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Présentation de l'éditeur: Après une fugue amoureuse qui a mal tourné, Bénédicte a tout perdu : son amant, sa réputation, mais aussi l’espoir de fonder une famille un jour. Quand on n’a plus rien à perdre, on n’a plus rien à craindre ! Et certainement pas le sale caractère de Rabbie Mackenzie, le fiancé de sa jeune et fragile maîtresse, Lady Avaline. Bénédicte a beau n’être qu’une dame de compagnie, elle n’hésite pas à tenir tête au fougueux Écossais. C’est donc tout naturellement qu’elle devient l’intermédiaire entre les deux fiancés, qui n’ont décidément rien en commun – tout en tâchant d’ignorer l’attirance coupable qu’elle ressent pour l’ombrageux Écossais…
Dans la série des Highlands grooms, j'ai fait un peu tout en dépit du bon sens. Sur les six volumes que comporte la nouvelle série de Julia London, j'en ai lu trois et pas les trois à la suite. Ne bougez pas je vous explique tout!
Dans The Highlands grooms nous suivons la famille Mackenzie of Balhaire. Après l'histoire des parents, on suit les enfants Mackenzie, à l'exception de Vivienne la première fille, dans un ordre chronologique mais qui n'est pas lié au place des membres dans la fratrie et le dernier tome prend comme personnage principal un homme proche du héros de Tempting the Laird.
De tout ça j'ai lu le tome 3, Hard-Hearted Highlander, le tome 4 Devil in Tartan et j'ai eu la chance de lire le petit dernier en avance Seduced by a Scot. Ce que je peux vous dire, c'est que si l'histoire des parents n'est pas forcément à lire en premier, puisqu'il y a un vrai bond en avant dans le temps entre ce tome là et Sinful Scottish Laird, le tome 2, les autres se suivent et c'est plus agréable pour comprendre tous les liens entre les personnages. Moi qui n'ait pas encore lu le tome 5 - ça va venir - j'ai trouvé qu'il me manquait des éléments pour apprécier à fond le tome 6.
Si j'ai donc un conseil, c'est de lire les tomes 2 à 6 dans l'ordre. Après, pas de panique, on comprend les histoires malgré tout!
Dans Hard-Hearted Highlander, l'histoire commence en 1750 à Balhaire dans les Highlands. Bien que la famille Mackenzie soit restée neutre pendant la révolte jacobite qui oppose une partie des Highlands à la couronne britannique, Rabbie Mackenzie a beaucoup souffert et perdu pendant la guerre qui s'est soldée par la bataille de Culloden.
L'amour de jeunesse de Rabbie, Seona MacBee a été massacrée avec tout son village par des soldats anglais et l'écossais n'arrive pas à faire son deuil. C'est encore plus difficile lorsque par devoir familial il doit épouser la très jeune et frêle Lady Avaline Kent pour qui il n'éprouve aucune inclination. Épouser une anglaise passe mal d'autant plus que Lady Avaline semble terrifiée par cet homme imposant, peu amène et plus âgé qu'elle. Les sombres pensées de Rabbie sont néanmoins mises à mal par la vivacité d'esprit de Bernadette Holly - ne me demandez pas pourquoi la version française dit Bénédicte - la dame de compagnie de Lady Avaline qui semble avoir tout le caractère qui manque à sa protégée.
De son côté Bernadette cache elle aussi un sombre passé qui a ruiné toute chance d'un futur heureux. Bien décidée à faire en sorte qu'Avaline soit heureuse, elle met en place un plan: faire en sorte que Rabbie donne à Avaline les raisons suffisantes pour interrompre les fiançailles sans ruiner sa réputation. Mais le plan s'avère plus compliqué à mettre en place à mesure que Rabbie Mackenzie devient de plus en plus attirant et est attiré par Bernadette.
J'ai beaucoup aimé le côté sombre de cette romance. Les deux héros, Rabbie et Bernadette, sont deux êtres particulièrement éprouvés par la vie, marqués par des évènements traumatisants. Si Rabbie est perclus de culpabilité - Seona est morte tandis qu'il était en Norvège - il est aussi partagé par la responsabilité envers sa famille. C'est un personnage rude mais que j'ai beaucoup apprécié. Rabbie a beaucoup de profondeur et même s'il a l'air très sombre, il aboie plus qu'il ne mord.
De son côté Bernadette est très très attachante! Son histoire est sans doute encore plus sombre que celle de Rabbie mais contrairement à lui, elle a un certain rebond. C'est quelqu'un de très vif et intelligent qui n'est pas dénuée d'humour.
Le personnage de Bernadette est également mis en valeur quand on compare avec Lady Avaline. Elle n'est pas méchante, juste jeune et pas très futée. On comprend qu'elle soit intimidée par Rabbie mais la terreur qu'il lui fait ressentir est largement exagérée, Rabbie n'est pas un monstre. Ce qui est très drôle c'est qu'elle va s'éprendre d'Aulay, le frère aîné de Rabbie qui a tout du beau pirate - il est vrai qu'Aulay est apparemment le plus beau de la fratrie. C'était très marrant de voir Avaline tout faire pour se faire remarquer par Aulay alors que lui n'y voit rien du tout!
L'attirance entre eux est très bien rendue et les dialogues sont vifs et pertinents. Sans rien révéler de l'histoire de Bernadette, on comprend vite que Rabbie n'est pas son premier amour. C'est sans doute lié à mon âge mais j'aime de plus en plus les héroïnes qui ont passé un certain âge et qui ont de l'expérience, soit parce qu'elles ont eu des amants, soit parce qu'elles sont veuves. C'est admis qu'un héros ait déjà eu des femmes dans sa vie mais plus rarement une héroïne. J'ai, j'imagine, plus de mal à m'identifier à une jeune femme de 16 ou 18 ans.
VF publiée dans la collection Victoria |
De plus, Hard-hearted highlander évoque pas mal de sujets difficiles que je trouve à la fois audacieux et intéressants à aborder. Je préfère prévenir, si vous êtes sensibles au sujet des enfants, de l'adoption et/ou des questions de fertilité, ce sont ces sujets qu'abordent le roman. Je sais que pour certain·e·s d'entre vous ça peut être un sujet sensible, donc je ne voudrais pas que ce Highlander soit une cause de détresse.
En tout cas, le sujet est abordé avec plein de tact et de sensibilité et j'aime beaucoup la façon que Julia London a eu de résoudre l'intrigue de ce point de vue là. C'est optimiste sans être béa.
Ce roman est mon premier Mackenzie donc c'est là que j'ai rencontré les personnages. Les parents sont un peu effacés mais on sent encore l'amour entre eux, même après autant d'années. Je n'ai pas gardé beaucoup de souvenirs des frères et sœurs aîné·e·s d'Aulay et de Rabbie, il faut dire qu'ils ne sont pas très présents dans ce roman. Aulay lui a déjà pas mal de profondeur et c'est exploité davantage dans le tome suivant dont on va reparler bientôt. Celle que j'ai adoré en revanche c'est la petite sœur Catriona. J'adore sa franchise, sa vitalité et sa joie de vivre. J'ai hâte de lire son histoire dans Tempting the Laird.
Hard-Hearted Highlander était une très bonne première incursion dans l'univers des Mackenzie et de Julia London. Il ne fera pas parti de ma keeper shelf mais il était très sympa à lire.
Rendez-vous dans quelques jours pour la chronique sur Devil in Tartan, l'histoire de Aulay et de Lottie Livingstone.
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