dimanche 18 septembre 2011

Chaque soir à 11 heures - Malika Ferdjoukh


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Présentation de l'éditeur: Willa Ayre s'est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée. Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l'impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix...

Alors voila. Le nouveau livre de Malika Ferdjoukh est sorti en librairie le 7 septembre, le 8 septembre il était en ma possession. Il m'a fallu 1 journée et demi pour le liquider (dommage ça a un goût de "trop peu").
Evidemment, c'est un véritable coup de coeur même si je dois l'avouer ce Malika Ferdjoukh là est un peu différent de ce qu'on a l'habitude de lire.

Nous sommes loin des grandes maisons familiales avec une fratrie immense et aimante. Willa est fille unique et bonne parisienne. Sa meilleure amie Fran et son frère Iago sont les riches propriétaires d'un des plus beaux hôtel parisien. Pas tout à fait l'ambiance des Quatre Soeurs. J'avais donc quand même un peu peur mais les commentaires très positives des chanceuses qui l'avaient lu en avant première sur Whoospy Daisy m'avaient rassurée.

Comme d'habitude l'écriture de Malika Ferdjoukh est percutante, précise et extrêmement belle. Elle trouve toujours le mot juste, la bonne citation et la bonne extravagance de langage qui nous fait hurler de rire. J'ai retrouvé des quatre soeurs dans la petite soeur d'Edern, Marni. Si l'amie d'Hortense trouvait la vie Tarn-et-Garonne, Marni quant à elle chabadabada à mort! Ces expressions qui appartiennent définitivement à son personnage sont des trouvailles sublimes. C'est ce genre de détail qui me fait aimer Malika Ferdjoukh (je suis d'ailleurs ultra jalouse des filles qui la connaisse en vrai, on apprend beaucoup de ces auteurs là).

Je ne peux pas en dire trop de l'histoire, cela gâcherait le suspens mais Willa est une gamine attachante (comme toutes les héroïnes de Malika), Fran est drôle, Edern intriguant et Marni à croquer. Je ne suis pas du tout une fan de Iago, déjà avec un nom pareil il ne pouvait pas me plaire du tout! (je suis du côté d'Othello moi d'abord!)

Ce livre est une mine d'or pour les citations. Le livre en est truffé et il faut jouer avec les mots pour les retrouver. Avez-vous la magnifique référence à Prout par une superbe incipit? Que du bonheur.
Et la cerise sur le gâteau: l'apparition d'un personnage bien connu dans un autre de ses livres qui déboule rapidement dans le monde de Willa, j'en riais toute seule.

Seule déception: il va falloir attendre longtemps pour un nouveau roman...

mercredi 14 septembre 2011

City Day !


Aujourd'hui c'est le 14 Septembre et comme tous les 14, aujourd'hui est un jour spécial!

Today c'est le City Day où une ville (réelle ou imaginaire) est à l'honneur.
Je voulais rester en Angleterre (pays Ô combien merveilleux) et puis j'ai voulu bifurquer vers l'Ecosse et sa merveilleuse Edimbourg.
Et puis bon...je n'y suis jamais allée et j'avais envie d'être un peu originale. Je voulais donc prendre une ville imaginaire et puis j'ai décidé de ne pas trancher.

J'ai choisi....Swindon. Swindon existe, c'est une ville du Wessex dans le Sud de l'Angleterre et elle est le chef-lieu de l'autorité unitaire de Swindon. Bon et alors? Et bien, Swindon est la ville natale d'une de mes héroïnes préférées: j'ai nommé Thursday Next, héroïne très spéciale de Jasper Fforde.

Alors Swindon c'est une ville où on trouve les SpecOps auxquels appartient Thursday, The Dodo's emporium (rien que ça), des stations de montgolfières etc etc....

Swindon en image please!

L'attaque des Mammouths

Le bureau des SpecOps !!!!
La statue de Lola Vavoum (oui je sais on s'en serait passé)
Pete and Dave's Dodo emporium (!!!!!!!!!)

Le site de Jasper Fforde dédié à Swindon est ici

mardi 13 septembre 2011

Welcome Sweetie!

Ca y est j'ai enfin investie dans une liseuse. J'ai décidé de suivre Pandora avec son Oyo et donc :

LONGUE VIE SWEETIE !!!

