Présentation de l'éditeur: Ere victorienne, la campagne anglaise : le mystérieux M.Socrate se rend dans une galerie de monstres. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Modo, nouveau-né difforme aux pouvoirs de transformation étonnants. Durant quatorze ans, Modo recevra les étranges enseignements de M Socrate où les cours de géographie et de latin côtoient les leçons d'arts martiaux. Elevé dans un manoir dépourvu de tout miroir à quelques kilomètres de Londres, Modo est brutalement jeté dans les rues de la capitale pour accomplir sa première mission. Aidé de la belle Miss Octavia, il devra mettre tous ses talents à l'oeuvre pour arrêter la terrible machination de la Confrérie de l'horloge.
Il y a un petit moment déjà que j'ai entendu parler de cette série d'Arthur Slade, Les agents de M. Socrate. J'étais très intriguée par le résumé et l'ambiance XIXe siècle/Science-fiction qui avait l'air de se dégager de la série. Aussi lorsque les éditions MSK m'ont envoyé la série complète - je les remercie d'ailleurs de ce geste généreux - j'avais hâte de me plonger dans ce premier tome qui n'est pas resté longtemps sur ma table de chevet.
Si les premiers chapitres sont assez peu éclairants, on ne voit pas vraiment où l'auteur veut en venir avec l'éducation de Modo, il suffit que l'intrigue policière et d'espionnage débute pour qu'on ne puisse plus lâcher La confrérie de l'Horloge.
Dans une Londres victorienne que beaucoup apprécient, où la majorité des aventures se passent la nuit, le lecteur est entraîné dans les bas-fond de la ville à la recherche d'un homme. Puis viennent les meurtres et les machinations qui s'enchaînent.
La confrérie de l'horloge est un premier tome en cela qu'il sert à introduire les personnages, à poser des questions sur leur passé mais le rythme et l'intrigue ne sont jamais sacrifiés au prétexte d'un exposé plat, souvent le défaut des tomes 1. Même si les traitres sont mis en échec à la fin du premier volume, la continuité avec le reste de la série n'est pas à remettre en cause car tous les éléments s'emboîtent bien et parce que l'auteur a l'intelligence de ne pas tomber dans les travers communs aux séries.
Pas de cliffhanger haletant, il laisse le lecteur deviner que l'histoire n'est pas clause, notamment par la survivance de certains protagonistes dont on sait trop peu de choses pour qu'ils disparaissent purement et simplement.
De la même façon, l'intrigue est construite par palier. On ne comprend pas immédiatement quels en sont les enjeux ni où tout cela mène le protagoniste principal. Les informations sont distillées au compte-goutte ce qui permet de conserver un suspense bienvenu. C'est notamment le cas avec le personnage d'Octavia Milkweed dont on ne sait pas très bien pour qui elle travaille. Alliée ou ennemie? Indépendante ou aide pour Modo? Les frontières sont floues et permettent de remettre en perspective le travail des agents d'une organisation. Lorsque l'on travaille en solitaire sans connaître les autres membres, il y a un risque d'interférence. Heureusement ce questionnement est vite soulevé et l'auteur a l'intelligence de ne pas faire traîner en longueur ces ressorts narratifs. Peu à peu le lecteur peut recomposer l'histoire et comprendre enfin, dans une certaine mesure, le projet de la confrérie de l'horloge.
La confrérie de l'horloge est aussi un roman d'apprentissage puisque nous suivons Modo, un jeune garçon au visage horriblement déformé mais qui peut modifier sa physionomie de façon assez singulière. Avec ce personnage, ce sont deux effets narratifs qui m'ont particulièrement plu que je souhaiterai mettre en avant. Le premier est bien entendu les références que fait le récit à la littérature du XIXe siècle. Comment en effet ne pas penser Au bossu de Notre-Dame quand son héros se nomme Modo? "Modo" qui veut dire formé en latin. On sent alors une ironie assez étrange de baptiser un enfant difforme Modo et non pas Quasimodo - quasi formé - comme son fameux "contemporain". Parce qu'évidement, le jeune Modo partage la quasi totalité des caractéristiques du sonneur de cloche: un visage hideux, une grande culpabilité de ne pas être comme les autres, un amour pour une jeune beauté, une facilité à se mouvoir en hauteur et bien sûr la caractéristique gitane, quand Modo a été acheté bébé par des gitans, Quasimodo, fils de gitan, est échangé avec Esméralda dans son berceau. Je trouve les références touchantes car comme le sonneur de Notre-Dame, Modo est un personnage qui nous est immédiatement sympathique. Confiant et débordant d'amour, ne demandant que cela en retour, il est aussi un peu naïf parfois. On compatit immédiatement avec ce petit garçon puis cet adolescent qui n'est jamais agaçant contrairement à pas mal héros du même âge. Il y a une fraîcheur et une candeur qu'on ne retrouve pas partout.
