Le "GRRRRR" du mois
Présentation de l'éditeur : À Edgecombe St. Mary, en plein coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l’heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas plus qu’à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que touchante, qui font de lui l’archétype même du gentleman anglais : raffiné, sarcastique et irréprochable. Dans ce petit village pittoresque où les cottages le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce n’est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le combler de tendresse. Mais, le jour où le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, la petite commerçante d’origine pakistanaise, et lui, le major anglais élevé dans le plus pur esprit britannique. Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux préjugés mesquins des villageois, où le racisme ordinaire sévit tout autant dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux d’autant plus nombreux que leurs familles s’en mêlent : Roger s’installe dans un cottage voisin avec Sandy, sa petite amie américaine, et le neveu de Mme Ali, musulman très strict rentré du Pakistan, se découvre un enfant caché…
J'adore les "anglaiseries", ce n'est pas pour rien que je vis en Angleterre...Agatha Christie et les petits villages perdus dans la campagne anglaise, j'adore. Du coup quand j'ai vu La dernière conquête du Major Pettigrew j'ai tout de suite dit que c'était un roman pour moi et que j'allais adorer. J'ai eu tord.
Je n'ai pas pu finir le roman. En fait, je n'ai même pas passé les 10 premiers chapitres étant donné que c'était tout simplement trop ennuyeux pour moi.
L'écriture de l'auteure n'a pas été un problème. C'est assez fluide (en tout cas en VO) et ça se lit facilement sans trop d'efforts. Le gros problème a sans doute été le trop plein "d'anglaiseries" comme si l'auteure avait voulu mettre l'intégralité de la campagne anglaise et de ses clichés dans un seul roman. Imaginez l'angoisse!
Le major Pettigrew est la caricature du gentleman anglais...du début du XIXe siècle! Sans blague, il a plus de manies et de toc qu'Hercule Poirot! Le major né en Inde, veuf, qui aime le golf, les livres et le brandy...
Si je pensais que ça passerait au début, cette succession de clichés devient juste indigeste au bout d'un moment. Je pense que j'aurai pu laisser passer ces clichés si le major avait été pétillant, vif, avec de l'humour. Au lieu de ça, le personnage est fade, incapable de tenir tête à son horripilant rejeton, il n'a pas de charisme ni d'entrain.
J'ai préféré le personnage de Madame Ali, un peu plus fin mais finalement on reste bloqué dans les clichés de la femme née en Angleterre mais d'origine pakistanaise. Le fil du Major capitaliste aux dents longues contre le neveu de madame Ali, musulman fanatique....Je n'ai trouvé dans les personnages aucune originalité, rien qui n'ait pas déjà été écrit ou dit sur les majors anglais et les dames pakistanaises. J'aurai préféré finalement quelque chose de plus percutant ou de plus dépaysant.
Les histoires pour les deux pistolets sont vraiment pénibles et inintéressantes car le Major se plaint sans jamais agir! J'avais juste envie de le secouer! Il n'est même pas capable de prendre des décisions simples enfin!!! En ce qui concerne l'histoire proprement dite, on ne peut pas dire que le suspense soit insoutenable, j'ai trouve ce premier tiers horriblement prévisible avec l'intérêt en moins.
Je ne vais pas faire une critique très longue parce que franchement je n'ai rien à dire de plus sur ce roman qui m'a déçue par son manque d'intérêt. Des personnages fades, une histoire convenue...dommage.
7 commentaires:
Je crois que l'adjectif qui me vient le plus rapidement à l'esprit pour qualifier ce livre est "rasoir". Franchement, on était en droit de s'attendre à quelque chose de plus vif et drôle au vu de la présentation de l'éditeur ...
La couverture que tu as choisie pour illustrer ce billet est vraiment sympa, sinon :)
Oui c'est tout à fait ça: rasoir!
Dommage... le résumé a l'air très tentant. Mais je pense que je vais te faire confiance!
Ce livre m'a déçu, moi aussi... il y avait pourtant un bon potentiel de départ. Dommage !
@Popila: oui c'est une déception
@Karine: Je ne sais pas si quelqu'un d'autre l'a lu, pour voir elles ont pensé comme moi.
On est deux: je l'ai aussi abandonné alors que je pensais adorer. Tout à fait d'accord avec ton analyse.
C'est vraiment dommage n'est-ce pas?
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