(pour ceux et celles qui ne le sauraient pas, Sweetie c'est le surnom que donne River Song au Doctor et River elle a la classe).


I don't want to go - Doctor Who Specials (Spoilers)


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Bon c'est le drame...Ten est mort vive Eleven. Mais Ten est mort bordel. Il fallait bien que ça arrive, c'est vrai....Ceci dit, je trouve que Davies a offert à Ten et David Tennant une fin royale, bien pensée, longue, parfaite. Il n'y a rien à redire là-dessus. De plus, ce que j'ai vraiment apprécié, c'est qu'on sent que Ten est arrivé au bout du rouleau, il fait de grosses erreurs, se prend pour Dieu et on sent qu'il est temps pour lui de partir. Ce qui fait que la transition entre Ten et Eleven est vraiment bien faite.

J'avais très peur de ressentir un vide avec le départ de David Tennant mais la fin du Dixième Doctor est tellement bien amorcé qu'honnêtement on accueille Matt Smith avec plaisir. D'autant plus que le bonhomme est un sacré loustic!

Bon mais reprenons nos moutons. Nous étions restés à la fin terrible de la saison 4 où le Doctor a dû effacer la mémoire de Donna...(oui je sais j'en pleure encore). Nous l'avons donc laissé malheureux comme les pierres dans son Tardis et promettant à Wilfred de revenir un jour.

The Next Doctor (Christmas episode): J'admets (shame on me) que je n'ai pas du tout aimé cet épisode. Je me suis largement ennuyée. Le doctor n'était pas drôle alors que la situation de base l'était. Le ton pris par l'épisode devient tout de suite terriblement sérieux pour pas grand chose. Les cybermen ne servent à rien et je trouve l'intrigue très mal amenée et passablement inutile. Et puis, l'intrigue secondaire avec les enfants n'a pas grande utilité elle non plus. C'est fort dommage car j'aime beaucoup David Morissey.

The Planet of the deads: Ahhhh on retrouve enfin Ten. Léger, drôle, volontiers taquin, enfin notre Doctor tel qu'on l'aime. Et puis cette voleuse de Cristina de Souza. Quel couple rocambolesque. Leur aventure l'est tout autant, j'ai vraiment beaucoup apprécié la légèreté de l'épisode notamment par les répliques sympathiques que s'envoyaient Ten et Cristina. Même si je comprends la décision de Ten de ne pas emmener Cristina avec lui (elle lui ressemble trop et le Doctor a besoin de barrières) leur duo était vraiment sympathique et l'évasion de Cristina dans un bus à impérial était vraiment un super moment.

The Waters of Mars: Dans cet épisode on sent vraiment que le Doctor a besoin de repos. D'abord, il n'aurait pas dû être là et il le sait... Mais il reste quand même donc on se doute que ça va mal finir...forcément. Et puis d'un seul coup il pète un plomb et se prend pour Dieu. C'est vraiment avec cet épisode que l'on sait que Ten doit partir et être remplacé par un nouveau Doctor, il a fait son temps. Un épisode vraiment sympa avec une fin assez choc.

The End of Time 1 et 2 : Alors là...chapeau. Honnêtement il fallait la trouver cette fin. C'est simplement brillant et j'ai été bluffée par le He will knock four times...Honnêtement je ne pensais pas à ça. La famille Noble aura ruiné le Doctor ^^ Deux épisodes génialissimes qui clôturent l'ère de Ten d'une façon magistrale et Shakespearienne : "I don't want to go".

La régénération du Doctor

L'adieu du Doctor à ses compagnons.

Downton Abbey - Saison 1



COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Je sais, je suis en retard, again...
Alors que tout le monde parle de la saison 2, je viens de regarder seulement la saison 1. Mais c'est une technique en fait! Ca me permet d'attendre moins longtemps entre deux saisons en fait (non parce que clairement, attendre la saison 2 de Sherlock c'est de la torture!).
Donc, voila. J'ai fait la connaissance avec le monde de Downton Abbey. Comme vous vous en doutez, j'ai tout simplement dévoré la série en l'espace de 2 jours (oui je sais 7 épisodes ce n'est pas beaucoup mais je suis incapable de rester une journée entière collée à ma télé).


