1806: dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à la mode ancienne, Un certain Mr Norell, offre ses servicespour empêcher l'avance de la flotte française. En quelques tours, il redonne l'avantage aux anglais. Norell devient la coqueluche du pays. Voguant sur sa gloire, il fait la connaissance d'un jeune et brillant magicien qu'il prend sous son aile, Jonathan Strange. Ensemble, les deux hommes vont éblouir l'Angleterre par leurs prouesses. Jusqu'à ce que l'audacieux Strange, attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Norell. L'association tourne à la rivalité, causant des dommages insoupçonnables.
J'étais particulièrement excitée à l'idée de commencer ce roman qu'on disait fantastique. Malheureusement j'ai vite déchanté à la lecture de ce pavé (plus de 1000 pages) qui s'il fait preuve d'une écriture et d'un réalisme remarquable n'en est pas moins horriblement trop long et lent.
Je reconnais à Suzanna Clarke, un excellent travail de recherche sur l'Angleterre du début du XIXe siècle, une volonté impressionnante d'intrégrer un récit fantastique à une histoire réelle et une très belle écriture. Les notes de bas de pages, parfois extrêmement conséquentes, sont autant d'essais de récit historique que d'anecdotes pour le lecture.
Les personnages sont très bien campés et définis, de Mr Norell, horriblement ennuyeux et vieillot à Jonathan Strange qu'on ne peut qu'apprécier en passant par l'homme aux cheveux comme du duvet de charbon ou Stephan Black le serviteur noir au profil de prince.
Malheureusement je n'ai pas été séduite par ce roman, qui est remarquable au demeurant. Le récit s'étale en longueur sur plus de 1000 pages. A mon sens, il aurait fallu abréger certaines longueurs qui noient le lecteur dans un luxe de détails inutiles. Il faut attendre les pages "700" pour que l'action décolle et s'accélère enfin. La longueur du récit, au lieu d'être un atout, fatigue.
D'un point de vue général, je n'ai pas apprécié ce roman. Cependant je vous encourage à l'entamer pour vous faire votre propre opinion, car malgré ses défauts, il n'en reste pas moins incontournable.
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