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Présentation de l'éditeur: Lorsqu’elle a accepté d’aider Katherine Hasting, Felicity n’imaginait pas que les choses tourneraient aussi mal. En effet, si elle a publié sous pseudonyme des propos diffamants au sujet de Ian Lennard dans l’Evening Gazette, c’était uniquement afin d’offrir à son amie un prétexte pour rompre des fiançailles qu’elle ne désirait plus. Mais voilà que le séduisant vicomte l’a démasquée, et il n’apprécie pas du tout d’être la cible de rumeurs qui risquent de le ruiner. Car Ian a besoin d'une épouse au plus vite pour conserver son héritage et, Felicity le comprend avec effroi, il entend bien lui faire jouer ce rôle pour lui faire payer son impertinence…
OH MON DIEU!!! J'ai tellement mais tellement pas aimé cette romance...Il s'agit du tome 3 de la Lord Trilogy mais on peut le lire indépendamment sans aucun problème, les tomes n'ont pas l'air d'être liés. Cela dit, comme vous l'aurez compris, je vous en déconseille très fortement la lecture.
The Dangerous Lord fut une lecture horriblement frustrante. J'avais envie de hurler car à chaque fois qu'un élément narratif s'améliorait un autre partait systématiquement en sucette. Alors je préviens, je vais méchamment spoiler pour vous expliquer pourquoi je trouve que cette romance est une honte.
Ian Lennard, récemment rentré en Angleterre a besoin de se marier rapidement afin de sécuriser son héritage (comme beaucoup de héros de romance vous en conviendrez). De son séjour en Inde, il ramène une réputation assez noire car comme de bien entendu, le ton trouve le moyen de propager des rumeurs sans bien fondé. Personnage assez sombre et réservé, marqué par son passé, ce n'est pas un homme facile d'accès. Sa personnalité, associée aux rumeurs qui parcourent le ton, font que trouver une femme n'est pas une chose aisée pour le Lord. Il finit par jeter son dévolu sur la jeune Katherine Hastings. Ce n'est clairement pas un mariage d'amour, Katherine est jeune et assez fade mais elle est gentille et Ian pense qu'elle tiendra bien son rôle et qu'ils s'entendront bien, raison ma foi suffisante pour un mariage aristocratique au XIXe siècle. Sauf que...il découvre dans l'Evening gazette, qu'un de ses secrets vient d'être révélé et de façon complètement fausse aussi, mettant de fait en péril ses fiançailles avec Katherine Hastings. On l'accuse d'entretenir une maîtresse, ce qui n'est pas très engageant on admet. Ian Lennard entre dans une rage folle car non seulement l'information est fausse mais en plus, elle menace la réputation d'une femme qu'il essaye de protéger.
Comme notre Lord n'est pas le dernier des idiots, il découvre assez rapidement qui se cache derrière cet article, à savoir Félicity, une jeune femme qui déguise son identité pour publier des chroniques mondaines dans l'Evening Gazette.
Parlons un peu de Felicity. Sur le papier, j'ai tout pour aimer le personnage: elle déguise son identité, s'infiltre dans plein de soirée mondaine pour en tirer des potins, à la façon de Lady Truelove de Laura Lee Ghurke (promis on en reparle vite!) ou de la chroniqueuse mondaine des Bridgerton de Julia Quinn. Les petits potins mondains, tant qu'ils ne détruisent la vie de personne, ça me va. De plus, Felicity a l'air assez futé pour dénicher des infos et en soit c'est quelque chose qui me plait...sauf que...je n'aime pas du tout le personnage.
Le gros problème de Felicity pour moi, ce sont ses motivations.
Bien que ses méthodes d'investigation laissent un peu à désirer (elle voit quelque chose, en déduit une autre et écrit sans rien vérifier), elle fait ça pour empêcher son amie Katherine d'épouser un homme qu'elle n'aime pas et dont elle a peur. Ça pourrait partir d'un bon sentiment sauf qu'un peu plus tard dans le récit, on apprend que Katherine s'enfuit avec un autre homme, qu'elle aime lui, mais qui n'est pas du tout de sa classe sociale et ça met Felicity en rage. En rage, parce qu'elle estime que son amie Katherine devait épouser quelqu'un de son rang social.
