mercredi 18 février 2009

Virginia Woolf - biographie


Née Adeline Virginia Stephen (25 janvier 1882 - 28 mars 1941) à Londres de Sir Leslie Stephen et Julia Princep Duckworth, elle fut éduquée par ses parents à leur domicile du 22 Hyde Park Gate, Kensington dans une ambiance littéraire de la haute société. Les parents de Virginia étaient tous deux veufs lorsqu'il se marièrent, ainsi leur maison regroupait les enfants de trois mariages différents. Les enfants de Julia et de son premier époux Herbert Duckworth: George Duckworth (1868–1934); Stella Duckworth (1869–1897); et Gerald Duckworth (1870–1937). La fille de Leslie et de sa première épouse Minny Thackeray : Laura Makepeace Stephen qui fut diagnostiquée handicapée mentale et vécut avec eux avant d'être placée dans un asile en 1891 jusqu'à la fin de ses jours.Enfin, les enfants de Leslie et Julia : Vanessa Stephen (1879–1961); Thoby Stephen (1880–1906); Virginia etAdrian Stephen (1883–1948). Sir Leslie Stephen était un écrivain, un éditeur et un alpiniste éminent. Ses liens avec William Thackeray (son premier beau-père) montrent que Virginia Woolf fut éduquée dans une atmosphère influencée par la communauté littéraire victorienne. Julia Duckworth Stephen entretenait de nombreuses relations culturelles. Descendante d'une suivante de Marie Antoinette, elle était originaire d'une famille célèbre pour les beautés qui la composaient et qui laissèrent une trace dans la société victorienne en tant que modèles des peintres préraphaélites et des photographes de l'époque. Outre ces influences, Virginia avait accès à la vaste bibliothèque de son domicile du 22 Hyde Park Gate, qui lui permit de découvrir les classiques et la littérature anglaise (à la différence de ses frères qui suivirent une éducation traditionnelle). La mort de sa mère, décédée de la grippe, et celle de sa demi-sœur Stella deux ans plus tard, entraînèrent Virginia dans sa première dépression nerveuse. La mort de son père en 1904 provoqua son effondrement le plus inquiétant, elle fut brièvement internée. Les spécialistes actuels estiment que ses dépressions et les périodes récurrentes de déprimes étaient aussi dues aux abus sexuels dont elle et sa sœur Vanessa furent victimes de la part de leurs demi-frères George et Gerald (auxquels Woolf fait allusion dans ses essais autobiographiques "A Sketch of the Past" et 22 Hyde Park Gate). Les diagnostics modernes parleraient de trouble bipolaire, une maladie qui aurait marqué sa vie et son œuvre et conduite peut-être au suicide. Virginia Woolf épousa l'écrivain Leonard Woolf en 1912. Elle le surnommait durant leurs fiançailles "le Juif sans le sou". Plusieurs biographes ont supposé que leur mariage n'avait jamais été pleinement consommé, et que la sexualité de Virginia Woolf était principalement tournée vers les femmes. Cependant, les époux avaient des liens très forts, et en 1937 Woolf décrivait dans son journal le fait d'être une épouse comme un énorme plaisir et son mariage comme complet. Ils travaillaient ensemble comme éditeurs : ils fondèrent en 1917 la maison Hogarth Press, qui publia la plupart des œuvres de Virginia Woolf. L'ambiance du groupe de Bloomsbury encourageait les rencontres et les liaisons, et en 1922, Woolf rencontra Vita Sackville-West. Après un essai, elles entamèrent une liaison qui dura tout le long des années 1920. En 1928, Woolf s'inspira de Vita Sackville-West pour Orlando, une biographie fantastique dans laquelle le héros éponyme traverse les siècles et change de sexe. Nigel Nicolson, fils de Vita Sackville-West, l'a appelé "la plus longue et la plus charmante lettre d'amour de la littérature." Après la fin de leur liaison, les deux femmes restèrent amies. Parmi ses plus grandes amies, on compte Madge Vaughn (la fille de John Addington Symonds, qui inspira le personnage de Mrs. Dalloway), Violet Dickinson, et la compositrice Ethel Smyth. Elle était aussi très proche de sa sœur Vanessa Bell.

En 1941, Virginia Woolf se suicide. Elle remplit ses poches de pierres et se jette dans la rivière Ouse, près de sa maison de Rodmell. elle écrit une lettre d'adieux que nous avons conservé:
"Dearest, I feel certain I am going mad again. I feel we can't go through another of these terrible times. And I shan't recover this time. I begin to hear voices, and can't concentrate. So I am doing what seemsthe best thing to do. You have given me the greatest possible happiness. You have been in every way all that anyone could be. I don't think two people could have been happier till this terrible disease came. I can't fight any longer, I know that I am spoiling your life, that without me you could work. And you will I know. You see I can't even write this properly. I can't read. What I want to say is I owe all the happiness of my life to you. You have been entirely patient with me and incredibly good. I want to say that — everybody knows it. If anybody could have saved me it would have been you. Everything has gone from me but the certainty of your goodness. I can't go on spoiling your life any longer. I don't think two people could have been happier than we have been. "
Suicide note to her husband, Leonard Sidney Woolf (18 March 1941)

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