mercredi 30 mai 2012

Wives and Daughters - BBC 1999


Résumé: Molly Gibson vit seule avec son père, le médecin du village de Hollingford. Elle partage son temps entre son père et les Hamley dont elle prend soin de la mère. Sa vie se trouve bouleversée lorsque son père décide de se remarier. Si elle n'apprécie que moyennement sa nouvelle belle-mère, elle se lie rapidement d'amitié avec sa belle-soeur Cynthia.

CASTING

Justine Waddell ....................................................... Molly Gibson
Bill Paterson ............................................................ Mr. Gibson
Francesca Annis ...................................................... Hyacinth Gibson
Keeley Hawes ......................................................... Cynthia Kirkpatrick
Tom Hollander ........................................................ Osborne Hamley
Anthony Howell ...................................................... Roger Hamley
Michael Gambon ..................................................... Squire Hamley
Penelope Wilton ...................................................... Mrs. Hamley
Barabra Flynn .......................................................... Miss Browning
Deborah Findlay ...................................................... Miss Phoebe
Iain Glen .................................................................. Mr Preston
Barbara Leigh-Hunt ................................................. Lady Cumnor
Ian Carmichael ......................................................... Lord Cumnor
Rosamund Pike ........................................................ Lady Harriet Cumnor
Elizabeth Spriggs ..................................................... Mrs. Goodenough
Tonia Chauvet ......................................................... Aimée
Shaughan Seymour .................................................. Lord Hollingford

C'est assez difficile de résumer Wives and Daughters parce que dis comme ça, on a l'impression que Molly va devenir une sorte de Cendrillon, ce qui n'est pas du tout le cas. Même si la belle-mère est à claquer, il n'en reste pas moins que Molly a une certaine liberté d'action, d'autant plus que son père veille au grain.

Je n'avais pas lu le roman d'Elizabeth Gaskell avant de voir l'adaptation donc je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Wives and Daughters tient plus de Cranford que de Nord and South. Ici, Elizabeth Gaskell nous raconte une "histoire de tous les jours". Au fond il n'y a jamais de vrais drames ni de vrais élans ce qui est assez plaisant au final. Certes, Wives and Daughters a son long de tragédie et de bonnes nouvelles mais les situations graves ou potentiellement grave se dénouent d'elles-mêmes. Pas de long quiproquo, juste de quoi tenir le spectateur en haleine pour le prochain épisode.
L'action va crescendo et même si on voit certaines choses arriver, j'ai suivi avec intérêt toute l'histoire. Le suspense est bien ménagé durant ces 4 épisodes. Chaque fin nous pousse à vouloir voir l'épisode suivant.

Molly Gibson est un personnage intéressant. Elle est assez "parfaite", gentille, serviable, toujours bien disposée envers les autres. Elle échappe aussi au côté moralisateur et ennuyeux que ce genre de personnage peut charrier avec lui. Même si elle est passive par moment, elle reste assez sûre d'elle sans être arrogante. Je reproche seulement à l'actrice un certain manque d'expression. Plusieurs fois j'ai eu l'impression de voir la même chose: Molly prostrée la bouche ouverte. J'aurai aimé un peu plus de passion dans le personnage. C'est ce que j'aime par exemple chez Fanny de Mansfield Park c'est que l'on sent que si elle reste calme à l'extérieur, elle boue à l'intérieur. Cela fait défaut à Justine Waddell je pense. Sinon le personnage est très agréable et attachant. Je me suis sentie tout de suite de son côté et j'ai vraiment été triste pour elle à plusieurs moments.

Keeley Hawes joue une Cynthia intéressante car c'est un personnage double. J'ai adoré son entrée en matière très arrogante contre sa mère l'irritante Hyacinthe. Cela apportait un peu de fraicheur et comblait le manque de réactivité (voulue) de Molly. J'ai aimé aussi que les deux "soeurs" s'entendent bien et que malgré des désaccords il n'y ait pas de manipulations ou bagarres entre les deux jeunes filles. J'avoue que Cynthia m'a horriblement agacée dans l'épisode 3 et au début du 4ème mais la fin me fait penser qu'elle n'a jamais voulu blesser Molly car elle ne savait pas ce qu'elle faisait. De même, lorsqu'elle expose Molly au critique, je pense qu'elle le fait vraiment sans le vouloir. Je n'arrive donc pas à en vouloir au personnage qui même si elle ressemble un peu à sa mère n'a pas du tout son côté manipulateur. J'ai beaucoup aimé cette dualité assez rare dans les romans de cette époque je trouve.

Hyacinthe jouée par Francesca Annis est insupportable! C'est vraiment LE personnage qui met du piquant dans cette histoire qui manque un peu de dynamisme. Elle est terriblement égoïste et intéressée. Je l'ai vraiment détesté dès le début. Cela dit ce n'est pas non plus une marâtre qui va tenter de gâcher la vie de Molly. C'est beaucoup plus subtile que ça et c'est quelque chose que j'apprécie chez Elizabeth Gaskell. Même si elle horriblement calculatrice - ces calculs matrimoniaux sont assez abjects quand même - elle n'est pas quelqu'un de méchant. Le père en comparaison m'a semblé fallot et peu sympathique alors que je m'attendais à un père plus attachant. Il est complètement énamouré de sa femme et en même temps il se rend compte qu'elle n'est pas si bien que ça mais ça n'a pas l'air de le dérangé. Il est beaucoup trop protecteur dans le mauvais sens du terme car il protège sa fille contre des fausses menaces mais contre les vraies il arrive après la bataille!


Si j'ai apprécié le personnage d'Osborne et ses conflits j'ai été déçue par Roger. En fait, je l'aime beaucoup au début mais sincèrement il est assez énervant à se rendre compte de rien....je sais que Wives and daughters est inachevé, mais j'ai trouvé la fin de l'adaptation froide et sans passion. Je comprends pour Molly agit de la sorte mais il n'empêche qu'on ne retrouve pas ce petit truc qui m'a fait irrésistiblement craqué dans North and South. Cela tient peut-être à l'acteur aussi qui est bien mais sans plus.

