lundi 28 février 2011

Oscars 2011



Ca y est! Le palmarès des Oscar est tombé. Réjouissons-nous, Colin Firth est notre grand champion! (Extrait du palmarès)

  • Catégorie du Meilleur film :
Nominés: 127 heures, Black Swan, Le discours d'un roi, Fighter, Inception, Tout va bien, The Kids Are All Right, The Social Network, Toy Story 3, True Grit, Winter’s Bone
Gagnant : Le discours d'un roi (Personnellement je l'aurais donné à Inception pour sa conception complètement barré!)
  • Catégorie du Meilleur réalisateur :
Darren Aronofsky (Black Swan), Tom Hooper (Le discours d'un roi), Joel Coen & Ethan Coen (True Grit), David Fincher (The Social Network), David O. Russell (Fighter)
Gagnant: Tom Hooper (Le discours d'un roi) (là aussi je l'aurais donné à Christopher Nolan qui n'était même pas nominé)

  • Catégorie du Meilleur acteur :
Javier Bardem (Biutiful), Jeff Bridges (True Grit), Colin Firth (le Discours d'un roi), Jesse Eisenberg (The Social Network), James Franco (127 heures)
Gagnant: COLIN FIRTH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Catégorie de la Meilleure actrice :
Annette Bening (Tout va bien, The Kids Are All Right), Nicole Kidman (Rabbit Hole), Jennifer Lawrence (Winter’s Bone), Michelle Williams (Blue Valentine), Natalie Portman (black swann)
Gagnante: Natalie Portman (Rien à dire, c'était normal)

  • Catégorie du Meilleur acteur dans un second rôle :
John Hawkes (Winter’s Bone), Jeremy Renner (The Town), Mark Ruffalo (Tout va bien, The Kids Are All Right), Geoffrey Rush (Le Discours d’un roi), Christian Bale (fighter)
Gagnant: Christian Bale (Très déçue pour Geoffrey Rush, mais comme il a déjà eu un oscar ce n'est pas grave et puis Christian Bale est un de mes chouchous donc, finalement je m'y retrouve)
  • Catégorie de la Meilleure actrice dans un second rôle :
Amy Adams (Fighter), Helena Bonham Carter (Le Discours d’un roi), Hailee Steinfeld (True Grit), Melissa Leo (Fighter), Jacki Weaver (Animal Kingdom)
Gagnante: Melissa Leo (Fighter)
  • Catégorie du Meilleur scénario original :
Another Year (Mike Leigh), Fighter (Scott Silver, Paul Tamasy et Eric Johnson), Inception (Christopher Nolan), Le discours d'un roi (David Seidler), Tout va bien, The Kids Are All Right (Lisa Cholodenko et Stuart Blumberg)

  • Catégorie de la Meilleure adaptation : 127 heures (Danny Boyle et Simon Beaufoy), Toy Story 3 (Michael Arndt, John Lasseter, Andrew Stanton et Lee Unkrich), True Grit (Joel Coen et Ethan Coen) Winter’s Bone (Debra Granik et Anne Rosellini), The Social Network (Aaron Sorkin)
Gagnant: The social Network (oui bon d'accord, si on se penche vraiment, peut-être que sous cet angle, ça passe....)

  • Catégorie du Meilleur film d’animation : Dragons, L’Illusionniste, Toy Story 3
Gagnant: Toy Story 3

  • Catégorie du Meilleur court-métrage : The Confession, The Crush, Na Wewe Wish, God of love, 143
Gagnant: God of Love

  • Catégorie du Meilleur film étranger : Biutiful (Alejandro González Inárritu, Mexique), Revenge (Susanne Bier, Danemark), Canine (Giorgios Skabardonis, Grèce), Incendies (Denis Villeneuve, Canada) Hors-la-loi (Rachid Bouchareb, Algérie)
Gagnant: Revenge

  • Catégorie de la Meilleure musique : 127 heures (A.R. Rahman), Dragons (John Powell), Inception (Hans Zimmer), Le Discours d’un roi (Alexandre Desplat),The Social Network (Trent Reznor et Atticus Ross)
Gagnant: The social Network

Rassurez-vous Inception a gagné d'autres prix, et Alice in Wonderland a eu le meilleur costume et le meilleur décor!

