Nous continuons notre exploration du monde de la BD avec une autre série culte de Dargaud: Le Scorpion (je vous conseille le site de Dargaud, il est extrêmement bien fait pour chacune de ses séries: extraits de BD, interview, fonds d'écran etc.)
Présentation de l'éditeur: tome 1: Pour les habitants de la basse ville, il est le Scorpion. Les hommes l'évitent, redoutant son épée plus virevoltante que la nuée de moustiques d'une chaude nuit d'été. Les femmes le cherchent, fascinées par la prestance de ce beau brun qui sait les aimer comme personne.
Pour les habitants de la haute ville, il est Armando Catalano, l'homme à la perruque poudrée qui sait dénicher aux fins fonds des catacombes romaines les reliques des saints de l'antiquité et du Moyen âge que princes et évêques s'arrachent à prix d'or.
Pour le cardinal Trebaldi, l'impitoyable maître des moines-guerriers, l'homme qui n'hésite pas à faire empaler dans son confessionnal un prêtre trop bavard, il est le témoin d'une époque maudite qui doit disparaître.
Pour cela, Trebaldi demandera à une gitane égyptienne experte en poisons de lui apporter la peau de l'homme qui porte sur l'épaule droite un tatouage en forme de scorpion. Tatouage infamant rappelant à tous que la mère du héros a péri brûlée vive sur le bûcher réservé aux sorcières.
Mais la gitane manquera son coup, déchaînant la colère du Scorpion. Les murs du Vatican en tremblent encore.
Le Prince pas si Charmant de Tam-Tam m'avait conseillé Le Scorpion la dernière fois que j'étais passée en Tam-Tam Land et vu que mon marin mangeur de muffins m'a assuré que c'était une excellente série, j'ai craqué pour les deux premiers tomes du Scorpion que j'ai dévoré en quelques heures.
Après leur collaboration pour L'étoile du désert, une bande dessinée en deux tomes se déroulant à Washington en 1870, Stephen Desberg (scénario) et Enrico Marini (dessin) ont décidé de se lancer dans une série de cape et d'épée. Si au départ ils comptaient adapter Les trois mousquetaires, ils finissent par se décider pour une histoire originale qui a donné naissance au Scorpion.
L'histoire se passe au XVIIIe siècle dans une Rome dominée en secret par les neuf familles, descendantes directes d'une secte romaine qui présidait déjà à la destiné de la cité. Au milieu de ces complots, Armando Catalano, dit le Scorpion est un pilleur de tombe et receleur de reliques que le cardinal Trebaldi veut voir mort.
C'est fou mais je n'ai lu que deux tomes et j'ai déjà énormément de choses à dire alors même que je n'en suis qu'au début. Oui c'est bon signe!
Il est bien évident que les auteurs sont des fous de cape et d'épée, on sent les amateurs du genre dans chacune des planches de la série. Le héros tient de Scaramouche et de d'Artagnan avec humour et légèreté, les passes d'armes sont nombreuses et élégantes (conseillées par deux maîtres d'armes, c'est toujours appréciable) et le côté pilleur de reliques qui les revend ensuite à l'aristocratie romaine est assez drôle. On est bien dans ce monde fait de duels, de complots, de course-poursuites sur les toits (le côté hussard étant d'ailleurs souligné par le surnom de l'ami du héros, Hussard...). Les amoureux de capes et d'épées se sentent immédiatement à l'aise dans cet univers tout en reconnaissant une individualité propre à la série. Je n'ai pas eu l'impression d'être dans quelque chose de déjà-vu, juste reconnaissable.
Si Le Scorpion est une BD de cape et d'épée à forte inspiration historique, on sent également chez les auteurs la volonté de ne pas faire seulement une BD d'Histoire. Si le Scorpion n'a pas la prétention de Murena de ce point de vue là, il n'en reste pas moins que la série est très agréable sans anachronisme horrible qui vous attendrait, tapi derrière une ruine pour vous sauter au visage.
Même si l'intrigue se passe dans une Rome du XVIIIe et non dans le quasi sacro-saint Paris du XVIIe (pour le cape et d'épée j'entends), c'est pour mieux servir le propos. Quoi de mieux que Rome en effet, centre de la papauté, pour établir un questionnement sur la naissance des religions? A travers les neuf familles, se pose la question de savoir si le bien et le mal n'ont pas été créés dans un but purement politique afin de contrôler la ville et à plus vaste échelle, le monde. Je n'en suis qu'au tout début de la série et donc je ne sais pas encore où ils veulent aller mais je subodore une réflexion intéressante sur la question. Les neuf familles et surtout les Trebaldi sont diablement fascinants et je suppose que les tomes suivants nous en apprendrons plus sur eux, leur histoire, leur fonctionnement et leur inimitié sous-entendue.
