Résumé (pour ceux qui vivraient dans des grottes/bois/ruines sans livre): Un riche marchand se trouvant ruiné, décide de déménager avec ses trois garçons et ses trois filles, à la campagne. Un jour, recevant de bonnes nouvelles de la ville et se croyant de nouveau riche, il promet à ses enfants de leur ramener des cadeaux. Belle, la plus jeune demande alors qu'il lui ramène une simple rose. Malheureusement, les bonnes nouvelles tournent court et le père doit rentrer chez lui. En chemin il s'égare, tombe dans un château enchanté et est couvert d'or par son généreux protecteur mais outrepassant l'hospitalité de son hôte, il se voit lié à échanger une vie contre la rose qu'il a prise. Belle décide donc de prendre la place de son père.
CASTING
CASTING
La bête / Le Prince ................................................ Vincent Cassel
Belle ...................................................................... Léa Seydoux
Le père .................................................................. André Dussollier
Perducas ................................................................ Eduardo Noriega
Astrid .................................................................... Myriam Charleins
Clothilde ............................................................... Sara Giraudeau
Anne ...................................................................... Audrey Lamy
Jean-Baptiste ......................................................... Jonathan Demurger
Maxime ................................................................. Nicolas Gob
Tristan ................................................................... Louka Meliava
La princesse .......................................................... Yvonne Catterfeld
De tout temps la Belle et la bête a été, et reste, mon conte préféré. Je connais toutes les versions depuis l'antiquité grecque et le mythe d'Eros et Psyché jusqu'aux réécritures modernes. J'ai bien sûr vu, entre autre, la version de Cocteau, que j'adore, et celle de Disney, que j'aime tout autant pour d'autres raisons. Il se trouve aussi que j'aime Christophe Gans, notamment pour son superbe Pacte des loups, un film travaillé tant au niveau esthétique que du scénario, avec une bonne brochette d'acteurs qui savent ce qu'ils font.
Les deux ensembles, c'était presque un gage de qualité. Même si je ne suis pas une grande fan de Léa Seydoux, on va dire que ça dépend des films, Vincent Cassel en bête, je ne pouvais pas vraiment manquer ça. Oui je suis faible et j'ai depuis toujours une faiblesse pour Vincent Cassel, l'érotisme qu'il dégage et sa voix qui me ferait faire n'importe quoi. Chic, chic, chic donc?
On est d'accord |
Non pas trop en fait. Je suis d'autant plus déçue que le film ne manque pas de bonnes idées mais qui ne sont jamais totalement exploitées. J'aurais eu moins de mal à lui pardonner si au moins un élément dans le film semblait abouti, ce qui n'est même pas le cas. Malheureusement, la technique ne comble pas les lacunes et les failles de la narration, au contraire, les deux entraînent irrémédiablement le spectateur à comtempler une œuvre inachevée et froide.
Je dois admettre en revanche qu'on ne peut pas reprocher à Christophe Gans d'avoir travaillé son univers. On sent très bien un lourd travail de recherche tant dans les décors, les costumes ou l'atmosphère. C'est indéniable. De la même façon on sent un lien très net avec Le pacte des loups, que je ne peux que vous conseiller. On retrouve le même travail sur l'esthétique, le jeu des couleurs sur les robes de Marianne (Émilie Dequenne) ou de Belle, la façon de filmer les acteurs et notamment les actrices, ce jeu de lumières et sur les textures etc. Que ce soit sur les peaux des acteurs et surtout des actrices où sur l'importance de la nature dans ses films, la pluie pour le Gevaudan, la neige pour La belle et la bête, la patte de Christophe Gans est bien là. Seulement, si dans Le pacte des Loups j'appréciais le mélange qu'il créait entre le Gevaudan et les effets spéciaux, ici tout est numérique, trop. Que ce soit la maison de Belle ou le château (et par extension le domaine) de la bête, il n'y a rien de réel dans cet univers, tout, depuis les roses, jusqu'aux pièces du château semble artificiel.
Paye ton ambiance! |
J'ai eu également un problème avec l'expression de la temporalité dans le film. Puisque nous sommes dans un conte, il m'aurait semblé convaincant de ne pas situer l'action dans le temps. Après tout, il s'agit d'une bulle dans le temps, sanctifiée par les mots "once upon a Time". Seulement ici, j'ai eu l'impression que tout était melangé. Le début fait penser au XIXeme siècle, notamment dans les costumes du père de Belle et de ses frères, les sœurs font plus début XIXeme, les robes de Belle dans le château de la Bête sont connotées XVIIIeme et l'histoire de la bête et de son épouse est bien implanté dans un XVIeme siècle largement fantasmé. Comme pour le reste, j'ai eu l'impression qu'on ne savait pas trop où on allait. J'aurai sans doute préféré une uniformité, histoire de ne pouvoir être perturbée par aucune période historique.
