mardi 31 mai 2011

Sally Lockhart Mysteries - Le mystère de l'étoile Polaire (tome 2) : Philipp Pullman


Sally Lockart est devenue conseillère financière. Une vieille demoiselle a suivi ses conseils qui se sont avérés faux. Pourtant la société anglo-baltique était bien prospère. Pourquoi est-elle tombée en faillite ? D'étranges disparitions inquiètent et déroutent Sally et ses amis. Des histoires de famille compliquées, des mariages forcés, des amours contrariés ou qui voudraient se déclarer, des personnes qui se dédoublent, s'évaporent... Tout s'emmêle. Où est la vérité ?
Bon, alors voila, j'ai lu les deux premiers tomes des aventures de Sally Lockhart et je dois avouer que je suis loin d'être convaincue.
Il faut admettre que je ne suis pas une fan de Philipp Pullman à la base et que je n'adhère pas vraiment à La croisée des mondes. Je sais que beaucoup d'entre vous seront horrifiés mais j'ai trouvé ce livre malsain. Bref. Comme je suis quand même ouverte d'esprit et que le challenge jeunesse offrait la possibilité de me jeter à l'eau je l'ai fait.
Le premier tome ne m'avait déjà pas convaincu mais le début du second avait l'air meilleur. Advienne que pourra! Effectivement Le mystère de l'étoile polaire est meilleur que le volume précédent. Néanmoins je n'ai vraiment été prise par l'action que pour les 30 dernières pages (qui sont excellentes je dois l'avouer). Du coup la lecture était assez agréable mais plutôt froide (pour reprendre un terme de Trillian).

J'aime toujours autant les personnages de Frederik et de Jim et j'avoue n'avoir bien aimé Sally qu'à la fin. D'ailleurs en parlant de la fin, même si les pages de Philipp Pullman sont excellentes (meilleures que le roman entier), je n'ai pas DU TOUT aimé mais c'était bien quand même (je suis paradoxale non?)! Mais je ne peux pas en dire plus au risque de Spoiler.

Certains personnages ont tout simplement disparu de l'histoire ce que je trouve dommage. Adieu Rosa et exit Adelaïde (dont on ne saura jamais ce qu'elle est devenue). Je trouve assez dommage qu'il ait sacrifié ces personnages car ils auraient pu s'insérer à l'intrigue. Je n'ai pas eu de tendresse particulière pour les personnages secondaire hormis Chaka le gros chien de Sally.

L'intrigue est intéressante mais délayée de sorte qu'à la moitié du roman on comprend très vite de quoi il retourne et ça n'a rien d'exceptionnel. Une bonne seconde intrigue mais qui reste en deça de ce que j'avais espéré. La traduction est assez bonne mais on ne sent pas de style particulier, pas de touche indéfinissable qui fait que l'on accroche à lecture. Et comme pour le premier roman, l'époque victorienne est plus ou moins bien respectée.
Je ne sais pas encore si je me lancerai dans la lecture du tome 3 et 4 par contre je reviendrai prochainement (sûrement) sur la Série télévisée Sally Lockhart avec Billie Piper (Sally), JJ. Feild (Frederik) et Matt Smith (Jim Taylor) !

Lu dans le cadre du Challenge jeunesse sur Whoopsy Daisy

vendredi 27 mai 2011

Sally Lockhart Mystery: La malédiction du rubis - Philipp Pullman


Lorsque son père disparaît en mer de Chine dans des circonstances suspectes, la jeune et intrépide Sally Lockhart se retrouve livrée à elle-même dans le Londres inquiétant de l'époque victorienne... Sans qu'elle le sache encore, un grand danger rôde autour d'elle. Parviendra-t-elle à percer le secret d'un rubis fabuleux qui excite les convoitises et sème la mort autour de lui ? Il semble être au cœur du mystère... Dans ce roman au suspense haletant, l'auteur de la célèbre trilogie A la croisée des mondes campe une héroïne inoubliable dans l'atmosphère ténébreuse du vieux Londres.

Ce premier tome de Sally Lockhart n'est pas la révélation à laquelle je m'attendais. (Bon je vous dis ça mais j'en enchaîné sur le tome deux et celui là me plait d'avantage donc je ne vais pas massacrer Philipp Pullman).
Il est vrai que comme Karine (Mon coin Lecture), on ne sent pas trop le côté victorien du roman. Sally a 16 ans mais elle se débrouille quand même seule, rencontre pendant 10 minutes un photographe dans le fin fond de la campagne anglaise et du jour au lendemain, débarque chez lui à Londres. Pas très victorien donc.

Cependant, j'ai trouvé les personnages attachants, peut-être Sally mise à part (oui je sais c'est dommage de ne pas aimer l'héroïne mais comme dans le deuxième tome elle me plait d'avantage, je ne charge pas la mule). Rosa et Frederick sont amusants, Jim assez énergique.

Je ne saurai pas juger le style car j'ai lu la traduction française qui n'est ni particulièrement infantilisante ni particulièrement sublime.

L'histoire en elle même comporte pas mal de longueurs. Si le début a l'air intéressant, le récit traverse une longue période de vide où l'on sent que Pullman cherche ses personnages, tentent de les développer mais tourne autour du pot niveau intrigue. Le récit redevient plus passionnant aux 3/4 du roman, où l'action s'accélère jusqu'à la fin qui laisse en revanche en suspens un personnage (j'espère qu'on en reparlera dans le tome 2...).

Sally Lockhart Mystery tome 1 n'est pas le livre de l'année mais je pense que le tome suivant est plus prometteur. Affaire à suivre.

Lu dans le cadre du challenge jeunesse.

jeudi 26 mai 2011

Il était une fois Paris - Parigramme


Ce petit ouvrage du Parigramme présente l'histoire de Paris par tranche d'époque.
Les dessins sont vraiment très beaux et les textes sont concis mais éclairants.

