jeudi 7 avril 2011

Arsène Lupin contre Herlock Sholmès - Maurice Leblanc


Arsène Lupin contre Herlock Sholmès ! L'homme qui défie toutes les polices françaises contre l'as des détectives anglais.« C'est justement quand je ne comprends plus que je soupçonne Arsène Lupin », avoue le célèbre limier anglais. Quand deux hommes aussi intelligents s'affrontent, leur duel est un grand spectacle.Qui a volé le petit secrétaire d'acajou contenant un billet de loterie gagnant ? Qui a volé la lampe juive, le diamant bleu, joyau de la couronne royale de France ? Qui joue les passe-murailles en plein Paris ? Arsène Lupin, toujours lui, l'éternel amoureux de la Dame Blonde, plus insolent, plus ingénieux que jamais, déjouant une à une toutes les ruses de l'Anglais par d'autres ruses plus étonnantes encore.

Fan absolu d'Arsène Lupin et de Sherlock Holmes je ne pouvais qu'être ravie par cet opus du célèbre gentleman cambrioleur.
J'avais lu quelque part (mais je ne sais plus où, si quelqu'un peut confirmer mes dires...) que Maurice Leblanc avait écrit à Sir Conan Doyle afin de lui proposer un partenariat littéraire. Pourquoi ne pas réunir dans un même livre le plus grand cambrioleur français et le plus perspicace des détectives britanniques? Malheureusement Conan Doyle a refusé le partenariat de Maurice Leblanc. Et voici donc: Arsène Lupin contre Herlock Sholmès.

Maurice Leblanc reste très respectueux de l'oeuvre de Conan Doyle, le combat est loyal et personne n'est lésé. Cela peut sembler être un défaut pour les fans de Maurice Leblanc et d'Arsène mais cela donne un côté très intéressant au roman. Comment ces deux grands personnages s'affrontent? Comment déjoueront-ils les pièges l'un de l'autre? La dynamique est donc particulièrement intéressante.

Arsène Lupin est fidèle à lui-même. Charmeur, élégant, changeant et insaisissable. Son humour est dévastateur, toujours à point grâce au journal Les Echos.
Du côté de Sherlock Holmes, on se retrouve avec un Herlock Sholmès: caricature bien évidemment exagérée du célèbre détective britannique, les traits du personnage original sont tout de même bien visibles: irritabilité, idées de génie, tempérament d'hyper-actif et une propension presque innée à rabrouer Watson-Wilson. Herlock Sholmès est néanmoins moins agréables que Sherlock Holmes, la version originale reste inégalée.
Wilson (Watson) joue au petit chien fidèle, un poil irritant. Toujours béat devant son ami Sholmès qui se moque éperdument de savoir si on lui a cassé le bras ou presque assassiné, du moment que l'enquête est résolue.

Du point de vue de l'intrigue, le roman est découpé en deux histoires: La dame blonde et la lampe juive. Les rebondissements de la première sont prenants, on attend impatiemment de savoir comment cette histoire va se finir et qui est cette mystérieuse dame blonde.
Petit bémol pour La dame blonde cependant, le début de l'intrigue est un peu longue, Herlock Sholmès est long à arriver et auparavant le lecteur doit suivre les péripéties de Ganimard, policier irritant et convaincu qu'il pourra attraper Lupin. Une sorte de Lestrade en somme.

Arsène Lupin contre Herlock Sholmès ne vaut pas L'aiguille creuse (beaucoup plus spectaculaire) mais cet opus nous offre un bon exercice de style: comment reprendre un autre personnage célèbre et jouer avec? La réponse avec Maurice Leblanc.

2 commentaires:

Schlabaya a dit…

J'ai beaucoup aimé, mais je connais très peu aussi bien Arsène Lupin que Sherlock Holmes... Une belle initiation en tout cas.

Thomas Grascoeur a dit…

Bonjour,
Belle critique ! Nous jouons actuellement une adaptation de cette oeuvre au Théâtre Pixel (du 7 avril au 26 mai) les dimanches à 17h30!
Au plaisir de vous y recontrer!

Bien cordialement,

Thomas Grascoeur
thomasgrascoeur@yahoo.fr

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