DONC...pour moi c'est horripilant. J'aurais pu comprendre qu'elle fasse ça par pure amitié mais en vrai non, elle agit pour son amie dans ce qu'elle estime ELLE être bon pour Katherine. C'est non seulement très hypocrite mais en plus elle n'hésite pas à salir un homme qui ne lui a rien fait pour arriver à ses fins.
Cela aussi ça m'a agacée, l'innocence de Ian (non pas que je cherche un héros coupable). En tant que lecteur on sait que la rumeur sur Ian est fausse, bien sûr Felicity ne le sait pas et se fie aux apparences mais j'ai eu la désagréable impression d'être du mauvais côté de la barrière, d'être pour Ian alors qu'à ce stade du récit j'aurai dû être du côté de Felicity. Ce déséquilibre m'a beaucoup dérangée.
Il se trouve ensuite que Felicity et Ian, après une première rencontre houleuse, se retrouve à un week-end mondain chez des amis de Ian et là...chose magnifique...les ami-e-s de Ian au grand complet sont persuadés que ce dernier a mal agit envers Felicity. Alors certes, elle leur ment à moitié en leur faisant croire que Ian serait responsable de quelque chose d'impropre envers elle mais les ami-e-s de Ian gobent le tout sans discuter alors même qu'iels connaissent Ian depuis des années et Felicity depuis 30 minutes environs. Là aussi ça m'a mise en colère. En tant que féministe convaincue qui vous rabâche à longueur de post de romances l'importance de ces sujets dans ce genre littéraire (qu'on veut des héros non sexiste, qu'on doit soutenir les femmes qui déclarent avoir été victime etc), ça me fait mal d'être du côté de Ian et de voir que Felicity ment. Ce n'est pas un sujet sur lequel on doit mentir, cela fait trop de tord aux victimes et Felicity n'est pas une victime et je n'ai pas envie d'être du côté de celles et ceux qui disent: "oui mais on ne sait jamais, peut-être qu'elle ment". [Cri de rage qui réveille Cheshire].
Vous comprenez qu'à ce stade j'étais bien en colère...une impression de malaise, une héroïne que je détestais...jusqu'à ce qu'au milieu du roman, je commence à apercevoir une lumière. Félicity se rend compte que ce qu'elle est en train de faire à Ian est cruel et qu'il ne le mérite pas. OUI, OUI! Tu ne détruis pas la réputation d'un homme qui ne t'a rien fait en détruisant ses fiançailles et en incitant ses ami-e-s à le croire coupable d'un truc horrible.
L'espoir quelque peu restauré, j'ai poursuivi ma lecture pour mieux tomber. Certes pas de très haut parce que je n'attendais quand même pas un miracle, faut pas abuser, mais tomber malgré tout parce qu'au moment où Felicity devient responsable et mature, c'est Ian qui déconne. Il se met littéralement à la menacer pour qu'elle l'épouse. Du chantage au mariage qui va durer quasiment jusqu'à la dernière page...l'angoisse absolue! Comment croire une seule seconde à leur histoire sans avoir envie de gerber? Sérieusement? Une héroïne égoïste, moralisatrice, menteuse et manipulatrice et un héros...égoïste, moralisateur, menteur et manipulateur.
Clairement ce roman ne fonctionne pas DU TOUT pour moi. Je suis ressortie de ma lecture extrêmement mal à l'aise et ce n'est pas ce que j'attends d'une romance.
Je vous parlais de Lady Truelove un peu plus haut. Le tome 2 de cette série est basée sur à peu près la même idée, sauf que Laura Lee Ghurke en a tiré une romance EXTREMEMENT choupichou, au point qu'elle est passé dans mon top 10. En comparant les deux, je me suis rendue compte de tout ce que Sabrina Jeffries aurait pu modifier dans son texte pour qu'il soit aussi bon que le Ghurke, surtout que je les ai quasiment lus à la suite donc les détails étaient encore bien frais dans ma mémoire.
Bref...en attendant ma chronique du Ghurke, je vous conseille plutôt de vous pencher sur un bon vieux Bridgerton, ça sera plus sain pour vos nerfs!
2 commentaires:
Je passe très vite sur cette lecture !
Je te confirme, laisse tomber!
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