D
Parfois l'homme de vos rêves...La jeune fleuriste Poppy Fairchurch sait très bien qu'il est inutile de rêver au beau duc d'Autenberry. Pourtant rêver n'a jamais fait de mal à personne...jusqu'au carrosse que Poppy repère et qui fonce à toute allure vers le duc insouciant. Après l'avoir poussé hors du chemin de la voiture, le duc tombe dans le coma et Poppy est prise malgré elle pour sa fiancée. Mais une personne n'est pas dupe: son arrogant et bien trop beau demi-frère, Struan Mackenzie. Bientôt Poppy n'est plus sûre de ce qu'elle désire le plus...un duc rêvé ou la réalité d'un brûlant écossais qui n'hésite pas à la mettre au défi à chaque occasion.
...n'est pas celui que vous croyez.
Fils cadet illégitime, Struan s'est peut-être bâti un empire et s'est positionnée comme l'un des hommes les plus riches de Grande-Bretagne, il sait qu'il sera toujours un étranger pour la bonne société anglaise. Tout comme il sait que l'exaspérante Poppy est une menteuse. Il n'y a aucune chance que le hautain duc d'Autenberry daigne épouser une jeune fleuriste. Peut-importe qu'elle soit charmante. Ou tentante. Ou que Struan la veuille pour lui-même.
Si ce résumé vous dit quelque chose...c'est parfaitement normal! Sophie Jordan a décidé de réécrire l'intrigue du film While you were sleeping. Si vous êtes comme moi, un ou une enfant des années 90/2000, vous avez peut-être vu le film avec Bill Pullman et Sandra Bullock traduit en français par L'amour à tout prix. Ce film fait parti de mes films doudou d'enfance. Je ne l'ai pas vu directement à sa sortie, j'étais un peu jeune, mais je l'ai vu quelques années après avec ma grand-mère et j'en ai gardé une tendresse infinie. Si vous aimez comme moi Sandra Bullock - sérieusement, on parle de Sandra Bullock là, sa jolie bouille, ses cheveux magnifiques, son air de girl next door qui cache une princesse Disney, Anastasia en vrai - et les comédies romantiques swoonante à mort, vous devez voir While you were sleeping.
(Je découvre qu'il existe un drama coréen de 2017 qui porte le même nom mais je ne l'ai pas vu. Si jamais quelqu'un ou quelqu'une d'entre vous sait si ce drama a un rapport avec le film de 1995, n'hésitez pas à laisser la réponse en commentaire!).
Le fait que Sophie Jordan ait décidé de reprendre cette histoire et de la transposer dans une romance historique me plaisait infiniment vous vous en doutez! Ni une ni deux, mon amie Chloé Duval et moi nous nous jetons sur cette nouveauté en lecture commune.
Je voudrais dire tout d'abord que le défi que s'est lancé Sophie Jordan est tout à son honneur. Ce n'est pas évident de baser une romance sur l'une des meilleures comédies romantiques des années 90 car forcément elle est attendue au tournant. Évidement qu'à la lecture on va faire des comparaisons entre tel et tel personnage du film, telle et telle péripéties. Ce n'est donc pas une lecture dénuée d'attentes et certainement pas neutre. Cela explique en partie mon avis sur le livre. Je préfère vous le dire.
Avoir transposé cette histoire au XIXe siècle en Angleterre est une excellente idée. Cela demande des ajustements que Sophie Jordan fait intelligemment. Il est bien évident qu'une jeune femme comme Poppy ne peut pas avoir les mêmes circonstances de vie qu'une jeune femme des années 90. Encore une fois, c'était un exercice difficile et les choix de l'auteure sont dans l'ensemble plutôt louables et intéressants.
La première chose que l'on remarque c'est la disparition de certains personnages et l'apparition de nouveaux. En soi, je comprends tout à fait la démarche. Il faut bien adapter l'histoire, le but n'est pas de faire un copié-collé sans saveur ni intérêt. De ce fait, on se sépare du fils du logeur pourtant très drôle, de la quasi totalité de la famille du duc, remplacée par une belle-mère et une sœur et une demi-sœur, le frère par un demi-frère et le parrain par un meilleur ami.
