lundi 16 juillet 2012

Avis de Recherche

Depuis que je suis arrivée à Cambridge je fais le plein de livres.

Voici donc ce que j'ai acheté:

- The Merlin Conspiracy de Diana Wynne Jones
- Drood de Dan Simmons
- Miss Uncle's book de Stevenson
- Sweetly de Jackson Pearce
- One Day de David Nicholls
- A clash of Kings (Game of Thrones #2) de George R.R. Martin
- A convenient marriage de Georgette Heyer (audiobook lu par Richard Armitage)

- Its trad Man, un cd de Jazz britannique que j'adore!

J'ai emprunté:

- When Beauty tamed the Beast d'Eloisa James
- The Secret story of the Pink carnation de Lauren Willig

et j'ai reçu :

- The closed door and other stories de Dorothy Whipple grâce aux éditions Persephone Books.


dimanche 15 juillet 2012

Major Pettrigrew's last strand - Helen Simonson

Le "GRRRRR" du mois

Présentation de l'éditeur : À Edgecombe St. Mary, en plein coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l’heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas plus qu’à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que touchante, qui font de lui l’archétype même du gentleman anglais : raffiné, sarcastique et irréprochable. Dans ce petit village pittoresque où les cottages le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce n’est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le combler de tendresse. Mais, le jour où le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, la petite commerçante d’origine pakistanaise, et lui, le major anglais élevé dans le plus pur esprit britannique. Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux préjugés mesquins des villageois, où le racisme ordinaire sévit tout autant dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux d’autant plus nombreux que leurs familles s’en mêlent : Roger s’installe dans un cottage voisin avec Sandy, sa petite amie américaine, et le neveu de Mme Ali, musulman très strict rentré du Pakistan, se découvre un enfant caché… 

J'adore les "anglaiseries", ce n'est pas pour rien que je vis en Angleterre...Agatha Christie et les petits villages perdus dans la campagne anglaise, j'adore. Du coup quand j'ai vu La dernière conquête du Major Pettigrew j'ai tout de suite dit que c'était un roman pour moi et que j'allais adorer. J'ai eu tord.

Je n'ai pas pu finir le roman. En fait, je n'ai même pas passé les 10 premiers chapitres étant donné que c'était tout simplement trop ennuyeux pour moi. 
L'écriture de l'auteure n'a pas été un problème. C'est assez fluide (en tout cas en VO) et ça se lit facilement sans trop d'efforts. Le gros problème a sans doute été le trop plein "d'anglaiseries" comme si l'auteure avait voulu mettre l'intégralité de la campagne anglaise et de ses clichés dans un seul roman. Imaginez l'angoisse!

Le major Pettigrew est la caricature du gentleman anglais...du début du XIXe siècle! Sans blague, il a plus de manies et de toc qu'Hercule Poirot! Le major né en Inde, veuf, qui aime le golf, les livres et le brandy...
Si je pensais que ça passerait au début, cette succession de clichés devient juste indigeste au bout d'un moment. Je pense que j'aurai pu laisser passer ces clichés si le major avait été pétillant, vif, avec de l'humour. Au lieu de ça, le personnage est fade, incapable de tenir tête à son horripilant rejeton, il n'a pas de charisme ni d'entrain. 

J'ai préféré le personnage de Madame Ali, un peu plus fin mais finalement on reste bloqué dans les clichés de la femme née en Angleterre mais d'origine pakistanaise. Le fil du Major capitaliste aux dents longues contre le neveu de madame Ali, musulman fanatique....Je n'ai trouvé dans les personnages aucune originalité, rien qui n'ait pas déjà été écrit ou dit sur les majors anglais et les dames pakistanaises. J'aurai préféré finalement quelque chose de plus percutant ou de plus dépaysant.