Parallèlement à cette intrigue politique, qui transcende les époques, il y a l'intrigue du Scorpion. Qui est-il? Sa mère est morte sur le bûcher des sorcières mais pourquoi? Qui est son père? Pourquoi porte-il sur l'épaule, cette tâche de naissance en forme de scorpion, signe du Malin?
Et question subsidiaire: si Trebaldi est un homme qui, bien que cardinal ne croit pas en Dieu, pourquoi cherche-il à se débarrasser du Scorpion?
Je trouve l'idée de mêler les deux intrigues vraiment intéressante, cela permet de les faire se répondre l'une l'autre et de ne jamais laisser le lecteur souffler. Lorsqu'on ne cherche pas les origines du Scorpion c'est sur les neuf familles que l'on se casse la tête. J'ai vraiment hâte d'en savoir plus sur les origines du Scorpion.
En parlant de lui, je trouve que le personnage est fascinant. Un vrai héros de cape et d'épée comme on les aime. Il est drôle, léger mais sait être grave lorsque les circonstances l'exigent, il est habile au maniement des armes, séducteur ... un héros parfait en somme. A côté, nous avons Le Hussard son fidèle compagnon qui nous offre un sidekick efficace. Mejaï l'égyptienne est une femme mystérieuse que j'aimerai voir évoluer. Les évènements du tome deux me font dire que tout espoir n'est pas perdu pour elle. Ses talents d'empoisonneuses pourraient bien servir à Armando. La représentante des Latal est flippante, avec sa peau pâle, elle me fait penser aux monstres horlogers de "The girl in the fireplace" (pour ceux qui connaissent Doctor Who). Quant à Trebaldi....he gives me the creeps.
J'ai également tout de suite accroché aux dessins. Je les trouve très réalistes et je dois admettre que Armando est magnifique. Il me fait penser à Sheemar Moore par les traits (un peu comme Matt Montgomery de leur première série me fait penser à Sean Connery). Les personnages sont bien dissemblables les uns des autres, j'aime notamment le Pape, dont la bonté se reflète bien sur son visage.
Une série que j'ai donc hâte de poursuivre. Il existe à leur actuelle 10 tomes et 1 hors-série:
Pour les habitants de la haute ville, il est Armando Catalano, l'homme à la perruque poudrée qui sait dénicher aux fins fonds des catacombes romaines les reliques des saints de l'antiquité et du Moyen âge que princes et évêques s'arrachent à prix d'or.
Pour le cardinal Trebaldi, l'impitoyable maître des moines-guerriers, l'homme qui n'hésite pas à faire empaler dans son confessionnal un prêtre trop bavard, il est le témoin d'une époque maudite qui doit disparaître.
Pour cela, Trebaldi demandera à une gitane égyptienne experte en poisons de lui apporter la peau de l'homme qui porte sur l'épaule droite un tatouage en forme de scorpion. Tatouage infamant rappelant à tous que la mère du héros a péri brûlée vive sur le bûcher réservé aux sorcières.
Mais la gitane manquera son coup, déchaînant la colère du Scorpion. Les murs du Vatican en tremblent encore.
Le Prince pas si Charmant de Tam-Tam m'avait conseillé Le Scorpion la dernière fois que j'étais passée en Tam-Tam Land et vu que mon marin mangeur de muffins m'a assuré que c'était une excellente série, j'ai craqué pour les deux premiers tomes du Scorpion que j'ai dévoré en quelques heures.
Après leur collaboration pour L'étoile du désert, une bande dessinée en deux tomes se déroulant à Washington en 1870, Stephen Desberg (scénario) et Enrico Marini (dessin) ont décidé de se lancer dans une série de cape et d'épée. Si au départ ils comptaient adapter Les trois mousquetaires, ils finissent par se décider pour une histoire originale qui a donné naissance au Scorpion.
L'histoire se passe au XVIIIe siècle dans une Rome dominée en secret par les neuf familles, descendantes directes d'une secte romaine qui présidait déjà à la destiné de la cité. Au milieu de ces complots, Armando Catalano, dit le Scorpion est un pilleur de tombe et receleur de reliques que le cardinal Trebaldi veut voir mort.
C'est fou mais je n'ai lu que deux tomes et j'ai déjà énormément de choses à dire alors même que je n'en suis qu'au début. Oui c'est bon signe!