C'est là mon premier problème. Si je suis d'accord sur la théorie, j'ai en revanche beaucoup plus de mal sur le résultat. Le fils du logeur aurait été hyper intéressant à conserver. Il aurait apporté à lui seul une partie de l'intrigue ou une sous-intrigue comme dans le film original. Idem pour Saul le parrain qui disparaît ici. J'adore ce personnage dans l'intrigue originale et j'aurai adoré en avoir une version XIXe qui aurait été très sympa à conserver. Le meilleur ami est très bien mais il ne joue pas tout à fait sur le même créneau que le parrain et on aurait très bien pu voir cohabiter les deux.
En revanche j'ai bien aimé la famille du duc. La belle-mère est adorable, la demi-sœur mignonne comme la sœur du film et la sœur est très intéressante. Si Sophie Jordan décide de lui consacrer un tome de sa série, je pense qu'il pourrait être très bien.
Cela étant dit, ce n'est pas catastrophique...à un détail près: la petite sœur de Poppy. Que quelqu'un fasse quelque chose. C'est une jeune fille de quinze ans insupportable. Sa sœur travaille dur pour lui fournir un toit et une éducation tandis qu'elle doit abandonner ses rêves et sa place dans la société dans l'espoir que sa sœur s'élève au-dessus de sa condition et cette dernière passe son temps à se plaindre. De plus, le personnage n'a absolument aucun sens des conventions et de l'instinct de conservation. Comprenez-moi bien, j'adore les héroïnes à l'aise avec leur sexualité, qui n'ont pas froid aux yeux et qui maîtrise l'art du flirt. C'est très très satisfaisant à lire et on a juste envie d'être comme elles. Mais ici elle est capable de très mauvaises actions en utilisant comme enjeu sa sexualité et son pouvoir de séduction. Par pur jalousie, elle est capable de tenter de se compromettre pour ne pas que sa sœur "récupère" tous les hommes alors que le personnage de Poppy est clairement à des milles lieux de ça. Je n'ai pas aimé que la sexualité balbutiante de la petite sœur soit utilisée de cette façon. Cela m'a mis mal à l'aise parce que ça m'a fait détester un personnage que je n'aurai pas dû détester, surtout pour ces raisons là. Je pense que Sophie Jordan aurait pu se contenter d'une adolescente égoïste, incapable de voir ce que sa sœur fait pour elle et le malaise de cette dernière sans en faire une petite dévergondée que l'on se sent de réprouver...
Concernant l'adaptation du film au livre, le résultat final est très partagé. Pour celles et ceux qui ont vu le film, vous reconnaîtrez sans peine certains développements, certaines scènes qui sont très bien retranscrites mais je pense que vous serez déçu-e-s des divergences avec l'intrigue de base. Celles et ceux qui n'auront pas vu le film passeront à côté des petits clins d'œil du roman et c'est dommage.
Je me pose cependant une question supplémentaire. Qu'ont les autrices de romance à coller des ducs partout? Non sérieusement? Je sais que le duc ça fait fantasmer mais quand ton héroïne est une fleuriste en 1870, il n'y a AUCUNE chance pour que le duc tombe vraiment amoureux d'elle, surtout un duc connu pour piocher ses maîtresses - maîtresses hein, pas épouses - parmi les grandes cocottes de l'opéra et du théâtre, ça semble encore plus compliqué. Alors quand tout le monde, et je dis bien tout le monde, depuis la famille dudit duc (c'est rigolo à dire à voix haute, dudit duc..) jusqu'aux serviteurs se réjouissent du mariage de l'aristocrate avec une jeune fille pauvre qu'ils ne connaissent même pas, je roule des yeux jusqu'à voir l'arrière de mon crâne. On aurait pu remplacer le duc par quelqu'un de la bourgeoisie que l'intrigue serait restée identique mais beaucoup plus plausible historiquement. J'ai le même problème avec la nouvelle série de Lorraine Heath, mais c'est une autre histoire.
Niveau intrigue, j'étais donc très partagée mais en soit ça aurait valu à While you were sleeping un solide B, parfait pour un moment détente ou un trajet en train. Seulement, comme vous l'avez vu, ce n'est pas un B que j'ai mis à ce roman mais un gros D.
On ne va pas y aller par quatre chemin, le gros problème du roman c'est le héros: Struan Mackenzie. Pour être honnête, j'ai lu ce roman deux fois. La première fois, je me souviens qu'avec Chloé on s'était fait la réflexion qu'on n'avait pas accroché avec le héros. Poppy était plutôt chouette, l'histoire assez sympathique si on évitait de trop comparer au film mais que tout bien considéré, le héros ce n'était pas ça. Et puis j'ai eu besoin de le relire et c'est là que ça m'a sauté aux yeux. Struan Mackenzie n'est pas juste passable, c'est un très mauvais héros. La relecture a été très difficile parce que Struan ne connaît pas la notion de consentement. A chaque instant qui aurait dû me mettre des papillons dans le ventre, je me sentais mal. La première scène de baiser n'est pas sexy, Struan se jette sur Poppy et on n'a pas l'impression du tout qu'elle en ait envie.
