lundi 11 juillet 2011

Enola Holmes -Tome 1 : La double disparition - Nancy Springer


S'il est une chose que j'aimerais savoir, c'est pourquoi ma mère m'a nommée " Enola ". Enola qui, à l'envers, se lit : alone. En anglais : seule. Et c'est bel et bien seule que je me suis retrouvée le jour de mes quatorze ans, ma mère ayant disparu de notre manoir de façon inexpliquée. J'ai alors été contrainte d'en informer mes frères aînés que je n'avais pas revus depuis dix ans - Mycroft et Sherlock Holmes. Or ce n'était pas eux qui allaient m'être d'un grand secours. Jugeant que mon éducation laissait à désirer, Mycroft n'avait qu'une idée : m'expédier en pension pour faire de moi une lady. En outre, Sherlock estimait ma capacité crânienne bien trop limitée pour pouvoir résoudre le mystère de cette disparition. J'étais pourtant la seule à avoir décelé des indices dont mon détective de frère n'avait pas la moindre idée. C'est donc le cœur empli d'espoir, que j'ai décidé, malgré mes appréhensions, de partir à la recherche de ma mère. Seule.

Enola Holmes, que j'ai découvert grâce à Clelie et Littéranet est resté dans un coin de ma tête pendant longtemps. Et puis le challenge jeunesse est arrivé. Du coup, par acquis de conscience (oui je sais), j'ai décider de mettre les deux premiers tomes sur ma liste du challenge.
Je viens de dévorer le premier et ai déjà entamé le second.

J'ai beaucoup aimé Enola Holmes parce que Nancy Springer parvient à manier le mythe holmnésien, en créant une héroïne à part et en même temps proche de la famille Holmes traditionnelle. Du coup cette incursion dans le monde de Sherlock Holmes passe bien parce qu'on a pas une réécriture de Sherlock.

De plus, tous ce que je reprochais à Pullman pour Sally Lockhart a été évité par Nancy Springer. Dans Enola Holmes, bien que l'on soit dans un roman jeunesse, on sent le poids de la société victorienne: le déshonneur de la femme, les poids des tenues (Elle passe de très long moment à décrire corsets et tournures). Les stratagèmes utilisés par Enola sont plus crédible que ceux de Sally Lockhart et j'ai bien aimé son esprit entreprenant et réfléchie. En revanche je trouve que 14 ans , ça fait un peu jeune pour réaliser pareilles prouesses mais puisque c'est une holmes, et puisque la société victorienne n'est pas la notre, je veux bien lui pardonner.

L'intrigue en elle-même n'a rien de sensationnelle (j'ai préféré les trames de Pullman par exemple) mais le récit est vraiment agréable et la lecture est très rapide. Ce que je trouve intéressant c'est le fils rouge qui guide la série. Je ne peux pas en dire plus pour ceux qui n'auraient pas encore lu ce premier tome mais les autres comprendront.

Enfin la traduction française m'a parut bien faite car pour du jeunesse, le style est recherché sans être guindé. Enola n'hésite pas à se remettre en question, ce qui rend son personnage complexe. Je tire mon chapeau au traducteur pour les messages codés car les passer d'une langue à un autre en respectant et le sens, et le code et la façon de faire est très difficile.
Je suis plongée dans le tome 2 jusqu'au cou je reviens très vite!

7 commentaires:

Maribel a dit…

Je suis ravie qu'il t'ait plu! Pour ma part, j'ai dévoré toute la série. Le 4 est génial, il n'y a que le 5 que j'ai un peu moins aimé.
J'aime beaucoup Sally Lockhart aussi. D'ailleurs, j'ai très envie de me replonger dans la série (t3).

Allie a dit…

J'adore Enola Holmes! Comme Maribel, j'ai moins aimé le 5. Mais le reste est vraiment bon! Je trouve Enola rafraîchissante! C'est une série de qualité!

Karine:) a dit…

Super... je note, donc. Je reprochais un peu la même chose dans la série de Pullman. Bon, pas que ça, mais aussi ça! ;)

Perséphone a dit…

@Maribel: Sally Lockhart me branche beaucoup moins. J'aurai pu aimer le deux s'il n'y avait pas eu la fin...
@Allie: J'avais un peu peur (notamment parce qu'on attaquait Sherlock Holmes)mais finalement le rapport à Sherlock est très léger. On peut vraiment s'attacher à Enola.
@Karine: Franchement on sent beaucoup plus la réflexion sur le XIXe siècle. Par moment ça m'a fait penser à du Anne Perry, tous ces questionnements sur la femme.

Kusa a dit…

Ah maintenant que je lis ta note, voui, la comparaison avec Sally Lockhart est intéressante.

Je suis quand même mitigée sur Enola Holmes... si j'aime l'intrigue et le personnage, je suis plus sceptique sur l'utilisation des personnages holmnesiens (et 14 ans, c'est un peu jeune, je pense que 16 ans aurait plus convenu ^^)

Perséphone a dit…

J'étais assez sceptique quant aux personnages holmésiens mais finalement ils sont quand même très peu présent. Et oui 14 ans c'est trop jeune, c'est LE point négatif on est d'accord.
sinon c'est quand même très bien.

Mascha a dit…

Chic! Un autre dans ma wish-list ^^

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