Présentation de l'éditeur:
C’est par le plus grand des hasards qu’Hercule Poirot se
trouve à bord de l’Orient-Express, ce train de luxe qui traverse
l’Europe. Alors qu’il est bloqué par la neige au cœur de la Yougoslavie,
on découvre, dans l’une des voitures, le corps d’un Américain
sauvagement assassiné à coups de couteau. Le meurtrier se cache
forcément parmi les voyageurs… Mais qui de la princesse russe, de
l’Américaine fantasque, de ce couple de Hongrois distingués, de ce
colonel de retour des Indes ou même du propre secrétaire de la victime a
bien pu commettre pareil crime ? L’enquête commence, elle sera l’une
des plus difficiles et des plus délicates pour notre célèbre détective
belge.
Ce roman, publié en 1934, est sans aucun doute l'un des plus connus d'Agatha Christie et le Hercule Poirot le plus lu. Un meurtre en huit-clos comme les affectionne Dame Agatha, et plus particulièrement un meurtre dans un train comme Le train bleu écrit six ans avant Le crime de l'Orient-express. Ce qui fait ici la particularité du roman c'est que contrairement au Train bleu où les passagers se retrouvent tous dans la même villa après les faits, ici, ils sont coincés par la neige en plein milieu de la Yougoslavie.
Le roman est donc divisé en plusieurs parties: le meurtre, les interrogatoires et la résolution de l'énigme, une coupure en trois actes qui donne l'impression d'assister à une pièce de théâtre. Pas étonnant dès lors, de voir que Le crime de l'Orient-Express est l'un des romans d'Agatha Christie les plus adaptés au cinéma et à la télévision, la structure même du roman se prêtant admirablement à une adaptation via le média cinématographique.
C'est également une enquête très particulière dans le sens où finalement les indices matériels sont très secondaires par rapport aux témoignages. L'ensemble de l'intrigue est très fine, il s'agit de déceler le moindre mensonge, la moindre inexactitude dans les propos tenus par les interlocuteurs de Poirot. La qualité de la narration est donc véritablement importante dans ce roman car c'est par le discours et le discours seul que la solution de l'énigme pourra être dévoilée. C'est donc un très joli hommage à l'importance de la parole que nous offre l'écrivaine dans ce roman célèbre.
Il y a, dans Le crime de l'Orient-Express, une galerie de personnages comme seuls Dickens et Agatha Christie savent les produire. En ouvrant le roman vous savez que vous êtes dans un Agatha. La description des anglais et des américains si typique de la romancière, le comportement de ces gens et les réactions d'Hercule Poirot sont du très bon Agatha Christie. Même si les personnages sont nombreux, le plan du train et leur personnalité si différentes et tranchées font que chacun peut être identifié très rapidement. Comment ne pas imaginer dès lors, l'américaine qui parle trop fort, le couple d'aristocrates hongrois, la princesse russe, la jeune anglaise fermée et le colonel de retour des Indes, l'infirmière suédoise, l'italien ou le commerçant américain, sans compter les domestiques et autres secrétaires? Ces personnages prennent vie avec beaucoup de facilité et sans aucun effort de la part du lecteur. Tout ce dont on a besoin de savoir est couché sur papier.
Je connaissais déjà Le crime de l'Orient-express, ce n'est pas ma première lecture. J'ai donc cherché à déceler les petites inexactitudes qui mettent Poirot sur la voie et si certaines sont finalement faciles à identifier, d'autres restent tout de même obscures même lorsque l'on connait la solution de l'énigme. Il y a évidemment certains faits que souligne particulièrement Poirot qui peuvent nous mettre sur la voie, d'autres éléments que l'on peut deviner si l'on connait un peu l'époque dont parle le roman mais pour le reste...
J'ai vraiment aimé cette partie centrale qui compose le roman: les interrogatoires. L'ordre dans lequel les faits passer Poirot n'est jamais anodin et on essaye tant bien que mal de suivre son raisonnement. Il y a ici un autre élément très intéressant: la personnalité de la victime. En découvrant qui était vraiment la victime, Hercule Poirot pourra comprendre ce meurtre. Les éléments se composent et s'emboîtent les uns dans les autres pour faire toute la lumière sur une affaire tragique.
Comme je le disais il a été adapté au cinéma et à la télévision de nombreuses fois. On compte notamment une adaptation en 1974 avec Albert Finley et une autre en 2004 avec Alfred Molina. J'aimerai cependant attirer votre attention sur l'adaptation de 2010 avec David Suchet. Elle est à mon avis un parfait exemple de ce que peut être une bonne adaptation. Tout en respectant le texte original, David Suchet y ajoute une dimension psychologique qui donne de la profondeur à Poirot en explorant notamment le catholicisme du détective et le poids de la décision finale à prendre. Il y a plus d'emphase sur ces derniers points, largement passés sous silence dans le roman mais je trouve l'idée très bonne. Cela donne plus de densité à la fois à l'intrigue mais aussi aux personnages et à leurs décisions. La réalisation est léchée mais très sombre ce qui contribue à instaurer un climat assez noir mais bienvenu. David Suchet joue également un Poirot plus sobre, plus loin de la caricature habituelle tout en restant le Hercule que le spectateur connait. Des partis-pris de réalisation que je salue, ce Crime de l'Orient-Express sait se démarquer de ces prédécesseurs.
De facture finalement très simple, en trois actes, Agatha Christie arrive à produire l'un de ses meilleurs romans, un de ceux qui font le plus mouche et nous surprennent par la désignation du meurtrier. Si vous ne l'avez jamais lu il est grand temps de le découvrir.