samedi 26 février 2011

Cinq petits cochons - Agatha Christie

Hercule Poirot, détective belge installé en Angleterre depuis de nombreuses années, reçoit un jour la visite d'une belle jeune femme de vingt et un ans, Carla Lemarchant. Son vrai nom est Caroline Crale (II). Son père, le célèbre peintre Amyas Crale a été empoisonné alors qu'elle n'avait que cinq ans. Sa mère Caroline Crale (I) fut accusée du meurtre, jugée coupable, et mourut dans sa prison peu avant l'exécution de la sentence. Or, elle avait écrit à sa fille avant de mourir pour lui dire qu'elle était innocente. Et si Caroline Crale n'avait pas mentit? Si elle était vraiment innocente?
Bien que le meurtre se soit passé seize ans auparavant, rien n'est trop difficile pour Hercule Poirot qui décide d'enquêter pour trouver la vérité.

Avec Une mémoire d'éléphant, Les cinq petits cochons sont les seuls histoires d'Hercule Poirot, où le fameux détective belge doit démêler les fils d'une intrigue vieille de plus de dix ans. Nul besoin de traces de pas ou de cigarettes oubliées sur une commode. Les petites cellules grises feront leur affaire toutes seules.
Hercule Poirot décide donc d'interroger les magistrats en charge de l'affaire puis les principaux protagonistes encore en vie. Dès le début, Poirot se demande pourquoi cette comptine lui revient toujours en tête...
This little piggy went to market.
This little piggy stayed at home.
This little piggy had roast beef,
This little piggy had none.
And this little piggy went "Wee! Wee! Wee!" all the way home
Les cinq petits cochons...:
  • Philip Blake: meilleur ami d'Amyas Crale et frère de Meredith Blake. Son aversion pour Caroline Crale est palpable. Aurait-il des secrets à cacher?
  • Meredith Blake: frère aîné de Philip, c'est lui qui possédait la coniine qui a empoisonné Amyas. Amoureux de Caroline depuis l'enfance, aurait-il tué Amyas pour épouser sa veuve?
  • Elsa Greer: dernière maîtresse en date d'Amyas Crale, elle vit à Alderbury le temps qu'Amyas peigne son portrait. Au cours d'un repas, elle annonce à tout le monde qu'elle va épouser Amyas.
  • Mrs Williams: gouvernante d'Angela Warren et de Carla Crale, c'est une femme dévouée à sa maîtresse et qui déteste Amyas.
  • Angela Warren: demi-soeur de Caroline Crale, celle-ci fut défigurée à l'âge de cinq ans par cette dernière qui ne s'est jamais remise de son geste. Enfant difficile, elle est gâtée par sa soeur et s'entend bien avec Amyas.
Si Amyas ne s'est pas suicidé et si Caroline ne l'a pas tué, alors qui parmi ces cinq petits cochons auraient pu faire le coup?
De cinq récits différents, Poirot va en tirer la vérité et redonner vie à une jeune femme, hantée par la mort de ses parents.
Les Cinq petits cochons est une de mes histoires préférées. Elle ne repose sur aucune preuve tangible, mais sur une profonde observation de la nature humaine et le soulèvement de ces petites incohérences qui émaillent les récits. Le personnage de Carolin Crale est l'un des plus beaux d'Agatha, car bien qu'elle ne soit jamais là et qu'elle soit souvent dénigrée, il en ressort une noblesse et une dignité peu commune, c'est une femme qu'on ne peut s'empêcher d'aimer.

Extrait: Lettre de Caroline Crale à Angela Warren

"My Darling little Angela,
You will heard bad news and you will grieve, but what I want to impress upon you is that it all is all, all right. I have never told you lies and I don't now when I say that I am actually happy - that I feel an essential rightness, and a peace that I have never known before. It's all right darling; it's all right. Don't look back and regret and grieve for me - go on with your life and succeed. You can, I know. It's all, all right, darling, and I'm going to Amyas. I haven't the least doubt that we shall be together. I couldn't have lived without him....Do this one thing for me- be happy. I've told you - I'm happy. One has to pay one's debts. It's lovely to feel peaceful.
Your loving sister.
Caro."

