Au sud de l'Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d'une voie ferrée... Ninny, quatre-vingt-six ans, se souvient et raconte à Evelyn les histoires incroyables de Whistle Stop. Et Evelyn qui vit très mal l'approche de la cinquantaine et sa condition de femme rangée, découvre un autre monde. Grâce à l'adorable vieille dame, elle peut enfin se révéler, s'affirmer...
Il fait bon vivre à Whistle Stop auprès de la famille Threadgoode. Ma et Pa Threadgoode et les enfants : Idgie, Buddy, Julian, Cleo, Essie Rue, Ninny et les autres. Cette famille nombreuse qui sent bon la joie de vivre est accompagnée par Sipsey, la bonne noire, Big George son fils et plus tard par Onzell (sa femme) et les enfants. Dans le café ouvert par Idgie et Ruth on y retrouve le club des cornichons qui fait tourner le pasteur en rond, les vagabonds de passage comme Smokey (meilleur ami d’Idgie et amoureux de Ruth), le petit Buddy jr. C’est la vie de ses gens là que Niny Threadgoode raconte à Evelyn tous les dimanches. Le bonheur d’être ensemble, les moments drôles comme le jour ou Idgie est redescendue habillée en garçon en disant fermement qu’elle ne porterait plus que des pantalons, mais aussi les drames, les morts, la fin d’un monde connu. L’ambiance familiale du roman est excellente. Moi qui aime les histoires de famille nombreuse c’était parfait !
On retrouve quatre figures centrales dans ce roman : Evelyn et Ninny d’une part et Idgie et Ruth d’autre part. J’ai énormément aimé les deux premières et la relation partie de rien qui les unissait. J’ai aimé comme Evelyn découvrir tout ce petit monde, leur drame et leur joie avec une simplicité déconcertante. Le franc parlé de Ninny était tout simplement adorable et vous met tellement dans l’ambiance du sud des années 30. On s’attache rapidement à elles et à leurs petites histoires que ce soit à Rose Terrace pour Ninny ou dans sa maison avec son mari pour Evelyn. Les réponses de Ninny aux doutes d’Evelyn sont toujours simples mais extrêmement rationnelles et pleines de bon sens et de logique à la Threadgoode. A travers tous ces gens qu’elle ne connait pas Evelyn prend conscience de ce qu’elle est et de ce qu’elle peut devenir. Les sucreries du dimanche étaient aussi un moment assez sympathique qui fait saliver.
Ruth et Idgie forme aussi un sacré couple. A la douceur de Ruth fait face la spontanéité et parfois la dureté d’Idgie. Ces deux là étaient faites pour s’entendre. J’ai vraiment aimé la relation que les deux femmes entretiennent. Fannie Flagg est tout en finesse et en subtilité et son écriture permet de faire passer les sentiments au lecteur sans qu’il y ait une once de lourdeur dans les propos.
Car bien que l’on soit dans l’Alabama des années 30 et que le KKK ne soit pas très loin, de même que l’odieux Frank Bennett (dont je suis bien content du sort que lui a réservé la vie), la vie est tout de même douce à Whistle Stop et les conflits raciaux ne sont pas le cœur du récit. Bien sûr on s’indigne devant certains comportements mais Idgie est toujours là pour redresser les tords et ce qui aurait pu devenir tragique s’achève toujours par un sourire. Même si le « tout est dans la sauce » m’a laissé plus que dubitative, mais vus comprendrez !
Il ne faudrait pas non plus oublier les recettes de cuisine ! Les fameuses recettes de cuisine ! Car elles sont à la fin du livre ce qui est une idée formidable. Après vous avoir appâté pendant 450 pages, enfin un peu de concret : beignets de tomates vertes, sauce au lait, poulet frit je garanti que ça vous donne faim ! Vous pouvez donc refaire ces recettes et retrouver un peu du goût du Whistle Stop café !
J’ai essayé de faire les beignets mais ça n’a pas donné le résultat escompté…mais je vais y arriver ! Je n’ai plus qu’à voir le film maintenant !
5 commentaires:
Ah, le "tout est dans la sauce" moi j'adore xD c'est tellement énorme :D
Le livre et le film sont des valeurs doudous pour moi, ça fait toujours du bien d'y aller quand ça va pas :) (et elle est super chouette la couverture ! moi j'ai l'affiche du film, elle est bien mais moins ^^)
J'ai ce livre dans ma PAL depuis l'année dernière. Il me tente énormément, il faudrait que je le remonte un peu :-)
Je vois que tu lis Kate Morton. J'ai fini il y a peu "Les heures lointaines" et j'ai beaucoup aimé!
PS: j'adooore ta bannière!!
Il faut le lire il est vraiment sympa. Pour la bannière on dit merci à Nanou...ah les bananas lost in the void c'est vraiment cool !
Comme Pando. C'est tellement énorme que c'est fou, fou, fou. Livre doudou pour moi, j'ai adoré. Et j'adore ta bannière aussi. No surprise here.
Ah oui !!! j'ai beaucoup aimé aussi ! Un livre très touchant, anti-déprime ! https://clairebelgato.wordpress.com/2014/10/26/beignets-de-tomates-vertes/
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