lundi 7 octobre 2013

Le jeu d'échecs dans la littérature



L'histoire des échecs est riche et complexe. Je vais tenter de vous en faire un résumé correct mais succinct. Sinon je vous renvoie sur ce site et sur la page Wikipédia sur l'Histoire des échecs pour en savoir plus sur le jeu et son histoire et au livre de H.R.J Murray A history of chess qui semble être une bible en la matière. 



Le jeu d'échec est l'un des plus vieux jeu du monde. Il existe des variantes dans quasiment toutes les civilisations. On trouve des jeux d'échecs persans, indiens, arabes, mongols, européens, birmans, thaïs, malais, chinois, coréens, japonais etc. Si la naissance du jeu d'échecs fait encore débat avec une multitude de théories et de légendes à son sujet, on sait cependant comment les échecs sont parvenus jusqu'à l'Europe. 

Lorsque les Arabes envahissent la Perse, ils adoptent le jeu d'échecs que l'on retrouve très tôt chez les Perses. C'est à partir de là que le jeu connait un développement fulgurant. Dès le IXe et Xe siècle, apparaissent des champions et des traités sur le jeu. Les pièces prennent alors une forme qui se rapproche de notre jeu actuel avec des mouvements proches des mouvements de nos pièces. Les échecs arrivent sans doute en Europe en passant par l'Espagne arabe ou la Sicile à partir du XIe siècle. 
Une légende a longtemps attribué un jeu d'échecs à Charlemagne qui l'aurait reçu du calife Haroun al-Rachid, légende dont on reparlera. 
Le poème latin Versus de scachis qui date du Xe siècle contient les premières règles écrites en Europe. Le jeu est condamné une première fois au Concile de Paris en 1212 puis par Saint Louis dans sa Grande Ordonnance de 1254 (à cause du fait que les joueurs finissaient par s'écraser le plateau du jeu en pierre sur la tronche...ça fait évidemment désordre, pensez. Et puis c'est dur à nettoyer la cervelle vous n'imaginez même pas). L'interdiction est peu appliquée car le jeu d'échec est particulièrement populaire. Il connait son apogée entre le XIIe et le XVe siècle où le jeu devient une partie intégrante de l'éducation des chevaliers et qu'il se répand dans la bourgeoisie au XIVe siècle. En 1475 à Valence en Espagne les règles que nous connaissons actuellement sont presque fixées. Elles le seront complètement vers 1650. 

Si les premiers traités sont arabes, l'établissement des règles des échecs au XVIIe siècle, donne lieu à une littérature théorique très riche avec la création des premiers systèmes d'ouverture. L'analyze des Echecs publié en 1749 par François-André Danican Philidor est l'un des premiers traités en langue française.  

Les Russes puis les Soviétiques s'emparent du jeu dès le début du XXe siècle et s'en servent comme terrain de combat durant la guerre froide où s'affrontent les meilleurs joueurs soviétiques et américains. 

Pour ceux qui n'ont jamais joué aux échecs voici rapidement un récapitulatif des règles. 

Le jeu d'échecs oppose l'équipe des blancs contre celle des noirs sur un plateau de 64 cases alternant les cases noires et blanches. Les blancs commencent, le but étant de mettre le roi en échec et mat c'est-à-dire dans l'impossibilité de jouer. Chaque pièce se déplace de façon spécifique et on ne peut pas déplacer un de ses pions sur une case déjà occupée par un pion de son propre camp. On peut prendre des pièces de son adversaire et les sortir de l'échiquier. 
- Les pions se déplacent d'une case à la fois, sauf dans le double déplacement initial et prenne les autres pièces par la diagonale.
- Le fou et la tour sont des pièces de longue portée. Le fou se déplace sur ses diagonales et la tour de façon verticale ou horizontale (sur sa ligne et colonne). 
- La reine est la pièce la plus puissante des échecs. Elle combine les déplacements du fou et de la tour, de longue ou de courte portée. En pratique, elle peut jouer comme toutes les autres pièces à l'exception du cavalier. 
- Le cavalier saute jusqu'à sa case d'arrivée. Il se déplace de deux cases en ligne puis d'une case sur le côté. 
- Le roi peut se déplacer dans toutes les directions mais d'une seule case, sauf lorsqu'il roque avec la tour. 