jeudi 24 février 2011

Micki Pistorius - documentaire

Voici un documentaire en plusieurs partie, que vous trouverez sur Youtube sur Micki Pistorius. Malheureusement (pour certains) il est en anglais (et en anglais d'Afrique du Sud) mais il reste compréhensible.


mercredi 23 février 2011

The Hound of the Baskervilles (2002)



La légende court dans cette région du Devonshire (Sud-Ouest de l'Angleterre), qu'un énorme chien crachant du feu de sa gueule béante serait à l'origine de la mort de Sir Charles Baskerville. Un de ses ancêtres, Sir Hugo Baskerville, trouva la mort mystérieusement après avoir commis d'immondes atrocités envers une jeune paysanne. Sherlock Holmes et le docteur Watson enquêtent. Ils doivent protéger le dernier descendant des Baskerville revenu prestement de Canada, Sir Henry, qui lui ne croit pas à toutes ces balivernes.

CASTING

Richard Roxburgh.................................................Sherlock Holmes
Ian Hart..................................................................Dr. John Watson
Richard E. Grant....................................................Jack Stapleton
Matt Day................................................................Sir Henry Baskerville
John Nettles............................................................Dr. James Mortimer
Geraldine James.....................................................Mrs Mortimer
Neve McIntosh.......................................................Beryl Stapleton
Ron Cook...............................................................Barrymore
Liza Tarbuck..........................................................Mrs Barrymore
Paul Kynman.........................................................Selden le prisonnier
Danny Webb..........................................................Inspecteur Lestrade

Cette adaptation du Chien des Baskerville bénéficie d'un casting impeccable et d'un très beau travail de l'image. Même si le canon holmnésien n'est pas parfaitement respecté, ce qui pourra faire bondir les puristes, il n'en demeure pas moins que la trame de base est parfaitement respectée. Ce ne sont que des détails qui sont modifiés mais le tout fait plutôt bon effet.


La véritable force du film tient dans son casting et la superbe interprétation des acteurs. Richard Roxburgh (Moulin Rouge!, Van Helsing) offre un Sherlock Holmes tout à fait convaincant. Beau mais extrêmement froid, cassant et insouciant il donne à Sherlock Holmes une énergie nouvelle et une gravité proche des romans de Conan Doyle. Son physique est moins typé que ne l'est celui de Holmes dans les romans, mais sa beauté froide colle assez bien avec le personnage. Il est intéressant de noter que Richard Roxburgh joue également le professeur Moriarty (ennemi juré de Sherlock) dans La ligue des gentlemen extraordinaires. Ce double emploi renforce l'idée que son jeu est plus que satisfaisant. Cependant, dans le téléfilm Holmes se drogue à deux reprises pendant l'enquête pour se stimuler. Cette erreur d'interprétation est assez lourde car Holmes ne se drogue que lorsqu'il est entre deux enquêtes et qu'il s'ennui. Or durant une enquête, Holmes est stimuler et n'a pas besoin de palliatif. Une erreur un peu dommage, qui gâche un peu le caractère du personnage de Holmes.


Richard E. Grant (un acteur que j'adore, on l'a vu notamment dans The Scarlett Pimpernel), est excellent. Son jeu subtile et tout en contraste offre un stapleton magistralement interprété. Sa froideur et l'ambiguité de son jeu et de ses regards auraient pu faire de lui un excellent Sherlock Holmes.

Je dois avouer en revanche que je suis assez déçue de la prestation de Ian Hart (professeur Quirell dans le premier Harry Potter). J'ai trouvé ce Watson extrêmement pâle et fade, un gentil chien fidèle qui s'énerve contre Holmes à tout bout de champs. Loin de l'interprétation attachant de Martin Freeman.

En revanche, la fin de l'histoire a été changé par rapport à l'histoire d'origine ce qui est à mon sens, un peu inutile. Cela rend l'histoire plus sombre, mais l'interprétation de Richard Roxburgh et Richard E. Grant vont dans ce sens, de même que la mise en scène, assez noire.
Cette adaptation de Holmes, qui n'est pas la meilleure, est pourtant une belle adaptation. Le casting, réalisé avec soin donne du poids à l'intrigue. Le décor et l'image sont soignées. Une bonne adaptation à voir.

