance à prendre un nom au pif mais mademoiselle ne veut pas devenir une "simple" Mary.

Cette histoire de disparition de Watson est intéressante parce que cela mène Enola à s'aventurer très près des terrains de chasse de son frère aîné Sherlock.
J'ai aimé cette intrigue basée, une fois de plus sur le langage des fleurs. J'ai apprécié ce travail sur les fleurs, c'est assez rare dans un roman policier du coup c'est original. L'intrigue se déroule bien, de façon naturelle même si par moment on se rend compte que la chance compte plus que la déduction. J'avais trouvé la solution avant elle mais je me dis que c'est aussi un roman jeunesse donc les plus jeunes ne seront peut-être pas gênés par ces détails.

Une fois encore, la jeune Enola Holmes damne le pion à ses deux aînés, un peu trop facilement peut-être même si l'explication donnée (le fait que Sherlock et Mycroft méprise tout ce qui est féminin tel que les fleurs) est cohérente avec les personnages.

Ce troisième tome est frais, sympathique, il se lit vite même si ce n'est pas la saga du siècle.

Cheshire y était: Rencontre avec Jennifer E. Smith à Londres


Chose promise, chose due! Voici le compte-rendu de ma rencontre avec Jennifer E. Smith à Londres le 3 mars à l'occasion de la sortie de La probabilité statistique de l'amour au premier regard chez Hachette.

Que dire de Jennifer Smith? Tout d'abord qu'elle est vraiment adorable, gentille comme tout et qu'elle nous a même apporté des petits cadeaux! L'autre gagnante du concours Hachette et moi-même avons donc reçu : Un sucette en forme de coeur, des bonbons et une calculette en forme de coeur elle aussi. En plus de nos dédicaces sur nos romans version française, elle nous a apporté les 3 premiers chapitres de La probabilité statistique de l'amour au premier regard en anglais!

Comme la rencontre a eu lieu pendant un déjeuner je n'ai pas pu prendre de note donc je fais ça de tête, vous me pardonnerez si j'oublie quelques petits détails?

Tout d'abord, Jennifer E. Smith a voulu savoir comment on avait gagné la chance de participer à cette rencontre. Pour ma part, c'était un petit texte à écrire sur l'amour au premier regard. Evidemment Cheshire m'a donné un sacré coup de pattes (je remercie donc mon chafouin). Jennifer E. Smith ne parle pas du tout français, elle était donc un peu déçue de ne pas pouvoir lire mon petit texte mais je me suis fait un devoir de lui raconter l'histoire!

On a ensuite pu lui poser des questions (je remercie également Isabel et Cécile pour les questions qu'elles ont posé ce qui a pu enrichir la conversation).

- Je lui ai demandé si les noms de ses personnages (Hadley et Oliver) c'étaient imposés à elle ou si au contraire elle avait cherché, changé d'idée en cours de route?
Pour elle, il était évident qu'Oliver devait s'appeler Oliver et Hadley Hadley. Ces noms sont les premiers qu'elle a trouvé et elle les a gardé.
J'ai trouvé ça assez drôle parce qu'Oliver fait vraiment très anglais (les références à Dickens sont assez nombreuses, j'aurai dû lui demander si Dickens était un de ses auteurs fétiches) et Hadley très américain, ce qui colle tout à fait à l'idée du roman, la frontière entre les Etats-unis et l'Angleterre.

- Je lui ai demandé si l'éditeur lui avait fait modifier des passages, des morceaux de l'intrigue ou si l'histoire que l'on a sous les yeux est plus ou moins celle qu'elle avait imaginé?
Etant éditrice elle-même elle sait combien ça peut être difficile de devoir corriger un texte, en même temps que nécessaire. Pour une fois elle a expérimenté l'autre facette de cette correction et elle avoue que ça peut être frustrant. Heureusement son éditeur ne lui a pas fait changer grand chose, que de petits détails donc son histoire n'a pas souffert de modifications importantes.