De l'époque gauloise à 2010, toutes les époques sont représentées. Il y a même souvent deux pages par siècle comme pour la renaissance: 1500-1575 et 1575-1600. Le moyen âge aussi s'étale sur 5 pages (si mes souvenirs sont bons) ce qui fait que rien n'est oublié et qu'il n'y a pas d'amalgame entre le début du moyen âge et la fin (parce que oui il y a une différence....1000 ans d'histoire ça en fait des choses à dire).

Une très joli façon de découvrir l'histoire de la capitale.

Le parigramme sur Il était une fois Paris c'est par ici

Paris y es-tu? Masumi


Je suis une grande fan de la maison d'édition
Le Parigramme. Non seulement leurs livres sont toujours magnifiques mais en plus on sent qu'il aime cette ville et ils la mettent en valeur à toutes les sauces!
J'ai acheté il n'y a pas longtemps Le monde à Paris dont j'ai déjà testé quelques adresses...j'en parlerai plus tard.

Pour le moment je voulais vous parler de Paris y es-tu? une sorte de "Où est Charlie" à Paris. Dans ce livre illustré par Masumi (j'aime beaucoup ces dessins) il convient de rechercher à chaque page, Théo, le petit garçon au foulard rouge, son chien tout mimi et le petit ballon jaune. De plus à chaque page il faut retrouver un élément égaré.

J'ai beaucoup apprécié Paris-y es-tu? car non seulement les dessins sont sympas mais ils sont aussi très réalistes (quoique non à l'échelle). Si vous connaissez Paris vous retrouvez immédiatement l'endroit décrit.

Ce livre est sympa comme tout et ludique, une bonne façon de faire découvrir Paris en s'amusant pour les enfants.

Quelques images ici

mercredi 25 mai 2011

Much ado about nothing - David Tennant and Catherine Tate


Me voila donc au supplice. Je m'explique: j'ai appris par mon amie Elisabeth que David Tennant et Catherine Tate jouait cet été au théâtre dans Much Ado about nothing (Beaucoup de bruit pour rien) de William Shakespeare.

1) C'est ma pièce préférée et j'adore le combat que ce livre Beatrice et Benedick, je trouve ça "fantastic".
2) Pas besoin d'expliquer pour j'aime David Tennant, et comme il y a une super alchimie qui se dégage du couple qu'il forme avec Catherine Tate, la pièce ne peut qu'être excellente.

Seulement voila, c'est complet complet complet! En plus de ça, cette vilaine
Karine m'a dit que normalement elle devait y aller. La vie est injuste... Il ne me reste plus qu'à espérer un miracle ou attendre la sortie (providentielle) d'un DVD...

Ca se passe au Wyndham's Theatre.

lundi 23 mai 2011

Miss Charity - Marie-Aude Murail



COUP DE CŒUR DE PERSÉPHONE
Une petite fille.
Elle est comme tous les enfants débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d'échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde.
Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l'église, à la rigueur. Les adultes qui l'entourent ne font pas attention à elle, ses petites soeurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d'ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par cœur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l'espoir qu'un jour quelque chose va lui arriver.
Miss Charity est encore un MERVEILLEUX roman que j'ai découvert grâce au challenge jeunesse Whoospy daisy. Pour l'instant mes deux premières lectures sont des coups de cœur, ça en valait donc la peine.
On aurait pu être rebuté par les 500 pages du roman, d'autant qu'il est lourd et difficile à tenir mais au final, les pages glissent et on se retrouve à la fin sans savoir comment on en est arrivé là!
Miss Charity raconte l'histoire (enfin l'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte) de Charity Tiddler qui n'est pas sans avoir quelques traits communs avec une certaine Beatrix Potter. Son lapin fétiche s'appelle lui aussi Peter et Charity comme Beatrix dessine, fait des aquarelles d'éléments de la nature et d'animaux. Mais voila, Charity est une originale et il n'est pas vraiment bon d'être une originale au XIXe siècle (rappelez vous d'Esme Lennox...). Or donc, nous sommes dans un roman jeunesse, chez "presque" Beatrix Potter et tout se passe bien ou presque car l'écriture de Marie-Aude Murail est loin d'être infantilisante et des choses terribles se passent dans la vie de Charity.
Comment être élevée entre un père qui ne parle que par monosyllabes et une mère qui la déteste (lui répétant à l'envie, qu'elle est laide, qu'elle ne trouvera pas de mari etc etc) et qui en même temps est jalouse lorsque sa fille s'éloigne d'elle? Comme vivre avec une nurse folle, Tabitha lui répétant qu'elle est mauvaise? Comme vivre entouré de ses cousines dédaigneuses que son Ann et Lydia?
Heureusement dans le monde de Charity il y a aussi Mademoiselle et Herr Schmal (le professeur allemand de son cousin Philip), les King et Mr Kenneth Ashley. Et puis les animaux, Peter, Miss Désirée, Darling number two, Petruchio et les autres qui comble le vide de l'existence de Charity.
L'écriture de Marie-Aude Murail est espiègle, très drôle mais aussi sombre sur des aspects tristes de la vie. J'avais un peu peur au départ de cette forme en dialogue dans le récit mais au final ce fut une excellente idée. La lecture tombe à moitié dans le théâtre et reste à moitié dans le genre romanesque ce qui lui donne une grande fluidité de lecture en même temps que quelques clins d'oeil.
J'ai beaucoup aimé les lettres que Charity s'écrit à elle-même, sorte de projection jamais réalisées ou encore les référence à Wilde et Bernard Shaw. J'aime aussi le fait que pour ne pas devenir folle Charity récite Shakespeare avant de s'endormir et qu'elle connaisse la quasi totalité de l'œuvre par cœur.
Les illustrations de Philippe Dumas sont sublimes et elles reprennent souvent celles de Beatrix Potter que j'ai adoré retrouver. On se laisse délicieusement emporter par l'histoire et par cette follette de Charity qui ne veut rien d'autre que vivre sa vie. C'est un livre pour la jeunesse certes mais qui peut se lire à tout âge car il fait l'apologie de l'indépendance et de la soif de savoir.
Lu dans le cadre du Challenge Jeunesse Whoospy Daisy