Profileuse: une femme sur la trace des serial killers - Stéphane Bourgouin

Micki Pistorius est la première femme au monde à avoir exercé le métier de profiler et à traquer les serial killers. Elle a enquêté sur près de quarante cas de tueurs en série, et les profils psychologiques qu'elle a établis ont permis l'arrestation d'une douzaine de ces assassins hors norme. Durant, plusieurs mois, Stéphane Bourgoin a accompagné Micki Pistorius dans son travail quotidien, sur les scènes de crime, dans les morgues, les commissariats et jusque dans les prisons de haute sécurité où elle recueille les hallucinantes confessions de serial killers pédophiles, cannibales ou nécrophiles. Dans cet ouvrage, Micki Pistorius accepte de livrer certains de ses secrets de profilage, et nous fait partager sa terrifiante plongée au cœur des ténèbres.

Avec ses 20000 meurtres par ans, ses 30 000 tentatives de meurtres, ses 50 000 viol, ses 300 000 agressions violentes et ses 5 000 enlèvements par ans, l'Afrique du Sud est l'un des pays les plus dangereux du monde. C'est également un de ceux qui compte le plus de tueurs en série. Ce n'est donc pas surprenant de voir Stéphane Bourguoin, spécialiste français en matière de criminologie, s'intéresser à ce phénomène. Il nous livre ici le portrait de Micki Pistorius, première femme profileur du monde.

Ce livre est proprement terrifiant, car sous les paillettes glamour d'Hollywood, se cache la réalité sordide de Micki Pistorius.
Ce qui est particulièrement étonnant aux premiers abords pour le lecteur est Micki Pistorius elle-même. Si vous vous imaginiez des profileuses du type Angelina Jolie dans Salt, vous serez plutôt déçus. Micki Pistorius n'a rien d'une héroïne de film d'action et pourtant...

Au départ, Micki n'était pas destinée à devenir profileur. Journaliste plutôt connue sur la chaîne SABC, elle suit des études de psychologie à l'Université de Pretoria. Un de ses professeurs lui demande alors de faire son mémoire sur les tueurs en série. Ce travail, proprement brillant, même si l'auteure ne s'en rend pas compte, atterrit entre les mains du chef de la police sud-africaine qui décide de l'embaucher comme profileur. Micki intègre la police en 1994.

Son premier cas sera celui de l'étrangleur des gares qui tue 22 jeunes adolescents noirs entre octobre 1986 et mars 1994. C'est à travers ce genre de cas que Stéphane Bourguoin nous dévoile les méthodes de la profileuse. Les cas choisis sont choquants, car vrais, il ne s'agit pas d'un roman policier et parce que le lecteur se trouve aux côtés de Micki, là où il vaudrait mieux la laisser seule.

Afin de trouver les meurtriers, elle ne cherche pas des empreintes digitales ou des preuves tangibles, elle laisse cela à la police dont elle n'est qu'une canne, un soutient. Micki se laisse envahir par la scène de crime et tente d'entrer dans l'esprit du meurtrier. La démarche est à la fois étonnante et terrifiante car cette femme vit avec les meurtriers qu'elle traque. Pour établir leur profil, elle doit les comprendre, comprendre l'incompréhensible.
Lorsqu'elle finit par les arrêter, elle les écoute, recueille leurs confessions, des confessions horribles et inimaginables.

Micki Pistorius explique assez froidement qu'il est impossible de réhabiliter un tueur en série: «Dans les premières années de son développement, le futur criminel fait une fixation et cela lui prend environ vingt ans pour devenir un serial killer. Quand ces individus commencent à tuer, ils en tirent de la satisfaction, cela satisfait leur besoin profond d’existence. Et ils deviennent des accros et dépendants. […] Ce sont des personnes qui souffrent énormément et qui expriment cette immense douleur en infligeant de terribles souffrances à leurs victimes.»

La création de profil est un travail long et laborieux qui demande beaucoup d'énergie et de concentration. Cependant, il est précieux pour la police même s'il ne peut se substituer à lui. Les deux entités ont besoin l'une de l'autre pour arriver à leur fin. Le résultat en vaut la peine, car sur certains profils, Micki Pistorius réalise presque un sans faute, détaillant l'aspect physique du suspect, son niveau social, sa vie et même la couleur de la voiture qu'il conduit.

