jeudi 10 décembre 2009

L'affaire Nicolas le Floch - Jean-François Parot


En ce mois de janvier 1774, Nicolas Le Floch, le célèbre commissaire au Châtelet, est d'humeur sombre. Sa maîtresse, la belle et capricieuse Julie de Lastérieux, est retrouvée empoisonnée et tous les indices le désignent comme coupable. Qui cherche à compromettre le protégé du roi et du lieutenant général Soutine ? Pour prouver son innocence et démêler les écheveaux de cette affaire qui met directement en péril la sûreté de l'Etat, Nicolas doit se cacher. Au service du Secret du roi, il découvrira les cruelles subtilités des complots de cour. Avec l'aide du fidèle inspecteur Bourdeau, tandis qu'entre Londres, Versailles et Paris les factions rivales s'affrontent, il devra déjouer bien des pièges. Après Le Fantôme de la rue Royale, c'est avec le même plaisir que nous retrouvons l'intrépide et talentueux Nicolas Le Floch dans une aventure sur fond de fin de règne, alors que la colère du peuple commence à gronder.


Ce quatrième opus des aventures de Nicolas le Floch, est personnellement celui que j'ai le plus apprécié. On retrouve avec plaisir les personnages des précédents volumes, certains comme Nicolas et Sartine accusent les âges, d'autres restent eux-mêmes.

L'intrigue est intéressante, un complot contre Nicolas ourdit par des ennemis invisibles mais bien présent. Toutefois ce n'est pas l'intrigue qui fait la force de ce roman.

Jean-François Parot à le génie de nous donner une leçon d'histoire grâce à un roman. Au fil de l'histoire nous découvrons le Secret du Roi, office de Louis XV comparable à nos services secrets. Diplomatie parallèle officieuse qui contient de nombreux espions célèbres comme le Chevalier/Chevalière d'Eon ou Beaumarchais, l'écrivain.
On assiste aussi aux derniers mois et derniers jours de Louis XV, le bien-aimé, le mal-aimé, le haï. La comtesse Du Barry est chassée de Versailles.
L'accession au trône de Louis XVI, homme plus fin et intelligent que ce qu'on a longtemps pensé, il est le nouveau roi que devra servir le comissaire le Floch.

Un très bon opus, dans la veine des précédents, mais c'est à croire que JF Parot s'améliore à chaque ouvrage!

samedi 21 novembre 2009

Quills (la plume et le sang)



Quills est un film américano-germanico-britannique réalisé par Philipp Kaufmann et sortit en 2001. Il est adapté de la pièce de théâtre Quills, écrite par Doug Wright, également scénariste du film, et vainqueur de l'Off-Broadway Theater Award (ou Obie Award), prix remis par le journal The Village Voice et récompensant les meilleures pièces « Off Broadway ».

Résumé:

Emprisonné à l'asile de Charenton, dirigé par l'Abbé du Coulmier, le marquis de Sade parvient à faire passer nombre de ses écrits via une jeune lingère travaillant au couvent, Madeleine, fascinée par l'homme, tout en étant attirée par l'Abbé, qui lui refuse son amour.

Mais l'administration estime que les méthodes de l'abbé sont trop « libérales », et le docteur Royer-Collard est envoyé à l'asile pour tenter de « soigner » le marquis, en le privant petit à petit de ses moyens d'expression.


Casting

Geoffrey Rush : le Marquis de Sade

Kate Winslet : Madeleine 'Maddy' LeClerc

Joaquin Phoenix : L'Abbé du Coulmier

Michael Caine : Dr. Royer-Collard

Billie Whitelaw : Madame LeClerc

Patrick Malahide : Delbené

Amelia Warner : Simone

Jane Menelaus : Renee Pelagie

Stephen Moyer : Prouix, l'architecte

Tony Pritchard : Valcour

Michael Jenn : Cleante

Danny Babington : Pitou

George Yiasoumi : Dauphin

Stephen Marcus : Bouchon

Elizabeth Berrington : Charlotte


Comment définir Quills? Est-ce un film érotique sur Sade? Un brûlot? Un film de moeurs? Je pense que Quills ne peut rentrer dans aucune case.