L'impression globale que j'en retire, est surtout une froideur d'images, un univers de papier glacé qui ne m'a pas convaincu et l'idée générale que Gans ne sait pas à qui s'adresser: aux enfants? Aux adultes? Que ce soit la froideur ou l'incapacité du film à savoir à qui il s'adresse se retrouve d'ailleurs dans la narration elle-même. On bascule complètement d'un film pour enfants à un film pour adulte sans jamais trouver le ton juste, ce qui n'arrange pas les lacunes du scénario.
Ce qui n'arrange pas le scénario, c'est que le film est joué avec les pieds...par la barbe de Merlin quelle horreur!
Non sérieux....il n'y avait aucun bon acteur français disponible? Ils ont tous l'air de sortir d'un cours de théâtre pour débutant. Je refuse tout bonnement de parler de Léa Seydoux, qui est une véritable catastrophe ici. Il n'y a que. Vincent Cassel qui a l'air de savoir ce qu'il fait et de ne pas trop s'ennuyer et encore, lorsqu'il joue le prince, parce que lorsqu'il joue la bête...Ceci dit, l'actrice allemande qui interprète la princesse meurt mieux que Marion Cotillard et c'est un vrai soulagement. Au moins si le film passe à l'étranger, nous n'aurons pas honte pour ça.
Malgré tout, il y a de bonnes idées qui donne quand même de l'espoir, Gans n'avait pas complètement la tête ailleurs.
Le film s'ouvre sur le conte lui-même, lu par une maman - dont on ne voit que le bas du visage de profil - à ses deux enfants. C'est assez classique, on sait en quelques secondes où Gans veut en venir mais ce n'est pas vraiment gênant dans la mesure où cela introduit le conte et offre un jeu de miroir sympathique. Après tout, nous n'allons pas voir la belle et la bête pour voir une toute nouvelle histoire dont on ne connaîtrait pas à l'avance le déroulement. Même si Léa Seydoux n'est pas la meilleure conteuse du monde, ça passe plutôt bien. C'est exactement la même chose avec l'histoire de la princesse et du prince. On comprend très vite pourquoi la Princesse est perturbée par l'obsession de son mari pour cette biche dorée mais là encore, je n'ai pas trouvé que cela gênait. En revanche j'ai trouvé un peu plus dérangeant le fait qu'après un mois à la campagne, le potager de Belle soit plein de citrouilles, de salade et d'autres légumes, mon petit doigt me dit qu'il faut un peu plus d'un mois pour faire pousser des citrouilles aussi grosses qu'une tête de statue du château de Versaille. Quand en plus elle rajoute à la traditionnelle demande du paternel "que veux-tu que je te ramène?" "Une rose, je n'ai jamais réussi à en faire pousser ici".
What? Oui...un mois et elle désespère déjà de faire pousser une rose. Sachant qu'elle fait pousser des citrouilles et que durant une grosse partie du film il neige à énormes flocons, on peut légitimement penser que l'action se passe vers la fin de l'automne début de l'hiver - voire carrément en hiver si on considère les montagnes de neige qu'il y a dans le film: est-ce qu'elle sait que ce n'est pas vraiment la saison? *Facepalm*
En plus de cette ouverture intéressante, Gans a su réutiliser certains éléments du conte original et les réinterpréter. Les roses sont présentes partout et en quantité même jusqu'à l'écoeurement, notamment en envahissant chaque centimètre carré du château et du jardin de la bête. Le miroir de la bête, censé lui montrer ce qu'il veut voir, est ici utilisé pour montrer à Belle l'histoire du prince/Bête. Ces flash back et la présence des miroirs étaient plutôt bien vu malheureusement - en ce qui concerne la séquence des miroirs, nous reviendrons sur les flash back - l'effet tombe à plat car les scènes se répètent dans le même schéma: Belle courant au ralenti vers le miroir qui bascule/s'inverse etc pour laisser place à la seconde histoire. Ces séquences font penser à des publicités pour du parfum et m'ont instantanément fait sortir du film.
Le plus gros problème du film reste tout de même l'inconsistance des personnages et le fait que l'on ne croit pas une seule seconde à l'histoire d'amour qui est en train de naître (?) sous nos yeux, mais alors pas-du-tout.