Lorsque le roi est menacé on dit qu'il est en échec. Si la menace est imparable, qu'il ne peut plus jouer sans se faire prendre, on dit alors qu'il est en échec et mat. 
Si le jeu se retrouve dans une impasse, il s'agit d'une position de pat. La partie est nulle et sans vainqueur. 
Les règles sont en soi peu complexes mais demandent une capacité d'analyse, d'anticipation et de stratégie qui en font l'un des jeux les plus exigeants au monde. 

Il est temps à présent de s'intéresser aux échecs dans la littérature.

Templiers jouant aux échecs - 1283
NOTE: Afin d'être plus pertinente sur le sujet, je ne parlerai ici que de romans dont les échecs sont soit un élément narratif majeur, soit une composante essentielle de l'intrigue. Il ne s'agira pas de faire un catalogue de tous les romans où l'on mentionne les échecs ou où une partie est jouée car on ne peut pas considérer, de fait, que ces romans parlent des échecs. Harry Potter and the Philosopher's stone ne fera pas parti de la liste mais vous pouvez toujours crier votre amour pour la saga, ça ne me dérange pas. 

C'est en lisant Le tableau du maître flamand d'Arturo Pérez-Reverte (dont je vous reparlerai bientôt) que m'est venue l'idée de cette mini-thématique littéraire. Je ne suis pas une joueuse d'échec. J'ai bien essayé étant enfant de faire quelques parties avec mon père, sous le regard méprisant de Cheshire, chat à échec comme de bien entendu mais dans l'ensemble mes tentatives pour comprendre ce jeu sont restées plutôt vaines. A côté de ça, je me faisais régulièrement écraser aux dames par mon grand-père ce qui ne m'a pas poussée à persévérer dans la version 2.0 du jeu. Cependant, je connais les règles, les déplacements des pions et même l'importance des ouvertures et autres jeux "à la ..." (à compléter). Plus encore, J'ADORE ça. Si si, vraiment, j'adore les échecs. Je ne suis pas à un paradoxe près. 
En fait, ce jeu est si complexe, si stratégique, qu'il me fait penser aux stratégies militaires et autres politiques de cour. En bonne historienne c'est une dimension qui me fascine (et qui explique sans doute pourquoi j'aime Game of Thrones mais je m'égare).

Ma première remarque est que les romans qui ont les échecs pour thème, je veux dire pour thème majeur, sont assez rares. Je pense que cela tient au fait qu'il s'agit d'un jeu difficile et exigeant et qui demande une très grande précision de la part de l'auteur. Lorsque l'on enlève les romans où les échecs sont simplement mentionnés, sans autres dessein particulier, on s'en rend compte qu'il ne reste plus grand chose.

Ensuite, petit éclaircissement. Lorsque je parle du jeu d'échec comme élément narratif, cela veut dire que le roman même, sa structure ainsi que ses personnages, sont conçus comme une partie d'échecs. Les personnages et leurs actions sont donc définis comme un ensemble logique et tactique de coup permettant à mettre le roi ou l'ennemi en échec et mat. Lorsque je parle du jeu d'échec comme élément de l'intrigue, cela signifie que d'une façon ou d'une autre, le jeu physique et/ou ses règles composent le récit. Souvent si le jeu d'échec est utilisé comme élément narratif la composante de l'intrigue suit. Les personnages sont à la fois les pions d'une partie qui se joue à leur dépend et eux-mêmes se retrouvent joueurs. En revanche, les échecs peuvent être une composante de l'intrigue sans que l'oeuvre en elle-même ne soit écrite comme une partie d'échec. (j'ai mal au crâne d'un coup...).

Enfin, on trouvera plusieurs romans où le jeux d'échecs agit comme une métaphore de la vie et où les humains se retrouvent être des pions ce qui menace directement leur vie. Une dimension et une réflexion finalement peu éloignée de L'Iliade et de L'Odyssée d'Homère non?

 Alors, quels sont ces livres?

De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll

Résumé: Dans la maison du Miroir, tout est inversé. Alice, fascinée, s'empresse de passer de l'autre côté. S'ouvre alors à elle un monde merveilleux où les fleurs parlent, où un oeuf érudit marche sur un mur, et où, aux côtés de la Reine Blanche et de la Reine Rouge, elle devra prendre part à une partie d'échecs grandeur nature.

