Le temps n'est rien (en VF) raconte l'histoire d'Henry DeTamble (né en 1963), bibliothécaire à la Newberry Library à Chicago et de Clare Anne Abshire (née en 1971) une artiste que fait des sculpture en papier. Henry est atteint d'une maladie génétique extrêmement rare appelée (ou qui sera appelée grâce à Henry) a Chrono-Displacement, qui a pour effet de le faire voyager dans le temps (souvent lors de période de stress ou de fatigue). Henry se retrouve donc nu quelque part sur la planète dans une époque plus ou moins lointaine. Lorsque Clare âgée de 20 ans rencontre Henry qui en a 28 à la bibliothèque Newberry en 1991, il ne l'a jamais vu mais elle l'a connu toute sa vie.
J'ai découvert The time traveller's wife lors de la sortie du film avec Rachel McAdams et Eric Bana (gniiiii). Le film m'avait complètement transporté. La musique était somptueuse, la photographie également et on ne retrouvait pas les clichés sur les histoires d'amour ou les voyages dans le temps. Emue par ce film j'ai décidé de me procurer le roman. Je ne l'ai pas regretté (contrairement à plusieurs amies qui ont fait l'inverse et qui ont forcément été déçue puisque le film est bien plus court, le livre étant particulièrement dense). Je l'ai donc lu en 2009 et je n'en avais pas fait la critique mais puisque je viens de m'acheter le second ouvrage d'Audrey Niffenegger Her fearful symmetry j'ai décidé de remédier à ce manque absurde!
Le récit se fait à deux voix celle de Clare et celle d'Henry, souvent en alternance avec à chaque fois la précision de leur âge respectif. Cette technique d'écriture m'a de suite plu. En alternant les points de vue on devient très vite proche des personnages et la précision concernant leur âge, idée originale, se révèle indispensable. En effet, Henry atteint d'une maladie génétique orpheline voyage dans le temps.
Cette aspect est tellement original qu'il faut en dire un mot. Le voyage dans le temps abordé par Audrey Niffenegger n'est pas du tout classique. Nous sommes bien loin de la science fiction et il n'est question ici que de maladie et de vivre normalement ce qui s'avère très difficile lorsque l'on disparait sans savoir ni ou ni quand ni pour combien de temps. Ne vous attendez donc pas à un roman de SF à la Doctor Who nous en sommes très loin mais ce n'est pas plus mal.
Audrey Niffenegger voulait montrer que les histoires d'amour sont vouées à l'échec. De ce fait elle a râté son coup. Pour ma part je n'en ai retenue que la beauté de l'histoire et la grande histoire d'amour qui lie irrémédiablement les deux personnages à travers le temps et l'espace.
Il y a une vraie réflection sur la recherche médicale, la maladie, comment vivre à deux de même que la question du libre-arbitre qui est cruciale pour Henry. Le couple est véritablement au centre du roman ce qui nous offre des moments de fou rire intense comme les passages dans la famille de Clare ou des moments beaucoup plus sombre, lorsque Clare essaye d'avoir un bébé mais qu'atteint de la même maladie qu'Henry, les bébés s'évanouissent dans la nature.
Les personnages sont comme je le disais extrêmement attachants. J'adore Henry, qui est tout de même le personnage principal. Loin d'être un prince charmant parfait il est bourré de défauts et a un passé trouble (lorsque l'on débarque nu quelque part il faut bien survivre immédiatement et apprendre à voler). Les passages entre le jeune et le "vieux" Henry ont quelques choses de burlesque et d'intime à la fois. Clare quant à elle a du rêve plein les yeux. Amoureuse d'Henry depuis toujours elle ne voit qu'à travers lui. Jusqu'au jour où elle se rend compte que vivre avec un "voyageur" n'est pas si simple.
Le livre est un peu long par moment car il est effectivement très dense et complexe, on suit quasiment la totalité de la vie de Clare (une grande partie) ainsi que celle d'Henry et les falshback allonge le récit. Toutefois je ne me suis pas ennuyée et après quelques pages j'étais complètement sous le charme d'Henry!
Un mot du film. Certes il ne reprend pas l'ensemble du roman et s'attache plus au couple qu'à tout ce qui entoure le reste de l'intrigue (notamment la recherche médicale, les questionnements d'Henry sur sa vie) mais pour ma part je trouve que c'est une bonne synthèse du livre qui mèle le rire, l'émotion et l'angoisse que l'on peut retrouver en parcourant les pages du roman. Rachel McAdams est excellente et très touchante, Eric Bana est super aussi tout en virilité et en fragilité à la fois. Petit bémol, ils ont changé la fin (ce que je ne savais pas en voyant le film la première fois) ça tend à donner un côté guimauve au film que le roman n'a pas mais je n'ai pas trouvé le film mièvre car mine de rien des moments difficiles du couple sont exposés.
Une très belle découverte pour moi. J'espère ne pas être déçue par Her fearful symmetry
2 commentaires:
Il m'attend depuis longtemps ce livre, mais je ne me suis finallement jamais décidée. Il le faudrait bien!
J'ai adoré cette lecture, ainsi que le film. C'est une histoire d'amour très forte.
Par contre, j'ai été déçue par son second livre. J'espère qu'il te plaira plus qu'à moi!
Enregistrer un commentaire