Les fratries en littérature


Sur Whoospy daisy (encore eux ^^), on organise toutes les semaines des débats autour de thématiques littéraires telles que "la peur en littérature", "les maisons", "l'enfance en littérature". Je me suis donc immédiatement inscrite et cette semaine c'est à mon tour d'initier le débat. J'ai choisi le thème des "fratries en littérature" parce que j'adore plus que tout toutes ses histoires de frères et soeurs. Voici un (petit) tour d'horizon de ces histoires de frères et de soeurs.

Parmi les livres les plus anciens sur le thème des fratries on peut retrouver Les quatre filles du Doctor March (Little women), dans ce roman ont retrouve les quatre soeurs Margaret, Josephine, Elizabeth et Amy dont on suit les aventures à Concord dans le Massachusetts pendant la guerre de sécession alors que leur père un pasteur Nordiste est aumônier dans le conflit. L'histoire se déroule sur plusieurs années depuis leur enfance jusqu'à leur âge adulte. La sororité est le coeur du roman car le roman se déroule véritablement autour de la famille et des relations entre les quatre soeurs.

En parlant de Quatre soeurs (de Malika Ferdjoukh) voici un grand roman (coup de coeur) sur les soeurs qui comme les trois mousquetaires étaient quatre, les quatre soeurs sont cinq. Ici on suit les aventures de la famille Verdelaine, Charlie 23 ans qui répare tout dans la maison, Geneviève qui ne ment jamais, Bettina l'ado terrible, Hortense et son côté Saint-Pierre et Miquelon et Enid la petite dernière protectrice de Blitz et Swift. Ce roman est une ode aux relations fraternelles (bon ici sororales mais vous avez compris). Le lecteur est plongé avec délice dans cet univers qui tient aussi beaucoup à la Vill'Hervé, la maison loufoque des Verdelaine.

La série des Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire est également excellente sur ce thème. Les trois Baudelaire, Violette, Klaus et Prunille (Sunny) sont trois enfants extraordinaires. Violette est une inventrice, dès qu'elle relève ses cheveux, son cerveau fourmille de merveilleuses et utiles inventions. Klaus est un lecteur impénitent (comme on les aime) et il a toujours de bonnes idées sortit des livres. Quant à Prunille c'est la reine des quenottes. Grâce à leurs trois talents les enfants Baudelaire s'en sortent toujours. J'adore les enfants Baudelaire parce qu'ils restent toujours soudés et qu'ils trouvent toujours des solutions particulièrement originales!

Les aventures des quatre Pevensie, Peter, Susan, Edmund et Lucy dans Narnia, est aussi un livre sur les relations entre frères et soeurs. Je suis une grande fan de Lucy je trouve que c'est un des meilleurs personnages de la littérature jeunesse parce qu'elle est intelligente, courageuse et elle pense toujours à ses frères et soeurs. J'aime aussi beaucoup Edmund même s'il est détestable dans The Lion, the Witch and the Wardrobe. Je suis moins fan des deux aînés en revanche, je les trouve un peu trop arrogants.

On retrouve également d'autres livres où les fratries jouent un grand rôle même si elles ne sont pas forcément le centre du livre. Je pense notamment à la famille Weasley que j'ADORE (sauf Percy...). On sent une ambiance particulière dans cette famille de garçons (Ginny a un caractère quand même bien trempé). J'adore bien sûr les jumeaux sans qui la famille Weasley ne serait pas la même et puis Ron et Ginny parce qu'ils sont très importants dans le récit de J.K Rowling. Les cinq soeurs Bennet de Pride and Prejudice sont aussi le coeur du roman car si elles n'étaient pas cinq, Mrs Bennet ne serait pas si pressée de les marier et puis c'est parce que Mary est asociale, Cathy et Lydia insouciantes que Jane et Lizzie sont moins bien traitées en société. Enfin, je pense aussi aux romans Nurse Matilda (Nanny McPhee) ou même si la nounou est le coeur du roman, la fratrie qu'elle doit dominer à chaque fois est toujours LE problème.

J'ai toujours été une fan absolue de ce genre de romans parce que j'adore cette ambiance particulière qui se dégage des fratries. C'est totalement imprévu, il y a un foisonnement de personnages avec (quand le récit est bien mené) un caractère différent et unique. C'est pour cette raison que j'adore Pride and Prejudice, Les Orphelins Baudelaire, Quatre soeurs et Harry Potter (bon dans Harry Potter j'aime le reste aussi et dans Pride je ne résiste pas à Darcy mais c'est une autre affaire).

Vous aussi vous aimez les fratries? Vous connaissez d'autres livres? N'hésitez pas à donner votre avis!

dimanche 22 mai 2011

L'étrange disparition d'Esmée Lennox - Maggie O'Farrell


COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Entre l'Inde et l'Écosse, des années 1930 à nos jours, l'histoire déchirante d'une femme enfermée, rejetée de la société et oubliée des siens. Un roman d'une beauté troublante, où s'entremêlent des voix aussi profondes qu'élégantes pour évoquer le poids des conventions sociales et la complexité des liens familiaux, de l'amour à la trahison. A Édimbourg, l'asile de Cauldstone ferme ses portes. Après soixante ans d'enfermement, Esme Lennox va retrouver le monde extérieur. Avec comme seule guide Iris, sa petite-nièce, qui n'avait jamais entendu parler d'elle jusque-là. Pour quelle étrange raison Esme a-t-elle disparu de la mémoire familiale ? Quelle tragédie a pu conduire à son internement, à seize ans à peine ? Toutes ces années, les mêmes souvenirs ont hanté Esme : la douceur de son enfance en Inde, le choc de son arrivée en Écosse, le froid, les règles de la haute bourgeoisie et, soudain, l'exclusion... Comment sa propre sœur, Kitty, a-t-elle pu cacher son existence à ses proches? Et pourquoi Iris se reconnaît-elle tant dans Esme ? Peu à peu, de paroles confuses en pensées refoulées, vont ressurgir les terribles drames d'une vie volée...