Tout d'abord, ce n'est pas un film érotique. Phillip Kauffman a su déjouer les pièges qu'un personnage comme Sade impose parfois. Si l'érotisme a été évité c'est pour mieux se concentrer sur le personnage de Sade et ses idées. Je ne prétendrais pas que l'érotisme est totalement évacué du film mais à mon sens, il est employé à très bon essient. L'amour le vice et la folie, un trio gagnant n'est-ce pas?

Qu'est-ce que le sadisme? Pourquoi alors que peut à peu il perd tout Sade continue à écrire des pamphlets érotiques comme Justine et les malheurs de la vertu, Les crimes de l'amour et les autres.


Je dirais que Quills est avant tout ce que Sade pouvait être, un dénonciateur de l'attrait humain pour la cruauté, l'hypocrisie et la pudibondrie. Car évidemment, on peut penser que Sade aimait être ce qu'il était et ce qu'il écrivait, il ne faut pas défendre certains de ces actes mais d'un autre côté, ne faut-il pas se poser la question: tant que les ouvrages de Sade sont lus, n'a-t-il pas raison d'écrire? Là est la véritable hypocrisie.

Quills nous donne à penser que ce ne sont pas toujours ceux qui se disent vertueux qui le sont.

Le docteur en est le meilleur exemple. Ses manières sont des plus cruelles et brutales envers les "fous", et son amour démeusuré pour une très jeune fille qu'il a sortit du couvent donne à voir au spectateur toute l'étendue de sa perversion. Est-il meilleur que Sade? Il est parier qu'ils sont égaux, peut-être même Sade est le plus vertueux des deux.


Mais Quills est aussi une réflexion sur notre propre perception de nous même. Sommes nous mauvais si nous aimons les récits sordides de Sade? La lecture n'était-elle pas aussi un exutoire à nos frustrations, nos envies, nos désirs, à tout ce que nous n'osons pas faire dans la réalité?

Le personnage de Maddie est assez intéressant de ce point de vue là. Amoureuse de l'abbée qui ne lui donne évidemment rien en retour, éprouve une fascination pour Sade qu'elle explique fort bien, il lui permet d'être quelqu'un d'autre. Toutefois elle se montre parfaitement lucide:

"Some things belong on paper, others in life. It's a blessed fool who can't tell the difference." (Certaines choses appartiennent au papier, d'autres à la vie réelle. C'est un fou béni, celui qui ne peut voir la différence)

La lecture comme exutoire, Madelaine aime un homme qui par le choix qu'il a fait lui est accessible. Lorsque l'abbée lui demande pourquoi elle est tant fascinée par la lecture des oeuvres de Sade, elle lui répond: " If I wasn't such a bad woman on the page, I couldn't be such a good woman in life."


Quills est pour moi, un film sur l'hypocrisie qui règne sur cette terre, cette fausse pudibonderie que les gens affectent, alors qu'au fond ils ne valent pas mieux que ce qu'ils vilipendent.


L'ambiance de ce film est dérangeante, la folie plane et rien de peut en sortir de bon. Il n'y a pas ou peu de violence si ce n'est en mots mais l'asile de Charenton est malsain et le malaise s'inflitre jusque dans les os du spectateur.

La réalité historique n'est pas toujours respectée, certaines critiques vont dans ce sens. C'est vrai qu'un peu plus d'exactitude n'aurait pas été si mal mais peut-être metait-elle moins en valeur le propos que voulait véhiculer Phillip Kaufmann.


La prestation des acteurs est impeccable. Kate Winsley est admirable de malice et de délicatesse, de désir et de frustration. Joaquin Pheonix nous fait partager sa naïveté, son altruisme et sa grande fragilité. Geoffrey Rush est incroyable comme toujours et Michael Caine lui donne parfaitement la réplique, un combat de deux perversités.

