mardi 18 mars 2014

La femme au carnet rouge - Antoine Laurain

Résumé: Un vol à l'arraché, un sac abandonné dans une poubelle et un libraire. Voici le point de départ de La femme au carnet rouge d'Antoine Laurain. Propriétaire de la librairie Le carnet rouge, Laurent, notre héros se prend alors au jeu de retrouver la femme au sac mauve, celle qui porte un parfum lourd passé de mode, aux dires de sa charmante fille, écrit ses pensées les plus saugrenues dans un carnet rouge et possède un porte-clef avec des hiéroglyphes. Ce qui n'était qu'un jeu prend très vite une tournure moins badine lorsque Laurent se rend compte qu'il est en train de tomber amoureux de cette inconnue.

Après le chapeau de Mitterrand, c'est le sac de la femme au carnet rouge qui occupe Antoine Laurain, un objet comme fil conducteur de l'intrigue et lien ténu mais bien présent entre les personnages.

En baguenaudant sur internet, je me suis rendue compte que je suis une lectrice plus enthousiaste pour ce livre que les autres. Sans doute parce que je n'ai pas lu Le Chapeau de Mitterrand, dont on dit tant de bien pour sa drôlerie. Du coup, je n'attendais pas spécialement grand chose de ce roman à part un joli moment de détente et je dois admettre que je ne suis pas déçue le moins du monde. 

Il y a plusieurs raisons à cela: des personnages touchants et bien croqués, une histoire simple certes mais qui sait éviter les écueils du genre et une jolie écriture. Tous les éléments sont réunis pour une jolie histoire, parfaite pour vous délasser après une sale journée. 

J'admets que j'ai été touchée par les personnages, sans doute parce qu'ils sont peu nombreux et bien décrits. Tout d'abord il y a Laurent, quarante ans, libraire parisien, divorcé, père d'une ado survoltée, intelligente et profondément sympathique, un brin rêveur et qui entretient une relation avec une journaliste....antipathique (oui, je ne l'aime pas elle). De l'autre côté, Laure, quarante ans, veuve, orpheline, doreuse dans un atelier et avec pour seule famille son ami gay.
Laurent et Laure sont tous les deux des êtres qui ont besoin, et méritent, un peu d'amour et d'attention. En même temps qu'il examine le sac à main de Laure, on en apprend plus sur Laurent. Sa fille est super drôle et joue un rôle assez marrant dans l'intrigue. Je les ai trouvé émouvants tous les deux, ils sont pleins de failles, de doutes, ça n'est jamais parfait mais souvent très juste dans la description des émotions humaines. Il n'y a pas de premier amour mais une première rencontre à la faveur de plusieurs évènements particuliers.

Le portrait du libraire est extrêmement mignon et réaliste. On sent qu'Antoine Laurain connait des libraires et qu'il veut leur rendre hommage en décrivant ce métier exigeant mais indispensable - comment ça je prêche pour ma paroisse? .... oui peut-être. Portrait extrêmement touchant du libraire, de son métier, de ses passions et de son quotidien. Un joli clin d’œil à tous ceux et celles qui font vivre le livre aujourd'hui. Il faudrait aussi mentionner l'écrivain à la page blanche, clin d’œil sans doute à l'auteur lui-même, une petite pointe que j'ai trouvé assez drôle.

Ce que j'ai aussi apprécié dans La femme au carnet rouge, c'est qu'il s'agit d'une très jolie histoire d'amour, simple mais bien menée sans rebondissement inutile ou longueur superflue. Parce que c'est un livre ramassé et court, il est impossible de s'ennuyer et il évite les écueils. 

C'est vrai cela dit que La femme au carnet rouge est moins drôle et pétillant que Le chapeau de Mitterrand. C'est plutôt une histoire à déguster comme un petit bonbon à la fraise. La femme au carnet rouge, c'est une balade dans Paris au printemps, un petit rayon de soleil, une histoire d'amour à savourer le temps d'une pause bienvenue.

2 commentaires:

summerday a dit…

Je l'avais repéré dans ta liste de nouveautés et ton avis après lecture me donne encore plus envie ! Au fait j'avais fini Les douze tribus d'Hattie et adoré aussi ^^ Sinon je ne sais pas du tout où tu travailles maintenant mais si par hasard tu es en région parisienne je vais au salon du livre samedi. Si tu y passes on pourrait discuter. Bises !

Perséphone a dit…

@Summerday: J'aurai adoré venir au salon avec toi mais samedi est mon seul jour de congé en ce moment, du coup retourner au salon pour voir les livres que je vends tous les jours...;tu comprendras que je risque de frôler l’écœurement! ^^
Sinon ravie que tu aies aimé le Hattie! Pour celui ci c'est vraiment une petite histoire sans prétention, rapide à lire, détente. Tu me diras.

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