mercredi 7 novembre 2012

Soirée de l'Ecole des loisirs - I blog you


L'école des loisirs organise pour les blogeurs et blogueuses (et les lecteurs assidus) une soirée pendant le Salon du livre jeunesse. Je vous fais passer l'invitation, il reste des places pour l'événement! 

J'y serai, ça sera l'occasion de se voir pour celles et ceux qui viendront au salon!

Chères blogueuses, chers blogueurs,

l'école des loisirs souhaite vous remercier de votre fidélité,
en vous invitant à rencontrer quatre de ses auteurs

Audren 
Malika Ferdjoukh
Colas Gutman
Alice de Poncheville

le samedi 1er décembre à partir de 19h30

au restaurant Le jardin de Montreuil
1, rue Sergent Godefroy - 93100 Montreuil.

Cette rencontre se poursuivra autour d'un cocktail.

Inscription indispensable avant le 26 novembre,
dans la limite des places disponibles.


mercredi 31 octobre 2012

Quand le Cheshire s'enfuit les amies prennent le relais


Ces derniers temps n'ont pas été tous roses pour moi. Avec Cheshire qui vit ses aventures sans moi, je me sens plutôt seule et même mes précieux livres n'ont pas réussi à me remonter le moral.

L'automne arrive, il fait froid et j'ai cassé Sweetie. Pour ceux qui ne feraient que passer il s'agit de ma liseuse adorée. Je l'ai cassé en pleine lecture de Blameless de Gail Carriger, double tragédie!!! Je n'étais que désespoir hier.

J'avoue je n'avais vraiment pas la barraca...

Ce matin alors que je travaillais sagement (oui ça m'arrive), le courrier arrive et mon nom est sur le paquet. Surprise, je ne me fais rien livrer au bureau, mais qu'est-ce donc?

C'est là qu'on se rend compte que l'on a vraiment les meilleures ami(e)s du monde, que la romance prévaut et qu'elles ne vous laissent pas tomber. EVER.
Dans le colis, Heartless et Timeless de Gail Carriger avec un petit mot très touchant pour Cheer me up comme on dit: "Emergency care Package" qu'elles appellent ça. Lord Maccon pour me consoler c'est parfait non?



Merci Chi-Chi (une vraie Princesse), Sandy (à la bonne humeur contagieuse) et Marine (une princesse en devenir j'en suis sûre) pour ce joli cadeau.
Merci aussi à mon ancêtre qui sait si bien me divertir et à ma soeur Frans pour être toujours là.

Les filles, vous êtes les meilleures. Cheshire n'a qu'à bien se tenir, la relève est là.
J'arrive très vite avec les critiques de Changeless et Blameless en attendant que je me plonge dans ces deux là!

lundi 29 octobre 2012

Cheshire et Persie réunis sur le papier!

TADAM!!!! 

Grâce à Tam-Tam du gang des Princesses, Cheshire et moi avons désormais un joli dessin de blog rien qu'à nous! En attendant de savoir comment je vais l'utiliser, je vous propose de le découvrir étape par étape et de participer au petit jeu :

"Spot the references!" Tam-Tam a glissé plein de références dans ce dessin. Saurez-vous les retrouver?

Dessin préliminaire

Avec du feutre

Avec du feutre 2

Elle a vaillamment sacrifié une gomme pour moi!

l'installation de professionnelle! 

Couleurs 1

Couleurs 2

Tadam!

Sur l'ordi!

TADAM!!!! REGARDEZ COMME C'EST BEAU!

Alors, avez-vous trouvé les références de Tam-Tam?

mercredi 17 octobre 2012

Och Lads and Lassies! - Brave - Pixar 2012



COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

ATTENTION: BILLET PUREMENT ÉCOSSAIS (l'auteur de cet article décline toute responsabilité pour les cas de contagion à l'accent écossais, à l'envie d'écouter de la musique écossaise ou de soulever des kilt pour voir ce qu'il y a dessous...bande de petits chenapans.)

Résumé: Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Ecosse, récits de batailles épiques et légendes mythiques se transmettent de génération en génération. Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor, a un problème… Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère. Dans sa quête de liberté, Merida va involontairement voir se réaliser un vœu bien malheureux et précipiter le royaume dans le chaos. Sa détermination va lui être cruciale pour déjouer cette terrible malédiction.