Un film à voir absolument.


Vous pourrez trouver des citations du film ici et la bande annonce ici

samedi 14 novembre 2009

La plume empoisonnée - Agatha Christie

COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

L'ordre du médecin est clair, Jerry Burton doit aller se reposer à la campagne s'il veut retrouver un jour l'usage de ses jambes. Jerry décide alors avec sa soeur Joanna de se rendre à Lymstock petit village paisible pour une bonne cure de repos.
Lymstock, un village paisible? Pas si sûr. A peine installés, Joanna et Jerry reçoivent une lettre anonyme. Il semblerait que se soit la façon d'acceuillir les nouveaux arrivés par ici. Jerry entreprend une petite enquête qui va changer sa vie de façon radicale.

the moving finger est mon livre préféré d'Agatha Chirstie. Tout d'abord parce que il appartient à la série des Miss Marple, personnage que j'affectionne tout particulièrement, ensuite parce que le narrateur, Jerry Burton lui-même est extrêmement sympathique.

Ce roman est écrit à la première personne, ce qui n'est pas inhabituel chez Agatha Christie. Comme beaucoup de récit d'Hercule Poirot, celui-ci est raconté par une tierce personne. Jerry Burton est un personnage franc, souvent drôle et qui ne manque pas de malice pour décrire tous ces personnages pittoresques qui l'entourent. La divine mais inconsistante Elsie Holland, la terrifiante Mrs Dane Calthrop, le couple Symmington, le Docteur Owen Griffith et sa soeur l'énergique Aimee Griffith sans oublier bien sûr, la troublante Megan Symmington.

L'étude de moeurs qui est faite ici par Agatha Christie dénonce, de façon toujours drôle sinon cynique, les travers de la société anglaise des années 50'. De cette manie de croire qu'il n'y a "jamais de fumée sans feu" dans une accusation publique sans preuve, à celle de trouver qu'une jeune fille de 20 ans qui se cherche encore doit forcément être dérangée, Agatha Christie épingle avec humour ces défauts des sociétés bien pensantes.

J'ai une affection tout particulière pour le personnage de Megan, femme-enfant malaimée par les siens, détestée du village, elle montre une grande force de caractère. Ces remarques brusques et sans mensonges dérangent, son attitude franche peut faire sourire mais c'est une femme fragile et inquiète qui se révèle au fil des pages.
Quant à Joanna la soeur de Jerry, Agatha Christie joue sur les préjugés des Londonniens envers les gens de la campagne et vice versa. La londonnienne bourgeoise et chic apprend à aimer une campagne où elle aurait tout lieu de s'ennuyer.

L'intrigue est prenante, car le corbeau tour à tour plaint, détesté, jugé meurtrier, n'en a pas moins une psychologie intéressante et bigrement surprenante. Mrs Symmington s'est-elle véritablement suicidée? Pourquoi sa lettre d'adieu gêne incontestablement Jerry Burton?
quelle femme serait assez folle pour envoyer ces lettres et surtout, qui n'en a pas eu? Car là est peut-être la clef de l'énigme.

Une remarque intéressante à propos de ce Miss Marple décidément à part dans la série. Miss Marple n'apparait que dans les 20 dernières pages du roman. Telle la divinité de la justice, elle ouvre les yeux à Jerry et lui permet d'aller au bout de ses déductions. Elle apparait une fois encore comme une petite bonne femme décidement étrange et fouineuse mais qui se révèle comme toujours parfaitement adorable.

S'il ne fallait en lire qu'un d'Agatha Christie, je choisirai sans aucun doute The moving finger, le plus prenant et le plus attirant de tous ses romans.

mercredi 11 novembre 2009

L'heure zéro vs Towards Zero

























Comment comparer un film français et un épisode d'une série anglaise? Cela semble à première vue assez saugrenu. Pourtant je vous promets qu'il y a une certaines cohérence. En effet que ce soit le film français L'heure zéro de Pascal Thomas sorti en 2007 et l'épisode Towards zero de la série Miss Marple sorti en 2007, il n'y a qu'un pas. Comment raconte-t-on un Agatha Christie des deux côtés de la Manche?