Le reste du casting est très bon avec Rosamund Pike qui joue une Lady haute en couleur (sauf cette coiffure à la fin...mais qu'est-ce que c'est que ça?) et Penelope Wilton que je suis ravie de voir dans un rôle différent de d'habitude! Enfin Michael Gambon très bon comme d'habitude. Son personnage est entre exaltation pressée et tempérance. On sent beaucoup de chose: son amour pour sa femme et ses fils, son incompréhension, ses décisions rapides et d'autres plus réfléchies.

J'ai été vraiment emballée par l'histoire, notamment les derniers épisodes. Mr Preston, sans être détestable n'est pas aimable non plus. Encore une fois il y a une subtilité que j'apprécie énormément chez Gaskell. L'action suit son cour naturellement et même si Mr. Preston met Molly dans l'embarras, il ne fait pas perdurer une situation qui pourrait lui nuire.

Une adaptation que j'ai vraiment apprécié et que je conseille volontiers!

vendredi 25 mai 2012

Upstairs Downstairs - Saison 2 (BBC 2012)


Résumé: Nous sommes en 1938. Lady Holland vient d'avoir son second bébé et elle a du mal à s'en remettre. Lord Holland de son côté doit gérer la mort de sa mère, l'arrivée de sa tante et de sa soeur à la maison en plus de la crise qui s'annonce avec l'Allemagne. Lady Persephone vit toujours à Berlin ce qui commence à nuire à son beau-frère. Pour couronner le tout, Mrs Buck se retrouve incapable d'assurer ses fonctions downstairs et laisse ce soin à Mr. Pritchard.
Avec la guerre qui s'annonce, le 165 Eaton Place va être le témoin de nombreux bouleversements.

CASTING

Keeley Hawes ...................................................................... Lady Agnes Holland
Ed Stoppard ......................................................................... Sir Hallam Holland
Adrian Scarborough ............................................................. Mr. Warwick Pritchard
Neil Jackson ......................................................................... Harry Spargo
Anne Reid ............................................................................ Mrs. Clarice Thackeray
Claire Foy ............................................................................. Lady Persephon Towyn
Art Malik .............................................................................. Mr. Amanjit Singh
Blake Ritson ......................................................................... The Duke of Kent
Nico Mirallegro .................................................................... Johnny Proude
Laura Haddock ..................................................................... Bery Ballard
Ami Metcalf .......................................................................... Eunice McCabe
Jean Marsh ............................................................................ Rose Buck
Alex Kingston ....................................................................... Dr. Blanche Mottershead
Sarah Gordy .......................................................................... Pamela Holland
Michael Landes ..................................................................... Casper Landry
Emilia Fox ............................................................................. Lady Portia Arlesford

Malheureusement, il n'y aura pas de saison 3 de Upstairs Downstairs. Si je le dis dès maintenant c'est tout simplement parce que cela peut vous aider à comprendre pourquoi la saison 2, bien qu'ayant une fin, ne semble pas aboutie.
En effet, il y a beaucoup de questions auxquelles j'aurai aimé avoir des réponses. Cependant la saison 2 a une cohérence et bénéficie d'une vraie fin. Il n'y a pas de cliffhanger insoutenable!

J'ai beaucoup aimé cette saison 2. Contrairement à Downton abbey où l'histoire se désintègre en un soap à ralonge, Upstairs Donwstairs a su garder une tenue de route malgré le désistement d'Eileen Atkins et la maladie soudaine de Jean Marsh. Si les deux premiers épisodes sont un peu long et sans grandes palpitations, ils préparent le terrain pour quatre derniers épisodes magnifiques et rythmés. Tout est posé en filigrane: les personnages, les conflits à venir et les belles ou moins belles histoires.

Lady Agnes Holland est impeccable comme toujours. J'aime beaucoup son personnage, elle est fraîche, naturelle et même si elle est un peu naïve par moment, j'aime sa façon très digne de gérer différentes situations. J'ai trouvé sa relation avec Casper Landry très belle, très saine en fait. Cela met bien en balance ce qui se passe chez elle. D'ailleurs Lord Holland m'a proprement énervée! Non seulement il délaisse sa femme et en plus il en regarde une autre mais c'est quand même la faute de Lady Holland si elle s'entend bien avec Casper Landry...Les commentaires en downstairs sont assez révélateur. Alors que Lady Holland reste fidèle à ce qu'elle est, elle se fait vertement critiquée. De la même façon, lorsque le scandale touche Lord Holland, ce n'est pas lui que l'on accuse mais la femme qui est mise en cause, ce que pointe d'ailleurs très justement Beryl.
J'avais envie de le giffler, de le secouer et de lui dire qu'il allait faire son propre malheur parce que la dignité du personnage de la première saison s'est proprement essoufflée. Alors, je comprends bien qu'avec les deux grossesses successives et les problèmes de Lady Holland, conjugués à la crise en Allemagne, Lord Holland soit un peu débordé mais je trouve qu'il n'a pas d'excuse. Alors que plusieurs personnes lui répète qu'il va avoir des ennuis s'il ne tente pas de récupérer sa femme, il l'ignore complètement et se permet de se donner en spectacle, aggravant les choses. Casper Landry en contrepartie fait preuve de beaucoup plus de retenue et de sensibilité et c'est ce qui m'a plu dans le personnage. Même si on n'échappe pas au côté "self-made-man" américain, nous sommes loin de la caricature en bonne et due forme. C'est quelqu'un de très fin que j'aurai pris plaisir à revoir.

J'ai beaucoup aimé le clin d'oeil à la famille Kennedy et à "Jack" le futur président! C'était un moment assez drôle je dois dire.