CASTING (VO)

Kelly MacDonald ................................................................... Merida
Emma Thompson ................................................................... Elinor
Billy Connolly ........................................................................ Fergus
Julie Walters ........................................................................... La Sorcière
Robbie Coltrane ..................................................................... Seigneur Dingwall
Kevin McKidd ....................................................................... Seigneur MacGuffin
Craig Ferguson ....................................................................... Seigneur Macintosh
Sally Kinghorn ....................................................................... Maude
Peigi Barker ............................................................................ Merida Jeune
Steven Cree ............................................................................ Fils Macintosh
Steve Purcell ........................................................................... Le Corbeau
Callum O'Neill......................................................................... Le petit Dingwall
Patrick Doyle .......................................................................... Martin
John Ratzenberger .................................................................. Gordon

Comment vous dire que Pixar + Ecosse = Le bien absolu? Non sans blague....il faut voir Brave, parce que Brave, c'est le bien. Voila tout est dit. A partir de maintenant, cet article est une longue digression sur mon amour pour Pixar et l'Ecosse, on ne pourra pas dire que vous n'êtes pas prévenu. 

Ce dessin animé met l'Ecosse à l'honneur et ce n'est pas rien de le dire! Les décors sont sublimes, sauvages, de superbes photos graphiques des paysages écossais. Ce dessin animé respire l'Ecosse et ses légendes et le casting choisi pour la version originale va clairement dans ce sens. Mérida est interprétée par Kelly MacDonald qui ne force pas du tout sur son accent naturel! Rien que pour l'accent écossais je vous recommande la version originale! C'est un petit bonheur: Billy Connolly, Robbie Coltrane, Kevin McKidd donne un cachet d'authenticité à ce dessin animé. 
Je ne résiste pas à vous donner la chanson "Song of Mor'du" et "Noble Fair Maiden" en gaélique.



Emma Thompson, bien qu'anglaise (il faut bien une exception) tient parfaitement bien la place de la mère de Mérida. 

Ce que j'ai vraiment beaucoup aimé dans ce dessin animé, hormis son humour, c'est le sujet abordé. Pour une fois, il ne s'agit pas d'une histoire d'amour. L'héroïne ne trouve pas sa liberté par l'amour ou le mariage. C'est avant tout une histoire mère-fille, sur l'adolescence et l'émancipation thème quasiment absent chez disney d'ailleurs. C'est vrai que la plupart du temps les parents sont morts ou absents et que la crise d'adolescence des princesses se passe comme sur des roulettes. Vous imaginez Aurore faire une poussée d'acnée subite? Blanche-neige glandouiller toute la journée ou Cendrillon refuser de rencontrer le prince charmant? (Mais lâche mon pied sale pervers!)
Jasmine fait un peu rebelle de pacotille à côté de Mérida et seule Mulan peut lui tenir tête (je ne compte pas Esméralda, elle fait plus âgée dans le dessin animé). 
Je me suis très vite attachée et à Mérida et à Elinor parce qu'il est assez facile de comprendre les deux femmes. Mérida est une adolescente rebelle qui met sa liberté et son indépendance au-dessus de tout, Elinor est la reine du royaume et attend de sa fille qu'elle remplisse un pouvoir politique fort comme elle-même l'a fait. Les deux héroïnes sont touchantes parce qu'elles s'affrontent comme toutes les mères et leurs filles à l'adolescence, que ce soit pour le maquillage, les garçons, l'école, ici le thème principal est remplacé par la politique et le devoir envers le royaume. Les colères de Mérida vont remettre en question tout son univers et vont aider mère et fille à se comprendre.

A côté de ces deux personnages attachants on retrouve une famille complètement délirante! Le roi est particulièrement insouciant et les triplés sont adorables! Je suis tombée en pâmoison devant ces trois têtes rousses (oui nous sommes en Ecosse, ils sont tous roux!) Ils sont tellement drôles! Les autres rois et leurs fils ne sont pas piqués des vers non plus d'ailleurs.