C'est très dérangeant quand l'héroïne fini par s'abandonner au baiser après cinq minutes de baisers forcés. J'ai eu l'impression de lire un vieux bodice ripper des années 70. La plupart des premières scènes sont du même tenant et je n'ai pas trouvé ça sexy du tout...
Comme si cela ne suffisait pas déjà à discréditer le héros, il faut rajouter qu'il se montre grossier, vulgaire et souvent méchant avec Poppy. Il l'a traite terriblement mal, fait des remarques déplacées et persiste à l'appeler Pet alors que Poppy lui signifie clairement qu'elle refuse qu'il l'appelle comme ça. Dans ce contexte je n'arrive pas à croire qu'elle puisse tomber amoureuse de lui. C'est compensé par le fait que Struan est mieux que le duc d'Autenberry (c'est dire), mais franchement est-ce qu'on doit se contenter de mieux que pas terrible?
Pour compléter le tableau, Poppy est l'objet d'une rivalité entre les deux frères et franchement c'est insupportable. Surtout que le personnage de la jeune fleuriste est agréable. Elle est gentille, mignonne, pleine de rêves un peu naïfs et mise devant une situation, elle essaye d'agir au mieux pour tout le monde mais pas un instant je n'arrive à croire qu'elle puisse sincèrement tomber amoureuse d'un type pareil! Le meilleur dans tout ça c'était encore l'image fantasmée qu'elle se faisait du duc et c'est un peu triste.
Donc Struan Mackenzie ne ressemble en RIEN au personnage de Bill Pullman dans le film et c'est une énorme déception en plus d'un sentiment de malaise prononcé.
Au final j'ai été très déçue par cette romance que j'attendais de savourer comme une petite madeleine de Proust. Le héros plus que tout fut un vrai NON pour moi, le manque de consentement dans la relation m'a mise trop mal à l'aise pour apprécier.
Parfois l'homme de vos rêves...La jeune fleuriste Poppy Fairchurch sait très bien qu'il est inutile de rêver au beau duc d'Autenberry. Pourtant rêver n'a jamais fait de mal à personne...jusqu'au carrosse que Poppy repère et qui fonce à toute allure vers le duc insouciant. Après l'avoir poussé hors du chemin de la voiture, le duc tombe dans le coma et Poppy est prise malgré elle pour sa fiancée. Mais une personne n'est pas dupe: son arrogant et bien trop beau demi-frère, Struan Mackenzie. Bientôt Poppy n'est plus sûre de ce qu'elle désire le plus...un duc rêvé ou la réalité d'un brûlant écossais qui n'hésite pas à la mettre au défi à chaque occasion.
...n'est pas celui que vous croyez.
Fils cadet illégitime, Struan s'est peut-être bâti un empire et s'est positionnée comme l'un des hommes les plus riches de Grande-Bretagne, il sait qu'il sera toujours un étranger pour la bonne société anglaise. Tout comme il sait que l'exaspérante Poppy est une menteuse. Il n'y a aucune chance que le hautain duc d'Autenberry daigne épouser une jeune fleuriste. Peut-importe qu'elle soit charmante. Ou tentante. Ou que Struan la veuille pour lui-même.
Si ce résumé vous dit quelque chose...c'est parfaitement normal! Sophie Jordan a décidé de réécrire l'intrigue du film While you were sleeping. Si vous êtes comme moi, un ou une enfant des années 90/2000, vous avez peut-être vu le film avec Bill Pullman et Sandra Bullock traduit en français par L'amour à tout prix. Ce film fait parti de mes films doudou d'enfance. Je ne l'ai pas vu directement à sa sortie, j'étais un peu jeune, mais je l'ai vu quelques années après avec ma grand-mère et j'en ai gardé une tendresse infinie. Si vous aimez comme moi Sandra Bullock - sérieusement, on parle de Sandra Bullock là, sa jolie bouille, ses cheveux magnifiques, son air de girl next door qui cache une princesse Disney, Anastasia en vrai - et les comédies romantiques swoonante à mort, vous devez voir While you were sleeping.