Lady Persephone est la pire garce de l'univers! J'étais proprement horrifiée par tout ce qu'elle fait, que ce soit par jalousie ou par égoïsme....C'est un personnage qui n'a jamais évolué et je n'ai jamais ressentie la moindre pitié pour elle. On voit les évènements venir dès le premier épisode et on espère, on espère que l'on se trompe mais non, malheureusement elle va jusqu'au bout de la perversité. Elle se rêve Agnès, elle n'est que son antithèse. Elle ne comprend ni son beau-frère, ni la guerre. C'est vraiment désastreux de la voir agir. Je ne m'attendais pas au rebondissement du milieux de saison, c'est assez audacieux de la part des scénaristes et j'ai bien aimé le traitement. Ni trop tragique, ni trop "commun", on reste dans le subtil. La fin m'a vraiment surprise, non pas que je ne m'y attendais pas, simplement je ne pensais pas que les scénaristes oseraient aller jusque là. C'est une résolution intelligente qui permet d'éviter de faire traîner les choses en longueur, un peu comme à la fin de la saison 1 où elle décide de partir pour Berlin, s'évacuant elle-même du paysage.

J'ai eu très peur concernant Alex Kingston, lors du premier épisode. Archéologue, directive, j'ai eu peur de retrouver une seconde River Song. J'adore River Song là n'est pas la question mais voir des acteurs jouer deux fois le même rôle ça m'agace et c'est paradoxalement un défaut très british de cantonner certains acteurs dans des rôles qu'ils maîtrisent. C'est sûr, on évite l'erreur de casting mais je trouve que ça fini par lasser. Cependant, les épisodes suivants et notamment l'épisode 3 qui lui ait en partie consacré nous montre une Blanche pas si forte que ça, fragile mais très touchante. J'ai été très émue par son histoire qui est tout sauf simple et la suite de la saison est très bien dosée. Son personnage trouve un juste équilibre dans la maison du 165 Eaton Place. Très british, tout est fait en finesse et en subtilité. Rien de graveleux ni de voyeur, Blanche est un personnage secondaire faible dont j'ai aimé la présence dans le dernier épisode.

Je veux déclarer mon amour pour Blake Ritson (déjà parce qu'il a joué Edmund dans Mansfield Park hein..et qu'il a le bon goût d'être avec Hattie Morahan Elinor de Sense and Sensibility)! Cet acteur est juste génial dans le rôle du Duc de Kent! Si vous ne connaissez pas le duc de Kent, je vous renvoie à Wikipédia (votre ami) et au documentaire de Stephane Bern dans le DVD du Discours d'un roi qui aborde très bien le personnage compliqué qu'était le duc de Kent. C'est un homme partagé, qui a de nombreuses maîtresses et amants et qui a de gros problèmes de drogues. Seulement là, rien de tapageur, ni de vulgaire, juste des allusions très fines notamment lors de l'épisode 4 (que j'ai adoré). Blake Ritson rend toute la complexité et l'ambivalence du personnage tout en le rendant extrêmement attachant. Sa proximité avec la famille Holland est une bonne trouvaille. J'ai vraiment aimé sa présence, lors de l'épisode trois, ainsi qu'à la fin lorsqu'il essaye de réconcilier Agnes et Hallam. La scène du bal dans l'épisode 5 est tout simplement culte!!! J'ai vraiment beaucoup rit!

Donwstairs nous retrouvons le sieur Pritchard tour à tour AGACANT au possible puis touchant. Un peu comme chez Ishiguro il incarne la dignité du majordome et surtout le silence de sa position. L'éclat avec Monsieur Amanjit est assez significatif et même s'il est très (trop) rigide sur ses positions, on sent que c'est un homme consciencieux. Mr Amanjit qui a du mal à trouver sa place à côté de Blanche, va finir par trouver une vocation dans le sauvetage d'enfants juifs, ce qui est une façon délicate d'aborder les problèmes qui se posent en ce presque début de guerre. Le racisme envers les Indiens est aussi évoqué et c'est assez choquant. Quant à Harry Spargo j'étais très contente de le voir évoluer et de s'attacher à Beryl qui est une gentille jeune fille. Cela redore son blason et nous offre un nouveau personnage vraiment sympathique.
Cette saison évoque aussi l'évolution du service. Nous ne sommes plus en 1912, il y a des règles à respecter et Lady Holland ne se rend pas toujours compte que ce qu'elle demande à ses employées n'est pas raisonnable. De ce fait je trouve le comportement de Lady Holland et de Beryl très juste chacune à leur manière. Beryl ne veut pas aller contre la vie de service mais elle estime qu'elle a le droit à un minimum d'égard. Mettre Downton abbey et Upstairs Downstairs en parallèle est assez judicieux car ils montrent différentes phases de la domesticité et une évolution historique intéressante.

L'histoire de cette saison m'a transportée. Ce n'est ni plus ni moins que de la petite histoire imbriquée dans de la grande mais les relations humaines sont abordées avec tact et douceur. Je suis vraiment déçue qu'il n'y ait pas d'autres saisons parce que j'aurai aimé savoir comment évoluent les relations entre les différents personnages.

En tout cas, le 165 Eaton Place aura l'occasion de renaître de ses cendres le temps de deux saisons de façon très belle et très simple!

mercredi 23 mai 2012

Once upon a time (2011-2012)



COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé: Emma Swan est une jeune femme de 28 ans à la vie compliquée. Le soir de son anniversaire, un petit garçon frappe à sa porte. Il dit s'appeler Henry, être son fils qu'elle a abandonné à la naissance et qu'il a besoin d'elle. Il lui apprend alors qu'elle est la fille de Blanche-Neige et du Prince Charmant et que les héros de contes de fée ont été maudis par Evil Queen et qu'elle seule peut les sauver.

