vendredi 26 août 2011

Le livre perdu des sortilèges - Deborah Harkness


Diana Bishop fait partie d'une grande et vieille famille de sorcières mais depuis l'assassinat de ses parents lorsqu'elle avait 7 ans, Diana a toujours refusé d'user de la magie. Alors lorsqu'elle se retrouve en possession d'un vieux manuscrit d'alchimie, démons, sorciers et vampires commencent à errer dans les couloirs de la bibliothèque Bodléienne. Au détour d'un couloir, Diana rencontre le séduisant et mystérieux vampire Matthew de Clairmont. Commence alors pour eux un long voyage.
C'est le genre de livre dont il est difficile de donner un avis impartial. Pour être honnête, je pourrais l'encenser comme le démolir dans le même temps. C'est assez étrange de ne pas savoir si vous avez aimé ou non un livre. Ce n'est donc pas dans mes habitudes mais je vais faire le pour et le contre comme ça vous serez prévenu!
POUR: La bit-lit ce n'est pas mon truc, pas depuis Twilight et le phénomène qui veut qu'on ne peut plus acheter un roman young adult sans un vampire sexy et mystérieux dedans. Autant dire que ça commençait mal. Ceci dit, la magie j'adhère, vraiment. Les sorcières ça passe (oui je sais paradoxe quand tu nous tiens mais c'est comme ça). Alors cette histoire d'une sorcière qui refuse ses pouvoirs je trouvais ça pas mal parce que je pense que pour bien réussir un livre de ce genre, il faut qu'il soit totalement assumé (voire un peu fêlé).
J'ai immédiatement accroché avec le personnage principal, normal c'est une historienne qui va à la Bodléienne d'Oxford, donc forcément ça me rappelle des souvenirs (sauf que je ne fais pas de l'aviron et que je ne rencontre pas de vampire sexy mais c'est une autre histoire).
L'intrigue du roman est assez péchue, voir complexe. On ne se contente pas d'un seul mystère. Au delà des vampires, démons et sorcières, on trouve les mystères de l'ADN et de la science, une Confédération énigmatique et pas vraiment sympa, des ennemis jurés, bref tout ce qui fait une bonne intrigue.
Le héros masculin est un vampire FRANCAIS (pour une fois je joue ma chauvine, ceci dit il n'y a pas de cliché), et puis il y a l'auteur.
Parlons de Deborah Harkness: C'est une historienne (toutélié). Déjà! Donc, c'est bien écrit, ça coule, les descriptions sont bien menés et je n'ai pas eu l'impression d'avoir 14 ans en lisant le roman, je vous avoue que ça fait du bien. On sent une maturité dans son écriture ainsi qu'une idée murement réfléchie. Ces descriptions historiques sont excellentes et franchement ça fait du bien de sentir qu'elle maîtrise son sujet mais....
CONTRE: L'histoire d'amour est niaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiseeeee (et je ne vous parle pas des dialogues). Certains passages avec nos deux héros forment de la guimauve. Je préfère nettement les allusions rigolotes et délires à deux (style Doctor-Rose) ou l'amour grave et passionné sans niaiserie de Jane Eyre et Rochester aux demi déclarations enflammées et répétitives (on avait compris à la page 20 déjà nous....).
Les répétitions alourdissent le roman vraiment au delà du raisonnable. Répétitions et lenteur de l'action d'un côté et répétition dans les dialogues d'autre part. Par moment j'ai eu l'impression de relire le même dialogue plusieurs fois ( 45 mises en garde et 72 refus plus tard....on en est au même point). C'est franchement dommage car ces longueurs coupent une action particulièrement prenante. 200 pages en moins n'auraient pas été de trop, si vous voulez mon avis. Ce sont le genre de lourdeurs qui vous font demander plusieurs fois si VRAIMENT vous allez le finir.
Ceci dit, il faut tout de même se rendre compte qu'il s'agit là d'un premier roman et qu'on peut l'excuser de ses maladresses. L'histoire est tout de même prenante et la suite s'annonce assez cool. Cependant je crois qu'il faut bien être prévenu sur le rythme du roman. Nous sommes loin d'un Da Vinci Code. Si l'exactitude historique est respectée, le rythme haletant est quant à lui sacrifié.
Mention spéciale à la maison des Bishop: je veux la même, elle est TROP cool!

1 commentaires:

Perséphone a dit…

Ne t'en fait pas Patapouf Petit, chacun à le droit d'aimer ce qu'il veut, même les histoires d'amour niaise. Je lis pas mal de romance et là j'admets que j'ai trouvé ça pas terrible niveau construction. En fait c'est leur atermoiements qui m'agacent le plus.
Pour les détails, Deborah Harkness est une universitaire donc la Bodleian Library d'Oxford elle connait bien déjà et ça se sent. C'est très agréable effectivement. Tu as lu la suite?

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