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Présentation de l'éditeur: Angleterre, 1812
Jason Cavendish, comte de Coventry, essaie discrètement de retrouver sa femme, qu'il a abandonnée dans son manoir à la campagne ; ce qu'il veut, c'est faire annuler cette union. Cependant, il ne se rappelle plus du tout à quoi ressemble la comtesse de Coventry puisqu'il était ivre mort lors de son mariage arrangé et qu'il ne l'a pas
revue depuis...
En revanche, la fascinante Lady Olivia a capturé toute son attention. Arrivée pour passer la saison à Londres, elle est consternée de découvrir… que son époux, Lord Coventry, ne la reconnaît pas. Loin d'elle l'idée d'avouer à ce sombre arrogant qu'elle est sa femme ! Elle décide plutôt de flirter avec lui le soir et de lui faire envoyer des montagnes de factures de couturière le jour…
Peut-être ne le savez vous pas, mais la maison d'édition Charleston qui s'est spécialisée dans la littérature féminine, a décidé de lancer cette année sa collection Diva Romance orientée comme son nom l'indique plus vers la romance pure que vers le roman féminin en général. C'est grâce à eux que j'ai découvert Callie Hutton et sa série des Marriage mart mayhem ou des Infortunes conjugales en français.
Le premier tome de cette série nous raconte l'histoire de Jason et Olivia et l'accroche avait tout pour me plaire. Je trouvais l'idée du mariage de convenance où le mari ne se souvient plus DU TOUT de la tête de sa femme parce qu'il était complètement beurré pendant la célébration plutôt drôle et j'avais hâte de lire les qui pro quo et autres situations rigolotes qui allaient pouvoir suivre.
C'est vrai qu'à la place de Lady Olivia j'aurai été plutôt vexée du comportement de porc - si si je vous jure - de Jason. Il faut dire que le pauvre homme l'épouse pour toucher son héritage sinon papa a prévu une clause pour qu'il soit déshérité.
*comme si le mariage ramenait les héritiers récalcitrants à la raison, ça se saurait*. Obligé d'aller épouser la femme que son défunt père lui a choisi, Jason se présente dans les temps à son mariage dans la demeure familiale mais sans avoir oublié de s'être méthodiquement torché avant.
*comme si le mariage ramenait les héritiers récalcitrants à la raison, ça se saurait*. Obligé d'aller épouser la femme que son défunt père lui a choisi, Jason se présente dans les temps à son mariage dans la demeure familiale mais sans avoir oublié de s'être méthodiquement torché avant.
J'ai beaucoup ri au démarrage de cette romance, c'était tellement bien trouvé et surtout écrit aux petits oignons ce qui a impliqué beaucoup de gloussement de ma part. Evidemment, Jason ne manque pas de s’effondrer sur le premier canapé qui s'est présenté sitôt la cérémonie terminée pour cuver son vin. Le petit matin venu, il décide de rejoindre Londres et de ne plus s'occuper de cette histoire de femme, après tout, maintenant elle a une grande maison à gérer, de quoi se plaint-elle?
C'est sans compter sur Olivia qui n'a pas vraiment envie de moisir à la campagne. Elle décide donc d'accompagner des amis à Londres et puisqu'elle est maintenant la comtesse de Coventry, elle peut bien se permettre une petite vie sociale.
La pression monte d'un cran et entraîne d'incontrôlables gloussements supplémentaires lorsque la "première" rencontre a enfin lieu et qu'Olivia comprend que Jason ne la reconnait absolument pas! S'en suit des scènes délicieuses où Jason tombe amoureux de cette magnifique jeune femme tout en se maudissant pour avoir épousé la femme qu'il a laissé dans la demeure familiale tandis qu'Olivia s'amuse à lui envoyer toutes les factures de ses robes et bijoux en punition.
Malgré tout, ce petit jeu devait bien prendre fin à un moment et c'est lorsque le qui pro quo est levé que les choses se sont gâtées. Si jusque là le récit était parfaitement calibré, witty et précis, donnant juste assez pour nous donner envie de lire et levant le suspense entre les protagonistes au moment voulu, le reste du roman est plutôt décevant.
C'était une bonne idée de ne pas faire durer trop longtemps le qui pro quo puisqu'un fois que Jason s'est rendu compte que la femme qu'il avait épousé était en fait celle qu'il aimait, il lui fallait faire amende honorable et la reconquérir. Malheureusement on assiste à partir de là à un de mes pet peeves en romance à savoir le jeu du chat et de la souris qui dure, qui dure, qui dure.
Olivia, vexée comme une grosse dinde, malgré l'attirance qu'elle éprouve pour son mari, va s'entêter en mode "je vais divorcer, partir en Italie et vivre de peinture et d'eau fraîche" alors que Jason passe des pages et des pages à s'excuser et à s'aplatir comme une limande à ses pieds. Ce n'est tant pas son refus qui me gêne que le simple fait de faire durer les choses sans humour aucun. Les personnages ne se tease pas, ils sont littéralement bloqués. D'un côté lui dit "vous êtes ma femme, nous restons mariés" et elle "je veux divorcer et vivre en Italie" pendant des chapitres entiers! On perd tout l’entrain du début du roman pour s'enliser complètement. J'aurai largement préféré qu'Olivia continu à le faire tourner en bourrique pour lui faire payer son comportement. Cela aurait été plus drôle et Callie Hutton aurait pu continuer à faire évoluer leur relation de façon amusante et ludique pour le lecteur/trice.
J'ai vraiment eu l'impression que passé l'originalité du propos de départ, l'autrice ne savait plus comment se dépêtrer de la situation qu'elle a créé et ni renouveler des rebondissements qui auraient pu être tout à fait réussis et drôles mais qui là s'embourbent et cassent tout le rythme. A partir d'un moment, je ne me sentais plus concernée par les personnages et ils pouvaient bien divorcer je m'en moquais un peu.
The elusive wife est d'autant plus une déception qu'il partait vraiment bien et que le propos d'origine avait tout pour me séduire et me faire passer un excellent moment. Ça ne m'a pas empêchée de lire la suite cela dit parce malgré tout, Callie Hutton a eu de super idées et qu'elle a su me faire glousser dans le métro! Et ça de bon matin c'est déjà une petite victoire.
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