Toutefois, cela demande beaucoup d'efforts et Micki Pistorius vit hantée par de terribles cauchemars et de douleurs moments d'épuisement. La pression est finalement trop forte et elle démissionne en 2000.

Sa plongée dans les ténèbres lui a coûté sa vie de femme. Mariée à son entrée dans la police, elle divorce presque immédiatement et a vécu ces longues années seules avec ses peluches.
Cette anecdote m'a profondément marqué. Elle raconte qu'elle travaille toujours avec une peluche sur elle. Il s'agit d'un rempart contre tout ce mal, une présence rassurante et innocente à ses côtés. Néanmoins, à la fin de chaque enquête, lorsqu'elle rentre enfin chez elle, Micki laisse la peluche au rez de chaussée. Elle ne regagne pas immédiatement le panier à peluche du premier étage, car sinon: "les peluches parlent entre elles et je ne peux pas dormir".

Le livre de Stéphane Bourguoin est passionnant, cependant, une fois l'ouvrage refermé, vous vous plongerez avec délice dans un Jane Austen, bien loin des horreurs du quotidien de Micki Pistorius.






samedi 19 février 2011

Et L'homme créa la femme (2002) - Frank Oz


Joanna est une femme à qui tout réussit : un mari aimant, deux beaux enfants, une vie parfaite. Mais, un jour, le rêve s'effondre. Joanna perd son poste et découvre que son mariage bat de l'aile.
Joanna et son mari quittent alors New York et s'installent dans la banlieue résidentielle de Stepford, dans le Connecticut. Stepford paraît sortir d'un conte de fées, avec ses vastes et coquettes maisons, ses pelouses manucurées, ses rues tranquilles d'une propreté immaculée et ses femmes, d'une beauté irréelle, avec leur visage lisse, éternellement souriant, leurs mensurations dignes d'un magazine sur papier glacé.
Joanna s'étonne de les voir toutes aussi douées pour la cuisine que pour repeindre la maison, passer la tondeuse, jouer avec leurs gosses et accueillir leur mari dans d'affriolantes lingeries sexy. Elle et sa nouvelle copine, l'effervescente Bobbie, se posent des questions...

CASTING

Nicole Kidman..........................................Joanna Eberhart
Matthew Broderick...................................Walter Kresby
Bette Midler..............................................Bobbie Markowitz
Jon Lovitz.................................................Dave Markowitz
Christopher Walken..................................Mike Wellington
Glenn Close..............................................Claire Wellington
David Marshall Grant...............................Jerry Harmon
Roger Bart................................................Roger Bannister

J'ai trouvé ce film par pur hasard. L'affiche m'a semblé amusante et intrigante et je me suis dis, que toutes ces femmes parfaites cela présageait au moins un film à la Hitchcock. Je ne me suis pas trompée de beaucoup. Ce film est complètement dingue avec son décors Eurodisney sauce année cinquante et les cup-cake assortis!

Joanna est le type de carriériste qui nous a apporté le plus stupide de la télé réalité (merci mais on s'en serait passé). Lorsqu'elle est viré, elle pète littéralement un plomb. Heureusement pour nous car elle découvre Stepford, une ville républicaine années 50 sans autre chose que des blancs et des femmes parfaites. Joanna rencontre au pique-nique du village, Bobbie, une écrivain râleuse et Roger un architecte ultra-gay (vous comprendrez....). Tous trois décident que décidément quelque chose cloche dans cette trop parfaite Stepford.

Nicole Kidman est épatante comme toujours, surjouant un peu mais ça n'est pas gênant vu le ton du film, clairement barré! Elle est étonnamment crédible en superwoman businesswoman qu'en parfaite ménagère made in fifties.

Roger Bart est excellent dans ce rôle de gay - de folle - fan de Dolce and Gabbana. Très dandy, très rôle et mordant sa prestation relève le niveau.
Quant à Bette Midler, elle est toujours aussi drôle. Le petit trio prend des allures un peu folle lorsqu'au fur et à mesure, Roger puis Bobbie "disparaisse".

