Présentation de l'éditeur: Un an après la mort de Holmes, le docteur Watson prit la plume pour relater une aventure du plus célèbre des détectives privés mais il exigea que ce récit fut inédit pendant un siècle... Pourquoi attendre si longtemps? La réponse est élémentaire: parce que cette affaire était si monstrueuse, si terrible que, selon Holmes lui-même, "il n'est pas exagéré de dire qu'elle pourrait bien ébranler la société toute entière."
Anthony Horowitz écrit pour la télévision britannique depuis un moment déjà. Il est l'auteur de certains scénariis de Midsummer Murders (autrement dit Barnaby pour les plus avertis d'entre vous) et Hercule Poirot avec David Suchet.
Mais c'est aussi un auteur pour la jeunesse avec sa série Alex Rider et la série noire dont le premier tome est Le Faucon Malté que tout élève de 5ème qui se respecte se doit d'avoir lu. Je me souviens avoir adoré ce roman à l'époque. Lorsque j'ai appris qu'à la demande des héritiers de Conan Doyle, Horowitz allait écrire une nouvelle histoire de Sherlock Holmes j'étais très enthousiaste.
Avant de commencer ma critique, je souhaiterais juste préciser une chose concernant le résumé: il est dit sur les 4ème de couvertures françaises qu'il s'agit de la dernière aventure de Sherlock, ce n'est pas vrai. L'histoire prend place dans le canon holmésien, probablement dans Memoirs of Sherlock Holmes avant le Final Problem car Watson fait référence aux chutes de Reichenbach comme étant survenues quelques temps après The House of silk. Il s'agit donc de la dernière histoire écrite par Watson mais non pas du dernier cas de Holmes. Que les choses soient dites, on ne plaisante pas avec le canon Holmésien.
Fait extrêmement rare et apparemment unique, ce sont les héritiers d'Arthur Conan Doyle qui aurait demandé à Horowitz d'écrire une nouvelle histoire holmesienne. Le moins que l'on puisse dire est qu'Anthony Horowitz est un vrai passionné de Sherlock Holmes. On sent dans son écriture qu'il s'est imprégné de l'écriture de son prédécesseur avant d'entamer The House of Silk. Il ne s'agit pas ici d'un caricature mais d'un vrai travail de continuation. Le but d'Horowitz était, je pense, de s'inclure parfaitement dans le canon sans dépareiller. Ce en quoi il réussit tout à fait. Ici pas de Holmes caricatural, juste un homme tendu vers son "art", taquin aussi mais toujours dans la retenue. Watson est tel qu'on l'attend, chaleureux, concerné, admiratif. Il est l'ami fidèle, le lecteur aussi parfois quand les déductions d'Holmes nous dépassent.
Lestrade est bien dépeint également. Un peu lent à la détente mais véritable ami d'Holmes malgré tout.
Horowitz s'éloigne tout de même un peu de Conan Doyle pour offrir au lecteur une histoire un peu plus sordide que ce qu'il aurait pu écrire il y a 100 ans. A mi-chemin entre XIXe et XXe siècle, le récit reste cependant très épuré. J'ai lu qu'il était extrêmement violent...personnellement je ne trouve pas. Cela dit c'est un roman édité à la fois chez les adultes et en jeunesse. Par conséquent je ne le recommande pas à un ado en dessous de 15/16 ans. Les thèmes traités sont durs mais c'est fait avec beaucoup de finesse pour que finalement ça passe bien. De la même façon, le récit n'est pas une longue course poursuite. Le rythme n'est jamais lent mais ne court pas tambour battant. L'intrigue prend son temps.
A ce propos, nous avons le droit à une très belle double intrigue croisée, très bien maîtrisée. C'est un procédé difficile à réussir et l'auteur s'en sort particulièrement bien.
J'ai beaucoup aimé les clin d'oeil à l'oeuvre de Conan Doyle et un en particulier que je ne peux révéler sans spoiler un peu. L'allusion reste fine, légère sans que l'on soit certain de ce qu'on a lu, j'ai trouvé cette tournure très élégante.
The House of Silk est pour moi une vraie réussite. Il rend hommage à Sherlock Holmes en apportant un peu de sang neuf (notamment dans les réflexions de Watson sur sa société qui sont absentes du canon original) tout en conservant tout ce qui fait le charme de Sherlock.
A découvrir, que ce soit par les fans ou les néophytes!
Fait extrêmement rare et apparemment unique, ce sont les héritiers d'Arthur Conan Doyle qui aurait demandé à Horowitz d'écrire une nouvelle histoire holmesienne. Le moins que l'on puisse dire est qu'Anthony Horowitz est un vrai passionné de Sherlock Holmes. On sent dans son écriture qu'il s'est imprégné de l'écriture de son prédécesseur avant d'entamer The House of Silk. Il ne s'agit pas ici d'un caricature mais d'un vrai travail de continuation. Le but d'Horowitz était, je pense, de s'inclure parfaitement dans le canon sans dépareiller. Ce en quoi il réussit tout à fait. Ici pas de Holmes caricatural, juste un homme tendu vers son "art", taquin aussi mais toujours dans la retenue. Watson est tel qu'on l'attend, chaleureux, concerné, admiratif. Il est l'ami fidèle, le lecteur aussi parfois quand les déductions d'Holmes nous dépassent.
Lestrade est bien dépeint également. Un peu lent à la détente mais véritable ami d'Holmes malgré tout.
Horowitz s'éloigne tout de même un peu de Conan Doyle pour offrir au lecteur une histoire un peu plus sordide que ce qu'il aurait pu écrire il y a 100 ans. A mi-chemin entre XIXe et XXe siècle, le récit reste cependant très épuré. J'ai lu qu'il était extrêmement violent...personnellement je ne trouve pas. Cela dit c'est un roman édité à la fois chez les adultes et en jeunesse. Par conséquent je ne le recommande pas à un ado en dessous de 15/16 ans. Les thèmes traités sont durs mais c'est fait avec beaucoup de finesse pour que finalement ça passe bien. De la même façon, le récit n'est pas une longue course poursuite. Le rythme n'est jamais lent mais ne court pas tambour battant. L'intrigue prend son temps.
A ce propos, nous avons le droit à une très belle double intrigue croisée, très bien maîtrisée. C'est un procédé difficile à réussir et l'auteur s'en sort particulièrement bien.
J'ai beaucoup aimé les clin d'oeil à l'oeuvre de Conan Doyle et un en particulier que je ne peux révéler sans spoiler un peu. L'allusion reste fine, légère sans que l'on soit certain de ce qu'on a lu, j'ai trouvé cette tournure très élégante.
The House of Silk est pour moi une vraie réussite. Il rend hommage à Sherlock Holmes en apportant un peu de sang neuf (notamment dans les réflexions de Watson sur sa société qui sont absentes du canon original) tout en conservant tout ce qui fait le charme de Sherlock.
A découvrir, que ce soit par les fans ou les néophytes!
5 commentaires:
Bon, ça y est, c'est décidé, il me le faut!
J'espère qu'il te plaira!
J'avais vu le roman (avec une couverture alléchante) d'occasion et j'avais hésité à me l'offrir (parque bon, on y retrouve Holmes et Watson, mais ce n'est pas écrit par Doyle). Maintenant, je risque bien de me laisser tenter, mais je ne suis plus sûre qu'il entre dans mon budget « cadeaux de moi à moi ».
J'ai beaucoup aimé ce roman. Je le trouve tout à fait dans l'esprit du canon et j'ai passé de beaux moments de lecture.
RAvie que nos avis concordent Allie :D
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