En cette fin de siècle trépidante, Oscar Wilde, dandy éclairé, virevolte de mondanités en rendez-vous discrets, lorsqu'un drame vient bouleverser sa vie. Tandis qu'il s'apprête à écrire le Portrait de Dorian Gray, il découvre dans un meublé de corps d'un jeune garçon de sa connaissance. Tout semble indiquer un meurtre rituel. Et en ami fidèle, Oscar Wilde s'est juré de ne pas trouvé le repos tant que justice n'aura pas été faite pour Billy Wood. Commence alors pour Oscar et ses amis Arthur Conan Doyle et Robert Sherard un ensuète dans les bas-fond de Londres qu'aucun d'eux n'est prêt d'oublier.
Gyles Brandreth est un passionné d'Oscar Wilde et cela se sent. Ce roman et le suivant (Oscar Wilde et le jeu de la mort) sont de véritables odes au dandy Wilde...
Ficelé comme une intrigue à la Sherlock Holmes, The candlelight murders nous entraîne rapidement dans les bas-fond londoniens, mais toujours avec un style et une élégance des plus raffinée. Une élégance à la Wilde. Une élégance lente et précieuse à l'image du héros. Ne cherchez pas un thriller mouvementé et plein de rebondissements. Ceux-ci arrivent à la fin, produit de la sublime déduction d'Oscar.
On retrouve avec plaisir Sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, et Robert Sherard, biographe d'Oscar Wilde et arrière petit fils du poète William Wordsworth. Evidemment, les rapports et parallèles à Sherlock Holmes sont nombreuses et voulus. Le duo Robert-Oscar rappelle sans l'ombre d'un doute celui formé par Sherlock et Watson, pour notre plus grand plaisir et les multiples déconvenues du narrateur (Robert Sherard) sont aussi drôles que celles du fameux docteur du 221b Baker Street.
Si l'intrigue est passionnante et nous offre un excellent retournement de situation tant attendu, il n'en ai pas moins que ce roman est plutôt destiné aux amateurs et fanatiques de ce cher dandy flegmatique.
L'auteur nous livre plusieurs détails de la vie d'Oscar Wilde, ses amitiés, ses goûts, ses intérêts et également la vision qu'avait de lui les plus grands hommes du siècle.
Ce livre est une véritable réussite car il nous montre le vrai Oscar, celui d'avant le procès, d'avant la réputation sulfureuse qu'on lui a donné malgré lui. Oscar Wilde vivait par les convenances, il avait toujours à coeur d'être courtois et présentable et cela ressort d'une façon intéressante dans l'intrigue. L'homosexualité est évoquée à maintes reprises mais toujours en finesse car au fond ce n'est pas ce qui importe n'est-ce pas? Oscar Wilde était plus que ça, c'était un philosophe de l'esthétisme et un poète de l'amour grec. Nous avons malheureusement oublié cette caractéristique d'Oscar wilde pour ne garder que la rumeur et sa fin. Gyles Brandreth nous présente autre chose, de façon particulièrement ludique mais qui s'imprime remarquablement dans notre esprit.
Vous apprécierez particulièrement les nombreuses phrases célébres d'OScar qui ponctuent le roman comme un métronome.
De plus, et c'est une qualité du livre qui m'a beaucoup touché, Gyles Brandreth nous offre un portrait de Constance Lloyd, Mrs Wilde, qui nous rappelle que cette femme, loin d'être dans l'ombre de son mari, a constituer un rempart pour celui-ci. Femme belle et brillante, intelligente et qui comprenait les besoins de son époux plus que la société entière, elle était indispensable. Oscar aurait-il été Oscar sans Constance? Aurait-il été le dandy que nous connaissons? Je ne puis pas l'affirmer. En tout cas, Gyles Brandreth nous offre un très joli portrait de cette femme charmante que tous adoraient.
A dévorer sans modération.
Je vous indique aussi la critique de Gabriel sur le blog Children of the Night.
Je vous indique aussi la critique de Gabriel sur le blog Children of the Night.
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