Pour une fois dans ma vie je vais être chauvine et je vais commencer par L'heure Zéro de Pascal Thomas.
Si L'heure zéro est l'adaptation du roman d'Agatha Christie, il n'en a pas moins été francisé. Les noms changent de consonnance, mais le décor et le temps est presque le même (l'action se situe dans les années 2005 mais les costumes et le ton suranné des décors laissent flotter l'imagination vers les années 50').

Ainsi Neville Strange devient Guillaume Neville, Kay Strange Caroline Neville, Audrey Strange Aude Neville, Mary Aldin Marie Adeline, Ted Latimer Fred Latimer, Mr Treves Mr Trevoz et Battle L'inspecteur Martin Bataille. De maigres changements bien agencés car il est facile pour un connaisseur de l'oeuvre de s'y repérer.


Guillaume Neville: Melvil Poupaud
Aude Neville: Chiara Mastroiani
Caroline Neville: Laura Smet
Camilla Tressilian: Danielle Darieux
Martin Bataille: François Morel
Marie Adeline: Alessandra Martines
Thomas Rondeau: Clément Thomas
Fred Latimer: Xavier Thiam
Maître Trevoz: Jacques Sereys

L'histoire est particulièrement bien adaptée, fidèle au roman jusque dans la fin. Les acteurs sont subtiles, changeants, dérangeants, troublants. L'ambiance est lourde dans le manoir de la Pointe aux Mouettes. A noter le jeu splendide de Danielle Darieux (comme d'habitude) et la flegme tout britannique de Melvil Poupaud véritablement époustouflant. Il arrive sans effort à reproduire le charme troublant de Neville Strange, son flegme et sa passion cachée.
Laura Smet quant à elle nous offre une Caroline Neville violente et passionnée, un tantinet vulgaire et colérique. Chiara Mastroiani ébloui l'écran par sa douceur et sa fragilité anxieuse.

Une excellente adaptation du roman qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière seconde.



TOWARDS ZERO
La version d'ITV de 2007 présente déjà une incongruité: la présence de Miss Marple! En effet, Miss Jane Marple n'appartient pas à ce roman. Toutefois sa présence n'est pas si idiote que ça, car elle est assez discrète. Elle se contente d'observer sans rien dire, de regarder les relations qui se nouent et se dénouent. On retrouve avec plaisir un petit détail marpleien: sa façon d'être au courant de tout et d'agacer les autorités par sa sagacité.
Quant à l'histoire elle est elle aussi très proche du roman d'Agatha Christie mis à part certains petits changements voulus plus glamour. Toutefois il n'y a rien à lui reprocher.

Miss Jane Marple: Geraldine McEwan
Neville Strange: Greg Wise
Audrey Strange: Saffron Burrows
Kay Strange: Zoe Tapper
Camilla Tressilian: Eileen Atkins
Thomas Royde: Julian Sands
Ted Latimer: Paul Nicholls
Mary Aldin: Julie Graham
Mr Treves: Tom Baker

Zoe Tapper est plus subtile que Laura Smet dans son interprétation de Kay Strange, un peu moins vulgaire et moins colérique. Greg Wise fait un tès bon Neville même si je préfère son homologue français. Quant à Saffron Burrows, elle est incontestablement plus proche du personnage initial que ne l'est Chiara Mastroiani, fine, pâle et appeurée, Saffron offre au spectateur une sublime Audrey Strange et nous n'avons alors aucun mal à comprendre la jalousie qu'éprouve Kay devant cette beauté parfaite.

Une très bonne adaptation anglaise.

Verdict: pour ma part, j'ai préféré L'heure zéro de Pascal Thomas mais towards zero est tout aussi réussi, et la présence de Geraldine McEwan et de son adorable frimousse offre un petit plus à la version britannique.