Ce n'était pas du tout mal vu l'idée de donner de la profondeur au prince en développant son histoire, ici avec sa femme et la biche doré. C'était donner à son récit une nouvelle tournure qui le différencie profondément de ce qui a été fait avant. Sur papier, cela permettait à la fois un joli contraste entre le prince et la bête mais aussi de donner du relief au personnage de la bête tout en restant centré sur le personnage de Belle puisque c'est son point de vue qui dirige la narration.
Oui, sur papier c'était génial sauf que c'est raté et à de nombreux points de vue.
Tout d'abord dans les flash back où le Prince est mis en scène aux côtés de son épouse, c'est de cette dernière dont on adopte le point de vue, du coup on voit finalement très peu le Prince. L'intrigue de la biche dorée, nymphe des bois faite femme et du père Dieu des bois - un thème très XVIeme siècle qui m'a fait penser à la chanson "La blanche biche" - était intéressante en soit mais elle retire au prince toute la cruauté qu'il est censé posséder. Il n'est pas vraiment égoïste, il chasse une biche - il est d'ailleurs moins cruel que Renaud dans la chanson de la blanche biche - dans ces conditions je vois mal la rédemption qu'il peut y avoir dans sa relation avec Belle. Parce que c'est bien de cela dont il s'agit: un homme, puni pour son comportement qui s'ammende auprès d'une femme qui lui apprend l'amour. Là, il l'avait déjà et il regrette amèrement son erreur. Le personnage n'a aucun relief. En plus, je ne sais pas pourquoi, mais une fois transformé en bête, il a l'air vachement plus petit et honnêtement....il ne fait pas peur. La bête de Gans ressemble à un gros chat.
Dans la photo promotionnelle du film, avant même que l'on ait les premières images, Vincent Cassel posait avec ses vrais traits. J'aurai adoré que Gans conserve cette idée et travaille sur une bête humaine et sur la vraie transformation. Je suis sûre que cela aurait largement mieux fonctionné que l'interprétation qu'il a choisi ici, d'autant plus que niveau bête humaine, Vincent Cassel nous a prouvé dans Le pacte des Loups qu'il était capable d'être excellent.
Le second problème que l'utilisation des flash back posent, est le fait que la relation Prince/Princesse est finalement plus développée que la relation Belle/Bête qui est, elle, carrément inexistante. Ils se parlent trois fois au diner, pour s'engueuler. En revanche, on sent très bien la tendre et même sensuelle relation qu'entretiennent le Prince et la Princesse, c'est finalement l'Histoire qui m'a le plus intéressée... Cela ne fait que mettre encore plus en avant ce manque dans la relation Belle/Bête. Au moment où Belle apprend pourquoi il a été transformé en bête, donc au moment où l'histoire commence, elle se termine déjà avec l'attaque du château. Christophe Gans a privilégié l'action (course poursuite, bataille) au développement des relations des personnages et c'est un très mauvais calcul car plus encore que l'action, ce qui importe dans la Belle et la Bête c'est comment la Belle, par sa personnalité, sa gentillesse et son amour transforme ce prince corrompu, cette bête, en homme aimant.
Cela donne du coup l'impression assez désagréable que Belle n'agit ici qu'en pâle copie de la Princesse. Ce n'est d'ailleurs pas tellement une impression si l'on regarde les deux actrices: même blondeur - artificielle chez Seydoux qui aurait dû garder sa couleur dorée naturelle qui la rend moins maladive - même boucles. Cela va jusqu'aux plans identiques des deux femmes, se penchant et embrassant leurs chiens. Ça m'a profondément dérangée car non seulement on ne peut pas croire que la Bête l'aime pour elle-même mais pire, les femmes sont remplaçables du moment qu'elles conservent quelques caractéristiques, au choix, blondeur, beauté...
(note: je voulais vous montrer les deux actrices côte à côte mais je n'arrive absolument pas à trouver une image d'Yvonne Catterfeld dans le film...elle passe complètement à la trappe, tout comme les photos de Cassel en prince).
