B+
Présentation de l'éditeur: Benjamine des sœurs Essex, Joséphine est la seule à être encore célibataire. Et pour cause ! Celle que les mauvaises langues surnomment « la truie écossaise » en raison de ses formes est persuadée qu’aucun homme ne voudra d’elle. Elle a beau se sangler dans un corset, jamais elle n’aura une silhouette de sylphide, comme Mlle de la Broderie, la ravissante fiancée du comte de Mayne. Lors d’un bal, bouleversée par les insultes d’un goujat, Joséphine se confie au comte. Attendri, il décide de lui apprendre, en toute amitié, l’art de séduire un homme. Et très rapidement, l’élève remporte un franc succès… et le professeur, rongé de jalousie, ne sait plus à quel saint se vouer.
Encore une fois c'est à cause de mon dealer de romances d'occasion favori que tout a commencé.
*Oh oh, elle va encore nous raconter sa vie*
*Tais-toi Cheshire et écoute!*
J'étais en vacances cet été chez mes parents et bien que j'avais pris Arthur avec moi - ma liseuse - je fouinais à la recherche de romances car on ne sait jamais quand on risque de tomber à court, ça file si vite ces petites choses. Au milieu des diverses couvertures rouges plus ou moins usées par de nombreuses lectrices avant moi, j'ai repéré Pleasure for Pleasure. Bien qu'il fut le quatrième opus d'une série, j'ai tout de suite été attirée par le résumé et par le nom d'Eloisa James et j'ai décidé de le lire malgré tout, en prenant le train en marche et je ne l'ai pas regretté!
"Scottish sausage". C'est comme ça qu'un jeune homme a décidé de qualifier Josephine lors d'un bal, histoire d'être drôle, parce que c'est vrai que le body-shaming est toujours spirituel nous le savons tous. Josephine contrairement à ses sœurs n'est pas une liane. Elle est vraiment ronde, elle n'a pas simplement un peu de poitrine, elle est tout en rondeur que ce soit ses hanches ou ses cuisses, elle n'est pas dans les critères de beauté et elle en souffre. Cette souffrance par rapport à son physique est au centre de l'intrigue car Josephine pense qu'elle ne méritera jamais un homme et encore moins un homme comme le comte de Mayne.
Josephine me fait beaucoup penser à Calpurnia de Nine rules to break when romancing a rake de Sarah MacLean et c'est peut-être aussi pour ça que je l'ai beaucoup aimé. Comme Calpurnia, elle est dotée de sœurs beaucoup plus belles et surtout plus en adéquations avec les goûts en vogue à l'époque. Malgré tout elle reste plus spontanée que Calpurnia, elle est encore jeune et c'est une Essex, c'est à dire qu'elle a un grain de folie particulièrement prononcé.
J'aime beaucoup ce type d'héroïne et j'aimerai en voir plus. Pas des simplement un peu volumineuses au niveau du buste mais vraiment rondes car malgré les progrès de ces dernières années notamment des campagnes de sensibilisations au body-shaming et sur les dommages que peuvent faire les média en exposant constamment des femmes au corps calibrés, parfaits et/ou retouchés, l'environnement actuel n'est pas fondamentalement sain pour toutes celles et ceux qui sortent du cadre. Ça vaut aussi pour les filles très minces, il ne faudrait pas croire que ça ne concerne que celles qui dépassent un 36/38, tout le monde peut-être concerné par le body-shaming et l'impression de ne pas rentrer dans le moule de ce qu'on attend de nous en matière esthétique.