(Je découvre qu'il existe un drama coréen de 2017 qui porte le même nom mais je ne l'ai pas vu. Si jamais quelqu'un ou quelqu'une d'entre vous sait si ce drama a un rapport avec le film de 1995, n'hésitez pas à laisser la réponse en commentaire!).
Le fait que Sophie Jordan ait décidé de reprendre cette histoire et de la transposer dans une romance historique me plaisait infiniment vous vous en doutez! Ni une ni deux, mon amie Chloé Duval et moi nous nous jetons sur cette nouveauté en lecture commune.
Je voudrais dire tout d'abord que le défi que s'est lancé Sophie Jordan est tout à son honneur. Ce n'est pas évident de baser une romance sur l'une des meilleures comédies romantiques des années 90 car forcément elle est attendue au tournant. Évidement qu'à la lecture on va faire des comparaisons entre tel et tel personnage du film, telle et telle péripéties. Ce n'est donc pas une lecture dénuée d'attentes et certainement pas neutre. Cela explique en partie mon avis sur le livre. Je préfère vous le dire.
Avoir transposé cette histoire au XIXe siècle en Angleterre est une excellente idée. Cela demande des ajustements que Sophie Jordan fait intelligemment. Il est bien évident qu'une jeune femme comme Poppy ne peut pas avoir les mêmes circonstances de vie qu'une jeune femme des années 90. Encore une fois, c'était un exercice difficile et les choix de l'auteure sont dans l'ensemble plutôt louables et intéressants.
La première chose que l'on remarque c'est la disparition de certains personnages et l'apparition de nouveaux. En soi, je comprends tout à fait la démarche. Il faut bien adapter l'histoire, le but n'est pas de faire un copié-collé sans saveur ni intérêt. De ce fait, on se sépare du fils du logeur pourtant très drôle, de la quasi totalité de la famille du duc, remplacée par une belle-mère et une sœur et une demi-sœur, le frère par un demi-frère et le parrain par un meilleur ami.
C'est là mon premier problème. Si je suis d'accord sur la théorie, j'ai en revanche beaucoup plus de mal sur le résultat. Le fils du logeur aurait été hyper intéressant à conserver. Il aurait apporté à lui seul une partie de l'intrigue ou une sous-intrigue comme dans le film original. Idem pour Saul le parrain qui disparaît ici. J'adore ce personnage dans l'intrigue originale et j'aurai adoré en avoir une version XIXe qui aurait été très sympa à conserver. Le meilleur ami est très bien mais il ne joue pas tout à fait sur le même créneau que le parrain et on aurait très bien pu voir cohabiter les deux.
En revanche j'ai bien aimé la famille du duc. La belle-mère est adorable, la demi-sœur mignonne comme la sœur du film et la sœur est très intéressante. Si Sophie Jordan décide de lui consacrer un tome de sa série, je pense qu'il pourrait être très bien.
Cela étant dit, ce n'est pas catastrophique...à un détail près: la petite sœur de Poppy. Que quelqu'un fasse quelque chose. C'est une jeune fille de quinze ans insupportable. Sa sœur travaille dur pour lui fournir un toit et une éducation tandis qu'elle doit abandonner ses rêves et sa place dans la société dans l'espoir que sa sœur s'élève au-dessus de sa condition et cette dernière passe son temps à se plaindre. De plus, le personnage n'a absolument aucun sens des conventions et de l'instinct de conservation. Comprenez-moi bien, j'adore les héroïnes à l'aise avec leur sexualité, qui n'ont pas froid aux yeux et qui maîtrise l'art du flirt. C'est très très satisfaisant à lire et on a juste envie d'être comme elles. Mais ici elle est capable de très mauvaises actions en utilisant comme enjeu sa sexualité et son pouvoir de séduction. Par pur jalousie, elle est capable de tenter de se compromettre pour ne pas que sa sœur "récupère" tous les hommes alors que le personnage de Poppy est clairement à des milles lieux de ça. Je n'ai pas aimé que la sexualité balbutiante de la petite sœur soit utilisée de cette façon. Cela m'a mis mal à l'aise parce que ça m'a fait détester un personnage que je n'aurai pas dû détester, surtout pour ces raisons là. Je pense que Sophie Jordan aurait pu se contenter d'une adolescente égoïste, incapable de voir ce que sa sœur fait pour elle et le malaise de cette dernière sans en faire une petite dévergondée que l'on se sent de réprouver...