What is it about then? Nous somme le 15 avril 1912 soit le lendemain du naufrage du Titanic. A l'intérieur du paquebot, deux hommes, les héritiers du manoir de Downton Abbey viennent de périr noyés. La situation est donc catastrophique pour la famille Crawley, comte et comtesse de Grantham. L'homme qui vient de mourir était non seulement le fiancé de leur fille aînée Mary mais aussi l'héritier du titre et du château. Maintenant qu'il est mort, la succession n'est pas assurée. Car Mary ne peut pas hériter du titre, de l'argent de la famille et de la maison. L'affaire se complique encore un peu lorsqu'ils apprennent que leur héritier est un de leur cousin, fils de médecin et avocat...


Cette série est vraiment fascinante. Un peu comme Gosford Park, elle nous offre un tableau des deux côtés de la société. D'une part, la famille aristocratique qui se concentre sur l'héritage de cette bâtisse qu'est Downton et de l'autre, les serviteurs qui doivent survivre à leur service et aux intrigues des autres serviteurs. Malgré tout, il s'agit d'une série optimiste je dirais. Car même si il y a de purs crétins (à mort O'Brien et Thomas), à Downton on retrouve aussi des gens charmants.

Le comte et la comtesse de Grantham sont des gens sympathiques. Si parfois la comtesse fait preuve d'un esprit un peu étriqué, en réalité leur famille est leur unique priorité et le comte s'avère être un homme juste envers sa domesticité. Parmi les filles Crawley j'admets que je ne suis pas du tout une fan de Mary. Elle est hautaine et prétentieuse et même si elle change au fils des épisodes, son comportements versatile jusqu'à la fin m'agace profondément. Edith est une peste, une jalouse qui mérite ce qu'il lui arrive même si parfois je reconnais que Mary n'a fait qu'envenimer les choses. Sybil est définitivement ma préférée. Elle est gentille, courageuse, honnête et elle est féministe à une époque où cela pouvait vous envoyer en asile psychiatrique. En plus comme je suis une shippeuse, j'adore le couple qu'elle forme avec Tom Branson! Ils sont trop mignons tous les deux. J'aime énormément l'amitié qu'il y a entre elle et Gwen, la bonne qui veut devenir secrétaire.

Et comme je suis encore plus une shippeuse j'adore le couple Anna- John Bates et j'espère vraiment qu'on va avoir le droit à quelque chose de bien.
Quant à Matthew Crawley (Dan Stevens) j'en suis amoureuse et pis c'est tout! (du coup je ne veux pas le partager avec Mary, ceci explique peut-être cela). Et puis sa maman c'est Harriet Jones, Prime Minister quand même...ça compte!!

Maggie Smith est géniale comme toujours et j'apprécie que son personnage évolue un peu au fils des épisodes et j'adore ses prises de bec avec Madame Crawley. Elles sont faites du même bois ces deux-là!
Et puis j'espère bien qu'on va être débarrassé de O'Brien (le coup du savon c'est l'horreur) et Thomas qui est une vraie punaise!

Bref, une super série, j'attends avec impatience la saison 2!!!

samedi 10 septembre 2011

Fais-moi peur - Malika Ferdjoukh


Présentation de l'éditeur: Monsieur N. n'avait pas été un criminel toute sa vie. La preuve, il avait déjà neuf ans quand il tua pour la première fois. Bien entendu, à cette époque, il n'était pas encore monsieur N..Il était Léo, petit garçon qui passait ses vacances chez Mémé et Pépé.... Et puis, vingt ans plus tard, le voici, rôdant autour de la maison de la famille Mintz. Les parents sont sortis, les enfants font du pop-corn, Odette voudrait aller chercher un sapin au cimetière, elle craint que le Père Noël ne les oublie. Monsieur N. ne les oublie pas, lui. Il a déjà tué son chien Thor, il a mis un manteau rouge, il se prépare.

On m'avais prévenu. Ce Malika Ferdjoukh là est vraiment flippant. On reconnait la pâte de Malika dans la construction de la trame narrative et de la famille qu'elle met en scène.

Une famille nombreuse, les Mintz, avec 5 gamins aux cheveux roux, turbulents mais attachants: Bébé Lou, Odette, Mone, Barnabé et Gervaise. De quelques mois à 13 ans, ils sont laissés seuls pour la soirée, les parents se rendant à l'Opéra. Mais voila que tout va de travers. Amoh le petit voisin s'invite pour la soirée, les pop-corn laisse une mare d'huile dans la cuisine, et cette horloge qui n'en fini pas de sourire.