Enfin le dessin est absolument merveilleux. Il n'y a qu'à voir les cheveux de Merida pour comprendre le travail fait. Presque Cheveux par cheveux on a l'impression de pouvoir toucher sa crinière rousse. Pixar est vraiment un excellent studio d'animation et j'espère bien qu'à l'avenir nous aurons d'autre dessins animés de ce genre. La musique colle parfaitement au thème, tout à fait écossaise avec la chanson "Song of Mor'du" dans un bel accent écossais et Noble fair Maiden en gaélique.

Voici deux Trailer pour vous donner une idée du style! Enjoy.







Je ne peux pas finir sans une petite galerie de portrait!








dimanche 14 octobre 2012

Un, deux...Troie

Résumé de l'épisode précédent: Après avoir été nounou aux côtés de Mary Poppins dans la famille Banks, Cheshire décide de prendre de petites vacances, en Grèce. 

CE N'EST PAS MA FAUTE! 

Je vous vois venir mais je vous jure que je ne suis pour rien dans tout ça...enfin presque...
J'étais parti prendre quelques petites vacances vous voyez et je me suis dit que je ferai bien un arrêt à Sparte chez Ménélas et Hélène. Il est un peu rustre et ennuyeux, je vous l'accorde, mais le climat à Sparte est sympa en cette période de l'année et Hélène est une véritable déesse dès qu'il s'agit de me gratouiller derrière les oreilles.
J'aurai dû voir venir la chose quand ce jeune troyen, Pâris, m'a demandé un service. Vous me connaissez, je suis un chat serviable et très conciliant, dans ma grande mansuétude j'ai accepté. Je n'aurai peut-être pas dû lui dire que lorsqu'on veut vraiment quelque chose il fallait tout faire pour l'obtenir...Cette andouille a enlevé Hélène et m'a embarqué avec eux à Troie!
Tu parles de vacances...assiégés par une coalition grecque, comme ambiance j'ai connu mieux.
J'admire tout de même le sang froid des troyens. Hector est un type qui fait fasse à l'adversité, le vieux roi Priam a de la prestance. Moi je suis plutôt du genre à disparaitre en cas de coup dur. Comme j'avais du temps à perdre de toute façon, je suis resté un peu pour voir comment les choses allaient tourner. Avouez, faire la guerre à cause d'un gamin et d'une femme volage, je trouve ça limite mais comme ce n'est pas moi qui décide. Ils font ce qu'ils veulent me direz-vous, après tout c'est eux qui s'entretuent.

J'étais sur les remparts de la ville lorsque Ménélas défia Pâris en duel. Pour être tout à fait franc je me moquais complètement du combat qui avait lieu en contrebas car j'étais lové dans les bras d'Hélène à me faire papouiller les oreilles. J'étais bien, il faisait chaud - j'adore me faire roussir le poil au soleil - Hélène sentait bon et je commençais doucement à m'assoupir lorsqu'elle poussa un cri et porta les mains à son visage oubliant au passage que j'étais dans ses bras. Pris de panique parce que je me sentais tomber - oui je sais d'habitude je flotte dans les airs mais admettez tout de même que sans être prévenu cela a de quoi surprendre - je tentais, toutes griffes dehors, de me rattraper à quelque chose. N'a-t-on pas idée de faire des péplos retenus simplement par des fibules? Mes pattes s'accrochèrent au péplos d'Hélène et je retrouvais en train de pendouiller le long des remparts. Bien que terriblement gênant, ce fut apparemment une des meilleures décisions politiques de Troie en dix ans. Je peux au moins me flatter de ça.