J'ai découvert ce merveilleux livre grâce à Akina sur Whoopsy Daisy. C'est un vrai lobby qu'elle a organisé sur le forum et j'ai succombé à la tentation avec raison.

L'étrange disparition d'Esme Lennox est un merveilleux livre sur les femmes dans les années 30. Cette jeune fille Esme est une originale, différente des autres. Elle aime rêver, elle ne comprend pas les convenances de la société (sortir avec son chapeau et ses gants, ne pas dire n'importe quoi).

Deux histoires se déroulent en parallèle. Tout d'abord celle d'Iris, jeune femme indépendante au passé compliqué qui tient une boutique de mode ancienne. Un matin, alors qu'elle ouvre la boutique elle reçoit un appel un peu étrange. Un hôpital psychiatrique cherche à la contacter au sujet d'une certaine Euphémia Lennox qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam. Lorsqu'elle apprend qu'il s'agit de sa grand tante, les perspectives d'Iris sont chamboulées. Pourquoi personne ne lui a jamais parlé de cette grand tante enfermée en institut psychiatrique depuis soixante deux ans?
En parallèle nous nous retrouvons dans la tête d'Esme et son récit décousu de sa vie depuis son enfance dans les Indes britanniques jusqu'à son internement.
Quelques part entre ces deux récits, la voix de Kitty (la soeur d'Esme) se fait entendre, encore plus décousue car rongée par la maladie d'Alzheimer.

Le récit peut sembler difficile à lire notamment par ce côté décousu. Maggie O'Farrell redonne la voix aux fous et au malade. Seulement voila, Esme n'est pas folle, elle est d'une extrême lucidité mais elle cache en elle les secrets de sa famille.

J'ai littéralement dévoré ce roman en 1 jour et demi sans m'en rendre compte. Le récit décousu m'énervait car il ne comblait pas mes attentes mais il me poussait à vouloir en savoir plus. Les personnages principaux Iris et Esme sont très attachants. Ces deux femmes sont identiques, mais l'une est née en 1930 et a été brisée et abandonnée par sa famille et la société, tandis que l'autre est libre dans un monde moderne. Les cheveux courts contre les cheveux longs d'Esme, l'indépendance contre l'enfermement, la liberté sexuelle contre la frustration, ces deux héroïnes sont la même femme en miroir dans deux époques différentes.
Le personnage d'Alex, faux frère d'Iris est également un personnage tout en profondeur.

L'histoire tragique se déroule selon un ruban non linéaire mais terriblement bouleversant. Il y a des personnages que j'ai haï véritablement (mais je ne veux pas faire de spoiler, vous verrez par vous même).
La belle leçon de Maggie O'Farrell et d'Esme c'est que nous ne sommes jamais ce que nous prétendons être.

Un roman sublime, sans pathos mais fort en émotion que je recommande absolument.

samedi 21 mai 2011

Quatre soeurs - Malika Ferdjoukh



COUP DE COEUR DE PERSEPHONE

Comme Les Trois Mousquetaires étaient quatre, les Quatre Sœurs Verdelaine sont cinq. Il y a les plus jeunes, celles qui, chacune, donnent son titre à une partie de ce livre : Enid, 9 ans, se dévoue à la protection des pensionnaires du grand sycomore du jardin, Blitz l'écureuil et Swift la chauve-souris, et dialogue à l'occasion avec son ami Gnome de la Chasse d'eau. Hortense, 11 ans, passe le plus clair de son temps à lire, à tenir son journal et à se demander ce qu'elle va faire comme métier. Architecte ? Chirurgienne ? Bettina, 14 ans, fait sa bêcheuse dans la salle de bains, se shoote aux 218 épisodes du feuilleton Cooper Lane, copine avec Denise et Béhotéguy, et enquiquine le reste du monde. Geneviève, 16 ans, prend des cours de boxe thaïe essoufflants tandis que les autres la croient occupée à baby-sitter. Mais il y a aussi Charlie, l'aînée, 23 ans, qui s'occupe de tout : bricoler, cuisiner ; travailler dans un labo, aimer Basile, tirer le diable par la queue et tenter d'élever ses cadettes depuis la mort des parents. Tout ce petit monde habite la Vill'Hervé, une grande maison au bout du bout de la lande, au bord du bord de la falaise, pleine de recoins, de mystère, d'hôtes de passage et de pannes de Madame Chaudière. Il essaie de vivre (ça marche), il essaie d'aimer (bof, bof...), il essaie d'affronter les épreuves (tout est toujours à recommencer) et il essaie d'en rire (à tous les coups l'on gagne)


Quelle surprise que ce (ou plutôt ces) roman là! VRAIMENT UN GROS COUP DE CŒUR! Un petit bijoux moi qui
adore les romans sur les fratries. Les cinq sœurs Verdelaine est un pur enchantement à chaque instant. Si au départ Malika Ferdjoukh a publié 4 romans, un pour chaque sœur sauf Charlie (là est ma plus grande déception...que cette sacrée Charlie n'ait pas son tome bien à elle), la série a été récemment réuni en 1 seul volume. Toutefois, pour des efforts de clarté, je vais commenter livre par livre (c'est murement réfléchi comme décision). Mais tout d'abord, petit tour d'horizon. La langue de Malika Ferdjoukh est magique, drôle, elle botte en touche à chaque fois. Les sœurs ont un vocabulaire bien à elle, bien de leur temps toutefois l'auteur ne tombe jamais dans l'outrance, ce qui fait que ce roman est agréable à lire à l'âge d'Enid ou à celui de Charlie. Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres (sauf peut-être leur horrible tante et son affreux chien)., j'adore les petits cousins, ils m'ont bien fait et rire, et Mugette et son côté Tarn-et-Garonne complètement Maine-et-Loire dans le genre! Et surtout, surtout...