Ecrit en 1871, il fait suite aux aventures d'Alice au pays des merveilles. De l'autre côté du miroir est un roman "chess-themed" comme disent les anglo-saxons. Le jeu d'échec est un élément de la narration à part entière c'est-à-dire que le roman est construit comme une partie d'échecs et les personnages sont eux-mêmes des pions. Alice en particulier est un pion. Elle devra d'ailleurs jouer une partie d'échecs entre la reine blanche et la reine rouge (que l'on confond souvent avec la reine de coeur d'Alice au pays des merveilles). C'est assez peu surprenant de la part de Lewis Carroll qui aimait beaucoup les jeux mathématiques et les échecs.

La défense Loujine de Vladimir Nabokov


Résumé:  «De tous mes livres russes, La défense Loujine est celui qui contient et dégage la plus grande "chaleur" - ce qui peut paraître curieux, sachant à quel suprême degré d'abstraction les échecs sont supposés se situer. En fait, Loujine a paru sympathique même aux gens qui ne comprennent rien aux échecs et/ou détestent tous mes autres livres. Il est fruste, sale, laid - mais comme ma jeune fille de bonne famille (charmante demoiselle elle-même) le remarque si vite, il y a quelque chose en lui qui transcende aussi bien la rudesse de sa peau grise que la stérilité de son génie abscons.»Vladimir Nabokov.

La défense Loujine écrit en 1930 est un "roman russe" de Vladimir Nabokov et en bon roman russe du XXe siècle, il aborde la question des échecs. Son personnage est tellement obnubilé par le jeu qu'il finira par avoir des problèmes mentaux.

Le joueur d'échecs de Stephan Zweig

Résumé: Sur un paquebot s’opposent deux champions d’échecs que tout sépare : le champion du monde en titre, d’une origine modeste mais tacticien redoutable, et un aristocrate qui n’a pu pratiquer que mentalement, isolé dans une geôle privée pendant l'occupation de l'Autriche par les nazis.

Publiée en 1943 à titre posthume cette nouvelle de Zweig fut écrite durant les quatre derniers mois de la vie de l'auteur avant son suicide le 22 février 1942. Ici le jeu d'échec tient la place prédominante de l'histoire et permet de concilier autour de lui un récit en abîme. Qu'il s'agisse du narrateur, de Czentovic ou de Mr B., le récit nous embarque dans un monde au-delà des échecs en croisant plusieurs histoires.

All the King's horses de Kurt Vonnegut (uniquement en VO)

Résumé: Durant la guerre froide, le colonel américain Bryan Kelly et son avion s'écrase en terre asiatique. Avec lui se trouve ses deux fils, sa femme, le pilote, le co-pilote et dix hommes de cabines. Les seize membres d'équipage sont capturés par le chef de la guérilla communiste Pi Ying qui propose de jouer une partie d'échec avec Kelly à une condition: lui et les quinze autres américains seront les vraies pièces blanches. Chaque pièces prises donnera lieu à l'exécution immédiate de l'américain correspondant. Si Kelly gagne, lui et les survivants seront libérés. Une partie d'échecs diabolique débute. 

All the King's horses dont le titre s'inspire de la comptine de Humpty-Dumpty (sans doute une référence à Alice) est une nouvelle du recueil Welcome to the Monkey House écrit en 1951. La partie d'échecs est ici un élément narratif et de l'intrigue puisque de l'issue de la partie dépend la vie des otages et que ceux-ci se retrouvent être des pièces du jeu. Dommage que cette nouvelle ne soit pas traduite, elle semble passionnante.

Forbidden planet de Lionel Fanthorpe

Résumé: Jeu d'échecs inter-stellaire joué par des entités super-humaine et où les humains sont utilisés comme des pions. 

Publiée en 1961 sous le pseudonyme de John E. Muller il s'agit d'un roman de Science-fiction toujours pas traduit en français.

Là encore nous retrouvons l'idée de parties jouées avec de vrais humains à la place des pions.




La ville est un échiquier de John Brunner

Résumé: Ciudad de Vados est l'orgueil de la république d'Aguazul. Cette mégalopole futuriste, surgie du néant au beau milieu d'un pays imaginaire d'Amérique Centrale, est l'œuvre d'un groupe de promoteurs, d'architectes et d'urbanistes venus de tous pays. Grâce à elle, le président Vados espère passer à la postérité. Pourquoi fait-il encore appel à un expert international en matière de trafic urbain ? Boyd Hakluyt est-il vraiment chargé de résoudre un problème de circulation ? Et s'il s'agissait plutôt d'éliminer le bidonville qui, en plein cœur de la cité, rappelle de façon gênante la misère du peuple d'Aguazul et ternit les rêves de grandeur du dictateur ? Peu à peu, Boyd découvre qu'il est manipulé comme une simple pièce dans un jeu dont la signification lui échappe. Quel est l'enjeu de cette partie impitoyable où tous les coups sont mortels ?

