Présentation de l'éditeur: Birmingham, États-Unis. Ex-Miss Alabama, Maggie Fortenberry a pris une
grande décision : elle va mettre fin à ses jours. Elle n'est ni malade
ni déprimée, son travail dans une petite agence immobilière est plutôt
agréable, mais elle a trouvé malgré tout seize bonnes raisons d'en
finir, la principale étant peut-être que, à 60 ans, elle pense avoir
connu le meilleur de la vie.
Maggie a donc arrêté la date de sa mort et se consacre désormais en toute discrétion à en régler les détails.
Or, peu de temps avant de passer à l'acte, Maggie est invitée par une collègue, Brenda, à un spectacle de derviches tourneurs. La représentation étant dans moins d'une semaine, elle décide, pour faire plaisir à Brenda, de retarder l'ultime échéance.
Elle est alors loin de se douter combien les jours à venir vont être riches en secrets dévoilés et en événements imprévus, lesquels vont lui montrer que l'existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu'elle ne le croyait.
C'était la grande news du moment, le grand cirque intérieur: l'arrivée dans nos librairies le 5 mai prochain du dernier roman de Fannie Flagg, Miss Alabama et ses petits secrets. Comme beaucoup d'entre vous j'en suis sûre, la nouvelle a causé un choc aussi bien que le ravissement le plus complet. Si vous ne connaissez pas encore Fannie Flagg et son célébrissime Beignets de tomates vertes, je ne peux que vous encourager à le lire. C'est un roman doudou comme je les aime: Le Sud des États-Unis, une fratrie et ses valeurs ajoutées, un rien turbulente, des personnages très attachants et des recettes d'Alabama (si si c'est vrai), vous ne pourrez pas être déçu. En plus, bandes de veinards, il y a même un film!
Mais revenons à nos moutons. Miss Alabama et ses petits secrets est sorti en 2010 aux États-Unis. L'auteure ne quitte pas son Sud adoré et nous explorons les quartiers de Birmingham car cette ancienne Miss Alabama est à présent agente immobilier dans sa ville natale. Maggie a la soixantaine, est encore magnifique mais n'a rien vraiment accompli dans sa vie. Sans dire qu'elle a raté sa carrière, elle doit surtout sa reconversion à Hazel, la naine pétulante qui fonda l'agence immobilière des années auparavant. Mais voila, à présent Maggie est seule. Son amie Hazel est morte, l'agence décline, Maggie n'a pas d'homme dans sa vie, pas d'enfants, plus de famille pour tout dire, elle se sent bien désœuvrée et n'a plus de projet. Dès lors, pourquoi continuer à vivre une routine amère? C'est donc sereine qu'elle planifie son suicide - qu'elle compte maquiller en disparition - méticuleusement. C'était sans compter sur Brenda, sa collègue et amie, une petite bonne femme noire à perruque, candidate à la mairie de Birmingham. Pour lui faire plaisir, Maggie décide de repousser son suicide, une décision qui va se révéler plus étonnante que prévue.
Je ne sais pas trop comment vous parler de ce roman finalement parce que je ne voudrais pas décourager les fans de Fannie Flagg mais je ne veux pas non plus faire un éloge dithyrambique d'un roman que j'ai bien aimé mais sans plus. Dilemme, dilemme. Avouez que c'est plus grand dilemme que celui de Chimène et Rodrigue!
Je pense que j'attendais tellement de Miss Alabama que j'ai été fatalement déçue. C'est le problème après un excellent livre, on attend tellement du suivant que la déception est un risque à prendre. Miss Alabama n'est pas un mauvais livre loin de là, c'est simplement qu'il manque ce petit ingrédient magique qui a fait des Beignets de tomates vertes un roman inoubliable.
J'ai beaucoup aimé les personnages d'Hazel et Brenda même si j'ai trouvé dommage qu'ils soient relégué au second plan. Hazel est un vrai personnage à la Flagg: c'est une naine mais qui ne se laisse jamais démonter par la vie ou sa petite taille. Après tout, lorsqu'on la voit on ne l'oublie pas, elle est intelligente et enthousiaste, du coup pourquoi s'en faire? C'est une petite perle de sucre comme on les adore chez cette auteure. Malheureusement elle n'apparait que par flashback ou évocation des personnages ce qui la rend trop rare à mon goût. Cela dit, le procédé est intéressant car on ressent un vrai manque, à la façon de Maggie. Quant à Brenda, je l'adore, elle me fait penser au personnage de la couleur des sentiments ou des suprêmes. J'aurai vraiment adoré qu'elle soit l'héroïne car elle a beaucoup de saveur. Entre son combat pour l'égalité des gens, la mairie et sa lutte contre ses kilos en trop, Brenda est aussi un personnage Flaggien adorable.