CASTING:

Ginnifer Goodwin ....................................................... Mary Margaret Blanchard/Snow White
Jennifer Morrison ........................................................ Emma Swan
Lana Parrilla ................................................................ Regina Mills/Evil Queen
Josh Dallas .................................................................. David Nolan/James Charming
Jared Gilmore .............................................................. Henry Mills (Swan)
Robert Carlyle ............................................................. Mr Gold/Rumpelstiltskin
Meghan Ory ................................................................ Ruby/Red Riding Hood
Eion Bailey ................................................................. August W. Booth
Beverley Elliott ........................................................... Granny/Red's Granny
Raphael Sbarge ........................................................... Archie Hooper/Jiminy Cricket
Jamie Dornan .............................................................. Sheriff Graham/The Huntsman
Lee Arenberg .............................................................. Grumpy
Giancarlo Esposito ...................................................... Sidney Glass
Anastasia Griffith ........................................................ Kathryn Nolan
Keegan Connor Tracy ................................................ Mère Supérieure/Bleue Fairy
Alan Dale .................................................................... King George
Toby Perez .................................................................. Henry - Evil Queen's father
Tony Amendola .......................................................... Marco/Geppetto
Emilie de Ravin ........................................................... Belle
Sebastian Stan ............................................................. Jefferson/Mad Hatter
Jessy Schram ............................................................... Ashley Boyd/Cinderella
Kristin Bauer van Straten ............................................ Maleficent
Dylan Schmid .............................................................. Baelfire

Vous le savez, je regarde peu de série américaine. 22 ou 24 épisodes, je trouve ça toujours trop long et leur manie de faire des séries à rallonge m'agace (dit la fille fan de Doctor Who, je vous vois venir, mais non ce n'est pas pareil!!!).

Du coup j'ai pas mal hésité avant de commencer Once Upon a Time surtout que je n'étais pas trop attirée par l'idée à la base et puis à force d'entendre les copines dire que c'était trop bien et qu'elles attendaient avec hâte le prochain épisode....j'ai craqué.


Bon, soyons clair, je suis devenue accroc, complètement accroc et j'ai même convertie deux copines aux charmes de Charming et du sheriff!

Autant commencer par les choses qui fâchent comme ça, nous aurons plus de temps pour parler de ce que j'aime.
Je n'aime pas:
- Jennifer Morrison. Autant je l'aimais bien dans Dr. House autant là....Son personnage Emma Swan qui est censée être l'héroïne m'horripile. J'ai envie de lui retourner des claques toutes les cinq minutes. Elle est TELLEMENT longue à la détente! Cartésienne je veux bien mais il y a quand même des limites et ce n'est pas faute de lui avoir dit. S'en est même désespérant. Je ne lui trouve aucun charisme ni aucun entrain. Je ne sais pas non plus ce qu'ils ont fumé au maquillage mais entre ses cheveux qui prennent 15 cm entre 2 épisodes, ce blond qui ne lui va pas et le teint de cadavre qu'elle se traîne...no way, je n'accroche pas. Heureusement que le casting a deux ou trois coups de génie pour remonter tout ça!

Et c'est a peu près tout! Vraiment, hormis cette actrice j'adhère au reste. En revanche, je peux comprendre qu'on aime pas:
- Le kitch: Lorsque l'on adapte des contes de fée il n'y a pas beaucoup de choix. Je pense que c'est très difficile à doser mais ici je pense que c'est complètement assumé. Les décors, les costumes du monde magique sont délirants mais j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé sympa par exemple qu'ils fassent des clins d'oeil aux Disney, Cendrillon et Belle porte les mêmes robes que dans le dessin animé et les habits de la Evil Queen sont kitchissime/sado-maso (au choix) au possible. J'aime ce côté barré assumé, après tout nous sommes dans des contes de fée pas dans Game of Thrones ou L'assassin royal.

En ce qui concerne la saison dans son ensemble je la trouve très bien maitrisé. J'avais peur que la saison 2 prévue n'ait plus rien à raconter mais visiblement ça ne sera pas le cas, il reste plein de questions sans réponse. Alors bien sûr il y a des hauts et des bas, le problème d'une saison de 22 épisodes selon moi. On peut avoir l'impression qu'une partie des épisodes ne sont que des remplissages et découverte de nouveaux personnages sans vrai but. Personnellement, je me suis bien éclatée à voir réécrit les contes de Cendrillon, Hansel et Gretel par exemple. Même si l'intrigue n'a pas l'air d'avancer, en réalité il y a toujours un élément nouveau même ténu.

J'ai aimé quasiment tous les épisodes en particulier le 7ème "The heart is a lonely hunter", le 12ème "Skin deep" et les derniers (17 à 22). Je vous conseille de jeter un oeil attentif sur les génériques qui vous donnent un indice percutant sur l'épisode à venir. Un joli clin d'oeil. Celui du dernier épisode était....surprenant.

Ce que j'aime vraiment dans cette série c'est la déconstruction totale de l'histoire. Nous suivons en fait ce qui s'est passé dans le monde magique et ce qui se passe à Storybrooke. On pourrait avoir une histoire qui partirait de l'enfance de Snow White/la vie de Rumpelstiltskin à la fin de la saison et tout serait dans l'ordre mais cela aurait manqué de piquant. Ce que j'ai trouvé particulièrement intelligent c'est d'avoir déconstruit de le récit dans le monde magique afin de ménager le suspens. C'est au spectateur à recomposer l'histoire, à mettre en relation les différents éléments et personnages pour avoir en tête une histoire complète. J'aime lorsqu'on me fait travailler un peu et avoir le sentiment d'avoir compris/déduit quelque chose.
Je ne me suis jamais ennuyée et même si par moment le comportement de certains personnages m'a mise hors de moi, il reste que j'ai surtout envie de voir la suite.

J'aime beaucoup le couple Snow White-Charming. J'adore Ginnifer Goodwin que j'ai vu dans quelques comédies romantiques. Elle est fraîche et naturelle et à l'heure des actrices refaites (et surfaites), Ginnifer est une sorte de bouffée d'air frais. Je conçois aisément que son personnage de Mary Margaret sainte nitouche agace, moi je l'aime bien. C'est l'amie que l'on voudrait avoir et je meure littéralement de jalousie devant son appartement! Quant à Charming, il remplit très bien son rôle. Il est émouvant et crédible. J'apprécie moins en revanche David Nolan, l'homme qu'il est à Storybrooke. Pickwick (sur le forum Whoopsy Daisy) a raison: si on attend de Charming qu'il se conduise en chevalier, cette même caractéristique chez David énerve car il n'est plus un prince de conte de fée mais un homme des temps modernes.
Certains personnages secondaires sont aussi très sympathiques: Archie, Ruby entre autres sont des personnages qu'on aime revoir.
Je déteste le journaliste Sidney, je le trouve faux-jetons et quant au Sheriff Graham (Yummi) c'est un personnage complexe qui m'a beaucoup plu. Ces doutes, ces interrogations et son comportement ambivalent ont donné un tour alléchant à la série.


