lundi 15 avril 2013

Sherlock Holmes et les vampires de Londres - Sylvain Cordurié et Laci


Présentation de l'éditeur: Mai 1891. Sherlock Holmes périt dans les chutes de Reichenbach en affrontant son plus grand adversaire, le Professeur Moriarty. C'est du moins ce qu'affirme la presse. Une version hasardeuse, car Holmes est bien vivant et compte tirer profit de sa mort présumée pour parcourir le monde. Mais s'il est aisé de tromper le commun des mortels, d'autres ne se laissent pas si facilement convaincre. Holmes voit ses projets contrariés quand des vampires londoniens retrouvent sa trace à Paris...

Je sais....mon côté peaky est légendaire dès qu'il s'agit de Sherlock Holmes. Ce personnage est tellement bien et tellement bien situé dans la littérature contemporaine (pensez-vous! Londres au XIXe siècle, un bonheur) qu'il est souvent utilisé à tord et à travers. D'où mon côté peaky. CQFD. (Qui a dit pénible? Je vous entends dans le fond!). Si vous me lisez régulièrement *croise les doigts très fort* vous savez aussi que les vampires et moi, ça n'est pas vraiment une grande histoire d'amour. En dehors de Dracula ou des vampires d'Anne Rice j'ai tendance à faire des syncopes (sauf pour Akeldama chou mais ça c'est une autre histoire).

So what Persie? Sherlock Holmes ET des vampires et tu vas nous faire croire que tu as lu ça? Comme le dit si bien le proverbe "ne jamais dire fontaine je ne boirais pas de ton eau" je n'ai jamais dit: "jamais je lirais une BD qui mélange Sherlock Holmes et les vampires". Et j'ai bien fait puisque lors d'un séjour en Tam-Tamland (it's a country Far Far Away), le Prince (très très gentil Prince) a écumé vaillamment la bibliothèque du château pour me sortir tout un tas de titre qui pourraient me plaire. Entre Batman, les BD historiques et les BD contemporaines plus fun, j'ai de quoi faire! Dans le lot, le gentil Prince m'a donc dégoté (ou bien était-ce Sa majesté Tam-Tam elle-même, je ne sais plus) les deux tomes de Sherlock Holmes et les vampires de Londres

Soyons clair, il s'agit VRAIMENT d'une histoire de vampires. Pas de rationnel ou d'explications pseudo-scientifiques, non non, Sylvain Cordurié et Laci jouent pleinement la carte du steampunk, avec un Londres bien glauque comme on les aime, un Lord vampire et une armée de gens pas franchement sympas près à faire du mal à notre cher Doctor Watson et à sa femme Mary. Je n'ai pas eu de mal à rentrer dans l'histoire sachant bien qu'il s'agissait vraiment de vampires. Je ne m'attendais pas à autre chose, cela dit, le récit est très bien mené. On suit Holmes dans son enquête et l'on découvre peu à peu différentes facettes de plusieurs personnages. L'intrigue étant en deux tomes, le tome 1 s'arrête sur une première étape importante dans le récit, tandis que le second permet d'établir à son rythme un dénouement. Les deux tomes sont nécessaires dans la mesure où ils permettent de donner de l'ampleur à l'histoire et un bon développement avec plusieurs rebondissements bien placés. Ca ne m'a pas trop gênée de voir l'histoire du point de vue de Sherlock sans Watson, sûrement le format BD qui donne une sorte de point de vue à la 3eme personne même si les textes sont à la première. Je ne saurais pas expliquer pourquoi mais c'est peut-être dû au fait de voir les dessins, un peu comme un film. Nous ne sommes jamais vraiment dans la tête du personnage. 

Même si le Sherlock en question à les traits du papa du dessinateur (si j'ai bien lu mes petites notes), je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a là une forte inspiration Jeremy Brett, avec un profil d'aigle et une sorte de prestance toute britannique. J'ai beaucoup aimé les dessins, très recherchés, notamment dans les décors et le travail sur la ville. j'ai été impressionnée par les détails sur la ville de Paris et notamment l'intérieur de la bibliothèque Richelieu. En comparaison avec ce que j'ai vu en vrai, j'ai apprécié la qualité du travail. Les images s'enchaînent très bien, elles ne sont pas dénuées de violences certes, mais l'ensemble est très bien rythmé. On sent le côté steampunk dans l'inspiration même si l'accent n'est pas mis sur le côté technique/vapeur du genre. J'ai dévoré les deux tomes en une soirée et une matinée et pourtant j'ai pris mon temps pour ne rien louper des détails car j'ai vraiment trouvé que le scénariste et le dessinateur ont voulu rendre compte d'un univers et d'une ambiance dans laquelle je me suis bien retrouvée. 

Pour une fois j'ai passé un très bon moment en compagnie d'un univers qui me reste souvent obscur et si vous voulez tenter quelque chose d'un peu différent Sherlock Holmes et les vampires de Londres me semble être une bonne idée!

Pour un autre avis, je vous renvoie chez ma copine Karine au doux accent québécois qui a lu le premier tome! 

4 commentaires:

Tam-Tam a dit…

Ahhhhh!!!
je vais trainer le prince devant l'écran ce soir, il va aimer (lui il kiffe pas, il est trop digne pour cela ^^)

Perséphone a dit…

C'est parce que le Prince est tout intérieur lui. Il a le kif modeste ;)

Karine:) a dit…

Ah... je pense que j'ai lu le tome 2 aussi hein... mais je ne sais plus si je l'ai commenté! C'est vrai que c'est particulier comme univers.

Perséphone a dit…

Mais tu es sûre que ta chronique n'est pas prévu pour août? Parce que je connais ton avance légendaire! ^^

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