Je vous dis tout ça car les héroïnes comme Josephine font vibrer une corde sensible en moi. Comme dit la chanson:
Et ça m'arrive très -trop- souvent de ne pas pouvoir m'habiller dans des boutiques lambda, d'entrer dans un magasin et de m'apercevoir qu'ils ne font tout simplement pas ma taille ou que leur taille maximum n'est pas adaptée à mes rondeurs parce que chaque rondeur est différente. Je n'ai pas la chance d'être en sablier et donc même la mode dite rétro qui est censée mettre les filles comme moi en valeur ne fonctionne pas. Souvent les robes sont magnifiques mais elles ne font qu'exacerber mes courbes au mauvais endroit et pourtant, Dieu sait que j'aime ce genre de robes! Sans être size 2, je ne fais même pas vraie "grande taille", donc je n'ose imaginer ce que doivent vivre les gens qui ne peuvent s'habiller que dans des magasins spécifiques. Sans compter les remarques désobligeantes que j'ai déjà dû essuyer par des vendeurs et des vendeuses indélicat-e-s ou de gens, amis ou non qui ne se rendent pas compte de l'impact que peuvent avoir certaines phrases, remarques ou même regards appuyés sur ton assiette, sur toi.
Je comprends donc très bien l'impact de cette insulte "Scottish sausage" sur Josephine et je comprends très bien qu'elle imagine qu'un homme comme Mayne soit hors de portée et c'est donc avec d'autant plus de joie que j'ai lu leur histoire comme une petite revanche personnelle.
Je n'avais pas lu les trois précédents volumes mais j'ai fini par comprendre que les trois premières sœurs avaient essayé de séduire Mayne et avaient finalement échoué dans leurs entreprises. C'est plutôt drôle donc que ce soit la dernière des sœurs qui réussisse à avoir Mayne! Le début est vraiment très bien avec cette petite revanche que prend Josephine sous le tutelage du comte et leurs échanges sont très drôles dans la plus pure tradition d'Eloisa James. Comme très très très souvent, l'écriture d'Eloisa James fait tout le sel de ses romans. C'est à la fois très drôle, witty et sexy sans jamais dépasser les limites du bon goût. Josephine en bonne soeur Essex est un merveilleux personnage et j'admets que Mayne est assez sexy dans son genre.
Malheureusement, Mayne est fiancé à la parfaitement parfaite Sylvie...de la Broderie!
Mademoiselle de la Broderie....DE LA BRODERIE! For God sake Eloisa! You did it again!
On avait déjà eu Lady Bernaise dans When beauty tamed the beast et là on a Mademoiselle de la Broderie...Sérieusement? Très chère Eloisa, Dieu sait que je t'adore mais je ne peux pas te pardonner ce genre d'écart. Tu as vécu en France et tu as une fanbase française très importante alors par pitié! La prochaine fois que tu veux donner un nom français à un de tes personnages, on est volontaire pour t'aider à le trouver! Crois-moi.
Malgré son nom complètement ridicule, Sylvie est un excellent personnage. Je n'aime pas le trope de "l'autre femme". En général je trouve que cette autre femme est juste un personnage méchant mis sur le chemin des héros sans autre profondeur qu'être juste méchante, jalouse, attirée par l'argent (rayez la mention inutile). Ici, Sylvie n'est jamais méchante avec Josephine, au contraire, elle ne voit pas d'inconvénient à ce que son fiancé passe du temps avec la jeune sœur Essex. En revanche, par son allure, son physique et son comportement, elle a une hauteur qui fait que Josephine ne peut manquer de se comparer à elle, ce qui en fait un obstacle naturel, sans compter qu'elle est fiancée à Mayne. J'avais peur de la résolution de ce trio amoureux un peu spécial, qu'il soit bancal ou non crédible. Après tout, Sylvie est parfaite, belle et se conduit de la meilleure manière possible en société. Que demander de plus pour Mayne? Il faut dire qu'il se croit vraiment épris de la demoiselle.
Pour voir le spoiler, surlignez le passage.