LA VILL'HERVE: cette maison est un rêve! Je la veux immédiatement. Comment vous décrire la Vill'Hervé avec son Macaroni (l'escalier), le lit clos de Geneviève, la cuisine où il se passe tant de chose, le vieil arbre dans le jardin (demeure favorite de Swift et Blitz) et puis la vue sur la mer et la falaise. Ramasser les algues sur la plage. On en rêve. Maintenant que vous avez compris que 1) je suis accro et que 2) il FAUT le lire...voici un petit commentaire livres par livres. Attention risque de SPOILER mais promis je vais essayer d'être gentille.

TOME 1: Enid
"Enid doit faire dix-sept pas de l'abribus jusqu'à l'impasse de l'Atlantique qui mène à sa maison, la Vill'Hervé. Un de moins que l'automne dernier. La preuve que ses jambes allongent, donc qu'elle a grandi.

N'empêche qu'elle est toujours la plus petite des cinq soeurs Verdelaine. Personne ne la croit quand elle dit qu'elle a entendu un fantôme hurler dans le parc et faire de la musique. Ni Charlie, trop occupée à réparer Madame Chaudière pour l'hiver et à arrêter de fumer pour faire des économies. Ni Bettina et ses copines Denise et Béhotéguy, dites DBB (la Division Bête et Bouchée), concentrées sur leur nombril. Ni Geneviève, mobilisée par son propre secret très difficile à préserver. Ni Hortense, plongée dans la rédaction de son journal intime. Ni Tante Lucrèce qui n'écoute qu'Engelbert Humperdinck, son crooner préféré. Ses parents la croiraient peut-être, mais ils sont morts depuis dix-neuf mois et vingt-deux jours. Swift, sa chauve-souris, l'écouterait sûrement, mais elle a disparu dans la tempête, la nuit où le vieux sycomore du parc s'est mis à faire le poirier au fond du puits.

Il faut qu'Enid se résigne: "Convaincre les grands, c'est comme vouloir qu'un chewing-gum mâchouillé une heure conserve son goût du début.""

Tout d'abord, Enid et Charlie sont mes soeurs Verdelaine préférées (surtout Charlie) mais Enid est vraiment un personnage ultra attachant ce qui nous plonge d'office dans le roman. La plus jeune des soeurs Verdelaine a son propre imaginaire, entre Swift et Blitz et les deux chats qui colonisent son lit dès que Charlie a le dos tourné, Enid nous emmène avec elle dans la ville Hervé. J'ai trouvé Bettina détestable dans ce tome (alors qu'elle s'améliore par la suite), elle n'est pas vraiment mon personnage préféré. Hortense est mystérieuse et Geneviève ressemble à une sainte.
J'ai beaucoup aimé les incursions d'Enid dans le sycomore qui fait de la spéléo. Toutes ses soeurs (sauf peut-être Bettina qui dans ce tome m'a insupportée) sont attachantes et ont chacune un grain de folie. Dans ce premier tome il s'agit surtout de découvrir les personnages. Chaque sœur est unique et leur personnalité propre sont bien rendues. On découvre aussi Basile, le médecin-amoureux-fou de Charlie et les parents des filles mais ça (motus et bouches cousues n'est-ce-pas) dont les apparitions sont pour le moins imprévues.

TOME 2: Hortense
Hortense, sur SA falaise, tient SON journal intime.
Elle y raconte combien c'est dur d'être 1 sur 5, une parmi la multitude, surtout quand cette multitude est composée de :
Charlie qui veut tout réparer à la Vill'Hervé et regarder à la dépense au lieu d'épouser Basile le docteur, de vivre à ses crochets et de fêter Noël au foie gras.
Geneviève qui ment alors qu'elle ne ment jamais.
Bettina qui est odieuse avec les êtres les plus sensibles de l'univers, à savoir : elle, Hortense, et Merlin Gillespie, le livreur magicien de Nanouk Surgelés, très, très laid à l'extérieur, mais si, si beau à l'intérieur.
Et Enid qui a des conversations à bâtons rompus avec son ami Gnome de la Chasse d'eau.
Hortense se demande ce qu'elle va devenir. Architecte de monuments éternels ? Zuleika Lester, du feuilleton Cooper Lane ? Chirurgienne de maladies incurables ? Et si c'était comédienne ? Une idée folle, complètement Saint-Pierre-et-Miquelon, comme dirait Muguette, la locataire malade de la maison voisine.
Hortense sait que pour devenir comédienne, il faut une présence, une voix, de la mémoire, mais surtout de l'entraînement. Alors elle referme SON journal, elle quitte SA falaise, et elle fonce.