Comme les Troyens commençaient à me courir sur le haricot, je décidais d'aller faire un petit tour du côté des achéens. Evidemment je suis arrivé en plein pendant la colère d'Achille. Vous auriez dû le voir hurler à Agamemnon qu'il n'était qu'un "sac à vin" et qu'il ne combattrait plus, c'était épique. Tout ça pour une histoire de -éis...Chryséis, Briséis...toutes les mêmes non?
Vu qu'Achille boudait comme le gamin qu'il est dans sa tente, j'ai passé pas mal de temps avec Patrocle un petit gars sympa, un peu moins stupide que Pâris et Achille - oui ce n'est pas difficile vous me direz -   avec qui j'ai pu discuter tranquillement. Bon, il ne comprend pas l'absurde mais c'est normal avec les antiques, à part Ulysse, se sont quand même 1) des brutes 2) des mecs sérieux. Pas tout à fait mon rayon habituel en somme.
Je n'aurai peut-être pas dû lui conseiller d'emprunter l'armure d'Achille mais la sienne était abîmée et comme Achille ne faisait rien de la sienne - puisque môssieur boudait toujours - je me suis dis que ça ne portait pas à conséquence. Quand l'armure (et Patrocle) sont revenus dans un état au-delà du réparable, il est entré dans une colère folle. Au moins ça l'a sorti de sa bouderie et il est retourné se battre comme un grand garçon. Dommage que ce brave Hector ait dû en faire les frais.

Achille est quand même une sacré tête de mule. Non content d'avoir fait rendre gorge (et les dents...et les bras...et le reste en fait) à Hector, il ne voulait pas rendre le corps à Priam. J'ai pris le bonhomme entre "quatre zyeux" et je lui ai dit:
"Ecoute Chichille, va falloir que tu rendes le corps parce que là ça ne va pas être possible. Tu as peut-être un problème de respiration mon pote, et ça te regarde, mais les gars et moi on va finir par perdre l'odorat avec tes âneries. Je ne sais pas si tu as jeté un oeil sur Hector mais il commence à prendre de sacrées couleurs. J'aime bien l'arc en ciel mais seulement quand il y a un lutin au bout." Il a tout de même fini par m'écouter et on a pu enterrer Hector. Je suis obligé d'admettre que j'ai versé ma larmichette, ne serait-ce que par sympathie envers Perséphone car je sais qu'elle l'aimait beaucoup (en même temps, Persie est une femme faible....)

Comme je commençais un peu à m'ennuyer, j'ai demandé à Pâris à m'apprendre à tirer à l'arc. Les fils ne se touchent peut-être pas tout à fait là-haut mais au moins c'est un bon archer. Nous étions sur les remparts, histoire d'être sûrs de ne blesser personne. C'est vraiment plus complexe qu'on ne le croit le tir à l'arc, j'avais à peine lâché la corde que la flèche est partie comme une fusée. J'ai entendu un "aïe", j'espère que ce n'est pas trop grave mais je crois qu'on m'aurait prévenu si quelqu'un était mort non?
Cette endive d'Achille a tout de même réussi à mourir pendant que je m'entraînais au tir - une histoire de talon à ce qu'il paraît. Ce type est une poulette mouillée. C'était la panique chez les grecs.
Alors que je ronronnais à côté d'Ulysse (juste pour rendre Persie jalouse, il SAIT gratter derrière les oreilles si vous voyez ce que je veux dire), il me racontait qu'il ne savait pas comment se sortir de cette galère. Pour le divertir je lui ai raconté les histoires farfelus qui se disaient sur la fuite de Louis XVII du Temple (oui je sais bien qu'il ne sait pas qui est Louis XVII mais le résultat est le même, divertir mes amis, divertir). Je lui dit:
"Si ça avait été moi, bien que je puisse disparaitre, là n'est pas la question, je me serais caché dans un cheval de bois. Un jouet d'enfant c'est tout à fait innocent tu ne crois pas?"
Ulysse arrêta ses caresses, se leva d'un coup et disparu dans la tente d'Agamemnon. La politesse se n'est vraiment plus ce que c'était.

Vraiment lassé par leurs querelles ridicules - ça dure depuis dix ans leurs bêtises - je décidais qu'il était temps pour moi de changer d'air.
Vous voyez, je n'y suis vraiment pour rien pour une fois!

Lorsque Perséphone arriva, Troie était en feu. Elle soupira et soupçonna quelques actions maladroites de son chat. Ulysse arriva vers elle en courant, la jupette au vent, vision qui n'était pas tout à fait pour lui déplaire. Il lui tendit un tesson de poterie d'un air entendu et s'éloigna vers la bataille. Cheshire avait gribouillé rapidement son état d'esprit, de sa griffe caractéristique: "Last night I dreamt I went to England again"...elle savait où le trouver! 

samedi 13 octobre 2012

Rimes Féminines - Juliette Noureddine

J'ai découvert cette chanson il y a peu et je suis tombée sous le charme. Il s'agit de Rimes Féminines de Juliette Noureddine dans laquelle est rend hommage à de nombreuses femmes. Même s'il manque Ninon de Lenclos (entre autre), cette chanson est formidable. Je vous en fait profiter! 
Petit quizz: les connaissez-vous toutes? Qui vous manque dans cette liste? 

