lundi 20 juin 2011

La chatte sur un toit brulant - Tennessee Williams




Dans une villa du sud des États-Unis, la famille se réunit pour fêter l'anniversaire du patriarche malade, Big Daddy. Maggie et Brick forment un couple en pleine crise : Brick est déprimé par le suicide de son meilleur ami et se réfugie dans l'alcool. Maggie est frustrée car son époux ne veut plus accomplir son devoir conjugal. Big Mama reproche à Maggie de ne pas avoir d'enfant. Tandis que Gooper et sa femme Maud/Mae (dans ma version elle s'appelle Edith...), heureux parents de 5, bientôt 6, mioches braillard tentent de décrédibiliser encore un peu plus le couple fragile de Brick et Maggie.
J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette pièce de Tennessee Williams.

Alors que Un tramway nommé désir m'a laissé un arrière goût particulièrement amère, j'ai trouvé La chatte sur un toit brûlant particulièrement brillant.

On retrouve comme dans Un tramway nommé désir une violence dans les propos tenus et les personnages. Le grand-père est tout simplement odieux avec sa femme et son fils aîné, Mae/Maud est une horrible garce, Gooper ne vaut pas mieux et Brick est une loque. Au milieu de ce petit monde émerge Maggie, LA chatte sur le toit brûlant qui est d'une passion extrême. Pas besoin d'avoir vu le film pour savoir qu'Elizabeth Taylor correspond parfaitement au rôle. Une véritable tigresse qui cherche désespérément l'amour de son mari.

Le thème du mensonge est toujours prédominant: mensonge dans le couple comme pour Brick et Maggie, mensonge sur les intentions des gens comme pour Mae et Gooper qui veulent récupérer la plantation familiale, mensonge sur l'état de santé du grand-père, mensonge sur Skiper le meilleur ami de Brick. Le mensonge est la toile d'araignée qui tisse la pièce et Tennessee s'évertue à briser tous ces mensonges comme il brise ses personnages. Le thème de l'homosexualité et de la sexualité troublée est aussi prédominant.

L'homosexualité mal vécue qui détruit un couple et les déboires de Brick et Maggie qui ne peut pas avoir d'enfants.

Ce qui laisse un arrière goût dans Un tramway nommé désir est transcendé dans La chatte sur un toit brûlant.

Dès les premières lignes le spectateur est pris dans ce tourbillon. L'action se joue sur scène et en dehors de la scène, les acteurs courent dans tous les coins ce qui ne laisse, jusqu'à la fin, pas un seul instant de répit.
Maggie, la chatte, est un personnage sublime et vraiment fort. J'ai beaucoup aimé la violence du grand-père aussi, un homme dur mais qui tente de sortir Brick de sa léthargie.

J'ai adoré l'humour que met Tennessee Williams dans ses répliques surtout celles de Maggie qui appelle les enfants de Mae et Gooper les "sans-cou". Une image particulièrement drôle.

Cette pièce est un petit bijoux qu'il faut vivre et voir. Maintenant je rêve de voir le film!

2 commentaires:

Maribel a dit…

Je n'ai jamais lu cet auteur. Je commencerai peut-être par celui-ci alors, si je décide de tenter.

Perséphone a dit…

Je te le conseille vraiment Maribel!

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