Concernant l'adaptation du film au livre, le résultat final est très partagé. Pour celles et ceux qui ont vu le film, vous reconnaîtrez sans peine certains développements, certaines scènes qui sont très bien retranscrites mais je pense que vous serez déçu-e-s des divergences avec l'intrigue de base. Celles et ceux qui n'auront pas vu le film passeront à côté des petits clins d'œil du roman et c'est dommage.
Je me pose cependant une question supplémentaire. Qu'ont les autrices de romance à coller des ducs partout? Non sérieusement? Je sais que le duc ça fait fantasmer mais quand ton héroïne est une fleuriste en 1870, il n'y a AUCUNE chance pour que le duc tombe vraiment amoureux d'elle, surtout un duc connu pour piocher ses maîtresses - maîtresses hein, pas épouses - parmi les grandes cocottes de l'opéra et du théâtre, ça semble encore plus compliqué. Alors quand tout le monde, et je dis bien tout le monde, depuis la famille dudit duc (c'est rigolo à dire à voix haute, dudit duc..) jusqu'aux serviteurs se réjouissent du mariage de l'aristocrate avec une jeune fille pauvre qu'ils ne connaissent même pas, je roule des yeux jusqu'à voir l'arrière de mon crâne. On aurait pu remplacer le duc par quelqu'un de la bourgeoisie que l'intrigue serait restée identique mais beaucoup plus plausible historiquement. J'ai le même problème avec la nouvelle série de Lorraine Heath, mais c'est une autre histoire.
Niveau intrigue, j'étais donc très partagée mais en soit ça aurait valu à While you were sleeping un solide B, parfait pour un moment détente ou un trajet en train. Seulement, comme vous l'avez vu, ce n'est pas un B que j'ai mis à ce roman mais un gros D.
On ne va pas y aller par quatre chemin, le gros problème du roman c'est le héros: Struan Mackenzie. Pour être honnête, j'ai lu ce roman deux fois. La première fois, je me souviens qu'avec Chloé on s'était fait la réflexion qu'on n'avait pas accroché avec le héros. Poppy était plutôt chouette, l'histoire assez sympathique si on évitait de trop comparer au film mais que tout bien considéré, le héros ce n'était pas ça. Et puis j'ai eu besoin de le relire et c'est là que ça m'a sauté aux yeux. Struan Mackenzie n'est pas juste passable, c'est un très mauvais héros. La relecture a été très difficile parce que Struan ne connaît pas la notion de consentement. A chaque instant qui aurait dû me mettre des papillons dans le ventre, je me sentais mal. La première scène de baiser n'est pas sexy, Struan se jette sur Poppy et on n'a pas l'impression du tout qu'elle en ait envie.
C'est très dérangeant quand l'héroïne fini par s'abandonner au baiser après cinq minutes de baisers forcés. J'ai eu l'impression de lire un vieux bodice ripper des années 70. La plupart des premières scènes sont du même tenant et je n'ai pas trouvé ça sexy du tout...
Comme si cela ne suffisait pas déjà à discréditer le héros, il faut rajouter qu'il se montre grossier, vulgaire et souvent méchant avec Poppy. Il l'a traite terriblement mal, fait des remarques déplacées et persiste à l'appeler Pet alors que Poppy lui signifie clairement qu'elle refuse qu'il l'appelle comme ça. Dans ce contexte je n'arrive pas à croire qu'elle puisse tomber amoureuse de lui. C'est compensé par le fait que Struan est mieux que le duc d'Autenberry (c'est dire), mais franchement est-ce qu'on doit se contenter de mieux que pas terrible?
Pour compléter le tableau, Poppy est l'objet d'une rivalité entre les deux frères et franchement c'est insupportable. Surtout que le personnage de la jeune fleuriste est agréable. Elle est gentille, mignonne, pleine de rêves un peu naïfs et mise devant une situation, elle essaye d'agir au mieux pour tout le monde mais pas un instant je n'arrive à croire qu'elle puisse sincèrement tomber amoureuse d'un type pareil! Le meilleur dans tout ça c'était encore l'image fantasmée qu'elle se faisait du duc et c'est un peu triste.
Donc Struan Mackenzie ne ressemble en RIEN au personnage de Bill Pullman dans le film et c'est une énorme déception en plus d'un sentiment de malaise prononcé.
Au final j'ai été très déçue par cette romance que j'attendais de savourer comme une petite madeleine de Proust. Le héros plus que tout fut un vrai NON pour moi, le manque de consentement dans la relation m'a mise trop mal à l'aise pour apprécier.
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