Dans un corps vide entrer mon âme,
Tout à coup être une autre femme
Et que Juliette Noureddine
En l'une ou l'autre s'enracine.
Élire parmi les éminentes
Celle qui me ferait frissonnante,
Parmi toutes celles qui surent s'ébattre,
Qui surent aimer qui surent se battre,
Mes soeurs innées mes philippines,
Mes savantes et mes Bécassines.

Julie Juliette ou bien Justine,
Toutes mes rimes féminines:
Clara Zetkin,
Anaïs Nin
Ou Garbo dans La Reine Christine.

Sur le céleste carrousel,
Choisir entre ces demoiselles:
Camille Claudel,
Mamzelle Chanel
Ou l'enragée Louise Michel.

Vivre encore colombe ou rapace,
Écrire chanter ou faire des passes:
Margot Duras,
Maria Callas
Ou bien Kiki de Montparnasse.

Naître demain renaître hier
En marche avant en marche arrière,
M'incarner dans ces divergences
Ces beautés ces intelligences

Et jouir du bienheureux trépas
Pour dans leurs pas mettre mes pas:
Musidora,
La Pavlova
Ou mon aïeule la grande gueule Thérésa.

Que j'en aie l'esprit ou l'aspect
Ou bien même les deux s'il vous plaît:
Juliette Drouet
La Signoret
Ou la grande Billie Holiday.

Tous voiles dehors ou en chantant,
Avec l'une d'elles me révoltant:
Flora Tristan
Yvonne Printemps
Ou la farouche Isadora Duncan.

Pour toute arme ayant leur fierté
Et pour amante la liberté:
Les soeurs Brontë,
Loyse Labé
Ou Lou-Andréas Salomé.

Même s'il faut en payer le prix,
Être la fleur être le fruit:
Être Alice Guy,
Être Arletty,
Marie Dubas, Marie Curie.

Mais s'il vous plaît point de naissance,
De jeunesse ni d'adolescence.
Épargnez-moi la chambre rose.
Soyez bonne ô métempsycose.

Permettez à votre Juliette
De ne point mûrir en minette
Mais en Colette,
En Mistinguett...
Ou pourquoi pas madame de Lafayette.

Mettez-moi, je vous le demande
Instamment, dans la cour des grandes:
Judy Garland,
Barbara Streisand
Ou cette bonne dame de George Sand.

Placez-moi du côté du coeur,
Côté talent côté bonheur:
Loïe Fuller,
Dottie Parker
Ou Sainte Joséphine Baker.

Oui tout de suite les feux de la gloire,
Les feux de la rampe et de l'Histoire:
La Yourcenar,
Sarah Bernhardt
Ou la très sage Simone de Beauvoir.

Une voix d'argent au fond d'un port,
Une plume d'acier ou un coeur d'or:
La Solidor,
Christiane Rochefort
Ou Marceline Desbordes-Valmore.

Les belles sans peur et sans marmaille
Toutes nues au fort de la mitraille:
Sylvia Bataille
Anna de Noailles
Camarade Alexandra Kollontaï

Et les agitatrices de bouges
Brandissant l'espoir et la gouge:
Olympe de Gouges,
Rosa-la-Rouge
Et la vieille Germaine de Montrouge.

La lignée des dominatrices
Ladies, madames, donas ou misses
Comme Cariathys
Ou Leda Gys,
Angela et Bette Davis.

Le train du diable et ses diablesses,
Les vénéneuses et les tigresses:
Lola Montès,
Gina Manès
Et l'empoisonneuse Borgia Lucrèce.

Enfin j'ai pour être sincère
Du goût pour les belles harengères:
Yvette Guilbert,
Claire Brétécher...
J'irais même jusqu'à Anne Sinclair.

