DÉDICACE SPÉCIALE A CONSTANCE
MA ROMANCE VINTAGE: LE COUP DE CŒUR
MA ROMANCE VINTAGE: LE COUP DE CŒUR
Présentation de l'éditeur: Après huit ans passée en Espagne auprès d'une tante désormais décédée, Nathalie revient chez ses parents à Paris. Elle qui pensait être guérie succombe à la minute même où elle revoit le beau Stéphane, celui-là même pour lequel elle s'est exilée si longtemps. Si le temps à passé, les rancœurs maternelles ne semblent pas s'être estompées et la mère de Nathalie s'oppose encore farouchement à l'amour de deux jeunes gens. Pourquoi la baronne de Karani vouait-elle une haine tenace à Stéphane? C'est ce que les amoureux devront découvrir pour atteindre le bonheur.
C'est la croix et la bannière pour vous parler de ce roman sorti en 1959 chez Denoël car il n'est plus disponible nul part. Je sais, je sais, ce n'est pas sympa de vous parler d'un livre tip-top - surtout d'une romance cool - de vous la mettre sous le nez pour vous dire "ah bah non c'est introuvable, tant pis, repassez plus tard".
Cheshire: Moi j'aime bien quand tu fais ça...
Persie: Ne soutiens pas surtout!
Il faut dire que j'ai une une excuse et une super valable. Je vous explique. Ayant réussi à me débarrasser de mon chafouin pour quatre jours d’affilée - Ô bonheur - j'étais entièrement libre pour une retraite spirituelle auprès de mon maître Jedi personnel, oui je sais vous êtes jaloux. Toc. Je me suis donc envolée pour d'autres cieux où la bière est bonne et les saucisses abondantes, elles galopent joyeusement dans l'herbe c'est adorable.
Comme il convient lorsque je suis en présence de mon honorable maître, la discussion dérive toujours peu ou prou vers la romance. Après avoir parlé des premiers Barbara Cartland - Serena et La fille de Serena - nous en sommes venues à la question fondamentale de la romance française.
Oui je l'avoue, pour moi la romance old school s'arrêtait à Woodiwiss et honnêtement, après mon expérience du Loup et la colombe, je n'avais pas vraiment - euphémisme mon ami - envie d'y refoutre les pieds. Heureusement, mon maître Jedi était là pour me parler de Caroline Gayet. Caroline Gayet, c'est de la romance des années 50-60 publiée chez Denoël et republiée chez Tallandier dans les années 70. Mon Jedi me promettait une romance mimi, un héros crousti-fondant et une héroïne qui sait ce qu'elle veut. Je n'ai pas été déçue.
La valse brillante se passe durant le règne de Napoléon III et d'emblée, on voit que l'auteure connait sa période. Un petit détail qui a tout de même son importance: lorsqu'il y a des scènes à l'opéra, nous ne sommes jamais à l'opéra Garnier car bien que commandé par Napoléon III, il ne l'a jamais vu terminé. Difficile donc de se rendre à l'opéra Garnier lorsqu'il n'est pas construit. Ça peut paraître complètement idiot de s'attacher à des détails pareils mais vous me connaissez maintenant, les détails historiques c'est mon dada. Rien ne me fait plus horreur que les anachronismes parce qu'il en ressort toujours quelque chose de faux dans l'ambiance. Je suis une partisane du fait que l'Histoire peut être plus romanesque que le roman, ce n'est pas toujours la peine de piocher dans des idées folles pour faire une bonne histoire.
La valse brillante n'a pas un scénario d'une originalité folle: deux jeunes gens, séparés par une mère haineuse, vont tenter malgré tout de pouvoir vivre leur amour. J'ai très vite compris pourquoi la baronne ne voulait pas que Nathalie épouse Stéphane mais au fond on s'en tape!
PARCE QUE:
1) C'est bien écrit. J'ai eu l'impression de lire un Julia Quinn, l'humour en moins parce que l'auteure maîtrise sa plume. Très jolie, fluide avec de belles descriptions, on évite constamment les écueils classiques de l'écriture de la romance. Pas de gorge palpitante ni de membre turgescent, Caroline Gayet sait susciter l'émotion sans jamais tomber dans le cliché ou le vulgaire. Bien évidemment, comme le livre est publié en 1959, il ne faut pas s'attendre à trouver autre chose que de doux baisers mais l'ensemble est si joli et joliment écrit que c'est un régal.
