COUP DE COEUR DE PERSEPHONE
Présentation de l'éditeur: La mère de Linnet avait une "réputation" (bien méritée du reste). Alors lorsqu'une duchesse surprend la jeune femme en train d'embrasser le prince Augustus et que sa robe mal ajustée lui donne l'air d'une montgolfière, la bonne société s'empresse de répandre le bruit que Linnet attend un rejeton royal. Belle ironie puisque Linnet trouve toutes ces affaires du corps bien peu ragoutante.
Pour sauver la face, sa tante lui arrange un mariage vite fait bien fait avec un Conte, fils d'un Duc. Le hic? Le Earl of Marchant est réputé impuissant et on l'appelle "The Beast"...
Après avoir beaucoup aimé A Kiss at midnight, le premier tome de la série des Happily Ever After, j'ai décidé d'enchaîner (toujours sur les conseils de Chi-chi et Tam-Tam) avec When Beauty tamed the Beast, la réécriture de La Belle et la Bête.
La Belle et la Bête est mon conte préféré. Il existe deux versions françaises dont la plus connue reste celle de Madame Leprince de Beaumont au XVIIIe siècle, mais on retrouve les bases de l'intrigue dans le mythe d'Eros et Psychée chez les grecs. Autant dire que j'en attendais beaucoup. Même si l'histoire d'Eloisa James s'éloigne quand même beaucoup du conte original, je n'ai pas été déçue.
La Bête d'Eloisa James tient plus de celle de Disney que de celle de Madame Leprince de Beaumont, il est plus ronchon invétéré que prince énamouré. Je ne vous donne pas l'inspiration première d'Eloisa pour le personnage de Piers (*soupires*) mais je pense que vous trouverez tout de suite de qui elle s'inspire (au pire vous avez une petite note à la fin, si vraiment vous avez vécu dans une cave ces dernières années).
J'ai vraiment trouvé l'idée super, cela inaugure un personnage qui va être plus profond que ce qu'on peut penser. Piers, médecin de son état (en plus de conte, avouez que ça en jette), est franco-brittanique. Déjà il y a de quoi être conquise.... Elevée en France avec sa mère, il ne s'est installé au Pays de Galle que tard en compagnie de son cousin, un français tout mimi et raffiné. Le duo Piers/Sebastian manque un peu de dynamisme, j'avais préféré le duo Gabriel/Berwick (ahhh Berwick), mais Piers compense par une très grande présence et un caractère de dogue! Tantôt froid et clinique, il sait se montrer beaucoup plus drôle, voire taquin. Ses sarcasmes se disputent à son cynisme et à ses coups de gueule. C'est un personnage tout à fait cohérent qui a une évolution intéressante. Même si je n'ai pas toujours été surprise par certaines de ses décisions, il reste d'un même bloc.
Linnet quant à elle est une héroïne vraiment intéressante. Complètement submergée par le poids de cette mère volage et de son père absent, elle a prit en dégoût tout ce qui touche aux relations physiques. Embrasser le prince? Oui elle s'ennuyait...Est-ce que ça lui a plu? Non merci, je préfère regarder de loin. J'ai trouvé cette idée intéressante, pas du tout "cliché romance". D'ailleurs, ce qui m'a aussi beaucoup plu c'est qu'elle ne se jette pas dans les bras de Piers en un claquement de doigt. On voit bien qu'elle se découvre elle-même petit à petit. Leur relation se joue aussi autour de la réputation de Linnet, ce qui reste très cohérent en soi. Elle est têtue, drôle et même si quelques côtés du personnage de Kate du tome précédent m'ont manqué chez Linnet, je l'ai trouvé très attachante.
La dynamique entre les deux est excellente et même si le titre est "when beauty tamed the beast" j'aurai plutôt tendance à dire qu'ils se sont apprivoisés mutuellement, parfois en décalé mais au final on a le sentiment d'une grande entente entre les deux personnages. J'ai ri aux larmes au moment fatidique tant l'héroïne débarque d'une autre planète:
"I really need to move now"
"Move where?"
Je m'en suis décrochée la mâchoire! Entre Piers qui est ultra clinique, genre je te décris scientifiquement ce que je suis en train de faire et ce qu'il va se passer et Linnet qui ne sait rien de rien (mais vraiment rien de rien), ce n'est que du bonheur et la scène est cocasse et très bien placée. Les scènes dans le ce roman ont quelque chose de witty qui est le bienvenu. On glousse et on rit en même temps.
L'histoire gagne en intensité, la tension dramatique est vraiment plus fouillée que dans le premier tome et donne un côté "authentique" à l'histoire des personnages.
A noter quand même des personnages secondaires variables: Le Duc est très attachant, en opiomane repenti. Le valet aurait mérité plus de développement et d'importance car il avait du potentiel, mais la faute à Piers qui est un personnage qui mange l'attention autour de lui. La mère de Piers, hormis le fait qu'elle a un nom absurde "Lady Bernaise" fait des fautes de français, ce qui est dommage pour une duchesse française. Le petit garçon est mignon comme tout et l'eau tient une vraie place dans le roman, un personnage à part entière.
Un très bon moment de lecture, j'aime toujours autant la plume d'Eloisa James. Je vais bientôt entamé le troisième tome : The Duke is mine, qui reprend la princesse au petit pois. Je suis un peu plus dubitative mais nous verrons bien.
Merci aux princesses!
6 commentaires:
Bon, ben je crois que je vais craquer :p
CRAQUE!
A cause de ton article et de tes messages, je viens de finir de le relire!
*soupir*
A cause??? Dis plutôt grâce!!!
J'ai beaucoup aimé aussi. Ça m'a vraiment plu, cette romance. En plus, moi aussi La belle et la bête est mon conte préféré.
Je le note ! Il y a aussi la version de Robin McKinley qui m'intrigue beaucoup !
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