Roman de science-fiction écrit en 1965, La ville est un échiquier est encore une fois un roman dont la narration est construite comme une partie d'échec. Le roman est d'ailleurs célèbre pour la mise en scène de la 16e partie du match du Championnat du monde d'échecs de1892 opposant Steinitz à Tchigorine.

Szachista (le joueur d'échecs) de Waldemar Lysiak

Roman polonais écrit en 1980 et centré autour de la partie d'échec jouée entre Napoleon Bonaparte et le Grand Turc.

The Queen's Gambit de Walter Tevis

Résumé: The Queen's Gambit nous fait suivre l'histoire de Beth Harmon depuis son enfance dans un orphelinat, sa lutte contre les tranquillisants et l'alcool jusqu'à son ascension triomphale au rang de Grand maître des échecs.

The Queen's Gambit désigne une ouverture célèbre des échecs. Depuis sa découverte du jeu, jusqu'à sa consécration, toute la vie de Beth Harmon est structurée par le jeu.



Le Huit et Le Feu sacré de Katherine Neville

Résumé: New York, 1972. Alors qu'elle s'apprête à gagner le Maghreb, Catherine Velis apprend d'un mystérieux antiquaire qu'elle court un grand danger : dans la désolation du Sahara, l'attendrait depuis toujours un fabuleux jeu d'échecs d'origine mauresque. Un jeu qui, en 782, envoûta Charlemagne avant d'exciter onze siècles durant la convoitise de Richelieu, Robespierre, Catherine de Russie et Napoléon. Tous voulurent mettre au service de leurs funestes desseins car, selon la légende, il ferait de son détenteur l'égal de Dieu...
En Afrique du Nord, la jeune femme, plongée dans un quête où se joue l'avenir même de l'humanité, découvrira qu'elle n'est pas la seule à vouloir percer le secret du jeu maudit. 

Incontestablement l'un de mes livres préférés. Je vous en parlais un peu ici  et de la suite là. Le Huit est un livre à l'image des échecs. Complexe et envoûtant à condition d'aimer ce jeu et l'Histoire. Se servant de la légende d'un jeu d'échecs offert par une délégation maure à Charlemagne, nous suivons les intrigues qui entourent le jeu de Montglane.

Le brio du roman tient en plusieurs points: tout d'abord, le jeu d'échecs est ici à la fois un élément narratif important puisque les personnages sont eux-mêmes les pièces d'un immense échiquier où il faut se méfier de sa propre famille et de ses amis. En plus d'être construit comme une partie d'échecs géantes, Le Huit place aussi le jeu, physique aussi bien que théorique, au centre de l'intrigue. Enfin, Katherine Neville mêle avec intelligence et finesse l'histoire de la Révolution française et de l'Empire à sa fiction. Le feu sacré en est la suite. Deux livres à lire absolument!

Le tableau du maître flamand d'Arturo Pérez-Reverte

Résumé: Julia, restauratrice d'oeuvres d'art à Madrid, travaille sur un tableau du XVe siècle représentant deux chevaliers jouant aux échecs. Une expertise révèle, sous la peinture, une phrase en latin pouvant se traduire par "qui a tué le chevalier". Avec l'aide d'un antiquaire, d'un joueur d'échecs et d'un historien, son ancien amant, Julia tente de déchiffrer l'énigme du tableau. Pure devinette de spécialistes ? Non, car un mystérieux inconnu reprend la partie d'échecs du tableau de façon bien macabre...

Ecrit en 1990, ce roman est sans aucun doute dans la même veine que Le huit.
Le tableau La partie d'échecs d'un peintre imaginaire flamand Van Huys met en scène Ferdinand de Ostenbourg, sa femme Béatrice et le chevalier Robert d'Arras. L'inscription "Quis Necavit Equidem" autrement dit: qui a tué le chevalier, pousse Julia a en savoir plus. En reconstituant à l'envers la partie que les deux hommes ont joué, elle résout une énigme et un meurtre vieux de 500 ans, mais la partie continue.