Ce roman, publié en 1934, est sans aucun doute l'un des plus connus d'Agatha Christie et le Hercule Poirot le plus lu. Un meurtre en huit-clos comme les affectionne Dame Agatha, et plus particulièrement un meurtre dans un train comme Le train bleu écrit six ans avant Le crime de l'Orient-express. Ce qui fait ici la particularité du roman c'est que contrairement au Train bleu où les passagers se retrouvent tous dans la même villa après les faits, ici, ils sont coincés par la neige en plein milieu de la Yougoslavie.
Le roman est donc divisé en plusieurs parties: le meurtre, les interrogatoires et la résolution de l'énigme, une coupure en trois actes qui donne l'impression d'assister à une pièce de théâtre. Pas étonnant dès lors, de voir que Le crime de l'Orient-Express est l'un des romans d'Agatha Christie les plus adaptés au cinéma et à la télévision, la structure même du roman se prêtant admirablement à une adaptation via le média cinématographique.
C'est également une enquête très particulière dans le sens où finalement les indices matériels sont très secondaires par rapport aux témoignages. L'ensemble de l'intrigue est très fine, il s'agit de déceler le moindre mensonge, la moindre inexactitude dans les propos tenus par les interlocuteurs de Poirot. La qualité de la narration est donc véritablement importante dans ce roman car c'est par le discours et le discours seul que la solution de l'énigme pourra être dévoilée. C'est donc un très joli hommage à l'importance de la parole que nous offre l'écrivaine dans ce roman célèbre.
Il y a, dans Le crime de l'Orient-Express, une galerie de personnages comme seuls Dickens et Agatha Christie savent les produire. En ouvrant le roman vous savez que vous êtes dans un Agatha. La description des anglais et des américains si typique de la romancière, le comportement de ces gens et les réactions d'Hercule Poirot sont du très bon Agatha Christie. Même si les personnages sont nombreux, le plan du train et leur personnalité si différentes et tranchées font que chacun peut être identifié très rapidement. Comment ne pas imaginer dès lors, l'américaine qui parle trop fort, le couple d'aristocrates hongrois, la princesse russe, la jeune anglaise fermée et le colonel de retour des Indes, l'infirmière suédoise, l'italien ou le commerçant américain, sans compter les domestiques et autres secrétaires? Ces personnages prennent vie avec beaucoup de facilité et sans aucun effort de la part du lecteur. Tout ce dont on a besoin de savoir est couché sur papier.
Je connaissais déjà Le crime de l'Orient-express, ce n'est pas ma première lecture. J'ai donc cherché à déceler les petites inexactitudes qui mettent Poirot sur la voie et si certaines sont finalement faciles à identifier, d'autres restent tout de même obscures même lorsque l'on connait la solution de l'énigme. Il y a évidemment certains faits que souligne particulièrement Poirot qui peuvent nous mettre sur la voie, d'autres éléments que l'on peut deviner si l'on connait un peu l'époque dont parle le roman mais pour le reste...
J'ai vraiment aimé cette partie centrale qui compose le roman: les interrogatoires. L'ordre dans lequel les faits passer Poirot n'est jamais anodin et on essaye tant bien que mal de suivre son raisonnement. Il y a ici un autre élément très intéressant: la personnalité de la victime. En découvrant qui était vraiment la victime, Hercule Poirot pourra comprendre ce meurtre. Les éléments se composent et s'emboîtent les uns dans les autres pour faire toute la lumière sur une affaire tragique.
Comme je le disais il a été adapté au cinéma et à la télévision de nombreuses fois. On compte notamment une adaptation en 1974 avec Albert Finley et une autre en 2004 avec Alfred Molina. J'aimerai cependant attirer votre attention sur l'adaptation de 2010 avec David Suchet. Elle est à mon avis un parfait exemple de ce que peut être une bonne adaptation. Tout en respectant le texte original, David Suchet y ajoute une dimension psychologique qui donne de la profondeur à Poirot en explorant notamment le catholicisme du détective et le poids de la décision finale à prendre. Il y a plus d'emphase sur ces derniers points, largement passés sous silence dans le roman mais je trouve l'idée très bonne. Cela donne plus de densité à la fois à l'intrigue mais aussi aux personnages et à leurs décisions. La réalisation est léchée mais très sombre ce qui contribue à instaurer un climat assez noir mais bienvenu. David Suchet joue également un Poirot plus sobre, plus loin de la caricature habituelle tout en restant le Hercule que le spectateur connait. Des partis-pris de réalisation que je salue, ce Crime de l'Orient-Express sait se démarquer de ces prédécesseurs.
De facture finalement très simple, en trois actes, Agatha Christie arrive à produire l'un de ses meilleurs romans, un de ceux qui font le plus mouche et nous surprennent par la désignation du meurtrier. Si vous ne l'avez jamais lu il est grand temps de le découvrir.
4 commentaires:
Je pense que c'est mon préféré de l'auteur avec Le meurtre de Roger Acroyd, que j'ai lu à l'âge de 13 ans et qui m'avait vraiment plut et surprise! par contre je n'aime pas beaucoup ces nouvelles couvertures...
C'est vrai que ce sont deux romans très marquants de l'auteure. Pour les avoir eu en mains, les nouveaux romans sont vraiment très agréables à lire et les couvertures ont un côté cinglant et britannique que j'aime beaucoup en fait.
Tu m'as donné envie de le lire !!
Je suis une vile tentatrice je sais!
Enregistrer un commentaire