En second point sur le personnage, j'ajouterai que sa particularité physique est très bien exploitée par l'auteur. On sent qu'il a derrière sa faculté à changer son visage un entraînement important et de longue haleine, de même qu'une souffrance à chaque fois qu'il doit modifier son apparence. L'ensemble est bien dosé au niveau de l'écriture et étrangement, le don de Modo ne paraît jamais déplacé alors même que le roman ne s'ouvre pas sur une note steampunk qui pourrait indiquer qu'il s'agit d'un roman de Science-Fiction.
Le thème du physique est là encore habilement dosé et passe notamment par la symbolique du masque, des masques devrais-je dire, dont se sert Modo pour se fondre dans la nuit ou dans une foule. Sa relation avec Octavia s'en trouve également enrichi. Pas d'amourette facile entre ces deux là puisqu'il y a inévitablement beaucoup de mensonges et de non dit entre eux. Tout comme dans Notre-Dame de Paris Frodo et Quasimodo forment un tandem dont le vrai monstre n'est pas forcément celui qu'on croit, Modo est loin d'être le plus monstrueux des personnages de La confrérie de l'Horloge.
Les agents de M. Socrate est une série pour jeunes adultes et pour adolescents qui sait jongler avec des sujets que l'on attendraient traités ailleurs. Ici, il est question d'expériences scientifiques sur des êtres humains en vue de créer une super machine, un sujet plutôt abordé en général dans la Science-fiction pour adulte ou les débats philosophiques sur l'éthique scientifique. J'ai vraiment apprécié que l'auteur sache nous livrer une histoire d'espionnage assez basique, agrémentée d'une vraie réflexion sur un sujet plus délicat. Cela donne bien évidemment une dimension plus profonde à La confrérie de l'Horloge et peut également d'avantage plaire aux adultes qui auraient peur de s'ennuyer dans une histoire policière jeunesse (ce qui est un tort comme chacun le sait on ne s'ennuie pas avec la littérature jeunesse).
L'utilisation des enfants - qu'ils le soient dans l'âge comme Oppie où dans la filiation comme les jeunes gens de la société des jeunes explorateurs - le choix est loin d'être dû au hasard. En effet, par un rapprochement évident, le jeune lecteur pourra plus facilement se glisser dans la peau de Modo/Oppie ou Oscar et endurer les souffrances physiques et psychologiques des personnages.
Arthur Slade rend à mon avis hommage à la littérature jeunesse touffue et dense qui ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles et qui pense qu'être un roman jeunesse n'empêche pas une profondeur de ton et de questionnement qui peuvent faire défaut aux livres "pour adultes".
Le Professeur Hyde - là aussi nous remarquerons un jeu subtile sur le côté Jeckyll de ce Hyde, comme si finalement la bête et la folie avaient pris la place du gentil médecin - justifie ses expériences par tous les moyens possibles et exploite des enfants, sans jamais ne voir ce que son projet a de tordu. Il est même fier de ce qu'il met en place, ce qui fait irrémédiablement penser aux expérimentations nazies.
Cette réflexion est complétée par le côté Steampunk effrayant du récit avec ces hommes et femmes cyborg. A propos de cyborg, le personnage de Miss Hakandottir est absolument passionnant. Il est très bien croqué dans sa folie comme dans sa fougue et je ne doute pas que la nemesis de M. Socrate ne refasse surface. Dotée d'un bras actionné par la vapeur, elle est cruelle, froide et intelligente en plus de montrer un courage hors du commun.
Nemesis de M. Socrate, elle l'est assurément et c'est d'autant plus intéressant que les deux personnages sont loin d'être opposés en terme de moralité. Qu'il s'agisse d'Hakandottir ou de Socrate - encore une référence n'est-ce pas? - tous les deux n'hésitent pas à exploiter des enfants. En effet, Socrate est froid et extrêmement antipathique notamment dans son traitement de Modo qu'il voit comme un outil à façonner et non comme un enfant. Les premières scènes sont d'ailleurs horribles de cruauté. Les deux adultes n'ont aucun scrupule à agir, persuadés qu'ils sont du bien fondé de leur mission. Le rapprochement est d'ailleurs extrêmement gênant et bien pensé, Arthur Slade évitant l'écueil d'un mentor sympathique et prend plutôt un contrepied. M. Socrate est finalement plus Dumbledore livre 7 qu'Obi-wan Kenobi et cela engage à se poser plus de questions. Cela met aussi de la distance entre la vision qu'à Modo de son mentor et celle qu'en a le lecteur. Je m'attends à de bonne surprise sur ces deux personnages
Le premier tome d'une quadrilogie young adult, qui arrive à manier le policier, l'espionnage et le steampunk sans tomber dans les écueils attendus du genre. Je vous recommande de faire la connaissance de Modo, ce garçon au don particulier. Quant à moi, je vais me pencher sur le tome 2, La cité bleue d'Icaria.