- Le titre m'a beaucoup intriguée. Tout d'abord parce qu'il est assez atypique, au premier abord on se demande si on a vraiment affaire à un roman et d'autant plus à un roman pour adolescents et jeunes adultes. Et puis, pour moi ce roman est moins une histoire d'amour qu'une histoire sur la famille et le fait de grandir et de passer par tout un tas d'étapes pas du tout protectrices. Alors j'ai demandé à Jennifer E. Smith comment elle avait trouvé le titre. En fait, le roman portait un autre nom au départ et puis l'éditeur ne l'aimait pas donc ils ont abandonné ce titre. Du coup, ils ont choisi "La probabilité statistique" à la fin, après l'écriture du roman, d'où son côté un peu étrange qui me plait bien finalement.

- L'introduction du roman est en fait de la propre voix de Jennifer Smith, une réflexion personnelle sur les aéroports et cet espace clôt où l'on n'est nulle part et où le temps semble s'être arrêté. Il y a un petit côté "Love actually" voulu avec cette introduction et ces passages dans l'aéroport.

- La probabilité statistique de l'amour au premier regard est un tome unique. Jennifer E. Smith n'a rien contre les séries mais elle préfère écrire des tomes qui se suffisent à eux-mêmes.

- Elle a écrit deux autres romans avant La probabilité statistique de l'amour au premier regard mais ils ne sont pas publiés en France. Elle travaille sur un autre ouvrage qui sera aussi une histoire d'amour. Je sais le titre mais comme je ne suis pas sûre que techniquement parlant j'ai le droit de ne le donner, je préfère me taire. Dès que l'information sera officielle, vous serez les premiers prévenus.

- La traduction du roman qui a posé de nombreux problèmes, notamment à cause du jeu du Moi/Elle dans la façon d'écrire de Jennifer. En effet le livre est écrit à la troisième personne mais nous suivons le point de vue d'Hadley de façon quasi exclusive. Ce qui fait que cette troisième personne est une sorte de "je".
D'un point de vue personnel cette conversation m'a beaucoup intéressée parce que cela montre les difficultés de passer d'une langue à une autre. Les jeux sur les mots anglais et américains étaient aussi présents en nombre et ce n'est pas facile de rendre ces différences de vocabulaires en français, sans perdre la saveur des échanges entre les personnages.

Nous avons pu aussi discuter d'autres choses que de son roman. Nous avons parlé de ses classiques jeunesses préférés: la petite maison dans la prairie, Roal Dahl ... Elle aime beaucoup Mathilda (*\o/*). Elle nous a demandé les nôtres et nous avons pu comparer la différence entre les classiques français et américains.
Nous avons parlé aussi des auteurs à la mode en france (français et étrangers) et elle nous a parlé de la mode du moment (notamment de la série hunger games qu'elle aime beaucoup).

Elle a vu The artist et elle a beaucoup aimé de même que Midnight in Paris. =D

Pour conclure, il me reste l'impression d'une jeune femme adorable, vraiment heureuse de rencontrer des lectrices qui plus est françaises, quelqu'un de très doux à l'image exacte de son livre. Un petit rayon de douceur que je recommande de suivre, c'est parfait pour le vague à l'âme ces choses là!

mercredi 14 mars 2012

La probabilité statistique de l'amour au premier regard - Jennifer E. Smith


Présentation de l'éditeur: Elle a raté son avion? Elle prendra le suivant. Pendant ce temps à Londres son père se remarie? Elle n'avait aucune envie d'assister à cet évènement. Un jeune homme charmant s'assied à côté d'elle? le vol dure six heures, tant mieux si on peut allier l'utile à l'agréable.
Et vous, croyez-vous au destin, surtout quand il défie toute logique?

Comme promis voici mon avis sur le roman de Jennifer E. Smith que j'ai rencontré à Londres le 3 mars dernier. Le compte-rendu de la rencontre arrivera demain sur le blog.

J'aurai tout de suite envie de dire que ce roman est à l'image de l'auteure: tout doux.

Hadley a loupé son avion à 4 minutes. Quatre misérables minutes et son avion pour Londres est parti. En même temps, cela l'arrange parce qu'elle n'a pas du tout envie de se rendre au remariage de son père. Heureusement sur place elle rencontre Oliver, un jeune anglais qui se rend lui aussi à une cérémonie à Londres. Un vol de six heures, autant de temps pour se découvrir, se confier et se mentir.