Barbs, la vilaine du roman est une affreuse harpie qu'on a envie d'étrangler. Après un mari violent, c'est au tour d'une femme sans scrupule de faire l'objet de l'ire de l'auteure. C'est une bonne femme absolument effroyable qui nous est dépeint! Positivement affreuse mais on y croit, le personnage sonne vrai. Pas de rire narcissique, pas de pose, juste de la méchanceté et de la malhonnêteté en boîte.
J'ai beaucoup aimé aussi la description de Birmingham. On sent que l'auteure aime cette ville et la connait bien. On navigue ainsi entre les différents quartiers, anciennement quartiers blancs et noirs, et surtout "la colline", là où se trouve les demeures les plus prestigieuses. Miss Alabama explore aussi les problèmes sociaux qu'a traversé la ville, notamment ceux liés aux mouvements pour les droits civiques. Cette histoire de la ville est vue à travers les expériences des différents protagonistes et même si ce n'est pas poussé au point de La couleur des sentiments, ce n'est pas non plus le propos.
Ce qui m'a le plus dérangée finalement, c'est l'héroïne...Maggie est parfaite dans son genre. Toujours très élégante, elle est calme, posée, elle a du charme en plus d'être belle et surtout tout est parfaitement en ordre dans sa vie. Elle organise son suicide comme d'autres une soirée avec monsieur l'Ambassadeur. Elle ne doit laisser aucune dette, aucun vêtement qui ne soit pas donné à qui de droit etc. L'ensemble est fatigant. Je comprends le personnage mais je ne m'y attache pas du tout. J'ai ressenti le tout comme assez froid, dénué de sentiments. Ce que j'aimais dans Les beignets de tomates vertes c'était justement la vie qui battait dans les personnages et leur histoire alors qu'ici Maggie est tellement concentrée sur son suicide que le récit devient plat. J'ai eu du mal à m'intéresser à l'intrigue principale du coup et j'ai trouvé quelques ressorts un peu prévisibles.
Je suis triste de ne pas avoir accroché avec Maggie, parce que j'étais prête à adorer ce roman et à en faire un coup de cœur absolu. Ne croyez pas que c'est un roman raté, c'est un très bon moment de lecture mais on passe à côté du chef-d’œuvre des tomates vertes. Je vais aller me consoler avec le film tient!
Maggie a donc arrêté la date de sa mort et se consacre désormais en toute discrétion à en régler les détails.
Or, peu de temps avant de passer à l'acte, Maggie est invitée par une collègue, Brenda, à un spectacle de derviches tourneurs. La représentation étant dans moins d'une semaine, elle décide, pour faire plaisir à Brenda, de retarder l'ultime échéance.
Elle est alors loin de se douter combien les jours à venir vont être riches en secrets dévoilés et en événements imprévus, lesquels vont lui montrer que l'existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu'elle ne le croyait.
C'était la grande news du moment, le grand cirque intérieur: l'arrivée dans nos librairies le 5 mai prochain du dernier roman de Fannie Flagg, Miss Alabama et ses petits secrets. Comme beaucoup d'entre vous j'en suis sûre, la nouvelle a causé un choc aussi bien que le ravissement le plus complet. Si vous ne connaissez pas encore Fannie Flagg et son célébrissime Beignets de tomates vertes, je ne peux que vous encourager à le lire. C'est un roman doudou comme je les aime: Le Sud des États-Unis, une fratrie et ses valeurs ajoutées, un rien turbulente, des personnages très attachants et des recettes d'Alabama (si si c'est vrai), vous ne pourrez pas être déçu. En plus, bandes de veinards, il y a même un film!
Mais revenons à nos moutons. Miss Alabama et ses petits secrets est sorti en 2010 aux États-Unis. L'auteure ne quitte pas son Sud adoré et nous explorons les quartiers de Birmingham car cette ancienne Miss Alabama est à présent agente immobilier dans sa ville natale. Maggie a la soixantaine, est encore magnifique mais n'a rien vraiment accompli dans sa vie. Sans dire qu'elle a raté sa carrière, elle doit surtout sa reconversion à Hazel, la naine pétulante qui fonda l'agence immobilière des années auparavant. Mais voila, à présent Maggie est seule. Son amie Hazel est morte, l'agence décline, Maggie n'a pas d'homme dans sa vie, pas d'enfants, plus de famille pour tout dire, elle se sent bien désœuvrée et n'a plus de projet. Dès lors, pourquoi continuer à vivre une routine amère? C'est donc sereine qu'elle planifie son suicide - qu'elle compte maquiller en disparition - méticuleusement. C'était sans compter sur Brenda, sa collègue et amie, une petite bonne femme noire à perruque, candidate à la mairie de Birmingham. Pour lui faire plaisir, Maggie décide de repousser son suicide, une décision qui va se révéler plus étonnante que prévue.
