Présentation de l'éditeur: Rome, sa dolce vita, son Capitole, ses foules de pèlerins, ses hordes de touristes. Sa pluie battante, ses sombres ruelles, ses labyrinthes souterrains et ses meurtriers insaisissables.
Marcus est un homme sans passé. Sa spécialité : analyser les scènes de crime pour déceler le mal partout où il se terre. Il y a un an, il a été grièvement blessé et a perdu la mémoire. Aujourd’hui, il est le seul à pouvoir élucider la disparition d’une jeune étudiante kidnappée.
Sandra est enquêtrice photo pour la police scientifique. Elle aussi recueille les indices sur les lieux où la vie a dérapé. Il y a un an, son mari est tombé du haut d’un immeuble désaffecté. Elle n’a jamais cru à un accident.
Leurs routes se croisent dans une église, devant un tableau du Caravage. Elles les mèneront à choisir entre la vengeance et le pardon, dans une ville qui bruisse encore de mille ans de crimes chuchotés au cœur du Vatican. À la frontière de la lumière et des ténèbres.
J'aime beaucoup les polars noirs. Je n'ai pas peur de lire des romans bien noirs et bien glauques et je ne fais pas la difficile sur les sujets abordés. J'avais dévoré en deux jours le précédent roman de l'auteur Le Chuchoteur qui parlait de petites filles assassinées et dont on n'avait retrouvé que le petit bras gauche dans cinq petites fosses. Le roman était difficile à lâcher, les rebondissements se suivaient et j'ai été plusieurs fois bluffée. Je l'ai d'ailleurs relu après avoir fini le Tribunal des âmes et même en connaissant déjà l'histoire je me suis de nouveau laissée prendre au piège.
Le Tribunal des âmes est moins glauque que le Chuchoteur puisque ce ne sont pas des enfants qu'il implique. En revanche il est tout aussi captivant. L'intrigue est une sorte de puzzle composé de différents récits et de différents personnages qui s'entrecroisent et dont le lecteur ne comprend pas toutes les ficelles. Jusqu'au dernier moment, il est extrêmement difficile de savoir qui est qui et pour qui ou quoi ils agissent. Je suis rarement "bluffée" ou surprise dans un roman policier, en règle générale je trouve (quand l'auteur nous en laisse la possibilité) qui est le coupable mais ici je dois admettre que tout était embrouillé jusqu'à la fin. Si certaines choses m'ont laissées perplexe, j'admets volontiers que je n'avais pas vu venir certains retournements de situations.
On retrouve dans le Tribunal des âmes des caractéristiques communes dans la narration et l'intrigue avec Le Chuchoteur sans pour autant que cela soit gênant. Comme dans son premier roman, Donato Carrisi met en scène des meurtriers dont l'ambition est de révéler aux autres des crimes commis et restés impunis. Cependant cela ne prend pas tout à fait la même forme et si on assiste Marcus et Sandra dans ce jeu de piste macabre, nous avons affaire ici à deux individus paumés et pas à une équipe d'enquêteurs. Du coup la dynamique est différente, les motivations des personnages aussi de sorte que la comparaison reste subtile et bien maîtrisée.
Marcus est un personnage intéressant puisqu'il ne sait pas qui il est. Il est amnésique et n'a aucun souvenir de son passé à part la vision d'un homme lui logeant une balle dans la tête. Il se cherche en même temps qu'il tente de résoudre des énigmes sur des crimes non élucidés ou mal élucidés. Sandra quant à elle, agent de police technique milanaise, commence à sortir du deuil et se pose des questions sur la mort de son mari. Les deux personnages sont finalement très semblables, ils cherchent sans vraiment comprendre pourquoi ni comment ils en sont arrivés là. Les personnages sont travaillés, complexes, humains, très intéressants car ils ne sont pas toujours là où on les attend. Il y a beaucoup de questions sur l'identité: qui nous sommes? Pourquoi agissons-nous ainsi? Sommes-nous prêts à avancer? Ces questions ne se posent pas qu'aux deux personnages principaux mais à tous ceux qui croisent leur chemin.
Le roman pose également la question de la rédemption, du pardon. Ethiquement et moralement il s'agit de deux questions extrêmement délicates et l'auteur laisse finalement le choix au lecteur de voir le bien ou le mal ou "le bien par le mal", un thème que l'on retrouve déjà dans Le Chuchoteur. J'aime beaucoup ce qu'il en fait, il n'y a pas de grandes leçons de morale, juste des comportements humains qu'il nous laisse apprécier individuellement à la lecture.
On retrouve dans le Tribunal des âmes des caractéristiques communes dans la narration et l'intrigue avec Le Chuchoteur sans pour autant que cela soit gênant. Comme dans son premier roman, Donato Carrisi met en scène des meurtriers dont l'ambition est de révéler aux autres des crimes commis et restés impunis. Cependant cela ne prend pas tout à fait la même forme et si on assiste Marcus et Sandra dans ce jeu de piste macabre, nous avons affaire ici à deux individus paumés et pas à une équipe d'enquêteurs. Du coup la dynamique est différente, les motivations des personnages aussi de sorte que la comparaison reste subtile et bien maîtrisée.
Marcus est un personnage intéressant puisqu'il ne sait pas qui il est. Il est amnésique et n'a aucun souvenir de son passé à part la vision d'un homme lui logeant une balle dans la tête. Il se cherche en même temps qu'il tente de résoudre des énigmes sur des crimes non élucidés ou mal élucidés. Sandra quant à elle, agent de police technique milanaise, commence à sortir du deuil et se pose des questions sur la mort de son mari. Les deux personnages sont finalement très semblables, ils cherchent sans vraiment comprendre pourquoi ni comment ils en sont arrivés là. Les personnages sont travaillés, complexes, humains, très intéressants car ils ne sont pas toujours là où on les attend. Il y a beaucoup de questions sur l'identité: qui nous sommes? Pourquoi agissons-nous ainsi? Sommes-nous prêts à avancer? Ces questions ne se posent pas qu'aux deux personnages principaux mais à tous ceux qui croisent leur chemin.
Spoiler:
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J'apprécie toujours autant le travail de Donato Carrisi sur son intrigue. On sent le criminologue en lui et je trouve vraiment très agréable le tout petit dossier à la fin du roman sur les cas dont il s'est inspiré. J'aime bien savoir (même si au fond c'est glauque) qu'il se base sur des faits réels et qu'il y a une cohérence dans l'intrigue. J'aime aussi avoir le sentiment d'être avec une vraie police pas bling-bling façon CSI et un roman "réaliste" pas de courses poursuites (trop) ridicules ou invraisemblables. Même s'il partage des points communs avec Le Chuchoteur, il est aussi très différent mais cela ne m'a pas empêché de le dévorer.
Un roman policier que je recommande aux fans du genre.