samedi 10 octobre 2009

Tous ces silences entre nous - Thrity Umrigar




Chaque matin depuis vingt ans, dans le Bombay d'aujourd'hui, Bhima quitte sa petite baraue pour rejoindre la maison de Sera Dubash, où elle est domestique. Malgré leur différence de classe et de sang, Bhima et Sera sont liées par leur condition de femme.

A travers deux portraits saisissants, ce roman met en scène la tension entre ce qui unit toutes les femmes et ce qui socialement les sépare encore dans l'Inde contemporaine.

Tous ces silences entre nous nous transporte dans l'Inde contemporaine. C'est le pendant des Bollywood, l'Inde fantasmé, rêvée par les Indiens.

L'Inde est un pays complexe, l'abolition officielle des castes est loin d'être appliquée et ce système qui a réagi l'Inde pendant des millénaires est toujours vivace. Ce livre nous le fait remarquer de façon flagrante, gênante même.

Bhima est indoue et a la peau sombre. Depuis la mort de son mari elle vit dans un bidonville avec sa petite fille Maya qui a du abandonner ses études à l'université car elle est enceinte.
Sera Dubash est parsie, une caste riche et blanche, elle vit avec sa fille et son gendre dans un bel appartement.
Tout différencie Sera Dubash et Bhima, pourtant leur histoire de femme se ressemble avec leur joie, leur douleur, leur secret, leurs regrets et remords, leur doute, leur bonheur.

Mais si dans l'intimité ses deux femmes sont sur un pied d'égalité, la société, par ses préjugés les distingue, les divise et les détruise.

Ce livre est une leçon sur les inégalités d'une société et les égalités de la vie. Les personnages sont attachants dans ce qu'ils ont de bon et de mauvais, leur faiblesse et leur force. LA vie n'est jamais simple, elle l'est peut-être encore moins en Inde lorsqu'on est un femme...

Un livre sublime que je recommande à ceux qui veulent découvrir une autre vérité.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je note ce livre: la culture indienne m'intéresse énormément. Et je suis en train de lire 'Une bonne épouse indienne' d'Anne Cherian, sur le thème des mariages arrangés. C'est passionnant ! Passe un bon week-end !
Clairebelgato

Perséphone a dit…

C'est symptomatique de l'Inde je dirais. Poignant et fort!

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