Les histoires pour les deux pistolets sont vraiment pénibles et inintéressantes car le Major se plaint sans jamais agir! J'avais juste envie de le secouer! Il n'est même pas capable de prendre des décisions simples enfin!!! En ce qui concerne l'histoire proprement dite, on ne peut pas dire que le suspense soit insoutenable, j'ai trouve ce premier tiers horriblement prévisible avec l'intérêt en moins.

Je ne vais pas faire une critique très longue parce que franchement je n'ai rien à dire de plus sur ce roman qui m'a déçue par son manque d'intérêt. Des personnages fades, une histoire convenue...dommage. 

samedi 14 juillet 2012

A Kiss at Midnight - Happy ever After #1 - Eloisa James


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Résumé: Kate Daltry ne crois pas aux contes de fées. Depuis que son père est mort, elle doit gérer le domaine familiale seule. Sa belle-mère Mariana se préoccupe plus de paraître dix ans de moins que de son domaine. Quant à ses serviteurs, elle les congédie à tour de bras. Heureusement Kate fait ce qu'il faut pour ses terres. Quand sa soeur Victoria se fait mordre par son chien César, Marianne refuse qu'elle se présente avec Algie, son fiancé, au bal que donne l'oncle d'Algie, le prince Gabriel. C'est donc à Kate de s'y coller, de se faire passer pour Victoria et d'emporter l'approbation du prince pour qu'Algie et Victoria puisse se marier. Si seulement tout se passait comme prévu...

Guidée comme il se doit par la merveilleuse Chi-chi et son acolyte, la non moins merveilleuse Tam-Tam (deux princesses en somme), j'ai effectué mes premiers pas dans la romance avec cette réécriture de Cendrillon. Chers amis, je vous préviens tout de suite, je suis addict! Ca y est, j'ai plongé corps et biens dans ce genre et je ne compte pas m'arrêter là (surtout que la Bibliothèque de Cambridge a un rayon rangé par couleur de romans romance donc comprenez-moi bien je n'ai vraiment pas le choix!). 

J'ai donc commencé par A kiss at midnight qui devrait figurer sur la Booklist des princesses pour les novices (mais je les pardonne, son petit frère When Beauty tamned the beast y figure et il parait qu'il est encore mieux, ça promet). 

Si je n'ai pas été tout à fait conquise par les premiers chapitres, c'est tiré par les cheveux tout ça mais il faut bien un prétexte et puis bon la suite est tellement bien que je dis banco, j'ai tout de suite accroché à l'écriture d'Eloisa James. C'est délicieusement cynique, drôle, impertinent et vraiment pas vulgaire mais papillonnant. J'ai aussi eu beaucoup d'affinité avec Kate qui si elle a la tête sur les épaules et ne manque pas de répartie, rêve aussi un peu à une vie "normale". C'est plus facile de s'identifier à une héroïne qui n'est pas d'ailleurs physiquement "parfaite" même nous sommes différentes. Kate est normale finalement et ça fait du bien, la normalité. 

Evidemment, il y a aussi un prince, Gabriel, vous l'aurez compris. Il est beau, très beau même, intelligent (il est passionné par Carthage) et il prend ses responsabilités à coeur car de son côté à lui, les histoires de famille sont plutôt velues! Pour arranger le tout, Gabriel doit épouser Tatiana une princesse russe très bien dotée, ce qui lui permettrait de subvenir aux besoins du château et des gens dedans. Aussi, lorsqu'il rencontre Kate c'est l'explosion. Elle, il la veut et il ne sait même pas pourquoi. Nos deux héros se retrouvent attirés l'un vers l'autre, ce qu'ils rejettent de toute leur force (enfin....bref, on se comprend). 

J'ai vraiment adoré cette histoire qui se déroule parfaitement bien. Si le début manquait de naturel, la suite du roman ne souffre d'aucun temps mort. Il n'y a pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, de longs quiproquo. Les choses se résolvent d'elle-même sans exagérer les malentendus. Mais plus encore que l'histoire - somme toute assez classique car elle suit plus ou moins le conte de Cendrillon - ce sont les personnages qui importent. Eloisa James a le don de croquer des personnages vraiment complets et attachants. 