L'Heure zéro -Agatha Christie


Quelle drôle d'idée ! Rassembler pour des vacances à La Pointe aux Mouettes l'ex-Mrs Strange - Mrs Audrey depuis son divorce - et Kay, la nouvelle tenante du titre, sous le prétexte d'en faire des amies... C'est de l'inconscience, pour ne pas dire plus. Car enfin, l'époux de ces dames n'a quand même pas la naïveté de croire qu'elle vont tomber dans les bras l'une de l'autre. D'ailleurs, si ces tigresses ne se sont pas encore écharpées, c'est qu'elles se retiennent. Pour l'instant. Les vertus calmantes de l'air marin, sans doute... Mais les choses n'en resteront pas là. Deux Mrs Strange sous le même toit, c'est une de trop...Tout semble se mettre en place pour qu'arrive cette heure zéro dont parle le vénérable Mr Treves, avocat à la longue expérience : l'heure où tout est réuni - mobiles, circonstances, moyens - pour le meurtre.

Toward zero commence par cette constation étrange sur les romans policiers. Un roman policier fait toujours commencer l'action par le meurtre, or le meurtre n'est pas le début mais la fin d'une histoire, qui peut avoir débuté des années auparavant.
Voila pourquoi L'heure zéro début six mois avant l'arrivée de tous les protagonistes à la Pointe aux mouettes. Les rôles se mettent en place: Neville veut réunir ses deux femmes chez sa Tante Tressillian, une jeune fille avoue un vol qu'elle n'a pas commis, un homme survit à sa tentative de suicide, un anglais exilé en Amérique latine décide de revenir dans son pays, un vieil avocat se souvient d'un meurtre oublié...tant d'élément curieux, fruit du hasard ou de la préméditation qui trouvera sa place dans le grand schéma du meutre qu'est l'Heure zéro.
L'histoire est habile et les personnages tous plus mystérieux les uns que les autres.
Mais qui avait intérêt à assassiner la vieille Lady Tressilian?

Neville Strange: orphelin, mis sous la tutelle de Lord Tressilian. Ex-époux d'audrey Strange et époux de Kay Strange
Kay Strange: actuelle Mrs Strange, jeune femme libre.
Audrey Strange: ancienne Mrs Strange, jeune femme fragile et perturbée
Ted Latimer: ami intime de Kay Strange
Camilla Tressilian: tante de Neville Strange, infirme
Mary Aldin: secrétaire et suivante de Lady Tressilian
Thomas Royde: cousin d'Audrey Strange
Jane Barret: vieille femme de chambre de Camilla Tressilian
Battle: inspecteur chef, calme et mesuré
Angus MacWhiter: homme suicidaire.
Mr Treves: ancien avocat, homme encore vif.

mercredi 28 octobre 2009

Le cadavre dans la bibliothèque - Agatha Christie


Le cadavre étranglé d'une femme inconnue est découvert au petit matin sur le tapis de la bibliothèque de la demeure du colonel Arthur Bantry et de son épouse Dolly. Celle-ci fait immédiatement appel au bon sens de son amie Jane Marple, pour dénouer un écheveau encore plus compliqué qu'il n'y paraît au premier abord.

Après un étrange prologue d'Agatha, nous expliquant comment il était impératif d'écrire un roman policier ayant pour thème le parfait cliché du cadavre dans la bibliothèque, le roman s'ouvre sur les rêveries matinales de Mrs Bantry jusqu'à ce que la bonne arrive en hurlant dans la chambre "Madame! Oh madame c'est affreux, il y a un cadavre dans la bibliothèque!".
Après une si bonne entrée en matière (quoi de meilleur en effet qu'un cadavre au saut du lit), Mrs Brandy ne tient plus en place, il faut absolument que Miss Marple résolve cette énigme.