Mais si tant de souhaits vous chagrinent,
S'il est contraire à la doctrine
De viser haut dans les karma,
Alors faites dans l'anonymat.
En attendant que tout bascule,
Que Satan ne me congratule
Ou que les anges me fassent la fête,
Permettez une ultime requête:
Faites-la renaître votre frangine
En n'importe qui, en fille d'usine,
En fille de rien ou de cuisine,
En croate ou en maghrébine,
En Éponine,
En Clémentine,
En Malka Malika ou Marilyn...
Et si votre astrale cuisine
Par hasard ne le détermine
J'accepterais par discipline
De revenir en cabotine,
En libertine,
En gourgandine...
Tiens: en Juliette Noureddine.

Voici la vidéo live que je trouve absolument géniale de puissance et de beauté! 


Cardington Crescent - Charlotte et Thomas Pitt - Anne Perry

Résumé: Par un beau matin d'été, les restes d'une jeune femme sont retrouvés dans le cimetière d'une église. La malheureuse, non-identifiable, a été découpée en morceaux et enroulée dans du papier de cuisine mal ficelé. C'est Thomas Pitt qui doit se charger de la tâche impossible de retrouver l'identité de la victime et son assassin dans le quartier de Bloomsbury. Alors qu'il fait promettre à Charlotte de ne pas s'emmêler, celle-ci reçoit une lettre de sa soeur Emily. Résidant à Cardington Crescent dans la famille de son mari, celui-ci semble la tromper avec la magnifique Sybilla, épouse du cousin de George.  

Je suis la première à dire que tous les Anne Perry ne se valent pas. Certains ont des intrigues moins intéressantes que d'autres tandis que certains semblent être un peu répétitifs. Pourtant, j'ai trouvé Cardington Crescent particulièrement intéressant! Peut-être est-ce dû au fait que l'histoire a un caractère beaucoup plus intime que les autres? J'ai particulièrement aimé voir Emily dans un rôle différent. Elle qui semble si forte, plus froide que Charlotte, est éprouvée par les événements.

Dans la maison de Cardington Crescent, l'ambiance n'est pas au beau fixe. Entre une arrière grand mère, l'odieuse Mrs March, acariâtre, un chef de famille horripilant et les yeux doux que se lancent George et Sybilla par dessus la table, Emily se sent oppressée. Heureusement, Lady Cumming-Gould, tante Vespasia, est là pour veiller au grain.
Pour une fois, Charlotte va prendre les choses en main mais pas pour de faux prétextes. Le drame qui se joue dans ce quartier huppé concerne directement sa soeur et elle est bien décidée à résoudre cette énigme. De ce fait, Thomas est beaucoup moins présent. Bien que marié à Charlotte, il n'est pas le bienvenu à Cardington Crescent, il n'est après tout qu'un petit policier.

Cela m'a étonnée de ne pas trouver de thème particulier dans ce roman car d'habitude, Anne Perry excelle à ce genre d'exercice. Cela dit, je n'ai pas trouvé cette absence désagréable, au contraire cela nous laisse voguer dans l'incertain. Pourquoi ce crime? Qu'avait la victime de menaçant pour son agresseur? Qui aurait eu suffisamment de motivations pour en arriver là?

J'avoue qu'on envisage tous les suspects possibles pour tous les mobiles possibles et même si la fin me semble un peu tirée par les cheveux, il y a un peu trop de hasard et pas assez de logique selon moi, elle est plutôt bien amenée.

Je ne veux pas en dire plus pour ne pas gâcher le suspens mais j'ai vraiment aimé voir le personnage d'Emily sous un nouveau jour et j'aimerai bien revoir l'un des personnages rencontré dans ce tome parce qu'il a un très fort potentiel! Une chose est sûre cependant, je suis complètement admirative de Tante Vespasia! C'est Charlotte en plus âgée, je trouve ses façons formidables. Absolument sans gêne, elle ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas et cela ne la gêne pas le moins du monde! Elle reste malgré tout un peu en retrait dans ce tome et j'aurai peut-être aimé la voir plus en action au même titre que Charlotte. Cependant le roman vaut le coup d'oeil juste pour les confrontations Mrs March-Tante Vespasia!

La suite au prochain tome.