Glenn Close et Christopher Walken sont extraordinaires comme toujours. Quiconque connait les liaisons dangereuses ne peut que juger du talent de Glenn Close. La machiavélique Merteuil laisse place à la soumise Claire.

L'histoire est loufoque mais n'est pas dénuée d'une certaine tension. Un bon film, divertissant et drôle.

mercredi 16 février 2011

Le crime de Paragon Walk - Anne Perry

Londres, 1884. La luxueuse avenue de Paragon Walk s'éveille en plein drame : une innocente jeune fille de dix-sept ans, Fanny Nash, y a trouvé la mort, violée et étranglée. L'inspecteur Pitt est chargé de l'affaire. Sa tâche s'avère encore plus délicate que d'habitude. Une nouvelle fois confronté à l'aristocratie, il va aussi devoir enquêter chez Lady Emily Ashworth, la soeur de sa chère épouse Charlotte ! Fanny a été agressée alors qu'elle revenait de chez Emily et George, son mari, reste très évasif sur son emploi du temps au moment du crime. Cacherait-il quelque chose ? L'enquête piétine. Bien décidée à percer le mystère, Emily entraîne Charlotte dans les réceptions mondaines. À la quête des petits secrets qui cachent les grandes dépravations, elles démasqueront un coupable complètement inattendu.

Après les cadavres de bébés de Callender square nous voila avec la mort de la pauvre et innocente Fanny Nash. Cet opus est clairement mieux maîtrisé que le précédent. Le suspens est nettement plus présent avec une série de rebondissements qui donnent envie d'en savoir plus sur ce meurtre pour le moins étrange.
Charlotte et Thomas sont toujours aussi attachants même si Charlotte est ici plus présente que Thomas Pitt, c'est véritablement elle et sa soeur qui mène l'enquête, ce qui est assez délicat en fait car ici Pitt ne résout rien et apparaît plutôt incapable. C'est dommage car cela nuit un peu au personnage de Pitt qui à mon sens n'est pas exploité à fond.

Comme d'habitude dans cette série, Anne Perry décrit avec un cynisme et une vérité cuisante cette fin de siècle victorien et le comportement méprisant des aristocrates face aux gens moins fortunés. Le dédain dégouline littéralement de la page, ce qui a pour effet majeur (et ingénieux) de tourner le lecteur vers les deux héros, simples et plus proches de nous dans la pensée et les moeurs (du moins je l'espère!).

Comme souvent également, un sous-thème tend les romans d'Anne Perry. Ici, elle aborde la délicate question de la femme et de sa vertu. En effet, avec une certaine stupeur, je dois dire, la féministe que je suis a été outré de penser que dans ce monde bien pensant de la haute société victorienne, la femme qui se fait violée l'a bien mérité car après tout "ce genre de chose n'arrive pas à une femme à la morale irréprochable". Pauvre, pauvre Fanny Nash, jeune fille terne et insouciante qui ne demandait rien à personne. Heureusement que Charlotte est là pour envoyer deux trois piques bien placées à ces bigotes et ces hommes puants.

Le seul reproche que je ferai à ce roman là est qu'il manque d'originalité. Si l'intrigue est clairement mieux que la précédente, les fondements de l'histoire, le cadre, le milieux et les rebondissements sont quasiment les même ce qui est assez désolant, car on a l'impression d'un remarke en mieux.
Toutefois, et pour l'avoir expérimenté moi-même, je peux vous certifier que la série va en s'améliorant et que ce genre de désagrément semble être unique dans la série.

Un troisième opus tout à fait réussi!

mardi 15 février 2011

l'oiseau de mauvais augure - Camilla Läckberg

L'inspecteur Patrik Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshecle s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrik un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare de l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge...

Ce quatrième volume des aventures de Patrick Hedström et Erika Flakk est tout à fait réussit. Camilla Läckberg s'améliore à chaque ouvrage.