Kate n'est pas une oie blanche, elle a des principes, tente de s'y tenir et surtout elle n'a pas sa langue dans sa poche. Certe, Gabriel est magnifique mais elle n'oublie pas non plus de lui faire part de ce qu'elle réprouve dans son comportement. De son côté Gabriel est un séducteur mais avec une morale. Hors de question de se comporter comme son frère aîné qui produit des bâtards au petit bonheur la chance. Pas question de se soustraire à ses responsabilités pour filer le parfait amour à Carthage avec Kate. Il y a une cohérence qui m'a plu, ce qui tient le lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages. 
J'ai tout simplement adoré les chapitres sur le dernier bal!!! (OMG) Eloisa James met les personnages au supplice ainsi que les lecteur par des coupures intelligentes de son texte. C'était frustrant mais génial en même temps.

Les personnages secondaires sont aussi excellents. J'ai adoré Henry, la marraine de Kate. J'en veux une toute pareille! Femme voluptueuse, elle n'a pas non plus sa langue dans sa poche pour notre plus grand bonheur. Elle a des répliques cultes. 
Quant à Jonas Berwick je vais courir trouver la nouvelle qui lui est consacré!!! Il a des répliques drôles et percutantes, je ne résiste pas:
"I studied Philosophy and he studied History and we both studied women"
Victoria et Algie sont adorables et même Mariana n'est pas si affreuse que ça.

A Kiss at midnight m'a donné des papillons dans le ventre, des sourires jusqu'aux oreilles et j'ai passé un excellent moment! Je vais vraiment lire les tomes suivants. Je vous conseille ce premier tome des Happy Ever After sans hésiter! 

dimanche 8 juillet 2012

Rencontre avec Elisabeth Navratil


Comme je vous le disais dans ma chronique sur Les enfants du Titanic, j'ai rencontré l'auteure à un rendez-vous chez Hachette jeunesse.

Elisabeth Navratil nous a gentiment parlé de son parcours. Comment en est-elle venue à vouloir écrire sur le Titanic, combien de rééditions et modifications son livre a subi, son histoire familiale etc.

Je vous livre mes notes prises pendant la réunion. (Veuillez m'excuser du côté parcellaire et pas toujours organisé, le rendez-vous était en février dernier).

Son père a eu beaucoup de mal à parler du Titanic car c'est un épisode qui l'a beaucoup marqué même s'il n'avait que 4 ans. Même si Elisabeth Navratil a tenté de lui faire parler du Titanic, il lui répondait toujours de la même façon. Un jour, Michel Navratil a reçu une lettre de Sydney Tyler, un ami de la famille qui avait recueilli Michel et son frère après le naufrage à Philadelphie. Sydney Tyler offre à Michel un tapuscrit dans lequel il raconte tout ce qu'il s'est passé à New York. Le tapuscrit décrit la vie de Michel et son frère jusqu'au moment où leur mère est venue les chercher et les a ramené en France.

Cet épisode a donné envie à Elisabeth Navratil d'en apprendre plus sur l'histoire de sa famille et de trouver des réponses quant à ce que son père et son oncle avaient pu vivre.
En 1982 elle publie son premier livre sur les Enfants du Titanic. C'est un livre qu'elle a publié en secret sans que son père le sache. Il s'appuie sur des bases plus ou moins scientifiques et les héros portent des pseudonymes. Elle reçoit le prix Jules Vernes pour ce premier roman.
En 1998 sort la deuxième version des Enfants du Titanic en livre de poche. Un tiers du livre original est tronqué. Ce qui se passe avant le Titanic dans l'histoire de Michel (le grand-père d'Elisabeth) est reporté sous la forme de flash-back. Ce second roman est mieux documenté grâce à la découverte de l'épave en 1985.
La famille Navratil se rend sur les lieux du naufrage. C'est là que Michel Navratil décide de parler à sa fille de ses souvenirs de la traversée.