Quant à la méchante, Evil Queen, que dire si ce n'est qu'elle est convaincante. Ce n'est pas un personnage que j'aime car je la trouve stupide par moment, par exemple elle va voir Emma Swan et lui dit : "surtout ne faite pas ça"...heu comment te dire...Emma est plutôt lente du bulbe...pourquoi tu lui donnes des idées?
Voila...Donc même si on apprend son histoire, pourquoi elle est devenue Evil et pourquoi elle en veut à Snow White, je la trouve puérile. Ce n'est qu'une petite fille capricieuse qui n'a pas le courage de s'en prendre à sa mère et qui tape sur une gamine de 10 ans. Je n'éprouve aucune empathie pour le personnage et ça dynamique avec Emma tombe à plat. Je préfère Evil Queen à Regina.


Donc si je résume: un pitch sympa et bien mené, une ambiance kitch assumée et malgré une héroïne horripilante, des personnages sympas. Bien. Mais qu'est-ce qui fait que Once upon a Time est un coup de coeur?
Un trio, un excellent trio très bien casté qui donne une dimension incroyable à cette série.

Henry Mills joué par Jared Gilmore est une véritable trouvaille! Ce petit est tout simplement incroyable. Il est juste, touchant, drôle. Il a un petit défaut d'élocution qui le rend encore plus mignon. Au delà de l'acteur, le personnage d'Henry est vraiment une petite merveille. Sincèrement, Henry à la foi pour secouer sa mère! Parce qu'elle est dure à la comprennette (ah bon je l'ai déjà dit?).
C'est l'âme de StoryBrooke Henry, un petit garçon qui veut vraiment y croire, un believer.
J'ai hâte de voir Jared Gilmore dans d'autres rôles. C'est un gamin qui promet.


Robert Carlyle est un dieu!!!! Un vrai Dieu! Il tient la série à lui seul (j'exagère un peu mais je ne suis plus objective avec Robert Carlyle). Il joue Rumpelstiltskin (le nain Tracassin en français) un personnage peu sympathique à l'origine qui cherche à s'emparer d'un bébé et qui passe son temps à faire des "deal". Ici, Rumpelstiltskin est un magicien au moins aussi puissant que la Evil Queen qui passe aussi son temps à faire des "deal" bien que son but soit plus trouble.
Ce que j'aime dans le personnage c'est qu'on arrive à aimer quelqu'un de profondément antipathique. Mais Rumpelstiltskin c'est du grand art. C'est vrai que le personnage est bien écrit, avec sa peau de crapaud, ses gloussements flippants, ses "Dearies" et "All magic comes with a price" accompagné du petit geste qui tue mais surtout, Robert Carlyle sait le personnifier, l'incarner. Par exemple, je trouve Mr. Gold beaucoup plus terrifiant car il est froid et cynique, là où Rumpel est mielleux et souriant. On sent vraiment l'ambivalence de ce personnage, toutes les dimensions différentes qui le parcourent. Je suis beaucoup plus émue par l'histoire de Rumpel que par celle d'Evil Queen.
Je suis tombée sous le charme de ce personnage si complexe et j'ai hâte de le retrouver.


Enfin, August W. Booth. Je ne peux pas trop en dire parce que sinon je risquerai de vous gâcher le suspense mais WOUAH...le personnage est vraiment passionnant et imprévisible. J'ai changé 3 fois d'avis sur son identité et c'est assez surprenant.




Comme je l'ai dis, il y a encore plein de questions à résoudre dans la prochaine saison et j'ai hâte de voir ça. C'est vraiment un gros coup de coeur cette année, j'aime aussi beaucoup la musique.

Alors, tentés?

mardi 22 mai 2012

The Lost Hero (The Heroes of Olympus #1) - Rick Riordan


ATTENTION, SPOILERS SUR LA PREMIERE SERIE DES PERCY JACKSON

Présentation de l'éditeur (wiz): Lorsque Jason, Piper et Léo arrivent à la Colonie des Sang-Mêlé, le seul refuge pour les enfants de demi-dieux, ils croient enfin être en sécurité. Pourtant autour d'eux, le limat et à la guerre. Les demi-dieux s'entraînent au tir à l'arc avec des flèches enflamées et des explosifs. Et la rumeur d'une terrible malediction court d'un demi-dieu à l'autre. Pire encore : Jason, Piper et Léo sont les élus pour une dangereuse quête qui doit être accomplie avant le solstice d'hiver.

Si vous vous souvenez bien, je vous ai parlé en 2011 de Percy Jackson, le héros de la saga en 5 tomes de Rick Riordan. L'auteur revient cette fois-ci avec la suite - toujours en 5 tomes, les deux premiers tomes étant traduits en français, le troisième, la Marque d'Athéna est prévu en anglais pour octobre 2012.

J'ai tout simplement A-DO-RE retrouver les héros de cette série pour de nouvelles aventures. Rick Riordan réussi très bien d'ailleurs à renouveler son histoire et ses personnages puisqu'on découvre assez vite que Percy Jackson a disparu du "Camp Half-Blood" et la Prophétie reçue à la fin du 5ème tome de la première série se révèle être en marche.
Même si Percy et ses amis m'ont beaucoup manqué, Leo, Jason et Piper sont des personnages très touchants et familiers. De plus, j'ai bien aimé que leurs parents ne soit pas forcément les mêmes que ceux des héros de la première série. Cela offre de nouveaux dons et de nouvelles faiblesses.