Bien évidemment le jeu d'échecs est au centre de l'intrigue, c'est en recomposant la partie que Julia pourra deviner qui a tué le chevalier mais quelqu'un semble décidé à poursuivre la partie. Cette partie qui se joue à présent dans et hors de l'échiquier. Ici encore le jeu est à la fois un élément narratif et une constituante de l'intrigue. Pour les passionnés, le lecteur joue lui aussi une vraie partie.

L'échiquier du mal de Dan Simmonds

Résumé: Ils ont le Talent. Ils ont la capacité de pénétrer dans notre esprit pour nous transformer en marionnettes au service de leurs perversions et de leur appétit de pouvoir. Ils tirent les ficelles de l'histoire. Sans eux le nazisme n'aurait peut-être jamais existé et nombre de flambées de violence, tueries, accidents inexpliqués n'auraient peut-être pas ensanglanté notre époque. Car ils se livrent aussi entre eux à une guerre sans merci, selon les règles empruntées à celles des échecs. À qui appartiendra l'omnipotence ? À celui qui saura maîtriser pleinement son Talent. Ce sont des vampires psychiques...

Le jeu y est à la fois présent au travers de parties, comme ultime raffinement pour les principaux protagonistes, et dans la structure même de l'intrigue. (Merci à La Dame pour son commentaire).

Un anonyme m'a proposé "Le Gambit Albanais" d'Arnaud Borowski (disponible uniquement en format numérique) sur la vie assez sordide d'un génie des échecs. 

***

Voila pour ce rapide petit tour dans le monde des échecs. Si je devais vous en conseiller personnellement quelques uns, il s'agirait sans doute De l'autre côté du miroir, du joueur d'échecs, du Huit et Du Tableau du maître flamand. J'en ai sûrement oublié, des romans francophones au anglophones pas traduits alors comme d'habitude, n'hésitez pas!

J'espère que ce petit tour vous a plu. Quant à moi je vous laisse, j'ai mon chafouin qui me fait signe, il a préparé les pions...il semblerait que je joue les noirs.

6 commentaires:

Geneviève a dit…

Il est super intéressant ton billet! Vraiment, j'adore les billets thématiques qui recensent des livres autour d'un même thème.
J'ai lu De l'autre côté du miroir et Le joueur d'échecs, que je conseille également! Ils sont tous deux très très bien!

Perséphone a dit…

Oh merci beaucoup! Ca me touche vraiment. Merci pour ton message. :D

La Dame a dit…

Non seulement ce thème est passionnant, mais en plus tu me donnes plein de nouvelles idées de lecture.
Et me remets en mémoire "Le Joueur d'Echec", que j'ai adoré.
Sur le thème des échecs en littérature, il y a "L’Échiquier du Mal" de Dan Simmons (que tu as peut-être écarté de ta sélection, d'ailleurs), que j'ai beaucoup aimé. Le jeu y est à la fois présent au travers de parties, comme ultime raffinement pour les principaux protagonistes, et dans la structure même de l'intrigue. D'après ce que tu en dis, j'ai l'impression que ça doit être assez proche dans les intentions du "Tableau de Maître Flamand".
Sur ce, je m'en vais me pencher sérieusement sur le cas du Perez-Reverte...

Perséphone a dit…

J'avais écarté Dan Simmons car ne l'ayant pas lu et vu ce que je pouvais en lire ailleurs j'ai eu des doutes. Permets-tu que je recopie ce que tu racontes pour réparer mon erreur?
Dans Le tableau il y a une vraie partie d'échecs en cours que les protagonistes jouent, c'est très pragmatique en plus d'être métaphorique. Chronique lundi ;)

La Dame a dit…

Oui, aucun souci. C'est un livre assez affreux d'ailleurs. Affreux dans le sens où les personnages principaux sont des êtres abjects, dépourvus de tout sens moral, obsédés par leur jeu pervers. J'ai vraiment eu d'un bout à l'autre la sensation que Dan Simmons m'avait prise au piège comme le sont les victimes de ses joueurs. Une expérience éprouvante mais fascinante.
Vivement lundi pour la chronique alors :) Ceci dit, rien que le nom de Perez-Reverte suffit à me convaincre, jurisprudence Alatriste ;)

Anonyme a dit…

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