Je ne sais pas trop comment vous parler de ce roman finalement parce que je ne voudrais pas décourager les fans de Fannie Flagg mais je ne veux pas non plus faire un éloge dithyrambique d'un roman que j'ai bien aimé mais sans plus. Dilemme, dilemme. Avouez que c'est plus grand dilemme que celui de Chimène et Rodrigue!
Je pense que j'attendais tellement de Miss Alabama que j'ai été fatalement déçue. C'est le problème après un excellent livre, on attend tellement du suivant que la déception est un risque à prendre. Miss Alabama n'est pas un mauvais livre loin de là, c'est simplement qu'il manque ce petit ingrédient magique qui a fait des Beignets de tomates vertes un roman inoubliable.
J'ai beaucoup aimé les personnages d'Hazel et Brenda même si j'ai trouvé dommage qu'ils soient relégué au second plan. Hazel est un vrai personnage à la Flagg: c'est une naine mais qui ne se laisse jamais démonter par la vie ou sa petite taille. Après tout, lorsqu'on la voit on ne l'oublie pas, elle est intelligente et enthousiaste, du coup pourquoi s'en faire? C'est une petite perle de sucre comme on les adore chez cette auteure. Malheureusement elle n'apparait que par flashback ou évocation des personnages ce qui la rend trop rare à mon goût. Cela dit, le procédé est intéressant car on ressent un vrai manque, à la façon de Maggie. Quant à Brenda, je l'adore, elle me fait penser au personnage de la couleur des sentiments ou des suprêmes. J'aurai vraiment adoré qu'elle soit l'héroïne car elle a beaucoup de saveur. Entre son combat pour l'égalité des gens, la mairie et sa lutte contre ses kilos en trop, Brenda est aussi un personnage Flaggien adorable.
Barbs, la vilaine du roman est une affreuse harpie qu'on a envie d'étrangler. Après un mari violent, c'est au tour d'une femme sans scrupule de faire l'objet de l'ire de l'auteure. C'est une bonne femme absolument effroyable qui nous est dépeint! Positivement affreuse mais on y croit, le personnage sonne vrai. Pas de rire narcissique, pas de pose, juste de la méchanceté et de la malhonnêteté en boîte.
J'ai beaucoup aimé aussi la description de Birmingham. On sent que l'auteure aime cette ville et la connait bien. On navigue ainsi entre les différents quartiers, anciennement quartiers blancs et noirs, et surtout "la colline", là où se trouve les demeures les plus prestigieuses. Miss Alabama explore aussi les problèmes sociaux qu'a traversé la ville, notamment ceux liés aux mouvements pour les droits civiques. Cette histoire de la ville est vue à travers les expériences des différents protagonistes et même si ce n'est pas poussé au point de La couleur des sentiments, ce n'est pas non plus le propos.
Ce qui m'a le plus dérangée finalement, c'est l'héroïne...Maggie est parfaite dans son genre. Toujours très élégante, elle est calme, posée, elle a du charme en plus d'être belle et surtout tout est parfaitement en ordre dans sa vie. Elle organise son suicide comme d'autres une soirée avec monsieur l'Ambassadeur. Elle ne doit laisser aucune dette, aucun vêtement qui ne soit pas donné à qui de droit etc. L'ensemble est fatigant. Je comprends le personnage mais je ne m'y attache pas du tout. J'ai ressenti le tout comme assez froid, dénué de sentiments. Ce que j'aimais dans Les beignets de tomates vertes c'était justement la vie qui battait dans les personnages et leur histoire alors qu'ici Maggie est tellement concentrée sur son suicide que le récit devient plat. J'ai eu du mal à m'intéresser à l'intrigue principale du coup et j'ai trouvé quelques ressorts un peu prévisibles.
Je suis triste de ne pas avoir accroché avec Maggie, parce que j'étais prête à adorer ce roman et à en faire un coup de cœur absolu. Ne croyez pas que c'est un roman raté, c'est un très bon moment de lecture mais on passe à côté du chef-d’œuvre des tomates vertes. Je vais aller me consoler avec le film tient!