Jason se réveille amnésique à bord d'un bus entouré de Piper et de Leo. Il ne sait plus qui il est mais il parle latin et à d'étranges tatouages sur les bras. Qui est-il? Pourquoi a-t-il l'impression qu'il est en danger au camp Half-blood et que tout ceci ne colle pas? Piper cache quant à elle un terrible secret et se sent misérable. Quant à Leo, il cache sous un vernis "je-m'en-foutiste" un caractère bien trempé mais anxieux. Leur périple ne sera pas des plus reposants mais intéressant pour la suite de l'histoire. Un nouvel ennemi est en marche et les Dieux sont à nouveau menacé. Ils auront besoin des demi-dieux et de toute l'aide possible.

Le personnage de Jason est extrêmement intéressant et même si j'avais deviné longtemps avant les autres quel était exactement son problème, de nombreux rebondissements m'ont surprise. On se doute de ce que nous réserve le tome 2 et sûrement le début du tome 3 mais au final ce n'est pas gênant. Cela nous donne plutôt envie de lire la suite car des éléments nous titillent.
Piper est une jeune fille intéressante, bourrée de problèmes qu'elle va apprendre à résoudre petit à petit en s'affirmant. Je l'ai trouvé très loin du cliché que le personnage aurait pu véhiculer. Elle est bien dosée, mesurée et prend de l'ampleur.
Quant à Leo c'est sûrement le plus fragile et un de ceux que je préfère. Il est drôle mais cache de grandes faiblesses. C'est un personnage vraiment touchant, une sorte de Percy bis même si Jason est l'équivalent de Percy dans ce premier tome.

J'aime le travail fourni par Rick Riordan sur les légendes grecques et romaines, car oui les romains débarquent dans cette nouvelle série et ce qu'en fait Rick Riordan est vraiment très intéressant.

Dans cette nouvelle série on passe d'un discours à la première personne à un discours à la 3ème personne alterné entre les trois personnages principaux. Le point de vue est donc séparé, ce qui permet de connaître Jason, Leo et Piper de façon plus personnelle. Deux chapitres sont consacrés à chaque héros: Jason, Piper et Leo. Cela donne une forme particulièrement équilibrée au récit. J'ai beaucoup aimé cette alternance de point de vue, cela permet de rentrer très vite dans le récit et d'apprendre comme dans un puzzle les différents morceaux de l'histoire.

On retrouve tout ce qui fait que j'aimais la première série, des personnages dynamiques et intéressants, des Dieux égoïstes, inutiles ou manipulateurs et une histoire complexe et fouillée sur plusieurs niveaux.
Ce qui fait tout l'intérêt de cette seconde série est justement qu'elle intervient après Percy Jackson. Je pense que si vous n'avez pas déjà lu ces cinq premiers tomes vous ne pouvez pas réellement aborder cette seconde série car il y a pleins de présupposés et de pré-acquis.
C'est ce qui fait que j'aime aussi c'est comme ré-enfiler de vieilles charentaises qu'on adore et qui nous vont bien.

Je sais que certains n'aiment pas trop Percy Jackson car cela leur fait penser à Harry Potter. Je trouve que c'est faux. Evidemment il s'agit de deux séries sur des adolescents dans des mondes magiques. Les ressemblances existent, on ne va pas le nier, seulement les histoires, la dynamique de la série est différente et le monde mis en place par Rick Riordan ne s'intéresse pas aux même mythes et arrive à transposer de façon épatante, les légendes grecques au monde moderne. Cette seconde série va encore plus loin et est même meilleure.
J'ai donc commencé à lire la suite, Le fils de Neptune, et je peux vous dire que Percy Jackson est dans le pétrin (comme d'habitude) et que j'ai hâte de voir ce qu'il va arriver.

lundi 21 mai 2012

Exposition Tim Burton à la cinémathèque française de Paris


Je suis allée voir l'exposition Tim Burton à la cinémathèque française de Paris. Cette exposition ouverte en mars dernier fait le point sur la personnalité du cinéaste, son univers particulier et son inspiration.

Avant tout, si vous n'êtes pas fan ou moyennement fan du sieur Burton je vous déconseille fortement l'exposition c'est un coup à vous tirer une balle. En effet, vous êtes cernés!
C'est une plongée unique dans l'univers du metteur en scène et producteur que nous propose la Cinémathèque, un Burton intime qui plaira aux fans.

Cheshire et moi y étions donc: suivez-nous, visite guidée.

Le visiteur entre tout d'abord dans une petite salle où sont affichées plusieurs photos excentriques qui rappellent déjà furieusement que vous n'êtes pas à l'exposition "Sainte Anne de Léonard de Vinci" du Louvre (juste au cas où vous auriez fait 4 heures de queue, temps normal d'attente sans ticket coupe-file, pour rien). Nous voila plongés dans l'univers burtionnien: entre les têtes de Jack et de Sally et un chien au cerf de rennes sur fond de guirlande de Noël...pas de doute! Ces photos sont en fait de grand polaroïd prisent par Tim Burton sur les tournages des films d'animation. Ce sont comme des prises "sur de vifs" de ces personnages inanimés. On sent l'envie de donner vie à ces personnages, exactement comme il le fait avec la technique du "Stop Motion" (animation image par image).

Le visiteur entre ensuite dans une salle en lumière noire (effet garanti) ou des poissons étranges et fluo (donc) sont collés au mur. Au fond de la pièce, une sculpture (celle ci-dessous) faite spécialement pour l'exposition qui m'a fait pensé à un jouet pour bébé qu'on accroche au dessus du lit, sauf que bien sûr vous êtes chez Burton et que donc les poissons sont flippants. Donc vraiment...Si vous n'aimez pas Burton...je crois que vous décédez là, de suite dans la salle noire (pensez, le cas échéant à porter quelque chose de blanc pour qu'on vous repère au sol....).

Tim Burton l'exposition - © Stéphane Dabrowski

Le reste de l'exposition est plus traditionnelle avec deux salles consacrées d'abord à ses dessins en tout genre puis une seconde partie pour ses réalisations cinématographiques.

