Heureuse en ménage avec un ouvrier d’origine polonaise (Stanley Kowalski), Stella, d’extraction plus noble, voit arriver dans son minable appartement de la Nouvelle Orléans, sa sœur, Blanche DuBois. Ce qui ne devait être qu’une halte de quelques jours se transforme en un long séjour qui n’en finit plus. L’intrusion de cette femme dans la vie si tranquille de Stanley, va le pousser à percer à jour les secrets de sa belle-sœur…
Lu dans le cadre du Challenge de Whoopsy Daisy "Southern Literature", Un tramway nommé désir est ma première incursion dans le théâtre de Tennessee Williams.
Ce que je peux dire après cette lecture est que cette pièce est particulièrement violente. Violente dans les mots, dans les vies des personnages et dans leur rapport les uns aux autres. Il est, je trouve, difficile d'avoir de la sympathie pour ces personnages. Stanley est une brute, la description qu'en fait Blanche, bien que vexante est sûrement assez proche de la vérité. Blanche est pathétique et vraiment pénible, ses mouvements sur scène sont extrêmement fatigants. Elle n'arrête pas de bouger, elle est hystérique au possible et son discours est de plus en plus décousu. Au fond je n'ai éprouvé de sympathie que pour Stella, la soeur cadette qui est prise au piège entre ces deux monstres.
Tennessee Williams signe là une pièce très dure mais grandiose, sur le sud des Etats-unis et apporte à mon sens une vive critique de la société.
On retrouve comme dans Une chatte sur un toît brulant, le thème de l'homosexualité, vu sous un jour particulièrement pessimiste. Ces homosexuels sont responsables dans les deux pièces des déchirements d'un couple et d'une jeune fille. On peut sûrement y voir un rapport avec sa propre homosexualité qui apparemment a été difficilement vécue au début.
En tout cas, Un tramway nommé désir est une pièce à lire mais également à voir. Une bonne découverte.
Je signale par ailleurs qu'un des premiers numéros de l'émission de Frank Ferrand sur Europe 1 a eu pour thème Tennessee Williams. L'émission peut être réécoutée en podcast sur le site.
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