Ce second tome est aussi joussif que le premier. Cette fois l'on s'attache à Hortense, presque 12 ans et souffre douleur de son aînée Bettina (et de ses DBB, divisions bêtes et bouchées). Cet épisode est un foisonnement de nouveaux personnages terriblement terrible. D'abord Muguette, très Saint-Pierre et Miquelon comme fille mais elle peut aussi être Seine-et-Marne (vous comprendrez), une petite malade qui vient prendre le frais à la mer dans la maison d'à côté. Très vite elle devient amie avec Hortense qui sort le nez de son journal pour devenir une vraie comédienne. Et puis il y a Merlin, THE Merlin que j'adore! Ce personnage est tellement bien. Un vrai coup de foudre, d'ailleurs Bettina remonte un peu dans mon estime après ça. Et puis Cary Grant...le gnome de la chasse d'eau "qui n'est pas mal de sa personne". Du grand bonheur.

TOME 3: Bettina

Le printemps, saison du renouveau, des amours et des primeurs, éclate dans toute sa splendeur à tous les étages de la Vill'Hervé.
Renouveau ? Oui. Harry et Désirée, les petits cousins des cinq sœurs Verdelaine viennent passer des vacances au grand air et récolter un maximum de cafards, vers de terre, crabes velus, et aussi d'euros, selon leur devise : «Un gros mot, un euro !»
Renouveau ? Un peu. Charlie, à sec, s'est résignée à louer la chambre des parents. Le locataire s'appelle Tancrède, il est jeune, élégant, célibataire, drôle, chanteur, danseur, fabricant d'odeurs bizarres. Et beau.
Primeurs ? Trop. On retrouve des poireaux nouveaux partout, dans la soupe et dans le couscous, mais aussi coincés dans un cadre de tableau, dans une poche de veste et même dans le pot d'échappement de la voiture de Tancrède. Toujours lui.
Amours ? Hélas. Tancrède sème le trouble et récolte la tempête dans le coeur de Charlie. Bettina se languit du très très moche et si splendide Merlin. Hortense découvre que les règles peuvent être autre chose que «l'ovule non fécondé et les structures endométriales se font la malle, Chantal». Enid fait des confidences. Geneviève se tait. Et Mycroft, le rat, qui tombe amoureux à son tour...
Ahh, encore un amour fou pour ce tome. Cette fois ce sont les petits cousins qui débarquent et je dois dire que j'ai une tendresse particulière pour Harry et son leitmotiv "un gros mot un euro" est tout simplement hors norme. Le beau Tancrède (dont je suis moyennement fan d'ailleurs) sème la zizanie dans la Vill'Hervé. La Vill'Hervé transformée en potager est aussi un excellent moment. J'adorai retrouver des poireaux comme les Verdelaine dans des endroits pour le moins inattendus...Je ne veux pas trop dévoiler de choses mais ce volume vous transporte un peu plus loin dans les aventures de la famille Verdelaine. Et puis il y aussi son lot de malheur chez les Verdelaine...ce qui m'a profondément attristée d'ailleurs.
TOME 4 (et dernier...): Geneviève
L'été a presque vidé la Vill'Hervé. Hortense et Enid sont à Paris dans le moins deux pièces de leur tante Jupitère et de leurs cousins Désirée et Harry. Bettina est partie camper à la campagne avec les DBB, chez une cousine Bethsabée inventée pour la circonstance. Charlie est là, mais ailleurs. Dans l'inquiétude du lendemain, sans doute. Dans la nostalgie de l'hier avec Basile, peut-être aussi. Geneviève, elle, vend des glaces à la plage en regardant passer les bateaux, les pédalos, les cumulos (nimbus) et surtout le mystérieux Vigo qui a commencé par se renverser en vélo devant elle et qui la renverse à son tour...
Ce n'est pas le seul garçon irrésistible de ce dernier épisode, d'ailleurs. Il y a Augustin, l'homme qui met dans sa poche des tas de bêtes : moineaux, canards et autre Bettina ; il y a l'inspecteur Valéry Clotilde ; sans compter quelques revenants dont le Gnome de la Chasse d'Eau qui lui non plus n'est pas vilain de sa personne.

Quels débordements pour ce dernier tome, rien de moins que les amours de Geneviève, les aventures parisiennes d'Hortense avec sa tante et ses cousins, la virée des DBB à la campagne, le merveilleux (oui je l'adore) Valéry Clotilde, que d'action dans ce dernier volume. La fin est digne de la tétrade et je n'aurai qu'un mot à dire pour conclure: je veux emménager à la Vill'Hervé moi aussi!
A lire de toute urgence et maintenant que le volume unique est sorti il n'y a plus d'excuses!
Lu dans le cadre du Challenge Jeunesse sur Whoospy Daisy.

Six Wives: The queens of Henry VIII


Présentation de l'éditeur: "No one in history had a more eventful career in matrimony than Henry VIII. His marriages were daring and tumultuous, and made instant legends of six very different women. In this remarkable study, David Starkey argues that the king was not a depraved philanderer but someone seeking happiness -- and a son. Knowingly or not, he elevateda group of women to extraordinary heights and changed the way a nation was governed.

Six Wives is a masterful work of history that intimately examines the rituals of diplomacy, marriage, pregnancy, and religion that were part of daily life for women at the Tudor Court. Weaving new facts and fresh interpretations into a spellbinding account of the emotional drama surrounding Henry's six marriages, David Starkey reveals the central role that the queens played in determining policy. With an equally keen eye for romantic and political intrigue, he brilliantly recaptures the story of Henry's wives and the England they ruled."

Autant le dire tout de suite, ce livre là est un vrai pavé. 880 pages consacrées à ces six inoubliables reines d'Angleterre. Je suis une grande admiratrice de David Starkey, historien brillant qui a passé quelques temps à créer des séries télé sur le thème des Tudor, car en dépit de sa misogynie, Starkey connait les Tudor et leur rend hommage. Ce n'est pas facile -croyez moi bien, je sais de quoi je parle - de traiter de façon intéressante et sans pathos ces six reines d'exception. Ce n'est pas simple de traiter objectivement ces reines car nous avons tous nos préjugés: "Anne Boleyn, coupable ou non coupable", "Katherine Howard, une idiote" etc.