2) Les héros sont très bien écrits. Là encore, pas de mystère, Caroline Gayet nous offre un duc magnifique, aussi beau physiquement que gentil. Il est amoureux, doux, attentionné. On est loin du mâle alpha dominateur ou du misogyne que l'on trouve chez Woodiwiss par exemple. Il n'est jamais paternaliste et sait que Nathalie est une grande personne, intelligente et capable de prendre des décisions par elle-même. S'il l'éloigne parfois pour mieux la protéger c'est surtout par amour. Oui Stéphane est une grande réussite et c'était extrêmement plaisant de retrouver ce rake repenti mais finalement amoureux fidèle.
Quant à Nathalie, à 25 ans c'est une femme au caractère affirmé qui revient en France. Ce n'est jamais une bécasse, elle est toujours dans le ton et concilie sa mère et son fiancé au mieux. En plus, elle a l'air parfaite mais n'agace jamais car elle ne se plaint pas, n'est pas bêcheuse pour deux sous. Bref, ce petit couple, j'ai adoré les découvrir et les voir surmonter les épreuves ensemble.
3) Même si on découvre vite le pot-aux-roses, l'histoire est très agréable. J'ai bien aimé les rebondissements, les personnages secondaires notamment le frère et la sœur de Nathalie qui sont adorables et l'ambiance de ce Paris du IInd Empire que finalement je connais bien mal en romance. Même la mère, insupportable parce que empêcheuse de tourner en rond, est quand même très bien car nous ne sommes jamais dans le too much. Il y a aussi un petit goût de Persuasion avec ces retrouvailles qui se font, je dois dire, en toute simplicité.
Alors voila, si jamais en fouillant dans le grenier des maisons de vacances de votre enfance, ou en lorgnant du côté des brocantes vous tombez sur La valse brillante, n'hésitez pas. Je vous garanti un très bon moment de lecture et un héros A-DO-RABLE.
Si jamais vous avez des éditions Denoël ou Tallandier à l'ancienne avec des auteures comme Caroline Gayet, Saint-avi, Concordia Merrel, ou Georgette Heyer surtout GARDEZ-LES. On ne les trouve plus nulle part et c'est bien dommage. Sinon, si vous voulez vous en défaire, pensez à votre Persie chérie, je suis toujours là pour accueillir les livres SDF.
Et vous, avez-vous aussi de très vieilles romances qui vous ont marqué? Dites moi tout!
Comme il convient lorsque je suis en présence de mon honorable maître, la discussion dérive toujours peu ou prou vers la romance. Après avoir parlé des premiers Barbara Cartland - Serena et La fille de Serena - nous en sommes venues à la question fondamentale de la romance française.
Oui je l'avoue, pour moi la romance old school s'arrêtait à Woodiwiss et honnêtement, après mon expérience du Loup et la colombe, je n'avais pas vraiment - euphémisme mon ami - envie d'y refoutre les pieds. Heureusement, mon maître Jedi était là pour me parler de Caroline Gayet. Caroline Gayet, c'est de la romance des années 50-60 publiée chez Denoël et republiée chez Tallandier dans les années 70. Mon Jedi me promettait une romance mimi, un héros crousti-fondant et une héroïne qui sait ce qu'elle veut. Je n'ai pas été déçue.
La valse brillante se passe durant le règne de Napoléon III et d'emblée, on voit que l'auteure connait sa période. Un petit détail qui a tout de même son importance: lorsqu'il y a des scènes à l'opéra, nous ne sommes jamais à l'opéra Garnier car bien que commandé par Napoléon III, il ne l'a jamais vu terminé. Difficile donc de se rendre à l'opéra Garnier lorsqu'il n'est pas construit. Ça peut paraître complètement idiot de s'attacher à des détails pareils mais vous me connaissez maintenant, les détails historiques c'est mon dada. Rien ne me fait plus horreur que les anachronismes parce qu'il en ressort toujours quelque chose de faux dans l'ambiance. Je suis une partisane du fait que l'Histoire peut être plus romanesque que le roman, ce n'est pas toujours la peine de piocher dans des idées folles pour faire une bonne histoire.