Le personnage d'Hadley est intéressant, j'ai apprécié son côté ado en colère, cela dit elle a de bonnes raisons. Un père qui s'en va quelques mois pour donner des cours à Oxford et qui dans la foulée: divorce et reste en Angleterre. En plus il épouse sa nouvelle compagne et Hadley ne l'a jamais rencontré. De son côté, l'adolescente a dû gérer la dépression de sa mère et leur nouvelle vie à deux et dès que celle-ci est remise, Hadley est mise de côté. Autant dire qu'elle a des choses à régler avec ses deux parents et peut-être avec la future belle-mère. Dans un second temps j'ai trouvé le personnage mesuré. On comprend bien pourquoi elle en veut à la terre entière et certes si Oliver lui remet de temps en temps les idées en place, il faut bien avouer que la situation était dure à gérer pour une adolescente de 16 ans à peine. Hadley avec sa mauvaise foi et sa mauvaise humeur est tout de même attachante et le lecteur a vraiment envie qu'il lui arrive une belle histoire et qu'elle puisse régler ses soucis.

L'écriture du roman est très agréable à lire, surtout en ce qui concerne Hadley car si le texte est à la troisième personne, c'est une troisième personne qui respire la première personne (vous me suivez?). On ressent cette histoire du point de vue de Hadley, ses peines, ses joies, ses moments de découragement et ses petits bonheurs et c'est très agréable. Il y a une vraie réflexion dans l'écriture de Jennifer E. Smith et ça fait plaisir à lire.

Oliver quand à lui est un jeune homme intéressant car sous ses airs drôles, se cache de profondes blessures dont on sent bien qu'Hadley est loin de deviner. Il est charmeur, drôle et anglais: autant dire qu'il part avec un point d'avance pour moi n'est-ce pas?
Ce côté là de leur relation est particulièrement bien exploitée notamment les différences de mode de vie et surtout de langage entre Hadley l'américaine et Oliver l'anglais. Cela a été très difficile à traduire mais c'est un aspect vraiment important du roman. Ce jeu-là doit particulièrement se ressentir des deux côtés de l'Atlantique, peut-être comme le français et le québécois (je demande confirmation auprès des autorités compétentes!)

J'ai beaucoup aimé les flash-back d'Hadley dans son passé. Ils racontent toujours de petits moments simples de la vie quotidienne, des petits moments passés en famille avec son père ou de sa vie "d'avant". On comprend aussi pourquoi elle est là et tous les évènements qui l'ont conduit à prendre cet avion.

Le livre est en deux parties: Dans l'avion et à Londres. Les deux parties sont très différentes car l'on passe quasiment d'un tête à tête entre deux individus qui se découvrent et s'apprécie à un règlement de compte familial. Cela permet de construire une intrigue solide et crédible et l'opposition du côté calme de l'avion et de l'agitation de la vie londonienne était bien retranscrite.

Un dernier petit mot pour la route: je ne veux pas empiéter sur le compte-rendu de demain (puisque j'ai pu poser mes petites questions ^^) mais en fait pour moi ce livre ce n'est pas tant une histoire d'amour à l'eau de rose, qu'un roman sur les relations familiales et l'adolescence: le fait d'accepter des situations avec recul, de parler avec les autres. car au-delà d'une rencontre entre deux adolescents mal dans leur peau, c'est surtout un roman sur les relations familiales.
Le titre me plait beaucoup aussi car il est intriguant en soi (non non ce n'est pas un essai scientifique sur l'amour) et en même temps lorsque l'on ouvre ce roman, je trouve que l'on a beaucoup plus que prévu. Le lecteur ne se retrouve finalement pas devant une "simple" bleuette sentimentale mais sur une histoire un peu plus complexe que cela.

Ce roman a un vrai côté "Love actually" avec ses passages dans l'aéroport que j'ai trouvé très comparable au film en fait, ces instants où vous êtes en suspens, nulle part, comme dans une bulle de verre.

Si vous cherchez un roman doudou tout doux pour vous faire sourire et vous mettre des petits papillons dans le ventre c'est le livre qu'il vous faut!

Merci à Cécile et Isabelle de chez Hachette jeunesse pour ce roman et cette rencontre!