Première partie : Dans le jardin des oliviers, un homme attend que les soldats viennent l'arrêter pour le conduire au supplice. Quelle puissance surnaturelle a fait de lui, fils de menuisier, un agitateur, un faiseur de miracles prêchant l'amour et le pardon ? Deuxième partie : Trois jours plus tard, au matin de la Pâque, Pilate dirige la plus extravagante des enquêtes policières. Un cadavre a disparu et est réapparu vivant ! Y a-t-il un mystère Jésus ou simplement une affaire Jésus ? A mesure que Sherlock Pilate avance dans son enquête, le doute s'insinue dans son esprit. Et avec le doute, l'idée de foi.
On connait le mysticisme d'Eric-Emmanuel Schmitt. Toutefois il ne faudrait pas croire que l'Evangile selon Pilate est un livre mystique.
Construit en deux partie chacune possède sa cohérence et son univers propre.
La première partie est un monologue de Jésus qui nous explique sa prise de conscience en tant que Dieu. Il retrace également sa vie, son parcours, sa relation avec son père, sa mère et ses frères et soeurs. Le récit gagne en netteté et en cohérence au fur et à mesure que l'histoire progresse. D'un Jésus maladroit et incertain se dégage un homme fort et sûr de lui.
La seconde partie de l'histoire ressemble plus à un roman policier. Ponce Pilate croit fermement que le corps de Jésus a été volé par ses apôtres afin d'accréditer la thèse de sa réincarnation. Le récit s'articule autour de lettres qu'il envoie à son frère. Sur fond d'histoire politique romaine, Ponce Pilate était un favori du roi Tibère qui en 33 av JC s'était enfermé à Capri, Pilate joue son poste dans cette affaire.
Entre le Sanhédrin et les pontes romains Pilate est partagé. Commence alors une remise en question de soit, une introspection profonde de Ponce Pilate. Sa propre femme, adepte de Jésus tente de remettre en cause sa foi et sa loyauté aux Dieux romains.
Bien construit ce roman est passionnant car il apporte plus qu'une histoire, il apporte une réflexion sur la foi et la religion loin d'être idiote et béate.
Rien n'est jamais tranché, c'est au lecteur à faire sa propre introspection et à en tirer les conclusions qui s'imposent. Eric-Emmanuel Schmitt guide le lecteur sans jamais lui imposer sa vision des choses.
2 commentaires:
Un autre livre dans ma liste de livre à lire avant de mourir. ;)
J'ai prévu de le lire, ainsi que "Ulysse from Bagdad" !
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