C'est là qu'elle décide de raconter la vraie histoire de sa famille sous la forme d'un roman. Elle tient aussi à raconter via son histoire familiale, l'histoire du RMS Titanic.

Des détails de son histoire son assez incroyable, comme le fait que son grand-père Michel Navratil avait kidnappé ses propres enfants à leur mère et qu'ils voyageaient sous des noms d'emprunt: Louis Hoffman et ses enfants. Les enfants qui ne connaissaient que leur surnom "Lolo" pour Michel et "Monmon" pour Edmond, ont été incapables de renseigner les autorités après le naufrage.

Malgré tout, il y a un manque dans l'histoire des enfants. Entre le moment de l'impact et une certaine heure de la nuit (le bateau a heurter l'iceberg vers 23h40 et a coulé à 2h20) il n'existe aucune trace des enfants et de leur père. Elisabeth Navratil décide donc de combler cette lacune, ce qui explique que Les Enfants du Titanic soit un roman et non un "pur" documentaire. Elle imagine alors que la famille Navratil s'est retrouvée coincée en 3eme classe (ils étaient passagers de 2ème classe).
Michel Navratil père sera retrouvé le lendemain matin. Il fut le 6ème repêché.

Elisabeth Navratil a dressé la liste des souvenirs de son père, que l'on peut retrouver dans la postface. Les souvenirs de Michel Navratil sont finalement plus joyeux que malheureux à propos de cet épisode de sa vie. Il reste tout de même un sentiment et un manque.

Elisabeth Navratil ne s'est pas contentée du témoignage de son père. Elle a effectué beaucoup de recherches pour son livre. Elle est allée voir les commissions d'enquêtes à Londres et à New York, a lu de nombreux témoignages et le livre Les français du Titanic. Elle a comparé les témoignages d'autres passagers.
Elle a aussi retracé l'histoire et l'itinéraire de sa grand-mère, son voyage à bord de l'Océanique.

Pour la nouvelle édition, l'auteure a rajouté deux chapitres sur sa grand-mère Marcelle ainsi que la correspondance entre son père et Sydney Tyler.

Ce que j'ai surtout apprécié dans cette rencontre avec Elisabeth Navratil c'est que l'on sent son amour et sa passion pour cette histoire. J'aime aussi le fait qu'elle ait fait des recherches, pris de le temps de réécriture, corriger et améliorer son roman.

C'était une rencontre passionnante avec une femme et une équipe passionnée!

vendredi 6 juillet 2012

Lion in the valley - Amelia Peabody #4 - Elizabeth Peters


Présentation de l'éditeur: La passion de l'Égypte a encore frappé pour Amelia Peabody et son époux Emerson qui entreprennent une nouvelle campagne de fouilles, accompagnés de Ramsès, leur fils indomptable. L'obsession du passé ne les autorisera toutefois pas à faire abstraction des événements du présent, surtout lorsqu'ils sont suscités par leur ennemi juré, le maître du crime et des déguisements, le pilleur de sites antiques, Sethos.

Après avoir eu du mal à me remettre à la lecture - je lisais à la vitesse d'une tortue (mais pas suisse, j'ai promis) - j'ai décidé de mettre de côté ce que j'étais péniblement en train de lire pour plonger dans un Amelia Peabody.
Je ne regrette pas d'avoir commencé ce nouvel épisode qui a été un énorme coup de coeur je l'avoue! J'ai retrouvé tout ce qui avait fait le piquant de ma première lecture.
Le style inimitable d'Elizabeth Peters m'a entraînée à sa suite dans une aventure pleine de rebondissements.

