lundi 7 novembre 2011

The House at Riverton (les brumes de Riverton) - Kate Morton



Présentation de l'éditeur: «Au mois de novembre dernier, j'ai fait un cauchemar. On était en 1924 et je me retrouvais à Riverton.»
Eté 1924 : au cours d'une grande soirée donnée au château de Riverton, le poète Robert Hunter se suicide sous les yeux des soeurs Hartford. Les deux femmes ne se reparleront plus jamais après le drame. Hiver 1999 : une jeune cinéaste prépare un film sur ce scandale des années 20. Il ne reste plus qu'un seul témoin vivant de l'époque, Grâce Bradley, alors domestique au château. Mais Grâce a changé de vie, tiré un trait sur Riverton et ses secrets, ou du moins le croit-elle. Car le passé lentement se réveille...

J'ai entendu beaucoup de bien sur ce roman depuis des mois, notamment lors de la sortie du dernier opus de Kate Morton The Distant Hours. Je me suis donc dis que j'allais commencer par le premier roman qu'elle avait publié The House at Riverton, sur les conseils de Bagatelle.

Le roman s'ouvre sur Grâce, bientôt 100 ans, vieille dame aux cheveux blancs comme du coton, ancienne archélogue. Elle a des relations difficiles avec sa fille, son petit-fils n'a pas donné de ses nouvelles depuis des mois et Grâce, enfermée dans sa maison de retraite revit les instants douloureux de sa vie. Lorsqu'une jeune cinéaste lui annonce qu'elle va filmer les évènements qui se sont déroulés à Riverton 80 ans auparavant Grâce en est chamboulée. Elle va alors replonger dans ses quelques années qu'elle a passé au service de la famille de Riverton, ces quelques années qui ont détruit sa vie.

Je pensais vraiment que j'allais bien accrocher avec ce roman extrêmement prometteur. Il y avait de bons ingrédients: un petit côté upstairs downstairs, l'époque Edouardienne que j'adore, une grande demeure, un mystère. Comme admettre après tout ça que j'ai été déçue, terriblement déçue par ce roman. Et croyez-moi ça m'attriste.

Tout d'abord je n'ai pas été emballée par l'héroïne. Elle est gentille Grâce, elle me fait un peu penser à Daisy de Downton abbey mais je n'ai pas réussi à sentir de l'empathie pour elle. Elle est trop plate, presque insignifiante et ce qui m'a le plus gênée dans cette lecture c'est de voir que cette pauvre Grâce n'a jamais été qu'un faire-valoir d'Hannah et Emmeline et qu'elle n'a finalement vécu sa vie que par rapport à ces années passées à Riverton. Il ne lui arrive presque rien et le peu qu'il lui arrive elle le met de côté pour Hannah. J'ai trouvé ça dommage qu'elle n'est pas plus d'interaction avec le reste de l'histoire.

Ensuite j'ai trouvé qu'il ne s'agissait pas là d'un véritable upstairs downstairs, car hormis Grâce il n'y a quasiment pas de downstairs. Rien de comparable à l'agitation de Downton Abbey, nous sommes plutôt dans un huit clos. L'atmosphère est donc assez étouffante, d'autant plus que Emmeline et son père m'ont rapidement tapé sur les nerfs! Hannah est un personnage intéressant en revanche, très naïf je trouve par certains côtés et très durs par d'autres.

Mais le fond du problème pour moi ce n'est pas tant les personnages qui sont plutôt fins d'ailleurs, ni vraiment le côté huit clos car cela donne une ambiance particulière et pesant qui convient parfaitement, ni le fait que je me doutais de certaines choses 200 pages avant qu'elles arrivent. De même les passages avec la Grâce de 1999 m'ont beaucoup plu. On sent très bien la fragilité de cette femme complètement engluée dans son passé. Ce qui est pour moi vraiment dérangeant c'est que le livre soit si long! 600 pages c'est vraiment beaucoup trop. La moitié aurait largement suffit. J'ai mis énormément de temps à entrer dans l'histoire et 50 pages avant la fin nous ne savons toujours pas ce qu'il s'est passé avec Robbie. Le problème n'est pas tant que le mystère ne soit pas résolu avant la fin mais que ce mystère autour du poète qui s'est suicidé à Riverton ne soit pas du tout l'aspect central du roman. En vérité on le voit quelques pages au début du livre puis plus rien avant 50 pages avant la fin. 500 pages entre les deux et une désagréable impression qu'il y a beaucoup de remplissage et de mélancolie. C'était peut-être le but de l'auteur, cependant cela n'est pas du tout reflété dans la présentation du roman.

C'est pourquoi je pense que la 4eme de couverture est terriblement mal faite et trompeuse car mine de rien la fin et le mystère inhérent découlent parfaitement des 10 ans passées. Seulement le livre est présenté comme un grand mystère et je pense que ça lui fait du tord. On part comme moi avec une idée fausse et on risque d'arriver déçu.

Pour celles et ceux qui souhaiteraient le lire en anglais, il n'est pas difficile. La langue est fluide et très belle.
En bref, je le recommande une fois que vous savez à quoi vous attendre!

Je lirais les deux suivants malgré tout car je veux croire que l'univers de Kate Morton ne s'arrête pas là!
Lu dans le cadre du Challenge Vintage de Whoopsy Daisy!

4 commentaires:

Emilie a dit…

Oh tu l'as enfin terminé! Tu dois être contente de ne plus le voir trainer sur ta table de chevet celui-là! Comme tu le sais, j'ai lu Distant hours et j'ai bien aimé, mais je pense que la lenteur de l'action fait partie du style de K. Morton car moi aussi j'ai mis mon petit temps pour lire ce livre. Le prochain que je lirai d'elle sera celui-ci, je pense mais il n'est pas encore dans ma PAL (ça mérite d'être souligné :D) donc ça ne sera pas pour tout de suite!

Perséphone a dit…

me voila prévenue dans ce cas!

Allie a dit…

Il me tentait bien. Maintenant je ne sais plus.....

Pando a dit…

Hmmm ça m'intrigue... je n'en ferai pas une priorité mais je pense que je vais essayer de lire la dame prochainement !

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