Il y a un petit moment déjà que j'ai entendu parler de cette série d'Arthur Slade, Les agents de M. Socrate. J'étais très intriguée par le résumé et l'ambiance XIXe siècle/Science-fiction qui avait l'air de se dégager de la série. Aussi lorsque les éditions MSK m'ont envoyé la série complète - je les remercie d'ailleurs de ce geste généreux - j'avais hâte de me plonger dans ce premier tome qui n'est pas resté longtemps sur ma table de chevet.
Si les premiers chapitres sont assez peu éclairants, on ne voit pas vraiment où l'auteur veut en venir avec l'éducation de Modo, il suffit que l'intrigue policière et d'espionnage débute pour qu'on ne puisse plus lâcher La confrérie de l'Horloge.
Dans une Londres victorienne que beaucoup apprécient, où la majorité des aventures se passent la nuit, le lecteur est entraîné dans les bas-fond de la ville à la recherche d'un homme. Puis viennent les meurtres et les machinations qui s'enchaînent.
La confrérie de l'horloge est un premier tome en cela qu'il sert à introduire les personnages, à poser des questions sur leur passé mais le rythme et l'intrigue ne sont jamais sacrifiés au prétexte d'un exposé plat, souvent le défaut des tomes 1. Même si les traitres sont mis en échec à la fin du premier volume, la continuité avec le reste de la série n'est pas à remettre en cause car tous les éléments s'emboîtent bien et parce que l'auteur a l'intelligence de ne pas tomber dans les travers communs aux séries.
Pas de cliffhanger haletant, il laisse le lecteur deviner que l'histoire n'est pas clause, notamment par la survivance de certains protagonistes dont on sait trop peu de choses pour qu'ils disparaissent purement et simplement.
De la même façon, l'intrigue est construite par palier. On ne comprend pas immédiatement quels en sont les enjeux ni où tout cela mène le protagoniste principal. Les informations sont distillées au compte-goutte ce qui permet de conserver un suspense bienvenu. C'est notamment le cas avec le personnage d'Octavia Milkweed dont on ne sait pas très bien pour qui elle travaille. Alliée ou ennemie? Indépendante ou aide pour Modo? Les frontières sont floues et permettent de remettre en perspective le travail des agents d'une organisation. Lorsque l'on travaille en solitaire sans connaître les autres membres, il y a un risque d'interférence. Heureusement ce questionnement est vite soulevé et l'auteur a l'intelligence de ne pas faire traîner en longueur ces ressorts narratifs. Peu à peu le lecteur peut recomposer l'histoire et comprendre enfin, dans une certaine mesure, le projet de la confrérie de l'horloge.
La confrérie de l'horloge est aussi un roman d'apprentissage puisque nous suivons Modo, un jeune garçon au visage horriblement déformé mais qui peut modifier sa physionomie de façon assez singulière. Avec ce personnage, ce sont deux effets narratifs qui m'ont particulièrement plu que je souhaiterai mettre en avant. Le premier est bien entendu les références que fait le récit à la littérature du XIXe siècle. Comment en effet ne pas penser Au bossu de Notre-Dame quand son héros se nomme Modo? "Modo" qui veut dire formé en latin. On sent alors une ironie assez étrange de baptiser un enfant difforme Modo et non pas Quasimodo - quasi formé - comme son fameux "contemporain". Parce qu'évidement, le jeune Modo partage la quasi totalité des caractéristiques du sonneur de cloche: un visage hideux, une grande culpabilité de ne pas être comme les autres, un amour pour une jeune beauté, une facilité à se mouvoir en hauteur et bien sûr la caractéristique gitane, quand Modo a été acheté bébé par des gitans, Quasimodo, fils de gitan, est échangé avec Esméralda dans son berceau. Je trouve les références touchantes car comme le sonneur de Notre-Dame, Modo est un personnage qui nous est immédiatement sympathique. Confiant et débordant d'amour, ne demandant que cela en retour, il est aussi un peu naïf parfois. On compatit immédiatement avec ce petit garçon puis cet adolescent qui n'est jamais agaçant contrairement à pas mal héros du même âge. Il y a une fraîcheur et une candeur qu'on ne retrouve pas partout.
En second point sur le personnage, j'ajouterai que sa particularité physique est très bien exploitée par l'auteur. On sent qu'il a derrière sa faculté à changer son visage un entraînement important et de longue haleine, de même qu'une souffrance à chaque fois qu'il doit modifier son apparence. L'ensemble est bien dosé au niveau de l'écriture et étrangement, le don de Modo ne paraît jamais déplacé alors même que le roman ne s'ouvre pas sur une note steampunk qui pourrait indiquer qu'il s'agit d'un roman de Science-Fiction.