Contrairement au tome précédent où j'avais trouvé l'intrigue un peu en dessous de ce à quoi je m'attendais, celui-ci m'a vraiment plu. Si j'ai échafaudé des théories avec Amelia et Emerson (j'avais la même thèse qu'Amelia d'ailleurs) j'ai trouvé l'ensemble divertissant. Même si comme Emerson, j'avais remarqué certains détails que Peabody n'a pas vu, ça ne m'a pas gêné outre mesure car Elizabeth Peters sait parfaitement ménager le suspense.
Comme toujours Peabody et Emerson se retrouve dans des situations incroyables à commencer par la rencontre avec une demoiselle têtue et un chevalier servant peu loquace! Je les ai trouvé moins énervants que les jeunots habituels, ils sont même attachants.
Sethos m'a surprise même si je me doutais de quoi il retournait, je trouve toujours ça fantastiquement "unlikely"! En tout cas cela inaugure de bonnes suites!

Ramsès met tout le piquant dans le roman. Il est insupportable, sa logorrhée est autant incontrôlable qu'illisible mais Ramsès est à l'origine de tellement de moments drôles et imprévus qu'on ne peut que le pardonner! J'ai vraiment hurlé de rire quand le jeune Ramsès, 8 ans au compteur, demande à ses parents de lui expliquer les choses de l'amour parce qu'il ressent un sentiment inhabituel qui le perturbe un peu, dixit le môme. Grand moment d'anthologie quand Amelia laisse son mari s'occuper de la chose et que Ramsès quémande un schéma ou essaye d'espionner ses parents!

J'adore également la vie conjugal de Peabody et Emerson, les *** qui ponctuent souvent leurs moments tout les deux. Ils ne peuvent pas rester seuls dans la même pièce sans qu'Emerson ne propose quelque chose de crapuleux à Peabody (ce que la plupart du temps et même à 99%, elle ne dit pas non et encourage même la chose). J'adore sa mauvaise foi en disant que c'est son mari (alors qu'elle n'est pas en reste) et ces remarques sur les qualités physiques d'Emerson! Je suis donc jalouse de Peabody...

Son petit ton suffisant me fait toujours autant rire autant que la mauvaise foi d'Emerson.
Je n'ai pas encore été très objective mais tout cela pour vous dire que j'ai vraiment, vraiment, vraiment aimé ce tome de leur aventure. J'ai beaucoup rit, Emerson et Peabody m'ont donné des papillons dans le ventre et j'ai vraiment aimé l'aventure.

jeudi 5 juillet 2012

Les enfants du Titanic - Elisabeth Navratil


Présentation de l'éditeur: Le 10 avril 1912, Michel Navratil et ses deux fils embarquent sur le Titanic. Tous trois partent vers l'Amérique à bord du plus beau paquebot du monde surnommé « L'Insubmersible ». Mais le 14 avril, à 23 h 40, le Titanic heurte un iceberg. La tragédie commence pour tous les passagers et Michel n?a alors plus qu?une idée en tête : sauver ses enfants. Lolo a quatre ans, Monmon en a deux : pour l'Histoire ils seront désormais « les Enfants du Titanic ».

Réédité et corrigé plusieurs fois, ce "docu-fiction" sur papier retrace le voyage de deux enfants et de leur père sur le célèbre navire.
Elisabeth Navratil est la fille de Michel dit Lolo, quatre ans à l'époque. Le Titanic, elle l'a dans le sang et depuis des années elle s'efforce de retracer cette histoire familiale qui se mêle si étroitement à l'Histoire.

Il s'agit là d'un "docu-fiction" car même si la trame de fond est bien réelle - son père, son oncle et son grand père étaient bien à bord du Titanic - Elisabeth Navratil est obligée de retracer les pensées et les actes de son grand-père. Si par recoupement des témoignages une grande part de l'histoire se révèle "véridique", certains passages en revanche sont inventés pour combler les lacunes de l'histoire des Navratil.