Il est bien évident que les auteurs sont des fous de cape et d'épée, on sent les amateurs du genre dans chacune des planches de la série. Le héros tient de Scaramouche et de d'Artagnan avec humour et légèreté, les passes d'armes sont nombreuses et élégantes (conseillées par deux maîtres d'armes, c'est toujours appréciable) et le côté pilleur de reliques qui les revend ensuite à l'aristocratie romaine est assez drôle. On est bien dans ce monde fait de duels, de complots, de course-poursuites sur les toits (le côté hussard étant d'ailleurs souligné par le surnom de l'ami du héros, Hussard...). Les amoureux de capes et d'épées se sentent immédiatement à l'aise dans cet univers tout en reconnaissant une individualité propre à la série. Je n'ai pas eu l'impression d'être dans quelque chose de déjà-vu, juste reconnaissable.
Si Le Scorpion est une BD de cape et d'épée à forte inspiration historique, on sent également chez les auteurs la volonté de ne pas faire seulement une BD d'Histoire. Si le Scorpion n'a pas la prétention de Murena de ce point de vue là, il n'en reste pas moins que la série est très agréable sans anachronisme horrible qui vous attendrait, tapi derrière une ruine pour vous sauter au visage.
Même si l'intrigue se passe dans une Rome du XVIIIe et non dans le quasi sacro-saint Paris du XVIIe (pour le cape et d'épée j'entends), c'est pour mieux servir le propos. Quoi de mieux que Rome en effet, centre de la papauté, pour établir un questionnement sur la naissance des religions? A travers les neuf familles, se pose la question de savoir si le bien et le mal n'ont pas été créés dans un but purement politique afin de contrôler la ville et à plus vaste échelle, le monde. Je n'en suis qu'au tout début de la série et donc je ne sais pas encore où ils veulent aller mais je subodore une réflexion intéressante sur la question. Les neuf familles et surtout les Trebaldi sont diablement fascinants et je suppose que les tomes suivants nous en apprendrons plus sur eux, leur histoire, leur fonctionnement et leur inimitié sous-entendue.
Parallèlement à cette intrigue politique, qui transcende les époques, il y a l'intrigue du Scorpion. Qui est-il? Sa mère est morte sur le bûcher des sorcières mais pourquoi? Qui est son père? Pourquoi porte-il sur l'épaule, cette tâche de naissance en forme de scorpion, signe du Malin?
Et question subsidiaire: si Trebaldi est un homme qui, bien que cardinal ne croit pas en Dieu, pourquoi cherche-il à se débarrasser du Scorpion?
Je trouve l'idée de mêler les deux intrigues vraiment intéressante, cela permet de les faire se répondre l'une l'autre et de ne jamais laisser le lecteur souffler. Lorsqu'on ne cherche pas les origines du Scorpion c'est sur les neuf familles que l'on se casse la tête. J'ai vraiment hâte d'en savoir plus sur les origines du Scorpion.
En parlant de lui, je trouve que le personnage est fascinant. Un vrai héros de cape et d'épée comme on les aime. Il est drôle, léger mais sait être grave lorsque les circonstances l'exigent, il est habile au maniement des armes, séducteur ... un héros parfait en somme. A côté, nous avons Le Hussard son fidèle compagnon qui nous offre un sidekick efficace. Mejaï l'égyptienne est une femme mystérieuse que j'aimerai voir évoluer. Les évènements du tome deux me font dire que tout espoir n'est pas perdu pour elle. Ses talents d'empoisonneuses pourraient bien servir à Armando. La représentante des Latal est flippante, avec sa peau pâle, elle me fait penser aux monstres horlogers de "The girl in the fireplace" (pour ceux qui connaissent Doctor Who). Quant à Trebaldi....he gives me the creeps.
J'ai également tout de suite accroché aux dessins. Je les trouve très réalistes et je dois admettre que Armando est magnifique. Il me fait penser à Sheemar Moore par les traits (un peu comme Matt Montgomery de leur première série me fait penser à Sean Connery). Les personnages sont bien dissemblables les uns des autres, j'aime notamment le Pape, dont la bonté se reflète bien sur son visage.
Une série que j'ai donc hâte de poursuivre. Il existe à leur actuelle 10 tomes et 1 hors-série:
1. La marque du diable
2. Le secret du pape
3. La croix de Pierre
4. Le Démon au Vatican
5. La vallée sacrée
6. Le trésor du temple
7. Au nom du père
8. L'ombre de l'ange
9. Le masque de la vérité
10. Au nom du fils
Hors-série: Le Procès de Scorpion
2 commentaires:
j'adoooooore le scorpion!!!
il est sexyyyyyy, il est virilllll, il est yuummmmmm!!!
Très Yummy mais j'ai surtout hâte d'en savoir plus sur son histoire et qui est son père.
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