En fait, tout au long du roman il est clair que Sylvie n'est pas amoureuse de Mayne. Il correspond en tout point à l'idée du mari idéal, il est grand, beau, riche et complètement amoureux d'elle mais Sylvie le considère simplement comme un élément naturel dans sa vie, sans se questionner d'avantage. Elle trouve que les hommes sont comme des enfants qu'il faut éduquer et elle déteste que Mayne la touche. Ce ne fut pas une surprise de constater que Sylvie, finalement, décide de rompre ses fiançailles pour partir...avec une femme! Ça me semblait évident qu'elle était lesbienne et cette résolution est super car ça ne fait pas de Sylvie un obstacle misogyne, une rivale plus mince et plus belle. Comme en réalité elle ne joue pas sur le même terrain, la comparaison n'a aucune utilité. J'ai beaucoup aimé que finalement, Sylvie n'était pas la parfaite jeune femme que la société pensait qu'elle était et ça la rapproche d'avantage de Josephine que prévu.
Pleasure for pleasure est super, bien rythmé, les dialogues sont witty, les deux protagonistes très sexy et c'est vraiment super de voir les autres soeurs après leurs propres histoires. J'aime beaucoup ce genre d'atmosphère où les romans sont vraiment liés les uns avec les autres.
Alors pourquoi B+ me direz-vous? Pourquoi pas un A, si j'ai tant aimé l'héroïne et le reste? A cause de Mayne en fait. Il ne manque pas grand chose pour en faire un A mais après trois autres romans où il a été séduit par les autres sœurs Essex, j'aurai pensé que la révélation de tomber amoureux de Josephine soit plus explosive mais le tout manque un peu de peps. On a un peu l'impression que ça lui arrive sans qu'il s'en rende compte vraiment, sans qu'il y réfléchisse plus et lorsque que l'intrigue autour de la fiancée de Mayne se résout, il se tourne naturellement vers Josie. En fait, Pleasure for pleasure manque de conflit intérieur de la part du héros, il se laisse un peu trop vivre. Une de perdue, une de retrouvée.
En vrai c'est un petit détail parce que globalement le personnage de Mayne fonctionne bien et c'est agréable de le voir regarder Josie et de ne pas voir que des cuisses rondes ou un petit ventre mais juste une jolie jeune fille pleine de vie et de spontanéité.
C'est une jolie revanche pour la Scottish sausage d'avoir attrapé dans ses filets le superbe comte de Mayne au nez et à la barde de toutes les belles jeunes filles du ton et surtout de ses sœurs!
Pour conclure, je dirais que Pleasure for pleasure est une super romance qui vaut le coup d'être lue, qu'elle a su faire vibrer une corde sensible chez moi et que j'ai très envie de lire les autres volumes de la série.
Rappelez-vous, qui que vous soyez:
Malheureusement, Mayne est fiancé à la parfaitement parfaite Sylvie...de la Broderie!
Mademoiselle de la Broderie....DE LA BRODERIE! For God sake Eloisa! You did it again!
On avait déjà eu Lady Bernaise dans When beauty tamed the beast et là on a Mademoiselle de la Broderie...Sérieusement? Très chère Eloisa, Dieu sait que je t'adore mais je ne peux pas te pardonner ce genre d'écart. Tu as vécu en France et tu as une fanbase française très importante alors par pitié! La prochaine fois que tu veux donner un nom français à un de tes personnages, on est volontaire pour t'aider à le trouver! Crois-moi.
Malgré son nom complètement ridicule, Sylvie est un excellent personnage. Je n'aime pas le trope de "l'autre femme". En général je trouve que cette autre femme est juste un personnage méchant mis sur le chemin des héros sans autre profondeur qu'être juste méchante, jalouse, attirée par l'argent (rayez la mention inutile). Ici, Sylvie n'est jamais méchante avec Josephine, au contraire, elle ne voit pas d'inconvénient à ce que son fiancé passe du temps avec la jeune sœur Essex. En revanche, par son allure, son physique et son comportement, elle a une hauteur qui fait que Josephine ne peut manquer de se comparer à elle, ce qui en fait un obstacle naturel, sans compter qu'elle est fiancée à Mayne. J'avais peur de la résolution de ce trio amoureux un peu spécial, qu'il soit bancal ou non crédible. Après tout, Sylvie est parfaite, belle et se conduit de la meilleure manière possible en société. Que demander de plus pour Mayne? Il faut dire qu'il se croit vraiment épris de la demoiselle.