Le thème du physique est là encore habilement dosé et passe notamment par la symbolique du masque, des masques devrais-je dire, dont se sert Modo pour se fondre dans la nuit ou dans une foule. Sa relation avec Octavia s'en trouve également enrichi. Pas d'amourette facile entre ces deux là puisqu'il y a inévitablement beaucoup de mensonges et de non dit entre eux. Tout comme dans Notre-Dame de Paris Frodo et Quasimodo forment un tandem dont le vrai monstre n'est pas forcément celui qu'on croit, Modo est loin d'être le plus monstrueux des personnages de La confrérie de l'Horloge.
Les agents de M. Socrate est une série pour jeunes adultes et pour adolescents qui sait jongler avec des sujets que l'on attendraient traités ailleurs. Ici, il est question d'expériences scientifiques sur des êtres humains en vue de créer une super machine, un sujet plutôt abordé en général dans la Science-fiction pour adulte ou les débats philosophiques sur l'éthique scientifique. J'ai vraiment apprécié que l'auteur sache nous livrer une histoire d'espionnage assez basique, agrémentée d'une vraie réflexion sur un sujet plus délicat. Cela donne bien évidemment une dimension plus profonde à La confrérie de l'Horloge et peut également d'avantage plaire aux adultes qui auraient peur de s'ennuyer dans une histoire policière jeunesse (ce qui est un tort comme chacun le sait on ne s'ennuie pas avec la littérature jeunesse).
L'utilisation des enfants - qu'ils le soient dans l'âge comme Oppie où dans la filiation comme les jeunes gens de la société des jeunes explorateurs - le choix est loin d'être dû au hasard. En effet, par un rapprochement évident, le jeune lecteur pourra plus facilement se glisser dans la peau de Modo/Oppie ou Oscar et endurer les souffrances physiques et psychologiques des personnages.
Arthur Slade rend à mon avis hommage à la littérature jeunesse touffue et dense qui ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles et qui pense qu'être un roman jeunesse n'empêche pas une profondeur de ton et de questionnement qui peuvent faire défaut aux livres "pour adultes".
Le Professeur Hyde - là aussi nous remarquerons un jeu subtile sur le côté Jeckyll de ce Hyde, comme si finalement la bête et la folie avaient pris la place du gentil médecin - justifie ses expériences par tous les moyens possibles et exploite des enfants, sans jamais ne voir ce que son projet a de tordu. Il est même fier de ce qu'il met en place, ce qui fait irrémédiablement penser aux expérimentations nazies.
Cette réflexion est complétée par le côté Steampunk effrayant du récit avec ces hommes et femmes cyborg. A propos de cyborg, le personnage de Miss Hakandottir est absolument passionnant. Il est très bien croqué dans sa folie comme dans sa fougue et je ne doute pas que la nemesis de M. Socrate ne refasse surface. Dotée d'un bras actionné par la vapeur, elle est cruelle, froide et intelligente en plus de montrer un courage hors du commun.
Nemesis de M. Socrate, elle l'est assurément et c'est d'autant plus intéressant que les deux personnages sont loin d'être opposés en terme de moralité. Qu'il s'agisse d'Hakandottir ou de Socrate - encore une référence n'est-ce pas? - tous les deux n'hésitent pas à exploiter des enfants. En effet, Socrate est froid et extrêmement antipathique notamment dans son traitement de Modo qu'il voit comme un outil à façonner et non comme un enfant. Les premières scènes sont d'ailleurs horribles de cruauté. Les deux adultes n'ont aucun scrupule à agir, persuadés qu'ils sont du bien fondé de leur mission. Le rapprochement est d'ailleurs extrêmement gênant et bien pensé, Arthur Slade évitant l'écueil d'un mentor sympathique et prend plutôt un contrepied. M. Socrate est finalement plus Dumbledore livre 7 qu'Obi-wan Kenobi et cela engage à se poser plus de questions. Cela met aussi de la distance entre la vision qu'à Modo de son mentor et celle qu'en a le lecteur. Je m'attends à de bonne surprise sur ces deux personnages
Le premier tome d'une quadrilogie young adult, qui arrive à manier le policier, l'espionnage et le steampunk sans tomber dans les écueils attendus du genre. Je vous recommande de faire la connaissance de Modo, ce garçon au don particulier. Quant à moi, je vais me pencher sur le tome 2, La cité bleue d'Icaria.
2 commentaires:
Ton billet est plus que tentant ! Je note le titre. J'ai particulièrement aimé ton analyse sur le personnage de Modo.
Merci beaucoup Shelbylee. La réflexion sur Modo m'est venue à la lecture en voyant toutes les références sur la littérature du XIXe siècle.
Enregistrer un commentaire