Monsieur N est un personnage terrible. Il est haineux, raciste au dernier degré, fou et égoïste. Excellent portrait que celui de Monsieur N. à travers qui Malika Ferdjoukh dénonce la bêtise de certains hommes. Monsieur N. est comme le miroir de la famille Mintz et de la famille Inoui. Le premier est perdu pour la société, les seconds ne sont qu'amour et tolérance. Tout est toujours tellement fin dans l'écriture de Malika Ferdjoukh que par moment c'en est glaçant de réalisme.

Le prologue sur l'enfance de Monsieur N. est quand même particulièrement effrayant. Comment un petit garçon peut être attiré par la mort et la souffrance des autres?

J'ai beaucoup aimé l'histoire presque parallèle de Gabriel et de la soeur d'Amoh ainsi que les passages sur les camps. C'était extrêmement touchant comme témoignage et ça renvoie parfaitement à l'antisémitisme de Monsieur N.

Ce livre ressemble aux autres Malika Ferdjoukh par la construction de la famille et des enfants qu'elle met en scène. En même temps, par la gravité du sujet, ce livre est un peu à part. Encore une fois Malika ne prend pas ses lecteurs pour des andouilles. Elle leur offre une vraie réflexion sur la nature humaine, du danger et une écriture magnifique.

Un livre étrange mais excellent.

mardi 6 septembre 2011

13 petites enveloppes bleues - Maureen Johnson


Présentation de l'éditeur: "Règle n° 1 : Tu ne peux emporter que ce qui tiendra dans ton sac à dos. Règle n° 2 : Tu ne dois emporter ni guides de voyage ou de conversation, ni aucune aide pour les langues étrangères. Règle n° 3 : Tu ne peux pas prendre d'argent en plus, ni de carte de crédit, de chèques de voyage, etc. Règle n° 4 : Pas d'expédients électroniques. Ce qui signifie pas d'ordinateur portable, de téléphone portable, de musique, d'appareil photo. C'est tout ce que tu as besoin de savoir pour l'instant. Rendez-vous à la Quatrième Nouille. Lorsqu'elle découvre ce message de Peg, sa tante adorée qui vient de mourir, Ginny est loin d'imaginer qu'elle en recevra treize au total et que ces petites enveloppes bleues l'emmèneront loin, bien loin, pour un incroyable voyage à travers l'Europe. Et transformeront à jamais sa vie de jeune fille rangée, timide et sage... Comme une course au trésor, ce roman nous happe et nous entraîne de rencontres en découvertes, de mésaventures en petites victoires, pour une folle virée pleine d'humour et de charme."

On m'avait parlé de ce livre qui semblait prometteur. Alors quand je suis tombée dessus à la bibliothèque je n'ai pas hésité. Le sujet m'a immédiatement plu. Dans la "tante en cavale" j'ai reconnu une sorte de Tante Mame ce qui est plutôt agréable.

Dès les premières pages j'ai été emportée comme Ginny dans cette étrange histoire un peu la peur au ventre. Il faut avouer que ça a l'air excitant mais je ne ferai pas trop confiance à une tante mame pour organiser mon voyage de l'autre côté du monde. Déjà les restrictions imposées ont de quoi faire peur et puis rien de semble en fait vraiment prévu. J'ai beaucoup aimé cette errance de Ginny un peu rêvée mais aussi très réelle. Des couacs, des cacophonies mais aussi de très jolies rencontres comme Richard ou Keith.

L'écriture de Maureen Johnson est fluide et agréable pour passer un bon moment de détente. On sent qu'elle connait les villes dont elle parle ou qu'elle s'est bien renseignée. En tout cas les parisiens ont toujours une réputation détestable, les italiens sont dragueurs etc...bref, même si les villes en elle-même sont bien décrites, les habitants eux font un peu cliché.
Je m'attendais à un voyage plus long, peut-être plus initiatique que ça. C'était sympathique mais au final je n'ai pas senti un profond changement dans le caractère de Ginny (à part un léger pétage de plomb).

Cependant c'était un excellent moment passé avec ses enveloppes bleues et la petite folie de la Tante en cavale.