C
Présentation de l'éditeur: Quatre gouvernantes font un pacte pour gagner leur indépendance, avant que l’amour ne s’en mêle…
Dans la communauté de Taft, la rumeur s’est répandue en quelques jours : le vaste domaine de Winden Hall accueille un nouveau propriétaire. Un homme riche, séduisant et – surtout – célibataire, venu fuir l’agitation citadine. Seule Sara, qui n’a d’yeux que pour le pasteur du village, se moque de cette nouvelle. En digne fille de pasteur, elle s’imaginait reproduire à l’identique la vie raisonnable et pieuse qu’elle a toujours connue. Mais lorsqu’elle rencontre ce nouveau voisin, un aristocrate odieux dont le seul regard suffit à la troubler, son existence bien réglée commence peu à peu à basculer…
Dans la communauté de Taft, la rumeur s’est répandue en quelques jours : le vaste domaine de Winden Hall accueille un nouveau propriétaire. Un homme riche, séduisant et – surtout – célibataire, venu fuir l’agitation citadine. Seule Sara, qui n’a d’yeux que pour le pasteur du village, se moque de cette nouvelle. En digne fille de pasteur, elle s’imaginait reproduire à l’identique la vie raisonnable et pieuse qu’elle a toujours connue. Mais lorsqu’elle rencontre ce nouveau voisin, un aristocrate odieux dont le seul regard suffit à la troubler, son existence bien réglée commence peu à peu à basculer…
Je ne fais décidément rien comme il faut. J'ai pris cette série en marche et j'ai lu le tome 3, Sara et le tome 4 Louisa, dont je vous parlerai très bientôt.
Tout d'abord, je vous conseillerai fortement de NE PAS faire comme moi. Je râlais dernièrement sur les séries qui sont "faussement" des séries (oui c'est toi que je regarde If I ever should love you), ici ce n'est pas le cas. Les tomes sont liés, les histoires également et c'est quand même bien mieux pour profiter pleinement d'un volume d'avoir lu la série dans le bon ordre.
Cependant, même si je pense qu'il m'a manqué certains éléments pour mieux apprécier le décor global de la série, je n'ai pas été convaincue par Sara.
Reprenons: A l'initiative de Claire, quatre jeunes femmes organisent un club de gouvernante afin de conquérir leur indépendance. Tour à tour, chacune d'entre elle va devoir affronter son propre chemin. Lorsque l'on commence Sara, Claire et Bonnie sont toutes les deux établies mais continuent leur mission auprès des enfants avec l'aide de Sara et Louisa.
D'emblée...je n'ai pas accrochée avec Sara. J'aime bien les héroïnes mimi, un peu souris mais ici ça n'a pas pris. Le principe d'une héroïne timide, on le sent venir ici, c'est qu'au contact du héros, elle va s'affirmer et prendre sa vie en main. Cela demande une mise en place subtile et assez lente pour que le changement soit compréhensible et se fasse en douceur. Sauf que Sara n'est pas juste timide, elle est compulsivement timide. Lorsqu'on lui parle, elle est incapable de répondre et est souvent prise de panique au point de s'étouffer. Ses amies la pensent même faible et incapable de donner un avis ou de prendre une décision. Cela est appuyé aussi par la voix de sa mère décédée qu'elle entend dans sa tête, femme autoritaire et puritaine qui a élevé Sara dans un protestantisme rigide.
Pour vous donner un exemple concret de la timidité de l'héroïne, à un moment, Louisa lui demande de dire du mal d'un mannequin qui représente une horrible paroissienne. Sara est incapable de dire du mal de ce mannequin...un mannequin en chiffon!!!
Du coup, quand elle rencontre le héros Nathan Grant, qui est plutôt du côté viril et effrayant de la force, pas vraiment du même gabarit que le pasteur, elle est incapable de lui répondre. Dans les cent vingt premières pages, on tourne un peu en rond, c'est assez frustrant même si Nathan Grant a beaucoup d'humour et compense à lui tout seul les moments carpes de Sara.
J'ai bien aimé Nathan même s'il n'est pas assez développé à mon goût. J'ai finalement eu l'impression de très peu le connaitre. C'est un ancien politicien qui s'est retiré dans un petit village car il est écœuré de la corruption et des mensonges. Il est blessé à la jambe et marche avec une canne. J'ai eu un peu peur de l'effet Dr. House car il a un côté misanthrope et cynique mais au final, Ellie MacDonald se montre plus fine que ça. Le fait qu'il soit blessé fait juste parti du personnage, ce n'est qu'un trait pour le décrire parmi d'autres et on évite l’écueil du héros tourmenté qui nous tire des larmes par son handicap.