The Body in the library, est le troisième roman des aventures de l'étrange et cocasse Miss Marple. Nous retrouvons donc avec bonheur les petites manies de notre vieille détective préférée. Miss Marple a la façon adorable de comparer les affaires criminelles à la vie de son village St Mary Mead.
Dans the body in the library, tous les ingrédients sont là pour une bonne enigme. Le cadavre d'une danseuse peu vêtue sur la carpette de la bibliothèque de l'honnête Colonnel Bantry, un hôtel célèbre, un danseur affriolant, un vieil homme riche crédule, des beaux-enfants aigris...et Miss Marple. Car qui sinon elle pouvait résoudre cette enquête si compliquée ou tant de personnes ont de mobile?

Ruby Keene: morte
Colonnel Bantry: militaire à la retraite et ami de miss Marple
Mrs Bantry: sa femme
Basil Blake: Habitant de St Mary Mead, farfelu, travaille dans le cinéma
Dinah Lee: jeune femme péroxydée amie de Basil Blake
Josie turner: cousine de la morte
Raymond Starr: danseur et partenaire de Ruby Keene
Conway Jefferson: vieil infirme, proche de Miss Ruby Keene
Adelaïde Jefferson: belle-fille de Conway Jefferson
Mark Gaskell: gendre de conway Jefferson
Peter Carmody: fils d'Adélaïde Jefferson
George Bartlett: soupirant de Miss Ruby Keene

Une intrigue bien menée, une fin surprenante, une Miss Marple très en forme et pleins de cliché sur la campagne anglaise, à dévorer!

Citation: Miss Marple "La nature humaine est partout la même"

dimanche 25 octobre 2009

Ordeal by innocence 2007 - Miss Marple la série (Marple)



Ordeal by innocence a été adapté de nouveau en 2007 dans la série télévisée britannique Marple qui a débutée en 2004. Il l'avait déjà été dans les années 80'-90' dans la première série Miss Marple avec Joan Hickson, une excellente adaptation (bien évidemment!).
L'intrigue est la même que celle du livre, je vous renvoie donc à la critique du livre sur le blog.

Distribution:

Geraldine McEwan … Miss Marple
Richard Armitage … Philip Durrant
Burn Gorman … Jacko Argyle
Jane Seymour … Rachel Argyle
Stephanie Leonidas … Hester Argyle
Julian Rhind-Tutt … Dr Arthur Calgary
Camille Coduri … Mrs Lindsay
Denis Lawson … Leo Argyle
Alison Steadman … Kirsten Lindstrom
Reece Shearsmith … Inspector Huish
Tom Riley … Bobby Argyle
Juliet Stevenson … Gwenda

Il faut tout d'abord noter quelques différences avec le roman. Miss Marple n'apparaît pas dans le roman, alors que là, elle se trouve invitée par Miss Vaughan, la fille d'une de ses vieilles amies. Sa présence ne nuit pas à l'oeuvre d'Agatha Christie, elle prend sur elle le rôle de certains personnages et donne un ton plus léger et sympathique à l'ensemble.
L'intrigue principale reste à peu près la même, sauf que certains personnages sont épargnés et d'autres accablés. Je ne comprends pas trop cette idée d'avoir quelque peu altéré un scénario parfait à la base. Peut-être pour rajouter un ton dramatique, après tout l'idée n'est pas mauvaise, ça se tient dans la logique du livre.

Hormis ces quelques changements, qui au fond ne sont pas des plus traumatisants, cette adaptation est excellente. Elle a ses qualités propres au même titre que sa version précédente. Les acteurs sont très bons, surtout Richard Armitage (il a joué dans North and South le rôle de John Thornton et plus récemment Guy of Gisbourne dans la série Robin Hood) qui avec un air particulièrement cynique donne vie et corps au personnage de Philipp Durrant.
Géraldine McEwan est très malicieuse, un délice.
Le reste de la distribution est très convainquant, à noter la présence de (Alison Steadman, la Mrs Bennet insupportable de la version BBC 1995 d'Orgueil et Préjugé) et de Jane Seymour dans le rôle de Rachel Argyle.

Un épisode d'une excellente série que je recommande à tous et à toutes.