On sent que l'auteur a passé énormément de temps sur son roman. Le travail est là c'est certain. Les détails sur le Titanic, les recherches approfondis marque chaque page du roman sans pour autant que cela alourdisse le style d'Elisabeth Navratil. Nous ne sommes pas dans un livre d'histoire, ici c'est l'Histoire qui sert le roman et non l'inverse.
De la même façon, on sent qu'elle aime sa famille et que pour elle le Titanic est loin d'être une anecdote. Elle porte beaucoup d'attention à ce grand-père et tente de comprendre ses actes.

Michel Navratil est un personnage intéressant, d'autant plus intéressant qu'il n'a pas forcément un beau rôle. Non seulement il vient d'enlever ses enfants mais de plus la mère des petits ne sait pas qu'ils partent aux Etats-unis. Il a des idées bien arrêtées sur le travail et l'avenir de ses enfants et trouve sa femme irresponsable d'encourager l'aîné, Michel, a devenir enseignant. Même si l'auteur tente d'entrer dans la tête de son grand-père, nous faire comprendre la peur qui le tenaille et ce geste fou, elle n'en fait pas un héros en manteau blanc. J'ai beaucoup aimé cette nuance de gris dans ce "personnage". Cela le rend finalement très réel et très humain.
Le petit Lolo est très attachant. C'est un gamin vif et éveillé. Parcourir le bateau à ses côtés est très agréable! Quant à Monmon, il est encore trop petit pour que l'on dise quoique se soit.

Le volume est enrichie de photo de la famille, de certains passager et du bateau. Cela donne une touche de réalité à tout ce récit que j'ai beaucoup apprécié. Photos d'un autre temps, elles nous plongent délicieusement dans l'ambiance.

Les Enfants du Titanic est un témoignage rare de ce qu'il s'est passé cette nuit là. Toute cette histoire est follement romanesque et elle serait dure à croire si elle n'avait pas vraiment existé! Car oui les rebondissements les plus incroyables ont bien existé!
Si vous voulez en savoir plus sur cette tragédie, sans tomber dans les histoires d'amour, je vous conseille Les enfants du Titanic. Poignant mais sobre dans l'écriture, il peut se lire en famille sans aucun problème.

J'ai eu la chance de rencontrer Elisabeth Navratil lors de la sortie de son livre durant une conférence chez Hachette. La dame est passionnante et passionnée!
Les détails de l'aventure arrive très vite.

Merci encore à Elisabeth Navratil et à Cécile des éditions Hachette.

mercredi 4 juillet 2012

I have got a m@il

Caroline Vermalle

Pour le premier message de juillet, je ne vous parlerais pas d'un livre (j'attends que Peabody et Emerson finissent leur enquête/galipette/clef à molette, rayez la mention inutile).

Si vous êtes déjà venus ici, vous êtes peut-être tombés sur ce post là : oui celui làààà sur les Nouvelles contemporaines. Je vous avais parlé avec enthousiasme des deux nouvelles de Caroline de Vermalle que j'avais dévoré.

Imaginez donc ma surprise ce matin quand Cheshire m'apporte entre deux tasses de thé le mail de Caroline herself!
Un très joli mail pour me remercier d'avoir critiquer son livre et d'avoir aimé ses nouvelles. En bonus qui met de bonne humeur? Un dernier message pour me dire que je figure sur son blog à elle dans le billet "Les merci de juin".

C'est la seconde fois que je reçois un petit mot comme ça. Gail Carriger l'auteur de Soulless (que je vous invite TRES fortement à lire d'ailleurs) m'a gentiment répondu sur Twitter et est vraiment adorable aussi.

Moralité, les réseaux sociaux et les blogs permettent aussi parfois de rapprocher auteurs et lecteurs. Messieurs-Dames, continuez. Un petit mail comme ça, ça vous regonfle pour la journée!

Merci de tout coeur.

Gail Carriger