Présentation de l'éditeur: Kamo, qui a décidé d’apprendre l’anglais en trois mois, correspond avec la mystérieuse Catherine Earnshaw de l'agence Babel. Mais qui se cache donc derrière ce curieux personnage? Que signifient les lettres étranges que celle-ci lui envoie ? Se moque-t-elle de lui ? Est-elle folle? Devient-il fou ? Et les autres correspondants de l'agence Babel, qui sont-ils ? Fous, eux aussi ? Tous fous? Et qui est donc l'étrange vieille qui semble régner sur ce monde mystérieux ? Une énigme palpitante, merveilleusement observée, où le narrateur, le meilleur ami de Kamo, mène l’enquête.
C'est grâce à Virginie (que je salue au passage) et à nos discussions sur Daniel Pennac que j'ai retrouvé un matin Kamo L'agence Babel sur mon bureau.
C'est le premier tome d'une petite série écrite pour les enfants pas Daniel Pennac. Vous savez à quel point j'adore Pennac, je le crie haut et fort depuis assez longtemps. Kamo n'a pas fait exception à la règle.
Le roman est court, à peine 120 pages et il se lit d'une traite mais c'est un vrai moment de bonheur!
Comme d'habitude, Daniel Pennac nous régale par son imagination fertile. J'avais compris le truc dès le début (ce qui est normal pour les gros lecteurs vous verrez) mais j'ai tout de même pris du plaisir à voir Kamo et son meilleur ami, le narrateur, évoluer, se poser de question, devenir fou en somme.
J'ai trouvé le concept purement génial et je suis sûre qu'il plaira à un grand nombre d'entre -vous. Daniel Pennac connait ses classiques et c'est très bien s'en servir à la façon d'un Jasper Fforde je dirais. Il faut jouer à "Où est Charlie" des références littéraires.
Le narrateur est un gamin attachant, meilleur ami de Kamo, il est à la fois dans et hors de l'histoire. Véritablement inquiet pour son ami il va même jusqu'à se fâcher avec lui pour tenter de le protéger.
Comme dans La sage Malaussène (que vous DEVEZ lire si ce n'est pas déjà fait), on retrouve ce langage oral faussement négligé de Pennac. Un peu comme la famille Astier, les expression sont délicieusement vieillotes et tirent ici carrément vers l'argot. Kamo jaspine l'arguche un peu à la manière du héros de Marie-Aude Murail Malo de Lange (d'ailleurs, Malo - Kamo).
J'espère bien pouvoir mettre la main sur la suite des aventures de Kamo car je suis déjà conquise!
Voici un petit extrait pour finir (site Gallimard):
«Comment veux-tu que j'apprenne l'anglais en trois mois? Manteau, sac et chapeau, elle était déjà sur le point de partir.
– Ta mère a la solution! Elle ouvrit son sac et lui tendit une feuille de papier où s'étirait une liste de noms propres à consonnance britannique.
– Qu'est-ce que c'est que ça?
– Les noms des quinze correspondants. Tu choisis celui où celle que tu veux, tu lui écris en français, il ou elle te répond en anglais, et dans trois mois tu es bilingue!»
4 commentaires:
Tiens, ça a l'air rigolo, ce livre... Catherine Earnshaw... le choix de ce pseudo est très évocateur ! ;)
Tu n'es pas au bout de tes surprises!
J'ai adoré ce livre...peut être part ce que je connais bien Heathcliff...
C'et plus facile lorsqu'on connait les références c'est sûr! ;)
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