Résumé de l'épisode précédent: Après un séjour désastreux chez les Peabody-Emerson, Cheshire s'est mis en tête de partir vers des horizons plus verts.
"Si tu ne viens pas à Cheshire, Cheshire ira à toi!" lançais-je à ce perfide Gonzague avant de lui marquer la main. Le gredin prit la fuite me laissant le soin de compter les cadavres dans les fossés de Caylus. Nevers mort il ne me restait plus qu'à accomplir ma vengeance... Je m'éloignais dans le soleil couchant, près à défier tous les Gonzague de la terre lorsque...
"Tu n'oublierais pas quelque chose par hasard?" dit une voix dans mon dos.
"J'ai dit ta phrase, j'ai transpercé la main du méchant et maintenant je m'éloigne comme un héros meurtri pourquoi?"
Henri de Lagardère me désigna un morceau de chiffon aux pieds des remparts de Caylus.
"Et bien? Qu'est-ce que tu veux que je fasse de ce tas de chiffon crasseux?"
Malheur, ce fut presque la guerre froide. J'avais osé parler de son Aurore bien aimée comme d'un chiffon crasseux...non parce qu'il faut aussi que je me coltine une fille, je ne viens pas de lâcher Perséphone pour récupérer une mouflette, qui plus est rouge et braillarde. Merci bien!
Non parce que jouer les héros j'aime ça mais le reste...ça devient vite contraignant et un chafouin qui se respecte n'est jamais contraint à rien. Qu'on se le dise!
Henri est sympa mais c'est quoi son problème avec Aurore? Vous les avez déjà vu à table? Ils n'osent même pas se regarder dans les yeux! J'ai essayé d'accélérer la manoeuvre hier soir mais je me suis fait jeter manu militari! Si on ne peut même plus aider...
Il est gentil Lagardère mais il faudrait peut-être lui expliquer que toute sa vie ne tourne pas autour de la famille de Nevers. Parce que ça devient une obsession chez lui! Venger le père, épouser la fille...il va finir par exploser. Et cette manie du déguisement...
J'ai essayé de lui dire, l'autre soir:
"Tu sais Laggy chéri - je peux t'appeler Laggy n'est-ce pas? - te promener dans Paris déguisé en vieux bossu, ce n'est pas ça qui va te faire gagner le coeur de ta belle. Pas vraiment ragoutant ton truc. Crois-en mon expérience de chat - c'est que j'en ai vu des choses quand j'étais avec Perséphone, elle adore la mauvaise littérature - si tu veux conquérir une fille, mise plutôt sur le passé mystérieux et les conquêtes à la pelle."
Allez savoir pourquoi, le concept du "rake repenti" ça ne lui a pas vraiment plu. Il faudra que j'en touche deux mots à Persie.
J'ai bien tenté d'aller parler à la donzelle en question mais je n'ai pas ouvert la bouche qu'elle me parlait d'Henri comme si c'était la dernière récolte d'herbe à chat ( et croyez-moi je m'y connais, je suis abonné à Chebdo). Je crois que je me suis réveillé quand elle s'est mise à crier. Apparemment ces demoiselles n'ont pas les nerfs assez solides pour voir un chat perdre - littéralement - la boule.
Sinon, je me suis quand même bien amusé, j'ai testé le costume de Lagardère: j'étais le mystérieux et génial "bochu", je leur en ai mis plein la vue. Largardère m'a appris à me battre à l'épée. Je suis prêt à affonter Perséphone pour la prochaine fournée de muffin (elle a été entrainée par les trois mousquetaires, autant vous dire qu'elle ne plaisante pas).
Et j'ai...enfin nous, Henri était un peu là, avons occis les méchants sans scrupule. Je vous le dis, être le célèbre Chevalier Henri de Cheshire ça n'est pas de tout repos.
Malgré tout, je ne suis pas resté avec Laggy...je les ai laissés à leur bonheur Aurore et lui. Enjambant le corps mort de Gonzague je m'exclamais : "C'est un matou, c'est un chat, que dis-je c'est un chat, c'est un chafouin."
Perséphone frappa doucement à la porte d'Henri de Lagardère et ce fut le bossu qui lui ouvrit. Elle se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux, elle avait toujours eu un faible pour Henri.
"Bonjour Lagardère. Je crois savoir que mon évadé de cachot est passé par ici. Serait-il encore là?"
"Il était là en effet mais vous l'avez manqué de peu. Notre Paris ne lui a pas plu, je crois qu'il a décidé de la voir avant le règne de notre bon régent."
"N'aurait-il rien dit de particulier?" demanda Perséphone, qui passait déjà en revue la liste des romans se déroulant dans le Paris d'avant Louis XV.
"Je ne saurais en être sûr mais il me semble qu'il voulait approfondir son art de l'escrime chez les cadets de Gascogne. Peut-être cela vous éclairera-t-il."
Perséphone sourit et répondit
"J'espère qu'il a eu du nez..."
Où Cheshire a-t-il encore été fourrer son nez? Rendez-vous la semaine pour un nouveau Cheshire around the Bookworld!
lundi 13 août 2012
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2 commentaires:
Cheshire chez le Bossu, j'aime :) Hâte de le voir trouver sa place entre Christian et Cyrano :)
Tout pareil que Julitte ! ;)
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