jeudi 6 mars 2014

En ce moment en librairie - épisode 3 - Du vieux et du neuf



Nous revoici pour un troisième épisode de "En ce moment en librairie". Cette semaine nous parlerons de littérature adulte, la jeunesse et les ado attendrons encore un tout petit peu mais les nouveautés ne manqueront pas je le promets. 

Aujourd'hui au programme, du roman fort, le retour attendu de deux auteurs connus, du polar et la redécouverte de deux grandes dames de la littérature britannique! Que du bon donc! 

Mais commençons tout d'abord par deux nouveautés (pas si nouvelles mais il faut me pardonner les délais), deux romans poignants ou les femmes sont au centre de toutes les attentions. 

Agaat de Marlene Van Niekerk

Présentation de l'éditeur: Milla est clouée sur son lit, paralysée. Seule sa domestique noire prend soin de cette femme abandonnée de tous. Quarante ans plus tôt, Milla régnait pourtant en maîtresse sur cette grande ferme près du Cap, et sa vie était pleine de promesses. Maintenant, la mort est proche, et sa mémoire passe en revue les souvenirs éparpillés d’une vie en morceaux : la décision d’adopter Agaat – une petite fille noire – quand son mariage avec Jak ne lui donne pas les enfants espérés, puis la naissance tardive d’un fils qui transforme Agaat en servante, et les conflits incessants avec son mari… 
Milla est condamnée au silence, mais en clignant des yeux, elle espère encore communiquer avec Agaat qui veille sur elle, malgré tout. Entre loyauté et vengeance, fierté et tendresse, un combat silencieux s'engage entre les deux femmes, pendant qu’à l’extérieur le monde de l’apartheid vit ses toutes dernières heures. 

Publié dans la collection "Du monde entier" de Gallimard, Marlène Van Niekerk aborde l'histoire de son pays et de l'apartheid à travers le regard de deux femmes qui s'affrontent dans une bataille silencieuse. Un récit qui promet d'être plein d'émotions et de contradiction. L'auteure est originaire du Cap et est de langue afrikaans. 


Présentation de l'éditeur: Gare de Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie en compagnie de sa mère et de ses sœurs pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie nouvelle, forte de l'énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze enfants, douze tribus qui égrèneront leur parcours au fil de l’histoire américaine du XXe siècle. Cette famille se dévoile peu à peu à travers l'existence de ces fils et de ces filles marqués chacun à leur manière par le fort tempérament d'Hattie, sa froide combativité et ses secrètes failles.

C'est la découverte de la rentrée qui est publiée aux éditions Gallmeister. Un petit bijou sur une famille noire-américaine brisée par la vie à l'image de leur mère, l'incroyable Hattie Sherped. À travers ses quatorze personnages et son demi siècle américain, c'est la vie d'une femme hors normes, froide mais aimante que nous propose l'auteure. Du pays de Jim Crow à Philadelphie, c'est la destinée d'une famille et surtout de leur mère qui embarque le lecteur. Dur mais magnifique, ce premier roman est une vraie réussite. À lire absolument! 

Le Soldeur de Michel Field

Présentation de l'éditeur: Quoi de plus anodin que de se débarrasser de quelques livres superflus qui encombrent une bibliothèque pléthorique ? Qui croirait qu'une telle décision puisse changer le cours d'une vie ?Un homme, un jour, se décide à vendre quelques livres de sa bibliothèque. Chez le soldeur, il croise une jeune femme qui le subjugue. Il voudrait la revoir. Elle lui propose un pacte. Elle lancera un mot comme on lance un défi, et lui devra rassembler les livres autour de ce mot, les lui raconter et s'en défaire pour n'en garder qu'un. Pour elle.
Le trajet chez le soldeur devient un rite, bientôt une obsession, et il se sépare de tous les livres qui ont nourri sa vie. Pris dans une spirale vertigineuse, c'est par pans entiers qu'il va vider cette bibliothèque constituée depuis l'enfance et devenue au fil du temps le miroir de sa vie.

Roman à destination des amoureux des livres et de la littérature, le produit de la rencontre de deux passionnés, une histoire d'amour sur fond de bibliophilie. Michel Field, journaliste mais aussi agrégé de philosophie, nous surprend avec un récit tendre doublé d'une réflexion sur l'importance de nos bibliothèque comme miroir de nos vies.