Ce que réussi à faire Starkey, c'est par l'étude des sources, remonter leur histoire à la surface. Il est un des rares historiens à avoir écrit (le livre date des années 80) l'histoire de Katherine Howard après avoir lu les compte-rendu de son procès (ce qui est tout de même plus pratique lorsque l'on veut parler de sa fin).

Près de la moitié du livre est consacré au duo de choc du XVIe siècle: Catherine d'Aragon et Anne Boleyn. Elles sont traités avec objectivité (parfois un sentiment de misogynie pointe le bout de son nez, mais il faut passer outre). Les écrits sur les autres reines sont tout aussi intéressants, notamment ceux sur Katherine Howard et Anne de Clèves.

L'anglais de Starkey est académique, donc simple à lire (beaucoup plus simple que l'anglais de Charlotte Brontë!) et le livre a une petite dose d'humour rafraîchissante. Ce que j'aime c'est qu'il est a la fois instructif (dans le bon sens du terme parce que véritablement académique) et en même temps divertissant.

Je le conseille donc à tous ceux qui veulent en savoir plus sur les reines Tudor sans avoir l'impression d'être en cours d'histoire.

jeudi 19 mai 2011

Anne Boleyn execution - May 19th, 1536

Ma petite concession du jour: non ce n'est pas la mort ou la naissance d'un écrivain célèbre mais c'est le jour de la mort de celle qui compte énormément pour moi (après avoir travaillé pendant plus d'un an sur son cas, on finit par s'attacher) j'ai nommé: Queen Anne Boleyn.

Nous sommes le 19 mai 1536 et cette chère Anne, cette innocente Anne, monte sur l'échafaud. Elle est digne, droite et elle ne pleure pas. Pensons au mémorable poème de Thomas Wyatt "these bloody days have broken my heart". Pour lui rendre hommage aujourd'hui, je voulais publier ces quelques archives anglaises.

Voici une lettre qu'Anne a écrit à Henry VIII, le 6 mai pour lui faire par de son innocence et demander des mesures d'indulgences pour les 5 autres condamnés dont son propre frère:


"Anne Boleyn (fn. 14) to Henry VIII.

"Your Grace's displeasure and my imprisonment are things so strange unto me as what to write or what to excuse I am altogether ignorant. Whereas you sent unto me, willing me to confess a truth and so to obtain your favour, by such an one whom you know to be my ancient professed enemy, I no sooner received this message by him than I rightly conceived your meaning; and if, as you say, confessing a truth indeed may procure my safety, I shall with all willingness and duty perform your command." But do not imagine that your poor wife will ever confess a fault which she never even imagined. Never had prince a more dutiful wife than you have in Anne Boleyn, "with which name and place I could willingly have contented myself if God and your Grace's pleasure had so been pleased." Nor did I ever so far forget myself in my exaltation but that I always looked for such an alteration as now; my preferment being only grounded on your Grace's fancy. You chose me from a low estate, and I beg you not to let an unworthy stain of disloyalty blot me and the infant Princess your daughter. Let me have a lawful trial, and let not my enemies be my judges. Let it be an open trial, I fear no open shames, and you will see my innocency cleared or my guilt openly proved; in which case you are at liberty both to punish me as an unfaithful wife, and to follow your affection, already settled on that party for whose sake I am now as I am, "whose name I could somewhile since have pointed unto, your Grace being not ignorant of my suspicion therein." But if you have already determined that my death and an infamous slander will bring you the enjoyment of your desired happiness, then I pray God he will pardon your great sin, and my enemies, the instruments thereof. My innocence will be known at the Day of Judgment. My last request is that I alone may bear the burden of your displeasure, and not those poor gentlemen, who, I understand, are likewise imprisoned for my sake. "If ever I have found favor in your sight, if ever the name of Anne Boleyn has been pleasing in your ears, let me obtain this request, and so I will leave to trouble your Grace any further."

From my doleful prison in the Tower, 6 May"

Et pour finir aujourd'hui sur cette merveilleuse reine, voici le récit de son exécution fait par un ambassadeur espagnol:

"Execution criminal hecha en Inglatierra el 16 (fn. 9) de Mayo 1536."

The count (viscount) Rochefort, brother of the queen (unjustly so called) Anne Boleyn, was beheaded with an axe upon a scaffold before the Tower of London. He made a very catholic address to the people, saying he had not come thither to preach, but to serve as a mirror and example, acknowledging his sins against God and the King, and declaring he need not recite the causes why he was condemned, as it could give no pleasure to hear them. He first desired mercy and pardon of God, and afterwards of the King and all others whom he might have offended, and hoped that men would not follow the vanities of the world and the flatteries of the Court, which had brought him to that shameful end. He said if he had followed the teachings of the Gospel, which he had often read, he would not have fallen into this danger, for a good doer was far better than a good reader. In the end, he pardoned those who had condemned him to death, and asked the people to pray for his soul. After him Norris was beheaded, then Weston and Brereton, and Marc, the player on the spinnet, who said scarcely anything except to cry mercy of God and the King, and beg people to pray for their souls. Brereton and Marc were afterwards quartered.

The said Queen (unjustly called) finally was beheaded upon a scaffold within the Tower with open gates. She was brought by the captain upon the said scaffold, and four young ladies followed her. She looked frequently behind her, and when she got upon the scaffold was very much exhausted and amazed. She begged leave to speak to the people, promising to say nothing but what was good. The captain gave her leave, and she began to raise her eyes to Heaven, and cry mercy to God and to the King for the offence she had done, desiring the people always to pray to God for the King, for he was a good, gentle, gracious, and amiable prince. She was then stripped of her short mantle furred with ermines, and afterwards took off her hood, which was of English make, herself. A young lady presented her with a linen cap, with which she covered her hair, and she knelt down, fastening her clothes about her feet, and one of the said ladies bandaged her eyes.