Vous vous en doutez, puisqu'on se demande comment la Belle et la Bête tombent amoureux l'un de l'autre, le film est froid. L'érotisme et la sensualité sont les deux grands absents, ils se sont faits porter pâle. C'est d'autant plus flagrant que les photos promotionnelles du film sont largement plus sexy que le film en soit. Ils ne se touchent pas, la seule amorce de baiser un peu palpitant se finie par la Belle qui s'enfonce dans un lac gelé! Si, si, je vous jure. Cela dit, cela résume assez bien la portée sensuelle du film. Quant à la scène de transformation, elle est plutôt sobre. Soit. Gans évite une transformation à la Walt Disney qui risquait d'être très laide au final mais comme d'habitude une bonne idée est balayée dans la foulée par un truc absurde. La bête redevient le prince, la caméra prend un peu de hauteur pour voir la Belle se pencher sur la bête endormie qui barbote dans la flotte et...rien. Allez hop, c'est fini au dodo, y a plus rien à voir, moi je vais rouler une pelle au jardinier. La transition m'a brûlé la rétine! Dans le genre, absence total de romantisme et ou de tension amoureuse ça se pose là.
Toute la symbolique du conte est zappée: pas de découverte de l'autre, de passion, or c'était le propos du récit de Madame de Villeneuve. A l'image de l'esthétique du film, le résultat est froid.
On en vient au point qui fâche vraiment, mais alors, vraiment beaucoup? Vincent FRACKING Cassel. Quand vous choisissez Vincent Cassel, l'acteur qui dégage le plus de testostérone de tout le cinéma français, le type qui vous fusille du regard et qui vous envoute avec la voix la plus sexy de la planète - avec Richard Armitage - c'est que vous voulez donner à votre film du piquant. Non parce que dans Le pacte des loups, il émane de lui quelque chose d'assez bestial, de dérangeant, de brut mais aussi de très attirant - et ne parlons pas du reste de la filmographie de Cassel qui sait tout faire. Pour rappel Vincent c'est ça:
Cela donne du coup l'impression assez désagréable que Belle n'agit ici qu'en pâle copie de la Princesse. Ce n'est d'ailleurs pas tellement une impression si l'on regarde les deux actrices: même blondeur - artificielle chez Seydoux qui aurait dû garder sa couleur dorée naturelle qui la rend moins maladive - même boucles. Cela va jusqu'aux plans identiques des deux femmes, se penchant et embrassant leurs chiens. Ça m'a profondément dérangée car non seulement on ne peut pas croire que la Bête l'aime pour elle-même mais pire, les femmes sont remplaçables du moment qu'elles conservent quelques caractéristiques, au choix, blondeur, beauté...
(note: je voulais vous montrer les deux actrices côte à côte mais je n'arrive absolument pas à trouver une image d'Yvonne Catterfeld dans le film...elle passe complètement à la trappe, tout comme les photos de Cassel en prince).
Vous vous en doutez, puisqu'on se demande comment la Belle et la Bête tombent amoureux l'un de l'autre, le film est froid. L'érotisme et la sensualité sont les deux grands absents, ils se sont faits porter pâle. C'est d'autant plus flagrant que les photos promotionnelles du film sont largement plus sexy que le film en soit. Ils ne se touchent pas, la seule amorce de baiser un peu palpitant se finie par la Belle qui s'enfonce dans un lac gelé! Si, si, je vous jure. Cela dit, cela résume assez bien la portée sensuelle du film. Quant à la scène de transformation, elle est plutôt sobre. Soit. Gans évite une transformation à la Walt Disney qui risquait d'être très laide au final mais comme d'habitude une bonne idée est balayée dans la foulée par un truc absurde. La bête redevient le prince, la caméra prend un peu de hauteur pour voir la Belle se pencher sur la bête endormie qui barbote dans la flotte et...rien. Allez hop, c'est fini au dodo, y a plus rien à voir, moi je vais rouler une pelle au jardinier. La transition m'a brûlé la rétine! Dans le genre, absence total de romantisme et ou de tension amoureuse ça se pose là.
Ouais le petit truc dans le fond,c 'est le |
On en vient au point qui fâche vraiment, mais alors, vraiment beaucoup? Vincent FRACKING Cassel. Quand vous choisissez Vincent Cassel, l'acteur qui dégage le plus de testostérone de tout le cinéma français, le type qui vous fusille du regard et qui vous envoute avec la voix la plus sexy de la planète - avec Richard Armitage - c'est que vous voulez donner à votre film du piquant. Non parce que dans Le pacte des loups, il émane de lui quelque chose d'assez bestial, de dérangeant, de brut mais aussi de très attirant - et ne parlons pas du reste de la filmographie de Cassel qui sait tout faire. Pour rappel Vincent c'est ça:
Et ça:
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Bref. Vincent Cassel c'est de l'hormone en furie. On aurait donc pu légitimement supposer avoir une Bête vraiment bestiale, un Prince véritablement naughty...mais non. Rien, que dalle, nada, niente, nothing etc. C'est comme si on prenait Clive Owen - autre grand mâle testotéroné - pour le rouler dans du jambon et basta. Un pur gâchis. Le prince est bien mais peu présent, la bête est lisse et sans personnalité ce qui ruine totalement ce grand acteur. Je reviens à mon idée initiale de la bête humaine ça aurait eu plus de gueule - excuse my French.