Si on récapitule, on a: un héros assez cynique et impressionnant qui n'est pas dépourvu d'humour et qui se sent attiré par cette petite souris grise qui de son côté est maladivement timide et qui en pince pour le pasteur parce que c'est la vie calme à laquelle elle aspire.
Et donc...en l'espace de quelques pages qui représentent deux semaines de récit à peu près, Sara passe d'une admiration chaste - très chaste - pour le jeune vicaire de la paroisse à un désir débridé - très débridé - pour Nathan Grant. Elle voit le héros deux fois et il se montre bourru, à la troisième il est saoul et l'embrasse ce qui déclenche quelque chose en elle et ensuite, une fois qu'il lui a dit qu'il veut plus que l'embrasser, elle décide de jeter aux orties son éducation, ses principes moraux et religieux pour vivre une "aventure", aventure qui signifie s'enfermer avec le héros dans son domaine familial pendant une semaine pour s'envoyer en l'air. NO WAY!
Malgré tout, passé ce début chaotique, la seconde moitié du roman est plus subtile. L'auteure prend d'avantage son temps pour construire un lien entre Nathan et Sara. Si cette exécution n'est pas parfaite, elle reste néanmoins agréable et se lit bien.
La fin est un peu abrupte car le roman se termine sur un cliffhanger qui interroge beaucoup sur le tome suivant Louisa.
En conclusion, Sara n'est pas un mauvais roman, il est juste profondément déséquilibré et il faut attendre la moitié pour enfin se prendre au jeu. Je n'ai pas particulièrement aimé l'héroïne et le héros n'était pas assez développé...dommage.
A très vite pour la suite!
Du coup, quand elle rencontre le héros Nathan Grant, qui est plutôt du côté viril et effrayant de la force, pas vraiment du même gabarit que le pasteur, elle est incapable de lui répondre. Dans les cent vingt premières pages, on tourne un peu en rond, c'est assez frustrant même si Nathan Grant a beaucoup d'humour et compense à lui tout seul les moments carpes de Sara.
J'ai bien aimé Nathan même s'il n'est pas assez développé à mon goût. J'ai finalement eu l'impression de très peu le connaitre. C'est un ancien politicien qui s'est retiré dans un petit village car il est écœuré de la corruption et des mensonges. Il est blessé à la jambe et marche avec une canne. J'ai eu un peu peur de l'effet Dr. House car il a un côté misanthrope et cynique mais au final, Ellie MacDonald se montre plus fine que ça. Le fait qu'il soit blessé fait juste parti du personnage, ce n'est qu'un trait pour le décrire parmi d'autres et on évite l’écueil du héros tourmenté qui nous tire des larmes par son handicap.
Si on récapitule, on a: un héros assez cynique et impressionnant qui n'est pas dépourvu d'humour et qui se sent attiré par cette petite souris grise qui de son côté est maladivement timide et qui en pince pour le pasteur parce que c'est la vie calme à laquelle elle aspire.
Et donc...en l'espace de quelques pages qui représentent deux semaines de récit à peu près, Sara passe d'une admiration chaste - très chaste - pour le jeune vicaire de la paroisse à un désir débridé - très débridé - pour Nathan Grant. Elle voit le héros deux fois et il se montre bourru, à la troisième il est saoul et l'embrasse ce qui déclenche quelque chose en elle et ensuite, une fois qu'il lui a dit qu'il veut plus que l'embrasser, elle décide de jeter aux orties son éducation, ses principes moraux et religieux pour vivre une "aventure", aventure qui signifie s'enfermer avec le héros dans son domaine familial pendant une semaine pour s'envoyer en l'air. NO WAY!
Malgré tout, passé ce début chaotique, la seconde moitié du roman est plus subtile. L'auteure prend d'avantage son temps pour construire un lien entre Nathan et Sara. Si cette exécution n'est pas parfaite, elle reste néanmoins agréable et se lit bien.
La fin est un peu abrupte car le roman se termine sur un cliffhanger qui interroge beaucoup sur le tome suivant Louisa.
En conclusion, Sara n'est pas un mauvais roman, il est juste profondément déséquilibré et il faut attendre la moitié pour enfin se prendre au jeu. Je n'ai pas particulièrement aimé l'héroïne et le héros n'était pas assez développé...dommage.
A très vite pour la suite!