Pour voir le spoiler, surlignez le passage.
En fait, tout au long du roman il est clair que Sylvie n'est pas amoureuse de Mayne. Il correspond en tout point à l'idée du mari idéal, il est grand, beau, riche et complètement amoureux d'elle mais Sylvie le considère simplement comme un élément naturel dans sa vie, sans se questionner d'avantage. Elle trouve que les hommes sont comme des enfants qu'il faut éduquer et elle déteste que Mayne la touche. Ce ne fut pas une surprise de constater que Sylvie, finalement, décide de rompre ses fiançailles pour partir...avec une femme! Ça me semblait évident qu'elle était lesbienne et cette résolution est super car ça ne fait pas de Sylvie un obstacle misogyne, une rivale plus mince et plus belle. Comme en réalité elle ne joue pas sur le même terrain, la comparaison n'a aucune utilité. J'ai beaucoup aimé que finalement, Sylvie n'était pas la parfaite jeune femme que la société pensait qu'elle était et ça la rapproche d'avantage de Josephine que prévu.
Pleasure for pleasure est super, bien rythmé, les dialogues sont witty, les deux protagonistes très sexy et c'est vraiment super de voir les autres soeurs après leurs propres histoires. J'aime beaucoup ce genre d'atmosphère où les romans sont vraiment liés les uns avec les autres.
Alors pourquoi B+ me direz-vous? Pourquoi pas un A, si j'ai tant aimé l'héroïne et le reste? A cause de Mayne en fait. Il ne manque pas grand chose pour en faire un A mais après trois autres romans où il a été séduit par les autres sœurs Essex, j'aurai pensé que la révélation de tomber amoureux de Josephine soit plus explosive mais le tout manque un peu de peps. On a un peu l'impression que ça lui arrive sans qu'il s'en rende compte vraiment, sans qu'il y réfléchisse plus et lorsque que l'intrigue autour de la fiancée de Mayne se résout, il se tourne naturellement vers Josie. En fait, Pleasure for pleasure manque de conflit intérieur de la part du héros, il se laisse un peu trop vivre. Une de perdue, une de retrouvée.
En vrai c'est un petit détail parce que globalement le personnage de Mayne fonctionne bien et c'est agréable de le voir regarder Josie et de ne pas voir que des cuisses rondes ou un petit ventre mais juste une jolie jeune fille pleine de vie et de spontanéité.
C'est une jolie revanche pour la Scottish sausage d'avoir attrapé dans ses filets le superbe comte de Mayne au nez et à la barde de toutes les belles jeunes filles du ton et surtout de ses sœurs!
Pour conclure, je dirais que Pleasure for pleasure est une super romance qui vaut le coup d'être lue, qu'elle a su faire vibrer une corde sensible chez moi et que j'ai très envie de lire les autres volumes de la série.
Rappelez-vous, qui que vous soyez:
7 commentaires:
Il faudrait que je lise les tomes précédents sortis en France ! Je suis curieuse de voir ce que ça donne :)
@Chess: Tu peux lire celui-là sans avoir lu les autres, ça ne gêne pas vraiment.
Comtesse Béarnaise de la Broderie, enchantée ! Il faut absolument que je découvre cette auteure !
Comtesse Bernaise c'était dans When beauty tamed the beast et mademoiselle de la Broderie dans celui là ^^
Sinon eloisa james vaut le coup!!!
Pour le coup, sa version de la Belle et la bête m'intrigue beaucoup !
Je crois qu'elle est chroniquee sur le blog ^^
Elle est très sympa et celui d'avant sur Cendrillon est top aussi!
Tu me fais penser: j'ai lu le mois dernier "Sous le charme d'Harriet" de Maggie Robinson, que j'ai trouvé très sympa ! Je crois que je vais lire plus de romance historique ! La romance contemporaine (comme toi, je n'aime pas le terme chick lit) me lasse ces derniers temps !
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