Immediately the executioner did his office; and when her head was off it was taken by a young lady and covered with a white cloth. Afterwards the body was taken by the other ladies, and the whole carried into the church nearest to the Tower of London. It is said that she was condemned to be burned alive, but that the King commuted her sentence to decapitation. Thus, he who wrote this billet says that, according to old writings, he has seen the prophecy of Marlin fulfilled."

mardi 17 mai 2011

Histoire d'Os et autres illustres abattis - Clementine Portier-Kaltenbach

Même morts nos grands hommes ne sont pas tranquilles ! A peine refroidis, leurs cheveux, leurs dents, le moindre de leurs os font l'objet d'un commerce insolite, d'une spéculation effrénée. Clémentine Portier-Kaltenbach, en véritable détective, en historienne légiste, a mené une enquête passionnante sur le destin de ces reliques dont la possession suscite tant de convoitise. Quel chemin mystérieux le corps de Descartes a-t-il suivi avant de trouver la paix dans l'église Saint-Germain-des-Prés ? En quoi la barbiche de Richelieu prouve-t-elle l'authenticité de son crâne ? Qu'en est-il des vestiges des héros entrés par la grande porte du Panthéon - Mirabeau, Marat... - et sortis en toute discrétion par la petite ? Qu'a-t-on découvert en ouvrant les cercueils de Voltaire et Rousseau ? Et Napoléon, y a t-il un mystère des Invalides ? Sans oublier les énigmes qui entourent la côte de Jeanne d'Arc, la jambe de Catherine de Médicis, les dents de Louis XIV, le cœur de Louis XVII... et surtout le fabuleux reliquaire de Vivant Denon dont le contenu défie l'imagination ! Ce sont ainsi des épisodes - des morceaux - de l'histoire de France, inconnus, saugrenus, surprenants qui surgissent du passé non pas comme des fantômes mais comme la preuve que les destins exceptionnels continuent à vivre dans notre présent.
Voici un livre que ma maman m'a offert à Noël dernier. Quel cadeau étrange me direz-vous, un livre sur les restes humains décomposés des hommes illustres! Rassurez-vous, c'est moi qui lui avait demandé!
Pourquoi ça? Tout d'abord parce que l'Histoire coule dans mes veines et qu'on ne se refait jamais (cf. grands films Hollywoodiens), ensuite parce que j'adore Clémentine Portier-Kaltenbach. J'adore cette journaliste pétulante que j'ai découvert dans les émissions de Stéphane Bern Secrets d'Histoire (oui parce que j'aime aussi la bonne vulgarisation, l'Histoire appartient à tout le monde et pas seulement aux universitaires). Donc récapitulons: j'aime l'Histoire, j'aime la vulgarisation et Clémentine Portier-Kaltenbach, donc pourquoi pas?
Histoire d'os et autres illustres abattis est une lecture véritablement plaisante. Le style de la journaliste est clair et drôle et elle nous communique rapidement son goût pour la vérité. Mais qu'a-t-on fait du coeur de Louis XVII? Le livre se compose de plusieurs parties: morceaux nobles, morceaux moins nobles et restent plus ou moins identifiables.
Les recherches ont été menées avec minutie et le livre s'émaille d'anecdote croustillante qui enlève encore la lecture. Les chapitres sont relativement courts pour ne pas saturer le lecteur et je pense que ce détail est appréciable lorsque l'on est pas un passionné d'histoire. En tout cas, je le recommande parce que s'il on connait souvent la vie d'Henri IV et de Richelieu, généralement on sait peu de chose sur leur vie dans l'au-delà.
Entre découvertes au muséum d'histoire naturelle ou dans le grenier d'un collectionneur, Histoire d'os et autres illustres abattis vous en apprendra plus sur l'histoire des grands de France et ceux d'une manière tout à fait peu conventionnelle!

mercredi 11 mai 2011

Les 11 Doctor - Doctor Who

Avec ma nouvelle passion, vient ce nouveau billet (et oui c'est le printemps, la bibliothèque est en fleur et le Doctor fait des ravages). Puisque je vous ai présenté Doctor Who, cette FANTASTIQUE série (la plus géniale du monde sans doute), je voudrai vous présenter maintenant les 11 Doctor. Je trouve que le Doctor a tendance à rajeunir et ce n'est pas pour me déplaire. Je n'ai pas encore atteint un âge cacochyme et je suis tout à fait sensible au rajeunissement du Doctor.

DOCTOR de la Première série

William Hartnell, premier doctor (Novembre 1963 - Octobre 1966)


Patrick Troughton, second Doctor (Octobre 1966-Juin 1969)


Jon Pertwee, troisième Doctor (Janvier 1970 - Juin 1974)


Tom Baker, quatrième Doctor (Juin 1974 - Mars 1981)


Peter Davison, cinquième Doctor (Mars 1981 - Mars 1984) [Papa de l'actrice Georgia Moffet avec est fiancé David Tennant ^^]


Colin Baker, Sixième Doctor (Mars 1984 - Décembre 1986)


Sylverster McCoy, septième Doctor (Septembre 1987 - Décembre 1989)


Paul McGann, huitième Doctor (Mai 1996)



Les DOCTOR de la nouvelle série (les meilleurs quoi)

CHRISTOPHER ECCLESTON, le neuvième doctor pour la première saison. C'est quand même THE DOCTOR qui a osé reprendre le rôle...


DAVID TENNANT, dixième Doctor, s'il n'en fallait qu'un ce serait lui! (et je ne suis pas sûre de partager!)


MATT SMITH, onzième Doctor, pas facile de passer avec David Tennant mais il parait qu'il s'en sort bien!

Des remarques? Des commentaires? N'hésitez pas!