On aurait tord de croire que la bête est le seul personnage atteint de platitude extrême. Au contraire, c'est même le plus développé. C'est dire... Tous les personnages sont inconsistants. Pire, ils sont réduits à être des archétypes de personnages de contes: le père gentil mais un peu dépassé, le frère qui dilapide l'argent de la famille, le pseudo-poète, les sœurs frivoles, la belle princesse, le méchant cupide etc. On ne sait pas qui ils sont à la fin du film. Je refuse de parler du méchant, Perducas (non ceci n'est pas une blague), l'acteur est carrément doublé. Je ne vois pas l'intérêt de prendre un acteur étranger pour le doubler, un petit accent serait mieux passé. Astrid ne sert à rien hormis à faire des prédiction catastrophique - non sans blague! Belle est de loin la pire: alors qu'elle est censée être l'héroïne, le spectateur ne parvient pas à la cerner. Elle passe d'une émotion à une autre sans cohérence. Elle est triste puis minaude, elle essaye d'être rebelle puis joue à la pétillante. Elle agace plus qu'elle ne convint. On ne ressent aucune empathie, le spectateur n'est jamais de connivence avec la Belle. On ne croit pas plus à ses saillies qu'à ses angoisses.
J'aimerais finir cette chronique sur la mention des tadums...oui les tadums, la horde de petits chiens de la princesse condammés par le paternel à être...super mignon? Ils ressemblent à des cavaliers King Charles avec des gros yeux. C'est proprement ridicule parce que ça tombe à plat, surtout la mention "ils devinrent les meilleurs amis de Belle". Quoi? Ils passent leur temps à se planquer, elle n'arrive jamais à en choper un et leur seule interaction c'est quand Belle leur fait une blague, cachée derrière un rideau. Youpi c'est l'éclate totale! *Facepalm*
Et ça:
Et ça:
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On aurait tord de croire que la bête est le seul personnage atteint de platitude extrême. Au contraire, c'est même le plus développé. C'est dire... Tous les personnages sont inconsistants. Pire, ils sont réduits à être des archétypes de personnages de contes: le père gentil mais un peu dépassé, le frère qui dilapide l'argent de la famille, le pseudo-poète, les sœurs frivoles, la belle princesse, le méchant cupide etc. On ne sait pas qui ils sont à la fin du film. Je refuse de parler du méchant, Perducas (non ceci n'est pas une blague), l'acteur est carrément doublé. Je ne vois pas l'intérêt de prendre un acteur étranger pour le doubler, un petit accent serait mieux passé. Astrid ne sert à rien hormis à faire des prédiction catastrophique - non sans blague! Belle est de loin la pire: alors qu'elle est censée être l'héroïne, le spectateur ne parvient pas à la cerner. Elle passe d'une émotion à une autre sans cohérence. Elle est triste puis minaude, elle essaye d'être rebelle puis joue à la pétillante. Elle agace plus qu'elle ne convint. On ne ressent aucune empathie, le spectateur n'est jamais de connivence avec la Belle. On ne croit pas plus à ses saillies qu'à ses angoisses.
J'aimerais finir cette chronique sur la mention des tadums...oui les tadums, la horde de petits chiens de la princesse condammés par le paternel à être...super mignon? Ils ressemblent à des cavaliers King Charles avec des gros yeux. C'est proprement ridicule parce que ça tombe à plat, surtout la mention "ils devinrent les meilleurs amis de Belle". Quoi? Ils passent leur temps à se planquer, elle n'arrive jamais à en choper un et leur seule interaction c'est quand Belle leur fait une blague, cachée derrière un rideau. Youpi c'est l'éclate totale! *Facepalm*
Les Tadums, comme l'esthétique sucrée, l'absence de sensualité, montre que Gans ne sait pas ce qu'il veut faire de ce film. On sent qu'il essaye de ménager la chèvre et le chou, de faire un film familial tout en attirant les adultes mais ça ne fonctionne pas. A jouer sur les deux tableaux, Gans nous propose un conte revisité froid, sans saveur qui n'arrive jamais à parler au spectateur. Une déception.