Alors tout d'abord, on se dit qu'il est quand même bien tordu notre Tim. Les dessins, d'aussi loin qu'ils remontent, sont décalés, étranges et carrément morbides.
Morbide...oui mais morbide drôle comme si les monstres ou les personnages de ses oeuvres étaient à la fois fière d'être tordus et heureux d'être morts. La mort et les angoisses monstrueuses restent le crédo du cinéaste. Cependant comme nous disions morbide joyeux c'est à la l'image de Sleepy Hollow, c'est glauquissime mais il y a un jeu sur les couleurs. Certains dessins sont assez effrayants ou violents mais toujours contrebalancé par de la couleur, très vive et très présente.
D'ailleurs de loin, impossible de deviner la nature des dessins.

Tim Burton l'exposition - © Stéphane Dabrowski

Cela dit, entre les sculptures géantes échappées de Beetlejuice et l'obsession de Burton pour les yeux (non mais quand même une bonne petite psychanalyse ne lui ferait pas de mal) et les jambes allumettes (entre autre) on se dit que le petit Tim avait deux choix dans la vie:
1) serial killer psychopathe (ou sociopathe, à voir avec le menu)
2) cinéaste
Personnellement je suis heureuse qu'il ait choisi la seconde option!

Tim Burton l'exposition - © Stéphane Dabrowski

L'exposition se compose donc d'un nombre incalculable de dessin. Tim Burton est très prolifique et a un style inimitable et reconnaissable.

Cette première partie de l'expo m'a beaucoup plu parce que j'ai découvert un homme au delà du cinéaste et aussi une personnalité. Je suis tout de même heureuse de ne pas être dans sa tête, ça doit être un de ces bordels! Quant aux repas de famille je ne vous raconte même pas (Ms Bonham-Carter est aussi flippante que son mari!).

Tim Burton l'exposition - © Stéphane Dabrowski

La seconde partie de l'exposition quant à elle, se concentre sur les productions de Tim Burton. Chaque pans de murs est labellisé au nom du film qu'il représente.
On y retrouve donc (liste non exhaustive): Vincent un court métrage hommage à Vincent Price, à la Hammer et à Edgar Poe qui me faisait hurler de terreur gamine mais que j'adore maintenant (avec un texte en vers s'il vous plait). Corpse Bride dans la veine "glauque mais joyeux" des films en "stop motion", L'étrange Noël de Monsieur Jack : MON film de Tim Burton (même s'il la scénarisé et produit et non réalisé), Edward aux mains d'argent (avec le costume de Johnny Depp, le vrai), Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlej....non je déconne! Ed Wood, La planète des singes (que Burton renie d'ailleurs), Mars Attaque (que je n'ai jamais réussi à voir), les deux Batman, Big Fish (une autre merveille de son cinéma avec un dessin des soeurs siamoises pas du tout asiatiques au départ), Charlie et la chocolaterie, Sweeney Todd, Alice et Dark Shadows avec la robe d'Eva Green.


Vincent, court-métrage de 1982 hommage à Vincent Prince et légèrement autobiographique

Cette seconde partie était tout aussi géniale que la première, chacun pouvant s'extasier sur son film préféré. Il est à regretter certains déséquilibre, Alice n'a que 2 dessins, tandis que Nightmare est bien plus fourni. Cela tient sans doute au fait qu'il n'a peut être pas les droits sur tout ce qu'il réalise mais j'aurai quand même voulu voir son dessin du chapelier toqué et Cheshire s'est senti vexé de ne pas y être. Cela dit pour les fans il est assez drôle de voir le pull d'Ed Wood ou encore toutes les têtes de Jack.
Enfin vous finissez cette expo par une centaine de dessin fait sur des serviettes de table!
Durant l'expo vous trouverez aussi de petits (ou grands) écrans de télé qui diffusent soit les premières réalisation de Burton, soit des techniques et scènes inédites de tournage ou encore des extraits de ses films.

L'exposition se fait en une bonne heure lorsqu'il y a du monde, car c'est assez difficile de profiter en détail de chaque dessin tant il y en a. Des visites guidées intéressantes sont proposées et je vous conseille de prendre vos billets à l'avance sinon c'est l'attente garantie!

Une exposition que je ne regrette pas d'avoir fait et à laquelle je convie tous les fans du sieur Burton!!!

Exposition du 07 mars au 05 août 2012.

dimanche 20 mai 2012

The best exotic Marigold hotel (2012)


Résumé (allociné): L'Angleterre n’est plus faite pour les seniors, même la retraite se délocalise ! Plusieurs retraités britanniques coupent toutes leurs attaches et partent s’établir en Inde, dans ce qu’ils croient être un palace au meilleur prix. Bien moins luxueux que la publicité ne le laissait entendre, cet hôtel délabré au charme indéfinissable va bouleverser leurs vies de façon inattendue.

CASTING

Judi Dench ................................................................. Evelyn Greenslade
Maggie Smith ............................................................. Muriel Donnelly
Tom Wilkinson .......................................................... Graham Dashwood
Patrick Pearson ........................................................... Collègue de Graham
Bill Nighy ................................................................... Douglas Ainslie
Paul Bhattacharjee ...................................................... Dr. Ghujarapartidar
Penelope Wilton ......................................................... Jean Ainslie
Ronald Pickup ............................................................ Norman Cousins
Celia Imrie .................................................................. Madge Hardcastle
Dev Patel .................................................................... Sonny Kapoor
Tena Desae ................................................................. Sunaina
Lillete Dubay .............................................................. Mrs Kapoor
Sid Makkar ................................................................. Jay
Neena Kukami ............................................................ Gaurika
Rajendra Gupta ............................................................ Manoj

The Best Exotic Marigold Hotel me fait furieusement penser à un Love Actually déplacé en Inde et avec des retraités pour héros.