La valse brillante n'a pas un scénario d'une originalité folle: deux jeunes gens, séparés par une mère haineuse, vont tenter malgré tout de pouvoir vivre leur amour. J'ai très vite compris pourquoi la baronne ne voulait pas que Nathalie épouse Stéphane mais au fond on s'en tape!
PARCE QUE:
1) C'est bien écrit. J'ai eu l'impression de lire un Julia Quinn, l'humour en moins parce que l'auteure maîtrise sa plume. Très jolie, fluide avec de belles descriptions, on évite constamment les écueils classiques de l'écriture de la romance. Pas de gorge palpitante ni de membre turgescent, Caroline Gayet sait susciter l'émotion sans jamais tomber dans le cliché ou le vulgaire. Bien évidemment, comme le livre est publié en 1959, il ne faut pas s'attendre à trouver autre chose que de doux baisers mais l'ensemble est si joli et joliment écrit que c'est un régal.
2) Les héros sont très bien écrits. Là encore, pas de mystère, Caroline Gayet nous offre un duc magnifique, aussi beau physiquement que gentil. Il est amoureux, doux, attentionné. On est loin du mâle alpha dominateur ou du misogyne que l'on trouve chez Woodiwiss par exemple. Il n'est jamais paternaliste et sait que Nathalie est une grande personne, intelligente et capable de prendre des décisions par elle-même. S'il l'éloigne parfois pour mieux la protéger c'est surtout par amour. Oui Stéphane est une grande réussite et c'était extrêmement plaisant de retrouver ce rake repenti mais finalement amoureux fidèle.
Quant à Nathalie, à 25 ans c'est une femme au caractère affirmé qui revient en France. Ce n'est jamais une bécasse, elle est toujours dans le ton et concilie sa mère et son fiancé au mieux. En plus, elle a l'air parfaite mais n'agace jamais car elle ne se plaint pas, n'est pas bêcheuse pour deux sous. Bref, ce petit couple, j'ai adoré les découvrir et les voir surmonter les épreuves ensemble.
3) Même si on découvre vite le pot-aux-roses, l'histoire est très agréable. J'ai bien aimé les rebondissements, les personnages secondaires notamment le frère et la sœur de Nathalie qui sont adorables et l'ambiance de ce Paris du IInd Empire que finalement je connais bien mal en romance. Même la mère, insupportable parce que empêcheuse de tourner en rond, est quand même très bien car nous ne sommes jamais dans le too much. Il y a aussi un petit goût de Persuasion avec ces retrouvailles qui se font, je dois dire, en toute simplicité.
Alors voila, si jamais en fouillant dans le grenier des maisons de vacances de votre enfance, ou en lorgnant du côté des brocantes vous tombez sur La valse brillante, n'hésitez pas. Je vous garanti un très bon moment de lecture et un héros A-DO-RABLE.
Si jamais vous avez des éditions Denoël ou Tallandier à l'ancienne avec des auteures comme Caroline Gayet, Saint-avi, Concordia Merrel, ou Georgette Heyer surtout GARDEZ-LES. On ne les trouve plus nulle part et c'est bien dommage. Sinon, si vous voulez vous en défaire, pensez à votre Persie chérie, je suis toujours là pour accueillir les livres SDF.
Et vous, avez-vous aussi de très vieilles romances qui vous ont marqué? Dites moi tout!
6 commentaires:
bon, bah il ne te reste plus qu'a scanner tout ca en faire un beau pdf et partager ma jolie!
non mais c'te blague!!!
et avec le sourire en plus! sinon, les répercussions seront terribles, foi de princesse!
@Tam-Tam: Mais Mais ma bonne princesse, c'est que je ne l'ai pas non plus! Stéphane et Nathalie sont présentement dans le pays de la bière et de la saucisse! *air contrit*
Ca fait envie tout ça...! Vivement que tu me passes "Ravished," même si j'imagine que je dois m'attendre à plus de piquant :)
@Sister: ce serait malhonnête de comparer les deux mais j'ai hâte que tu découvres Gideon quand même ;-)
Ah ah, voila, tu comprends l'attrait de la romance old school parfois! :)
Tu me tentes bien, je vais partir en chasse je crois...
@Chi-Chi: celle-là oui. Woodiwiss toujours pas ;-)
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