La fin du monde a du retard de Jean-Marcel Erre (en cours de lecture)

Il sera l'invité de la grande librairie, jeudi 20 mars 2014

Présentation de l'éditeur: Construit sous la forme d’une course poursuite, La Fin du monde a du retard met en scène Alice et Julius, deux amnésiques qui s’évadent de la clinique psychiatrique où ils sont traités. En effet, Julius s’est donné pour mission de déjouer un terrible complot qui menace l’humanité. Poursuivis par la police, par des journalistes et par de mystérieux personnages de l’ombre, ils iront de péripéties en rebondissements jusqu’à l’incroyable révélation finale.

J.M. Erre c'est un peu le Jasper Fforde français, mon auteur chouchou, ma petite bouffée d'oxygène et de fous rires décomplexés. Loufoque, terriblement drôle, chacun de ses romans est un petit bijou d'humour décalé. Professeur de français dans le Sud de la France, il y a dans son écriture une totale décontraction vis-à-vis de la langue. Il ne se prend pas au sérieux et joue avec les mots pour son simple plaisir. Si vous cherchez de quoi vous détendre après une journée bien pourrie, je ne peux que vous conseiller ses romans!

Expo 58 de Jonathan Coe

Présentation de l'éditeur: Londres, 1958. Thomas Foley dispose d’une certaine ancienneté au ministère de l’Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l’Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d’un pub, Le Britannia, censé incarner la culture de son pays. Le jeune Foley, alors qu’il vient de devenir père, est séduit par cette proposition exotique, et Sylvia, son épouse, ne voit pas son départ d’un très bon œil. Elle fera toutefois bonne figure, et la correspondance qu’ils échangeront viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d’une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l’hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée…

Jonathan Coe a de nouveau frappé! Après son analyse de la société britannique depuis les années 60 jusqu'aux années Blair, sans oublier l'ère Tatcher, l'auteur récidive avec un nouveau roman qui s'attaque cette fois à l'Angleterre et la Belgique. Toujours drôle et incisif, ce récit plaira aux amateurs de Coe et ne manquera pas, je pense, de séduire les néophytes.

Les O'Brien de Peter Behrens

Présentation de l'éditeur: Tout commence en 1887 au fond de l'arrière-pays canadien : à la disparition de son père, le jeune Joe O'Brien, brusquement chef de famille, met tout en œuvre pour assurer la subsistance des siens. Dur à la tâche, brillant, il comprend vite que rester enterré dans le Pontiac ne lui suffira jamais. Après la mort de leur mère, il organise avec l’aide d’un vieux jésuite le départ de la fratrie pour une nouvelle vie - les filles au couvent, un frère au séminaire, l’autre en Californie et Joe à l’assaut du continent !
Sa rencontre avec l’indépendante Iseult Wilkins donne subitement un sens à sa quête de réussite : de Venice Beach à Montréal en passant par la Colombie-Britannique, Joe ne cessera dès lors d’œuvrer à l’établissement de son clan.

Une grande saga familiale qui mèle découverte du Canada et récit iniatique, Les O'Brien est fait pour séduire celles et ceux qui aiment les histoires de clan. Dans ce début de XXe siècle, la famille O'Brien devra affronter bien plus des obstacles physiques. La Première guerre mondiale, les années folles, la crise de 29 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, c'est l'histoire des États-Unis et des mentalités que nous dépeint Peter Behrens. 

Une famille délicieuse de Willa Marsh

Présentation de l'éditeur: La vie tranquille de Mina et Nest à Ottercombe House est troublée par la visite de leur grande soeur Georgie, qui perd la tête, le temps que sa fille Helena trouve un endroit pour la placer. Mais Georgie prétend vouloir révéler des secrets de famille et leur nièce Lyddie se réfugie chez elles.

Dans la lignée de ces récits de famille, où secrets et fausses confidences se mêlent, Willa Marsh nous sert un récit où s'entremêle souvenirs et nostalgie d'un temps ancien et histoires d'amour contemporaines. L'auteure de Meurtre entre sœurs récidive avec une nouvelle histoire de fratrie. Ce roman est sans aucun doute sur ma liste.

La femme au carnet rouge d'Antoine Laurain (lu et approuvé)

Présentation de l'éditeur: Un soir à Paris, une jeune femme se fait voler son sac à main. Il est retrouvé par Laurent Lettelier, libraire de profession, qui ne trouve pour seuls indices sur sa propriétaire que quelques effets personnels (un ticket de pressing, un roman, une pince à cheveux, un carnet...). S'ensuit un jeu de piste romanesque.

Point de départ de ce nouveau roman d'Antoine Laurain, l'auteur du Chapeau de Mitterand, un autre objet: un sac à main mauve. Ce sac et son contenu sont les seules choses qui relient Laure et Laurent que rien n'aurait vraiment rapproché autrement. Ce très joli roman, qui a le mérite d'être ramassé sur lui-même et qui ne se perd jamais en rebondissements inutiles, offre au lecteur une romance par procuration. De l'étude du sac jusqu'à tomber amoureux de sa propriétaire, Laurent le libraire attachant, se prend à son propre jeu. C'est également un très joli clin d’œil au métier de libraire et aux auteurs qui se rêvent en Proust. Délicieux!