Ce qu'on apprécie dans ces romans, ce sont les descriptions réalistes et l'ancrage dans le réel des aventures, des personnages et des situations. Comment ne pas penser à Big Brother (le loft), secret story avec cette émission de télé-réalité sordide qui s'installe a Tanumshede? L'homophobie de certains personnages, ou encore les récits de vie de chacun rendent crédibles et attachants les personnages principaux.
Quant aux autres, ils sont totalement maîtrisés aussi. Quoi de plus réalistes que ces candidats de l'émission de télé-réalité? De l'adolescente paumée à la barbie siliconée en passant par le fils à papa et la petite frappe, on se dit que nos magasines "people" ne sont pas si loin.

Ce que j'ai également apprécié (comme toujours) c'est ce mélange entre histoire policière et récit de la vie des deux héros, comme une alternance ou des poses. Les romans de Camilla Läckberg ne sont pas que des romans policiers. Ils racontent aussi la vie de la Suède et des suédois, leur culture, leur problème, leur envie, leur colère. Cette alternance est vraiment agréable et permet de séduire à la fois les passionnés de crime mais également les amateurs de récits plus "traditionnels".

L'intrigue policière enfin est parfaitement menée. Pas à pas elle se complexifie puis se résout. Elle apporte avec elle son lot de questionnements et d'interrogations. Le seul bémol que je mettrais à ce roman est que j'ai pratiquement trouvé le coupable dans les premiers chapitres, même si je n'ai compris ses mobiles qu'à la fin. C'est un peu gênant parce que du coup l'effet de surprise (pourtant super) que Camilla met en place n'a pas atteint son but. C'est le paradoxe de la lecture de roman policier: vous voulez savoir mais en même temps, il faut tenir le livre entier et lorsque ce fragile équilibre est rompu, la lecture retombe comme un soufflé. Heureusement ce tome ci est suffisamment passionnant pour que j'en achève la lecture malgré la solution de l'énigme au chapitre 2.

Rassurez-vous pour ceux qui ne trouverai pas le coupable immédiatement, l'effet de surprise sera d'autant plus fort.

Pour terminer je dirais que j'attends avec impatience le tome suivant L'enfant allemand, puisqu'il est introduit à la fin de ce tome-ci. Camilla Läckberg sait décidément maintenir le suspens et l'envie de poursuivre l'aventure avec elle.

vendredi 11 février 2011

A murder is announced - Agatha Christie



Un meurtre est annoncé, qui aura lieu le vendredi 29 octobre à dix-huit heures trente à Little Paddocks. »Au village de Chipping Cleghorn, tout le monde découvre cette petite annonce dans la gazette locale en prenant son breakfast, et les dames de Little Paddocks ne sont pas les moins surprises. Tout le monde pense à une amusante murder party imaginée par quelque facétieux. Aussi, tout le voisinage, émoustillé, rapplique-t-il à Little Paddocks et l'on attend l'heure fatidique dans la bonne humeur.A dix-huit heures trente, la lumière s'éteint, l'assassin paraît, des coups de feu éclatent... Mais c'est l'étranger, entré Dieu sait comment dans la maison, qu'on retrouve, son pistolet à la main, effondré sur le parquet. Mort...

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que A murder is announced était en fait un Miss Marple!

La voir surgir au détour d'une page fut une révélation, car j'étais déjà préparé en mon fort intérieur à suivre une histoire sans héros christien. Mais la voila, la "vieille toquée" personnelle de Sir Henry Clithering comme il l'appelle, enquêtant discrètement sur cette tentative de hold-up et cette mort mystérieuse. Car dès le début quelque chose cloche.
Pourquoi simuler un hold-up devant de nombreux témoins afin d'assassiner Miss Blacklock, puis se suicider parce qu'on a loupé son coup? Décidément ça ne colle pas pour Jane Marple.

Comme d'habitude, les ingrédients qui font un bon Agatha Christie sont réunis. De nombreux suspects, plusieurs intrigues mêlées, des rebondissements à la pelle et MISS MARPLE (encore et toujours elle, mais que voulez-vous je suis admirative).

