mardi 10 avril 2012

Big and Small (Gross und Klein) de Botho Strauss - théâtre de la Ville (paris)


Résumé: La pièce s'ouvre sur une femme seule dans une chambre d'hôtel au Maroc. Elle s'appelle Lotte. Elle est là, seule, un peu paumée après la séparation avec l'homme de sa vie. De ville en ville, d'amis en connaissance du passé nous suivons cette femme qui danse au bord du précipice.

DISTRIBUTION

Benedict Andrews ................................... Mise en scène
Cate Blanchett ......................................... Lotte
Lynette Currant ....................................... Vieille femme
Anita Hegh .............................................. Inge/Karin
Belinda McClory ..................................... Woman/Meggy/Tent
Josh McConville ...................................... Guitariste/garçon
Robert Menzies ........................................ Paul/Homme au tee-shirt/Medecin
Katrina Milosevic ..................................... Grosse femme
Yalin Ozucelik .......................................... Turc
Richard Piper ............................................ Wilhelm/Guitariste hors scène
Richard Pyros ........................................... Alf/Jurgen
Sophie Ross ............................................... Fille/Josefina
Chris Ryan ................................................ Jeune Homme/Albert/homme à la parka
Christopher Stollery .................................. Homme/ Bernd
Martin Vaughan ........................................ vieil homme

Je suis allée au Théâtre de la Ville de Paris voir cette pièce avant tout parce qu'il y avait Cate Blanchett et que la pièce était en anglais, deux attraits majeurs. J'avoue aussi je ne connaissais pas du tout la pièce allemande originale et que j'ai découvert le résumé de la pièce avec le programme 5 minutes avant le spectacle. Ce n'est peut-être pas glorieux mais pour moi ça revient à prendre un risque!

En effet mon théâtre à moi c'est ça : théâtre classique grec et latin, théâtre anglais de notre cher Shakespeare, Kit Marlowe, Molière et Racine et Edmond Rostand pour la France (avec quelques fioritures contemporaines plus ou moins appréciée d'ailleurs). On peut en conclure deux choses: je ne connais pas du tout le théâtre allemand (je m'excuse, Faust je l'ai vu chez Marlowe) et très peu le théâtre contemporain. L'avis suivant est donc l'avis d'une néophyte qui n'a sûrement pas apprécié cette pièce à sa juste valeur. Si je suis passée à côté de quelque chose je m'en excuse donc.

A me lire comme ça on pourrait croire que je n'ai pas aimé ce qui est faux. J'ai beaucoup apprécié l'expérience.
La pièce se présente comme une suite de tableaux successifs qui nous montrent la détresse d'une femme, Lotte. Lotte, c'est le genre de personne un peu excentrique qui veut toujours bien faire mais qui fini par agacer par son comportement pas toujours équilibré je dois dire. Du Maroc nous la suivons dans sa ville à la poursuite de son mari, chez une amie d'enfance pas très bien non plus, dans sa famille, à la rue...

Ces tableaux un peu décousus, souvent drôles, parfois cruels, nous offrent le portrait d'une femme brisée qui tentent de se raccrocher aux gens et aux choses pour retrouver son équilibre. De déception en déception cette femme danse aux bords du précipice.
J'ai beaucoup aimé la mise en scène, le choix des costumes du sobre au tape à l'oeil en fonction de l'humeur de Lotte ce qui pouvait être assez comique parfois. Les décors étaient intéressants, souvent trouvés avec recherche comme ces pans d'appartements qui pouvaient bouger pour se resserrer autour de Cate Blanchett, la cabine téléphonique (passage que j'ai vraiment beaucoup aimé) ou l'entrée d'immeuble très bien fait!

Cate Blanchett prouve une fois encore qu'elle est une grande actrice. Je trouve difficile d'évaluer un acteur lorsqu'il joue la folie, car la folie en soit est toute une palette d'émotion. Cela dit, Cate Blanchett a bien su montrer la fragilité et la faiblesse de cette femme, ses moments de lucidité comme de désespoir. Elle a l'air forte et fragile à la fois.
Elle est incroyable dans ses déclarations d'amour comme dans ses morceaux de danse compulsif (je ne sais pas du tout où elle a appris à danser mais il faut enfermer le professeur hein!).
Elle m'a fait rire, m'a émue, elle m'a conquise.

Une pièce étonnante portée par une mise en scène sobre mais efficace et un jeu d'actrice impressionnant.
Merci à Aurélie pour m'avoir incité à acheter mon billet!

1 commentaires:

Pandamoufle a dit…

Ah, j'aime beaucoup Cate Blanchett. Si j'avais su qu'elle jouait à Paris, j'aurais sans doute tenté d'aller la voir, même si j'avoue ne pas connaître grand chose au théâtre, j'aime bien aller voir des pièces depuis cet été !

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