Au royaume du polar et de l'espionnage

Solo de William Boyd

Présentation de l'éditeur: 1969. Espion chevronné, membre surdoué des services secrets de Sa Majesté, James Bond célèbre ses quarante-cinq ans avec une mission peu ordinaire : mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, petit pays d’Afrique occidentale. Aidé par la ravissante Grâce mais piégé par les forces rebelles, il est grièvement blessé. Dès lors, il ignore les ordres de M, son énigmatique patron. Poussé par un désir téméraire de vengeance, il s’engage en solitaire dans une folle aventure, qui l’emmène à Washington. Il y découvre un réseau d’intrigues géopolitiques et devient le témoin d’autres atrocités.007 tient sa revanche. Mais aura-t-il vraiment raison de son ennemi, l’homme aux deux visages ?

James Bond revient enfin! Après Ian Fleming, le pape du fameux agent 007, c'est au tour de William Boyd de s'attaquer à ce monstre de la littérature d'espionnage britannique. Dépoussiérer la saga et lui redonner un nouveau souffle en littérature, voila le paris osé de Boyd. C'est donc un James Bond moins oldschool qui est offert au lecteur, moins raciste et sexiste que d'habitude mais qui aime toujours les martinis. Ouf, l'honneur est sauf. 

Le Duel de Arnaldur Indridason (lu et approuvé)

Présentation de l'éditeur: Pendant l’été 1972, Reykjavík est envahi par les touristes venus assister au championnat du monde d’échecs qui oppose l’Américain Fischer et le Russe Spassky. L’Américain se conduit comme un enfant capricieux et a de multiples exigences, le Russe est accueilli en triomphe par le parti communiste islandais, le tout sur fond de guerre froide.
Au même moment un jeune homme sans histoire est poignardé dans une salle de cinéma, le magnétophone dont il ne se séparait jamais a disparu. L’atmosphère de la ville est tendue, électrique. Le commissaire Marion Briem est chargé de l’enquête au cours de laquelle certains éléments vont faire ressurgir son enfance marquée par la tuberculose, les séjours en sanatorium et la violence de certains traitements de cette maladie, endémique à l’époque dans tout le pays. L’affaire tourne au roman d’espionnage et Marion, personnage complexe et ambigu, futur mentor d’Erlendur, est bien décidé à trouver le sens du duel entre la vie et la mort qui se joue là. 


Pour les fans de la série policière d'Arnaldur Indridason, ce tome doit faire parti de votre collection. Dans un contexte de guerre froide qui se joue aussi bien sur un échiquier qu'en dehors, où les hommes sont tels les pions noirs et blancs, Marion Brem se bat pour trouver le responsable de la mort d'un garçon innocent. Sur fond d'histoire islandaise, d'épidémie de tuberculose, la tenacité de Marion Briem nous entraîne dans une intrigue qui va droit au but. Chose remarquable, nous sommes incapables, une fois le livre refermé, de savoir si Marion est un homme ou une femme (le prénom Marion était apparemment assez rare en Islande). Une prouesse d'écriture qui mérite d'être relevée, bravo également au traducteur. 

Luther l'alerte de Neil Cross

Présentation de l'éditeur: Sur la corde raide qui s'étend entre le Bien et le Mal se tient John Luther, inspecteur à la crim' londonienne. Redoutablement intelligent, intuitif et obsessionnel, le Samaritain est aussi dangereux. Pour lui, pour ceux qui l'entourent et pour les sadiques qu'il traque. Mais après seize ans de service, cette nouvelle enquête pourrait bien devenir son pire cauchemar.
Tous ses collègues s'accordent à le dire : John Luther est un excellent flic. Un homme impressionnant, par son physique, ses principes ; un détective intuitif, admiré pour ses résultats.
Mais la réalité est plus sombre. Insomnie, dépression, accès de violence, à force de côtoyer le mal, Luther est en train de perdre pied.
Une situation qui inquiète. À commencer par son épouse, impuissante à apaiser cet homme lancé dans une guerre personnelle contre le crime. Et l'enquête qui s'annonce ne va rien arranger : face à un tueur d'enfants qui joue avec ses nerfs, combien de temps encore Luther parviendra-t-il à contrôler ses démons et à rester du bon côté de la loi ?