J'aime assez ce concept qui focalise l'attention du spectateur sur des personnes du "troisième âge". C'est justement parce qu'en Angleterre tout le monde se moque de ce qu'ils font de leur fin de vie qu'ils décident de partir en Inde.

Le groupe est particulièrement hétéroclite mais c'est ce qui fait leur force: Evelyn est veuve depuis peu mais en quarante ans de mariage elle n'a jamais rien fait seule, elle ne sait ni remplir une déclaration d'impôts ni commander sur internet. Elle décide alors de se prendre en main.
Muriel Donnelly est une vieille femme acariâtre et raciste qui doit se faire opérer de la hanche. Malheureusement les hôpitaux anglais ont des délais d'attente de 6 mois et elle doit se faire opérer à Jaïpur.
Graham Dashwood éminent professeur de droit décide de prendre sa retraite pour rentrer en Inde à la recherche de son passé.
Les Ainslie sont un couple ruiné et en crise qui tente de se retrouver au Best exotic marigold hotel.
Norman Cousins et Madge Hardcastle sont tous les deux à la recherche d'une âme soeur (au portefeuille bien garni de préférence).
Nos héros se retrouvent donc tous embarqués dans une histoire qui les dépasse.

Après avoir lu certaines mauvaises critiques, je crois que je peux les comprendre. Le film n'est pas furieusement original, les histoires sont plus ou moins prévisibles et il y a quelques incohérences dans le scénario. Malgré tout j'ai vraiment apprécié cette séance au cinéma.
Je me suis vraiment amusée notamment parce que le casting est génial et qu'effectivement, si le casting n'avait pas été aussi brillant, le film aurait sans doute été moins bon. Heureusement le réalisateur s'est entouré d'excellents acteurs britanniques ce qui donne une couleur particulière à cette britisherie.

Parlons tout d'abord de Judy Dench et Maggie Smith. Comme d'habitude elles sont sublimes même si une foi encore on les retrouve dans les rôles dans lesquels ont a l'habitude de les voir. Judi Dench joue une femme fragile et douce qui décide de se prendre en main. Elle m'a rappelé son personnage dans Cranford et dans Ladies in Lavender. Quant à Maggie Smith, elle joue une femme acariâtre au très fort caractère. Malgré ce côté déjà vu j'ai apprécié leur personnage car elles savent les maîtriser et les mener jusqu'au bout. Muriel Donnelly joué par Maggie Smith est le personnage que j'ai préféré car c'est celui qui évolue le plus et qui se révèle vraiment. On découvre son histoire au fur et à mesure et on comprend pourquoi elle est acariâtre.

Le personnage de Graham Dashwood était très profond et très introverti. Au final c'est celui qui dialoguera le moins avec les autres et profitera moins de la vie en communauté. En revanche il revient sur son passé. Cette histoire était touchante, bien qu'assez improbable par moment je pense, connaissant l'Inde actuelle. Cela dit, le personnage est interprété avec extrêmement de pudeur par Tom Wilkinson.

Madge et Norman sont assez drôles, cela sent les seniors qui ne veulent pas vieillir et qui cherchent leur vigueur d'antan (au sens littéral d'ailleurs ^^). Leurs histoires sont plus superficielles que les autres, ils apportent une touche de légèreté dans des moments plus délicats de la narration.

Au sujet du couple Ainslie j'ai eu un éblouissement et une déception. D'abord j'ai été éblouie (ce n'est pas difficile cela dit) par Bill Nighy. Surtout parce que c'est la première fois que je vois Bill Nighy jouer un personnage normal qui ne fait pas de grimaces ou de mimiques (je l'ai vu dans Love Actually, Harry Potter entre autres et dans ces films on ne peut pas dire qu'il soit "normal"). Là j'ai vraiment apprécié son ton, son sourire et sa voix, posée et digne. Il m'est apparu comme plus jeune d'ailleurs, moins vieillard que dans d'autres films. Un vrai coup de coeur pour cet acteur à la voix très douce.
En revanche j'ai été déçue par Penelope Wilton comme dans South Rising. Ce n'est pas l'actrice en soi que je remets en cause mais là encore le fait qu'elle joue TOUJOURS les mêmes rôles de femmes volontaires, directrices et pénibles. J'aurai voulu la voir autrement et là, ce ne fut pas le cas. Par contre j'ai énormément ri lorsqu'elle dit "I'm turning left". Alors je ne sais pas si les whovian y ont pensé mais Hariette Jones qui dit "I'm turning left" moi je pense à la saison 4 de Doctor Who!

Dev Patel a un bouille incroyable il est bordélique et sur-excité mais son personnage est attachant par sa jeunesse et son dynamisme. J'ai fait un bon dans la salle en voyant arriver Lillete Dubay qui est une grande actrice de Bollywood qui joue toujours les rôles de mères ou de tantes pénibles. Je l'adore vraiment!

En ce qui concerne l'Inde, puisque le film se passe à Jaïpur, j'ai vu The Best exotic Marigold Hotel avec une amie qui a vécut quelques mois en Inde et elle a trouvé que si on ne voyait pas assez la ville, le film montre quelque chose de très juste. Le bruit, les odeurs, la misère et les castes aussi, le film montre de façon assez subtile ce pays très riche. Les couleurs sont superbes et ça donne envie d'aller là-bas. De plus, ce que j'ai trouvé très bien c'est que l'on voit l'Inde à travers les yeux de britanniques, avec tout ce que ça comporte à la fois de clichés et de peurs liées à leur passé et que si certains personnages sont subjugués, certains rejettent complètement ce pays comme cela arrive souvent pour les touristes occidentaux.
La musique est très belle, mélange entre musique indienne assez traditionnelle et rythme plus bollywoodien.
C'est assez drôle parce que je suis en train (enfin j'essaye de lire) Major Pettrigrew's last strand qui est un peu The Best... à l'envers et finalement je trouve le film moins cliché et lourd que le roman...

The Best exotic marigold hotel est un film qui s'il n'est pas parfait n'en reste pas moins un film très agréable, une comédie romantique british traditionnelle, un film doudou parfait pour un jour de déprime!