Chose promise, chose due! Voici le compte-rendu de ma rencontre avec Jennifer E. Smith à Londres le 3 mars à l'occasion de la sortie de La probabilité statistique de l'amour au premier regard chez Hachette.
Que dire de Jennifer Smith? Tout d'abord qu'elle est vraiment adorable, gentille comme tout et qu'elle nous a même apporté des petits cadeaux! L'autre gagnante du concours Hachette et moi-même avons donc reçu : Un sucette en forme de coeur, des bonbons et une calculette en forme de coeur elle aussi. En plus de nos dédicaces sur nos romans version française, elle nous a apporté les 3 premiers chapitres de La probabilité statistique de l'amour au premier regard en anglais!
Comme la rencontre a eu lieu pendant un déjeuner je n'ai pas pu prendre de note donc je fais ça de tête, vous me pardonnerez si j'oublie quelques petits détails?
Tout d'abord, Jennifer E. Smith a voulu savoir comment on avait gagné la chance de participer à cette rencontre. Pour ma part, c'était un petit texte à écrire sur l'amour au premier regard. Evidemment Cheshire m'a donné un sacré coup de pattes (je remercie donc mon chafouin). Jennifer E. Smith ne parle pas du tout français, elle était donc un peu déçue de ne pas pouvoir lire mon petit texte mais je me suis fait un devoir de lui raconter l'histoire!
On a ensuite pu lui poser des questions (je remercie également Isabel et Cécile pour les questions qu'elles ont posé ce qui a pu enrichir la conversation).
- Je lui ai demandé si les noms de ses personnages (Hadley et Oliver) c'étaient imposés à elle ou si au contraire elle avait cherché, changé d'idée en cours de route?
Pour elle, il était évident qu'Oliver devait s'appeler Oliver et Hadley Hadley. Ces noms sont les premiers qu'elle a trouvé et elle les a gardé.
J'ai trouvé ça assez drôle parce qu'Oliver fait vraiment très anglais (les références à Dickens sont assez nombreuses, j'aurai dû lui demander si Dickens était un de ses auteurs fétiches) et Hadley très américain, ce qui colle tout à fait à l'idée du roman, la frontière entre les Etats-unis et l'Angleterre.
- Je lui ai demandé si l'éditeur lui avait fait modifier des passages, des morceaux de l'intrigue ou si l'histoire que l'on a sous les yeux est plus ou moins celle qu'elle avait imaginé?
Etant éditrice elle-même elle sait combien ça peut être difficile de devoir corriger un texte, en même temps que nécessaire. Pour une fois elle a expérimenté l'autre facette de cette correction et elle avoue que ça peut être frustrant. Heureusement son éditeur ne lui a pas fait changer grand chose, que de petits détails donc son histoire n'a pas souffert de modifications importantes.
- Le titre m'a beaucoup intriguée. Tout d'abord parce qu'il est assez atypique, au premier abord on se demande si on a vraiment affaire à un roman et d'autant plus à un roman pour adolescents et jeunes adultes. Et puis, pour moi ce roman est moins une histoire d'amour qu'une histoire sur la famille et le fait de grandir et de passer par tout un tas d'étapes pas du tout protectrices. Alors j'ai demandé à Jennifer E. Smith comment elle avait trouvé le titre. En fait, le roman portait un autre nom au départ et puis l'éditeur ne l'aimait pas donc ils ont abandonné ce titre. Du coup, ils ont choisi "La probabilité statistique" à la fin, après l'écriture du roman, d'où son côté un peu étrange qui me plait bien finalement.
- L'introduction du roman est en fait de la propre voix de Jennifer Smith, une réflexion personnelle sur les aéroports et cet espace clôt où l'on n'est nulle part et où le temps semble s'être arrêté. Il y a un petit côté "Love actually" voulu avec cette introduction et ces passages dans l'aéroport.
- La probabilité statistique de l'amour au premier regard est un tome unique. Jennifer E. Smith n'a rien contre les séries mais elle préfère écrire des tomes qui se suffisent à eux-mêmes.
- Elle a écrit deux autres romans avant La probabilité statistique de l'amour au premier regard mais ils ne sont pas publiés en France. Elle travaille sur un autre ouvrage qui sera aussi une histoire d'amour. Je sais le titre mais comme je ne suis pas sûre que techniquement parlant j'ai le droit de ne le donner, je préfère me taire. Dès que l'information sera officielle, vous serez les premiers prévenus.
- La traduction du roman qui a posé de nombreux problèmes, notamment à cause du jeu du Moi/Elle dans la façon d'écrire de Jennifer. En effet le livre est écrit à la troisième personne mais nous suivons le point de vue d'Hadley de façon quasi exclusive. Ce qui fait que cette troisième personne est une sorte de "je".
D'un point de vue personnel cette conversation m'a beaucoup intéressée parce que cela montre les difficultés de passer d'une langue à une autre. Les jeux sur les mots anglais et américains étaient aussi présents en nombre et ce n'est pas facile de rendre ces différences de vocabulaires en français, sans perdre la saveur des échanges entre les personnages.
Nous avons pu aussi discuter d'autres choses que de son roman. Nous avons parlé de ses classiques jeunesses préférés: la petite maison dans la prairie, Roal Dahl ... Elle aime beaucoup Mathilda (*\o/*). Elle nous a demandé les nôtres et nous avons pu comparer la différence entre les classiques français et américains.
Nous avons parlé aussi des auteurs à la mode en france (français et étrangers) et elle nous a parlé de la mode du moment (notamment de la série hunger games qu'elle aime beaucoup).
Elle a vu The artist et elle a beaucoup aimé de même que Midnight in Paris. =D
Pour conclure, il me reste l'impression d'une jeune femme adorable, vraiment heureuse de rencontrer des lectrices qui plus est françaises, quelqu'un de très doux à l'image exacte de son livre. Un petit rayon de douceur que je recommande de suivre, c'est parfait pour le vague à l'âme ces choses là!
1 commentaires:
Oh, il y a des référence à Dickens? Je n'avais pas tilté dans ton billet!
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