Pour les fans de la série Luther, voici le prequel de la série de Neil Cross enfin sorti en poche. Plus aucune raison de passer à côté de cet inspecteur sur la brèche. 

Les nouvelles traductions

Le diable a Westease de Vita Sackville-West 

Présentation de l'éditeur: Westease, adorable village de la campagne anglaise, préservé des horreurs d'une guerre encore toute fraîche, est bien tranquille... trop, peut-être ?
Lorsque Roger Liddiard, jeune et brillant romancier, s'y arrête au volant de sa Jaguar, il en tombe amoureux et décide de s'y établir, non loin du Professeur, vieux gentleman solitaire, du peintre Wyldbore Ryan, et de Mary Gatacre, la fille du révérend.
Voici que Mr Gatacre est assassiné, sans raison ni indice évidents... Liddiard brûle de résoudre l'énigme. Sans savoir à quel point sa propre responsabilité pourrait être engagée.


Nouvelle traduction de ce roman de Vita Sackville-West, c'est la plume de la romancière scandaleuse en son temps que l'on découvre. Membre du groupe de Bloomsbury, amante de Virginia Woolf, incisive et acide, cette lady britannique ne manquera pas de plaire aux passionnées de littérature édouardienne. 

Oyé oyé! Elizabeth Gaskell revient sur les tables des libraires. L'auteure de Nord et Sud et Femmes et filles se voit gratifiée de deux nouvelles traductions de deux œuvres très différentes: un récit de femme bafouée d'une part et un travail beaucoup plus social de l'autre. Un régal!

Ruth Elizabeth Gaskell

Présentation de l'éditeur: Publié en 1853, Ruth est un des romans majeurs d’Elizabeth Gaskell. Traduit partiellement au XIXe siècle, l’édition d’aujourd’hui est la première à paraître dans son intégralité.
Avec Ruth, Elizabeth Gaskell trace le portrait d’une jeune femme qui émeut, sinon bouleverse, une orpheline naïve que la vie n’a pas épargnée, sans cesse victime de l’hypocrisie de la société victorienne toujours sûre de son bon droit et de la viabilité de ses préjugés. Et pourtant, en dépit de la tragédie, toujours la lumière s’immisce dans sa vie… par la magie d’un instant, la bonté de certains êtres.


Dans la veine des romans des soeurs Brontë, c'est la noirceur du monde mais aussi sa beauté que nous offre Elizabeth Gaskell.

Mary Barton Elizabeth Gaskell

Présentation de l'éditeur: Angleterre, 1839. Les ouvriers des filatures de Manchester, durement éprouvés par la misère et la maladie, se mettent en grève. La jeune et jolie Mary Barton, apprentie couturière, vit seule avec son père, syndicaliste aux positions radicales. Courtisée à la fois par Jem Wilson, le fils de l’ami de son père, et par Harry Carson,  le fils du patron des filatures, elle va devoir choisir.

Premier roman d'Elizabeth Gaskell, publié anonymement mais qui déclencha la polémique lorsqu'on apprit qu'il était l'oeuvre d'une femme, c'est un peu de Nord et Sud que l'on sent ici. Les thèmes de prédilection de l'auteure (amour, condition ouvrière) sont servis par une langue superbe et un récit habile. 

Voila pour ce nouvel épisode de "En ce moment en librairie". Il me resterait pour finir de vous parler des prix d'Angoulême 2014 que je recommande chaudement: Come Prima, La propriété (dont nous reparlerons) et Mauvais genre. Découvrez la BD et bonne lecture à vous tous.

4 commentaires:

Le Chat du Cheshire a dit…

Expo 58 est un roman sympathique que j'ai beaucoup aimé. Parce que j'adore la série, je pense que je ne pourrais pas résister à Luther ;) !
Mais surtout, je meurs d'envie de lire davantage de romans d'Elizabeth Gaskell !!

Clelie a dit…

Quelles présentations alléchantes !!! Je note, je note... surtout J.M. Erre, pour lequel j'ai aussi un énorme coup de coeur, ainsi que les deux rééditions d'Elizabeth Gaskell, Ruth et Mary Barton !!!

summerday a dit…

Les deux romans dont l'histoire est liée à la lecture et au monde de la librairie me tentent beaucoup ! Je n'ai jamais lu Michel Field donc ce serait une première, et je ne connais pas non plus Antoine Laurain mais l'intrigue est très tentante.

Perséphone a dit…

@Clélie: je te conseille plus que chaleureusement le J.M. Erre, il est dans la veine des précédents!
@Summerday: Celui de Laurain est vraiment court mais plaisant, un bon moment de détente, celui de Field est plus érudit. Tu me diras si tu en lis un des deux?

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