Avec son nez refait, ses jambes interminables, ses airs de princesse sexy, son job dans la presse de caniveau, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les cœurs, Tamara Drewe est l'Amazone urbaine du XXIe siècle. Son retour à la campagne, dans le village où a vécu sa mère, est un choc pour la petite communauté qui y prospère en paix. Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur à gros tirage, universitaire frustré, rock star au rancart, fils du pays, teenagers locales gravées de people, tous et toutes sont attirés par Tamara, dont la beauté pyromane, les liaisons dangereuses et les divagations amoureuses éveillent d'obscures passions et provoquent un enchaînement de circonstances aboutissant à une tragédie à la Posy Simmonds, c'est-à-dire à la fois poignante et absurde.
Je n'avais jamais le de romans graphique auparavant (ou de BD je ne sais pas bien ou cela se situe) à part les Allan Moore (From Hell, V pour Vendetta). LE style m'a un peu surprise mais dans le bon sens du terme. J'ai trouvé cela complet, de la BD mais aussi tu textes, pour une histoire qui tient la route.
Pourtant ce n'est pas le coup de coeur que j'attendais.
J'ai trouvé tout ça un peu longuet, pas franchement crédible sur tous les plans de l'histoire et je dois avouer que je me suis très peu attachée aux personnages. Même Tamara ne m'a pas emballé plus que ça.
Dans un second temps j'ai tout de même passé un très bon moment dans cette lecture inattendue. J'ai bien aimé la qualité du crayon, ni trop graphique justement ni trop BD. Les changements de couleur pour indiquer l'action ou des pensées étaient eux aussi bien vu.
Il y a dans Tamara un critique de la société anglaise. D'une part les modes de vie sont fermement critiqués et d'autre part elle attaque (à mon avis) cette critique qui veut que Tamara soit responsable de tout. Car depuis qu'elle est revenue dans le village, chacun trouve matière à l'accuser de ce qui le/la dérange dans sa vie. Je suis minable c'est la faute de Tamara qui me snobe, mon mari me trompe c'est la faute de Tamara, je trompe ma femme c'est la faute de Tamara. Tout à toujours l'air d'être la faute de Tamara. C'est pour ça d'ailleurs que je n'ai pas trop adhéré à l'intrigue que je trouve tarabiscotée par moment.
Je n'ai pas vu le film mais d'après les échos que j'en ai eu je le verrai sans doute car il m'intrigue et peut-être me donnera-t-il envie de relire le roman qui a été au final une découverte sympathique.
1 commentaires:
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère du petit village. Cette bd a été un de mes coups de coeur cette année. Le film aussi m'avait bien plu.
J'ai aussi lu Gemma Bovery, mais il m'avait moins plu que celui-ci.
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