L'intrigue est vraiment originale, faite de fausses pistes et de vrais coups de théâtre et la fin est surprenante à plus d'un titre. Encore une excellente raison de livre Agatha!!!

jeudi 10 février 2011

The King's speech (2010)


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

CASTING

Colin Firth.................................................George "Bertie" VI
Helena Bonham Carter..............................duchesse d'York / Reine Elizabeth
Geoffrey Rush...........................................Lionel Logue
Derek Jacobi..............................................Archbishop Cosmo Langi
Jennifer Ehle..............................................Myrtle Logue
Timothy Spall............................................Winston Churchill
Guy Pearce................................................Edward VIII
Michael Gambon.......................................Le roi George V
Eve Best....................................................Wallis Simpson

Servi par un casting admirable, ce film est véritablement la merveille de l'année.

Chapeau bas à Colin Firth qui confirme son talent. Son jeu force l'admiration tant il est crédible et convaincant. Entre ses mains, le spectateur ressent viscéralement la douleur de ce prince, intelligent et lucide qui veut rendre son père fier et se montrer digne de sa fonction de duc puis de roi. Le bégaiement n'est pas exagéré mais profondément étudié, jamais ridicule c'est la souffrance qui transparait dans ce défaut d'élocution. Cet handicap lui "bouffe la vie", le ronge de l'intérieur, de l'histoire racontée aux princesses Margaret et Elizabeth aux discours officiels, toute sa vie tourne autour de ce bégaiement.
Pourtant, Albert "Bertie" n'est pas un personnage parfait. Ces sautes d'humeurs et ses colères sont foudroyantes, souvent injustes et détournés de lui-même vers un interlocuteur extérieur, le professeur Logue.

Geoffrey Rush donne lui aussi une interprétation remarquable, tout en finesse et en drôlerie de ce docteur aux manières peu conventionnelles. Passionné par son métier, il s'installe entre lui et son royal sujet une complicité et une amitié là aussi peu conventionnelle. Les exercices proposés par Lionel Logue sont extrêmement drôle à voir et détendent l'atmosphère assez lourde qui pèse sur le futur monarque. Son amour de Shakespeare et sa drôlerie en fait un personnage très attachant, sûrement le plus attachant de tous, car à l'inverse de Cosmo Langi (joué par un formidable Derek Jacobi), prêt à tout pour rester dans le cercle du pouvoir, Lionel Logue tient vraiment au bonheur d'Albert et ne cherche pas à profiter du monarque sauf par la moquerie "vous me ferez bien chevalier" lancé un peu effrontément.


Helena Bonham Carter est impeccable comme toujours, toujours juste, son personnage est un mélange de raideur protocolaire et de détente amusée. Si le spectateur s'amuse avant tout de la voir évoluer avec aisance sur le devant de la scène, c'est surtout l'amour qu'elle porte à son mari qui est touchant. Alors qu'il a renoncé depuis longtemps, c'est elle qui continue à chercher des solutions pour lui rendre la vie plus facile: "je détestais le protocole mais je me suis dit en vous épousant que vous bégayez tellement bien, qu'au moins ils nous laisseraient tranquilles".

Si j'ai trouvé touchante l'histoire de ce prince devenu roi presque par hasard, celle de son frère le roi Edward VIII qui a abdiquer est aussi émouvante et même courageuse. Edward VIII était follement amoureux d'une américaine deux fois divorcée et voulait l'épouser. Il renoncera au trône pour cela, alors même que sa famille (Albert et Elizabeth les premiers) ne comprennent pas sa réaction. Je trouve l'interprétation de Guy Pearce sincère et émouvante, de ce roi qui sacrifia son trône par amour. Il faut souligner je crois ce choix: voir un monarque abandonner le pouvoir par amour est un geste si rare mais si courageux, car au fond de lui il sait qu'il ne pourra être un bon roi s'il doit sacrifier une part de sa vie à son peuple, qu'il préfère y renoncer. Son histoire m'a émue alors même qu'elle n'est pas présentée comme particulièrement positive dans le film. La vie future d'Albert dépendait de ce choix qu'allait faire son frère aîné.

La reine Elizabeth II a salué ce film et je crois qu'il le mérite. Il montre un roi humain, une famille royale moins froide qu'elle ne l'est apparu il y a quelques années avec The Queen, et s'attache davantage aux êtres humains qu'à la fonction.

Un très beau film en somme, une histoire touchante mais vraiment très drôle. On ne s'ennui pas, on rit, on pleure, on aime bref....le film à voir.