Gatsby le Magnifique - Francis Scott Fitzgerald

Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées.

Je n'avais jamais lu ou vu Gatsby le magnifique. J'ai donc profité du challenge vintage organisé sur Whoopsy Daisy pour y remédier.

En toute première impression je dois avouer que je suis un peu confuse. Peut-être parce que je ne m'attendais pas à ça. Je voyais une histoire plus flamboyante alors qu'il s'agit d'une histoire presque banalement tragique.

L'écriture de Fitzgérald est néanmoins extrêmement fluide et belle et je me suis laissée emporter très rapidement. Cela m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteur. D'ailleurs je n'ai pas pu détacher de ma lecture l'impression que m'a fait le film Midnight in Paris de Woody Allen (que j'ai adoré). J'imaginais Nick Carraday comme Scott Fitzgerald et Daisy comme Zelda.

Gatsby est un personnage très attachant car malgré ses grands airs, ses réceptions, sa générosité, on sent un homme tendu et peut-être même brisé. Ce qui fait que Nick Carraday même s'il méprise le nouveau riche qu'est Gatsby ne peut s'empêcher d'apprécier cette homme pour la pureté qu'il dégage et d'une certaine façon sa naïveté.

Le narrateur Nick Carraday est assez intéressant car il permet au spectateur de garder une distance critique (Carraday est embarqué dans toute cette histoire de force) en étant au coeur des évènements. Je ne suis pas toujours d'accord avec le narrateur mais ça ne m'a pas empêché de l'apprécier et d'aimer son côté "je veux rester neutre" même si au fond il ne tient pas cette promesse.

J'aimais bien Daisy au début de l'histoire mais je dois dire qu'à la fin je l'aurai juste claquée tant son comportement m'a insupporté. Et que dire de son mari Tom Buchanana que j'ai littéralement haï. C'est une grosse brute, un macho, qui trouve normalement de tromper sa femme (et même de briser le nez de sa maîtresse) mais pas que sa femme puisse éprouver quelque chose pour un autre homme. Le genre de macho qui m'insupporte vraiment.

Quant à Jordan Baker, son air arrogant m'a constamment dérangée. Elle est perpétuellement indiscrète et malhonnête.

Au fond dans ce roman on ne peut aimer que deux personnages: Carraday et Gatsby lui-même.

Je ne peux pas dire que j'ai eu un coup de coeur pour ce roman car ce ne serait pas vrai. Je n'ai pas réussi à être vraiment touchée par l'histoire sauf pour la fin que je trouve extrêmement triste, humainement triste. C'est pour Gatsby que j'ai le plus de compassion car il était vraiment pur par rapport aux autres personnages, c'est le seul qui ne se cachait pas derrière un joli masque.

Gatbsy le magnifique est une histoire émouvante, sur la condition humaine et la richesse de l'Est des USA. Prochaine étape le film puis le film avec Leonardo Dicapprio qui devrait sortir prochainement!