SPOILERS POSSIBLES SUR LE RESTE DE LA SERIE
Présentation de l'éditeur: C'était bien l'intention de sir Henry de poursuivre ses fouilles à Louxor jusqu'aux fondations de l'édifice pour s'assurer que la sépulture n'avait pas été découverte lors de la précédente expédition. Et de fait, à peine les ouvriers s'étaient-ils mis à l'œuvre, que leurs pelles dégagèrent la première marche d'un escalier taillé dans le roc. Le Times en fit un compte rendu détaillé en page trois. La dépêche suivante, en provenance de Louxor, eut droit en revanche à un gros titre en première page. Sir Henry Baskerville était allé se coucher la veille en pleine santé. On l'avait retrouvé le lendemain matin dans son lit, rigide et sans vie, le visage déformé par l'épouvante. Sur son front, on reconnaissait, grossièrement dessiné avec du sang, un uræus, le cobra sacré des anciens Egyptiens, le symbole divin des pharaons.
Amelia Peabody, devenue Mrs Emerson, est de retour! Alors qu'elle et son irascible de mari s'ennuient dans la campagne anglaise, Lady Baskerville vient les trouver pour reprendre les fouilles de son mari décédé.
Emerson hésite un peu et finalement décide de partir avec Amelia résoudre cette énigme! Car il s'agit bien d'une énigme. Comment expliquer les disparitions du personnel de l'équipe? Les morts mystérieuses? Les tentatives d'assassinats et l'apparition de cette silhouette blanche qui rôde à Baskerville house?
Ce tome est décidément aussi délicieux que le premier. Il fait une excellente transition entre le premier tome où on assiste à la rencontre des deux monstres sacrés (oui j'ose) et le troisième et les suivants où ils sont en trio. Ce second tome nous permet de rencontrer un phénomène de la littérature: Walter Emerson junior, alias Ramses: fils monstrueux d'Amelia Peabody et de Radcliffe Emerson.
Si vous n'aimez pas le personnage d'Amelia, vous n'aimerez pas non plus Ramses, parce que Ramses c'est 70% de Peabody et 20% d'Emerson et 10% d'une substance étrange...
Personnellement, vu que j'adore Peabody je suis tombée sous le charme de ce fourbe de Ramses. Parce que oui...ce môme est fourbe. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher la surprise mais Ramses c'est tout un monument. Ce qui est dommage c'est qu'on le voit peu dans ce tome, cela dit il est encore petit.
J'ai beaucoup aimé l'intrigue de ce deuxième tome. Il y a plein de rebondissements, Emerson refuse de reconnaitre qu'il y a une affaire criminelle, Amelia est sûre du contraire, ils se pourrissent et finissent par se réconcilier sur l'oreiller!
Ca...c'est une caractéristique du couple qui me fait mourir de rire. C'est rare en littérature ce genre de couple assez fusionnel. On sent bien qu'il y a une tendresse mutuelle qui les unit. Emerson est souvent émoustillé par sa femme et la réciproque est vraie. Cela m'a beaucoup fait rire, surtout lorsque Peabody nous bassine pendant 2 pages sur le fait qu'elle ne supporte pas les auteurs qui sont pudibonds lorsqu'il faut décrire une scène de vie conjugale et qui conclut sa propre scène par trois ***. Du grand Amelia. J'aime aussi énormément leur façon de s'appeler mutuellement "Peabody" et "Emerson" lorsqu'ils s'aiment!
L'intrigue est pleine de rebondissements et mêle habilement intrigue policière et intrigue archéologique (très ironique dans le cas présent).
Amelia est toujours la Sitt Hakim (la doctoresse) du premier tome et les coups de colère du Maître des imprécations sont connus dans l'Egypte entière. Peabody s'arme aussi d'un nouveau look, jupe culotte bouffante et ceinture accessoirisée pour ne plus s'embêter d'un corset lors des fouilles. Elle complète aussi son fameux attirail d'une ombrelle qui lui sert surtout à frapper les malfaiteurs!
La malédiction des Pharaons est aussi l'occasion de nous faire rencontrer une galerie de personnages tous plus extravagants, les uns que les autres: Lady Baskerville, qui cumule les minauderies et les faux malaises pour séduire les hommes de son entourage, Cyrus Vandergelt, riche américain féru d'égyptologie, un linguiste allemand, un jeune photographe au teint blême, une jeune fille fragile et sa mère qui se prend pour une réincarnation d'une aristocrate égyptienne. On y rencontre aussi Bastet, une chatte égyptienne qui ne manque pas de piquant et d'intelligence.
Un tome où se mélange humour, aventure, enquête et égyptologie, le tout servi par la truculente Amelia Peabody Emerson et le passionné Radcliffe Emerson.
1 commentaires:
Je suis une fan absolue aussi ^^ Et pour "monstres sacrés", je suis entièrement d'accord avec toi !
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