"La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant. Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs... " Un pêcheur de Fjâllbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille ? Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedstrôm mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjâllbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle.
Dans ce troisième opus, Camilla Läckberg nous fait suivre deux récits parallèles. Celui de l'assassinat de cette petite fille et celui de la vie d'une jeune fille de la haute bourgeoisie suédoise des années 20.
Si la cohérence entre ces deux récits est sous-jacente mais jamais claire et bien défini, on ne trouve le lien entre les deux récits que très tardivement, presque au même moment que Patrick Hedström.
Une réflexion intéressante sur les haines familiales, sociales, et comment nos propres obsessions peuvent avoir des répercussions bien au-dela de nous même.
Camilla Läckberg ne se concentre jamais que sur l'intrigue policière mais s'attache à dépeindre la Suède contemporaine qu'elle connait, loin de Stockholm. Erika découvre une nouvelle vie, sa vie de mère qui s'avère plus compliquée qu'elle ne l'aurait cru. De relations tendues en petits bonheurs, Erika Flack se réinvente. Patrick aussi est chamboulé par l'arrivé de leur bébé et il ne sait pas toujours bien géré des situations tendues entre sa compagne et sa mère.
La soeur d'Erika s'enfonce de plus en plus jusqu'au point de non retour. Cette facette de la Suède est intéressante car pas aussi noire qu'un passage de Millenium, mais effrayante tout de même par le sentiment de réalité qu'elle dégage.
La fin inattendue entraîne le lecteur a désirer impatiemment la suite L'oiseau de mauvais augure.
1 commentaires:
J'ai découvert avec plaisir votre blog. Je ne savais plus quoi lire en ce moment je vais consulter votre liste.J'ai lu avec beaucoup de plaisirs les 2 premiers Camilla Lackberg. A comparer à millenium c'est franchement mieux. Paroles d'experte sur les livres d'auteurs nordiques.
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